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3,7

sur 5432 notes
Dans ma bibliothèque depuis longtemps, j'ai toujours pensé qu'il appartenait à mon frère aîné. Je l'ai finalement ouvert et en voyant l'année d'édition il appartient aux années scolaires de ma mère.
Quel beau moment passé avec M. Daudet. Dès les premières pages j'ai senti la lavande, le romarin. Puis très vite j'ai entendu le chant des cigales, le mistral qui rafraîchit la fournaise de l'été et éloigne les orages. de la poésie dans la tournure des phrases, de la magie dans les récits fantastiques et les contes mi merveilleux mi philosophique. Des récits d'enfance comme la chèvre de M. Seguin ou La mule du pape. Des souvenirs littéraires comme Gringoire et F. Mistral.
De belles découvertes aussi En Camargue, Les sauterelles...
Je finirai par ouvrir le tartarin de Tarascon qui se promène sur les étages de ma bibliothèque. Peut-être que lui aussi m'offrira des surprises d'édition.
En attendant je cherche toujours à savoir si cette couverture du moulin est une illustration créée pour l'édition ou une oeuvre picturale d'un peintre...
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Je n'avais jamais lu l'intégralité des Lettres de mon moulin, seulement étudié quelques passages à l'école et au collège. Ça sent bon la lavande, la méditerranée et ça dépayse, c'est agréable à lire. Je referme ce recueil de nouvelles un peu apaisée, les cigales chantent dans ma tête, je suis requinquée du tumulte quotidien et j'aimerai prolonger les vacances, entre contes, légendes et récits de voyage.
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Classique de la littérature française, j'ai lu cet ouvrage durant ma plus tendre enfance.
Étant originaire et ayant toujours vécu en Provence et, qui plus est, à la campagne près de la ferme de mes grands-parents , je ne pouvais pas échapper à cet ouvrage incontournable. Mon grand-père élevant des animaux , je crois que l'histoire qui m'a le plus marqué et dont je garde le meilleur souvenir est celle de, est celle de "La chèvre de M. Seguin".
L'écriture de Daudet est empreinte des couleurs et des senteurs de cette région dont il tomba lui-même amoureux. Son style est prodigieux et il s'agit d'un véritable classique de la littérature à ne surtout pas manquer !
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Qu'il fait bon retourner sur la colline d'herbe sèche et de pierres en haut de laquelle se dresse le moulin de Daudet ! En imagination , je m'avance vers la porte entr'ouverte du moulin que j'ai visité plusieurs fois, je pénètre à l'intérieur...

... et je retrouve le talent de conteur de Daudet, sa savoureuse évocation de la Provence des oliviers et des lavandes, des légendes et des traditions locales, un monde un peu passé, mais qui garde pour nous tellement de charme et de vivacité !

Il est essentiellement question de la Provence, où Daudet est venu écrire dans son moulin, mais on y parle aussi d'autres lieux méditerranéens comme l'Algérie et la Corse, dans les textes " A Milianah" ou "Les sauterelles", " Les douaniers" .Mais les "lettres" les plus connues concernent le pays provençal.

Car Daudet a choisi de raconter toutes ces anecdotes, par le biais littéraire de lettres adressées à ses amis restés à Paris. Cela lui permet d'intervenir très souvent dans son récit en s'adressant à ses destinataires.

J'ai quelques préférences parmi tous ces textes."Installation" qui inaugure l'arrivée de l'auteur au moulin, est une description délicieuse et une fine observation des animaux sauvages qui occupent les lieux et qui fuient à son approche.En parlant des lapins, il écrit" il y en avait bien, sans mentir , une vingtaine assis en rond, en train de se chauffer les pattes à un rayon de lune..."J'aime aussi "L'arlésienne" , cette femme devenue le symbole de quelqu'un qu'on ne voit jamais, et qui est un texte sensible, émouvant, dramatique.L'humour est présent aussi , surtout dans l'évocation des curés ou religieux comme " le curé de Cucugnan" ou " Les trois messes basses", où l'auteur se moque gentiment d'eux.

Mais les trois textes que j'apprécie le plus sont "Les vieux", " le secret de Maître Cornille" et "La chèvre de Monsieur Seguin", car ils ont en commun la délicatesse d'expression des sentiments, la nostalgie, la fragilité d'êtres ( ou d'animaux !) tendres, délicieux et un peu perdus.


Je trouve ce livre très varié, écrit avec verve et sensibilité aussi.C'est un témoignage vivant d'une région, au 19 ème siècle.Même si on ne l'étudie plus beaucoup et c'est dommage car les qualités d'écriture sont évidentes, ce livre reste pour moi un trésor de notre patrimoine littéraire .
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Elles paraitront désuètes ces lettres, mais elles ne sont que le reflet d'une époque, où les petits comme les grands s'émerveillaient de simples mots. Elles raisonnent encore certaines, notamment les soirs de reveillon, où la saveur des trois messes basses est présente, en regardant bien les pentes du Ventoux on pourrait même y voir la lueur des lampes des gens qui vont au chateau de Trinquelage!!
A moins que les soirs d'hiver, quand le Mistral chahutte tout au dehors, on se mette à rever que l'on devient ce chasseur à " l'espère ", attendant le canard où la sarcelle...Où que l'on se prenne d'humanité en repensant à ce pauvre maitre Cornille et son moulin, spolié par les minotiers de Marseille, et leur vapeur invention du Diable!!! Elles restent magiques ces lettres...et si belles à relire...
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Ces délicieuses petites nouvelles fleurent bon le sud. de la Provence à la Camargue, en passant par la Corse et l'Algérie, encore colonie française à l'époque, on s'embarque dans un périple haut en couleur. Comme un éloge à la douceur de vivre méditerranéenne, l'auteur nous fait vivre son amour inconditionnel de la Provence et du sud en général.
Au travers de charmants récits enchanteurs, Daudet sème avec humour, émotion et amour un tableau aux mille facettes de cette ambiance gorgée de soleil.
Hommage éternel à cette culture provençale qu'il aime tant, au même titre que son ami le poète Frédéric Mistral, acteur ubuesque d'une de ces nouvelles croustillantes. Ces contes demeurent intemporels, témoins presque contemporains de ce sud qui fait toujours rêver, grâce à la magie de l'écriture de ces poètes provençaux que sont Daudet, Mistral, Pagnol ou Giono.
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Été 2021. Je regarde par la fenêtre les gouttes tomber. Les pluies incessantes depuis plusieurs semaines, me font regretter ces journées de soleil. Comme pour mieux chasser ces nuages grisonnants, je m'évade vers le sud de la France, là où l'astre est généreux. À l'arrivée de mon périple, je découvre un moulin, celui d'Alphonse. J'en ai entendu parler, comme tout le monde, j'en ai lu quelques passages à l'école. Alors, entre deux vaisseaux spatiales ou des créatures étranges, je délaisse pour quelques heures, mes lectures de l'imaginaire.

Elles sont vingt-quatre nouvelles, ou plutôt (comme le chien) quelques bribes provinciales, témoins d'un lointain passé. Et pourtant… L'écriture de Monsieur Alphonse Daudet a résisté aux affres du temps. À aucun moment, je n'aurais pensé imaginer ces histoires écrites au XIXe Siècle. Un passé bien difficile d'imaginer, tant il est d'un autre temps. C'est fluide et bien écrit.

Bien évidement, sur l'ensemble de ces lettres que compose ce recueil, toutes ne se valent pas. On atteint l'apothéose avec « La chèvre de monsieur Seguin ». J'ai beaucoup aimé ces vieux, attendrissant et très bien narré. J'imagine très bien ce vieillard sur sa chaise, les bras tendus pour récupérer un bocal de griottes, sa femme apeurée à ses pieds. Parmi les autres récits qui m'ont plu, je cite « les oranges », « La mule du pape », « Le curé de Cucugnan », « La légende de l'homme à la cervelle d'or » (dans le genre Fantastique), « Les deux auberges ». D'autres, en revanche, m'ont ennuyé, surtout celles qui se déroulent en Corse ou au Maghreb. Notons, déjà, la rivalité avec Paris.

Je ne regrette en rien cette immersion en province. Par ailleurs, de ce voyage, heureuse coïncidence ou non, le soleil brille.
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Rendez-vous de la tendresse, de la poésie, du conte et de la Provence avec ses couleurs, ses odeurs, son soleil radieux, même écrasant, mais aussi ombré des malheurs qui accompagnent la vie des gens (le Maître Cornille avec son secret reste vivant dans ma mémoire et m'émeut toujours, comme l'Arlésienne et la chèvre de Monsieur Seguin qui a payé très cher sa liberté).
Rires et sourires, souvenirs nostalgiques, anecdotes charmantes et des personnages simples, dignes, goûtant le bonheur de vivre ou désespérant devant l'impossible amour.
Les lettres, confidences, chroniques vivantes et fraîches, gardent encore ce précieux côté intime partagé avec le lecteur.
L'auteur éprouve de la tendresse pour ses héros, je le vois presque sourire, et son moulin est le lieu d'où partent les contes d'une Provence ensoleillée, lumineuse et poétique, avec ses ombres aussi, d'une naïveté touchante.
Plusieurs tons et rythmes se rencontrent, des temps de pause et des temps d'action enlevée, le rire et la tristesse vivent ensemble ou se suivent, l'écriture musicale en contrepoint crée une variété dont le charme me touche, ainsi que la fantaisie de l'auteur.
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Pour ma dernière critique de l'année 2016, je reviens sur un livre qui a bercé mon enfance et dont je me suis délectée durant de nombreuses années : « Les Lettres de mon moulin » d'Alphonse Daudet.

J'ai retrouvé ce recueil ces derniers jours et c'est avec grand plaisir que j'ai parcouru à nouveau les récits et contes d'Alphonse Daudet. La petite chèvre de Monsieur Seguin, le curé de Cucugnan, l'Arlésienne, le secret de Maître Cornille, la mule du Pape… toutes ces histoires aux bons accents du Sud ne sont pas forcément tendres et drôles, certaines même se terminent très mal mais peu importe. L'essentiel tient dans la prose d'Alphonse Daudet – pas toute de lui – qui nous emporte dans époque révolue, au sein de la vie paysanne, et dans un lieu magique, aux mille senteurs, la Provence. Ces lettres nous font partager humour et émotion à travers les aventures et péripéties des différents personnages.

J'avoue mon faible pour le récit de « La chèvre de Monsieur Seguin » qui, petite, me déchirait le coeur. Je relisais sans cesse cette histoire, espérant à chaque nouvelle lecture un destin moins funeste pour la petite chèvre têtue. Hélas, on en connaît tous la fin…

Si les derniers textes du recueil comme les nouvelles des voyages en Corse et en Algérie m'ont moins marquée, l'ensemble m'a laissé un souvenir impérissable, que j'associe pour toujours à la Provence.

Un classique indémodable pour petits et grands.
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C'est vrai que tout ne se vaut pas, dans les "Lettres de mon moulin". Mais, toutefois, néanmoins, même s'il est de moins bons contes, il en est de bien beaux qui valent le détour, de par l'atmosphère qui s'en dégage et aussi les qualités de style, les intrigues intéressantes, l'émotion qui affleure sans cesse, sans jamais envahir les récits d'un flux de pathos excessif.
Ce sont des contes simples, des histoires toutes simples, et c'est un de leurs charmes.
Et Daudet les raconte si bien… Son style est simple et savant, à la fois et il exprime parfaitement la poésie de l'âme provençale.
Chaque phrase est bien travaillée, avec une précision d'orfèvre.
Bon, c'est vrai qu'il y a des faiblesses-mais dans quel recueil de nouvelles n'y a-t-il pas des nouvelles plus faibles que les autres ?...
Bref, pour l'essentiel, il s'agit de jolis textes. Et d'un joli recueil, donc.
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