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sur 1019 notes
Dans ce roman, d'Alphonse Daudet, on suit les tribulations de Tartarin. Ce dernier est un personnage bien connu à Tarascon pour être un collectionneur d'armes mais aussi d'être un vantard. Il se considère comme un grand chasseur.
A force de raconter ses exploits fictifs de chasseur, il se voit contraint de partir en Algérie pour chasser le lion ! Partir en Algérie, est un exploit pour Tartarin car la pays est fraîchement colonisé et compte parmi le butin de la France !
Tartarin de Tarascon personnage truculent , burlesque et naïf est vraiment risible et ridicule .
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Aujourd'hui ce serait presque une satire des m'as-tu-vu, voire de certains bobos, à l'époque de Daudet c'était l'illustration d'un naïf, fier comme Artaban, qui imaginait ses propres exploits comme la chasse au lion de l'Atlas.

Tartarin reste un gentil, un provençal que son verbe a emporté un peu trop loin, à tel point qu'il ne peut se déjuger et qu'il va devoir partir pour l'Algérie à l'époque de sa récente colonisation, assurant qu'il en rapportera la dépouille d'un lion de l'Atlas qui l'aura abattu.

Alphonse Daudet semble se mouer pas mal de son personnage mais, finalement, il le rend atachant pour ses lecteurs. Car Tartarin est en fait un innocent les mains pleines qui aime le paraître, qui aime être la vedette dans son petit pays, il y parvient par ses talents de conteur en s'appropriant des aventures découvertes dans ses lectures.

D'aucuns reprochent à Daudet ou Pagnol d'avoir forcé le trait sur leurs personnages, desservant ainsi la véritable Provence. En fait, ils ont observé, à plus de cinquante années d'intervalles la vie quotidienne et n'ont fait que traduire, en poussant le trait un peu loin quelquefois, ce qu'ils avaient vu. Giono a servi la Provence différemment, mais en touchant à une certaine méchanceté des campagnes qui n'est pas spécifique au pays de Mistral.

Tartarin est une oeuvre que je vois surtout comme amusante, aujourd'hui pourrait-elle faire rire encore ou serait-elle non publiable du fait de l'image qu'elle donne de la colonisation ?

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Si je mets à part le "chèvre de Mr Seguin" de mon enfance, "Tartarin de Tarascon" est ma première rencontre avec Alphonse Daudet.

Une narration toute empreinte des accents riants du sud et ponctuée d'expressions héritées de la belle langue d'oc, des pages imprégnées d'un parfum d'aromates et de lavande puis d'épices et de sable, un récit qui tient à la fois du roman d'aventures et de la farce, enfin un style au rythme régulier plutôt agréable à lire. On perçoit chez l'auteur une complaisance pour ses personnages et une bonhomie facétieuse pour son lecteur assez séduisantes.

L'histoire en elle-même devait sans doute paraître plus originale à sa parution que de nos jours mais il suffit d'un petit effort pour imaginer ce que le lecteur de 1872 devait ressentir à la lecture des descriptions de l'Algérie, colonisée depuis pas si longtemps. Daudet met tellement d'ironie et de malice dans sa description de Tarascon et de la province méridionale qu'on n'a aucune peine à comprendre pourquoi ses contemporains ont voulu l'écharper à la parution du roman. Chacun en prend pour son grade et les fameux "chasseurs de casquettes" ne sont que des petits notables embourgeoisés fort risibles et dont Daudet tire le meilleur parti.

Tartarin, notre héros, est ce qu'on appellerait dans le Sud un "couillon". Naïf, parfois stupide, attachant de par son ingénuité et les rêves qui lui farcissent le crâne, il devient au fil du récit un rien agaçant et personnellement j'ai ressenti peu d'empathie pour lui. J'ai lu ses aventures sans déplaisir mais sans avidité excessive, devinant sans difficulté à chaque chapitre ce qui lui pendait au nez.

Un classique léger et divertissant, pas inoubliable, généralement conseillé aux jeunes lecteurs bien que de mon point de vue certaines scènes vis-à-vis des animaux soient assez cruelles et mériteraient d'être expliquées par un adulte.
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Tarascon, 1860. Tartarin, vantard mi-Quichotte, mi-Panza, est pris à son propre piège : il doit partir chasser le lion dans l'Atlas.
Lui qui n'est jamais sorti de son Tarascon fait son fier à Alger, avec tout son barda. Mais tout le monde se moque de lui : le Prince, Bombonnel, et les Arabes.
N'empêche qu'il arrive quand même à tuer un lion....
.
Un classique sympa qui manquait à ma culture :
je confondais Tartarin et Cyrano, oooooooooh !
Les Babeliotes de Marseille vont être scandalisés.
Encore heureux que je n'ai pas mis l'immortel, le grand César de Pagnol dans le même sac.
J'ai vécu à Narbonne, et même si "l'assent" se rapproche de celui de Marseille, la culture est différente : c'est le Rrrrruby ave le Cassoulet.
.
Alphonse Daudet sensibilise le lecteur, le jeune lecteur, aux différentes conséquences du vice (mineur ) de vantardise, ou folie des grandeurs. Je pense qu'on appellerait cela "mégalo" actuellement. C'est, je crois, un vice mineur, car le pauvre Tartarin ne fait de mal à personne, et c'est une victime, et en aucun cas un prédateur.
Un autre fait m'a amusé. Tartarin est un double personnage, qui n'a cependant rien à voir avec le Docteur Jekyll et Mister Hyde de Stevenson.
Il est intrépide comme Quichotte, et douillet comme Panza, et donc, il va souvent à l'armurerie Costecalde ou à la pharmacie Bézuquet comme on va au café.
Enfin, j'ai relevé une autre observation intéressante : Daudet cite plusieurs fois les Mahonnais en Algérie. Ce sont des Espagnols des Baléares qui ont immigré entre 1830 et 1845 en Algérie pour chercher du travail. Ils se sont intégrés aux Pieds-Noirs.
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Daudet en fait des tonnes, avec ce personnage aussi tonitruant qu' inoffensif...
Cette fois, un rentier aisé de Tarascon à la fois pantouflard et aventurier.
Daudet en fait des caisses, mais il le fait bien avec cette belle écriture polie et un petit peu surannée: Celle du Petit Chose et des Lettres de mon moulin!
Daudet a de cette tendresse un peu rosse, pour ce Tartarin-chasseur et voyageur naïf et rêveur de trophée... ce Tartarin, victime de quelque escroc
que recèle la terre algérienne d'où les lions ont déjà disparus.
Ah, macarrelle!!
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Ah Tartarin, le chasseur de casquettes Tarasconnais qui, à force de se vanter, se voit bien obligé de quitter son village pour partir en Algérie à la chasse au lion. D'esbroufes en quiproquos, Tartarin va connaître moult péripéties lors de sa chasse à la bête sauvage.
Daudet... Ouvrir un de ses livres, c'est un immense rayon de soleil. Etant née dans le midi, lui et Pagnol sont des institutions.
Tartarin m'a beaucoup fait rire, il est gonflé d'orgueil quand à sa réputation de chasseur de casquettes mais le pauvre, une fois sorti de son village c'est la brasse coulée. Il est tellement naif qu'il ne voit pas ce qui serait susceptible de lui causer des problèmes. C'est malgré lui un sacré phénomène, on s'attache très vite à ce personnage pittoresque qui garde toujours la tête haute en n'importe quelle circonstance et au final ça lui va plutôt bien.
Daudet décrit parfaitement la vie dans les villages du sud de la France, ou les gens sont toujours à ragoter et tout amplifier. Il a évidement grossi un peu le portrait mais dans le fond c'est tout à fait ça.
Tartarin de Tarascon est un livre super à lire et à relire qu'on soit jeune ou vieux.
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Quelle cohue! Tarascon est en effervescence. Toute la ville est venue acclamer le départ de Tartarin. Le brave homme se rend en Algérie chasser le lion. Le voilà vêtu d'un pantalon bouffant, d'une petite veste collante et d'une large ceinture. Une chechia rouge est posée chichement sur un pan de son crâne rasé. Ne riez pas ! l'homme est terrifiant : deux fusils reposent sur ses épaules, un couteau de chasse et un revolver tiennent à sa ceinture et sa bedaine est barrée par une cartouchière. Lions de l'Atlas, prenez garde ! C'est ainsi paré que Tartarin de Tarascon parcourt notre imaginaire. Nous connaissons tous ce personnage truculent et grotesque, même sans avoir jamais ouvert le récit de ses aventures. C'est une caricature du méridional avec sa verve et ses exagérations. Mi Don Quichotte, mi Sancho, il se monte la tête en brassant mille histoires et chimères sans jamais parvenir à rompre la monotonie de sa vie provinciale. Jusqu'au jour où, bousculé par les Tarasconnais, il se voit contraint de partir à l'aventure. le récit du voyage d'un Tartarin naïf et ridicule dans une Algérie en cours de colonisation est un régal. Mais ce qui m'a le plus surpris, c'est qu'au-delà de cette galéjade, Alphonse Daudet dépeint au vitriol une colonisation balbutiante basée sur la violence et la domination. Il caricature également l'orientalisme qui macère l'esprit de ses contemporains. « Les aventures de Tartarin de Tarascon » ne se limitent donc pas à une simple farce destinée à un jeune public. C'est un chef d'oeuvre d'esprit et de drôlerie à lire et à relire.
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Lu après Tartarin des Alpes que j'ai préféré à ce premier et qui m'avait plus fait rire. Tartarin, pour devenir grand chasseur de lion, va se rendre en Algérie où, bien sûr, ça ne courre pas la Savane. Un peu les mêmes éléments que la suite : tombe amoureux, se fait avoir, mais revient au pays Gascon en héros.
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Je découvre sur le tard cette gouleyante bouffonnerie aux accents ensoleillés, qui ma fait passer un délicieux moment. Depuis Tarascon la belle endormie, Tartarin le pleutre vaniteux se voit contraint de troquer la chasse à la casquette (quelle trouvaille !) pour celle du lion dans les lointaines terres algériennes. Mais découvrir le monde quand on n'est jamais sorti de sa chambre n'est pas à la portée du premier sot venu, et Tartarin tant bien bête, il va en faire largement les frais. Ce qui ne l'empêchera pas de revenir en héros dans sa bonne ville de Tarascon car sous le soleil et sus la plume malicieuse et chantante de Daudet,, tout est bien qui finit bien!
Lecture plaisante, mais qui n'a pas le charme unique des Lettres de mon moulin.
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Tartarin de Tarascon, qui ne connait pas ? Je me rappelle qu'à l'école primaire où on avait lu un passage. il faut croire qu'il m'avait alors impressionné vu que je m'en souviens encore, et je n'ai jamais vu le film.
On se retrouve là avec les personnages haut en gueule, vantards, gouailleurs, un peu mythomanes de la culture provençale, assez proche de la caricature assumée qu'on connait, nous de l'autre bout de la France, par les vieux films avec Raimu, Fernandel et consort. Tartarin est un vantard, un homme d'action uniquement dans ses paroles, des paroles qui vont lui coûter cher et le propulser coup de pied au cul vers l'aventure. L'histoire est cocasse, drôle, burlesque, c'est un bon moment de détente. la langue est riche, surtout dans la partie qui se passe en Provence. Il y a une description de Marseille dans le dernier chapitre de cette partie vraiment superbe.
J'ai moins accroché à la seconde partie, celle qui se passe au Maghreb, où l'univers et l'ambiance son moins travaillés, moins pittoresque. Mais ce personnage de Tartarin de Tarascon est une belle invention, et il nous fait passer un bon moment de lecture.
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