Ce mot, du patois du Nord, qui aurait donné ensuite " rescapés" est l'occasion de présenter la vie difficile, sinon inhumaine de ceux qu'on appelait couramment "les gueules noires".
Ces escapés ne sont pas seulement des mineurs que la vie malmène, mais ils deviennent aussi, de 1914 à 1918 des soldats confrontés aux combats sans doute les plus meurtriers, dans cette région frontalière. Tout cela campé sur une belle histoire d'amour et l'amitié indéfectible de deux hommes qui auraient dû être ennemis.
Une écriture au service de deux grandes causes, rafraîchissante, malgré les thèmes traités.
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Labat lui sourit et voulut répondre mais il aperçut soudain au bout du coron une femme qui venait de sortir précipitamment de chez elle. Il la recoonut immédiatement. Figé sur place,tandis qu'André ouvrait la grille,Henri la fixa.Les autres femmes et les enfants se tournèrent dans la direction du regard de Labat et s 'ecarterent pour l'inviter à avancer. Il cria :
- Isabelle ! Isabelle !
-Henri ! Lui répondit la voix de celle qui l'attendait depuis si longtemps.
Leurs patrons( ceux des mineurs) les avaient abandonnés dans un trou à rats. Nous ( les combattants), ce sont nos politiques et nos généraux qui nous laissent croupir ici.
...On est dans la merde jusqu'au cou, à cause des intérêts des capitalistes et des mensonges des politiques...
Entretien avec Paul Daudin Clavaud à l'occasion de la sortie de son livre "Les escapés".