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Critique de Bazart


J'ai découvert Sophie Daull avec Camille mon envolée un de ces livres formidables qui serre fortement le coeur, où elle tentait de décrire l'impossible et en d'expliquer l'impuissance et le douleur d'une mère .

Hélas j'ai raté la Suture publié deux ans après dans lequel Sophie Daull recomposait le passé de sa mère disparue depuis 30 ans afin de recoudre une histoire familiale justement déchirée par la mort de Camille, et me suis rattrapé avec son dernier roman Au grand lavoir,qui complète les pièces du puzzle élaboré avec les deux premiers romans

Sophie Daull se met en effet dans la peau celle d'un jardinier à Nogent-Le-Rotrou, ex taulard pour avoir commis un viol et avoir tué sa victime qui n'est autre que la mère de Sophie, héroïne de la suture, la boucle est bouclée, et on est toujours autant bouleversé par la façon dont Sophie Daull parvient à mélanger histoire intime et fiction.

La construction du livre est assez formidable puisqu'on a affaire à un roman à trois voix,celle de cet ex détenu qui mène une existence a priori peinarde, devenu agent docile des espaces verts communaux, celle d'une auteure en tournée pour faire la promotion de son roman, fille de la victime dont la parenté avec Sophie Daull semble évidente ; enfin celle d'un narrateur, une voix off pour nous narrer la fin de cette histoire.

Ce roman bouleverse tant l'écriture de Sophie Daull ausculte avec force et poésie ces relations faites de trouble et d'ambiguïté, et ces dérisoires mais si importantes tentatives d'explications et d'une impossible rédemption et d'un encore moins possible pardon entre la victime indirecte et son bourreau .

Un grand et beau livre de cette rentrée littéraire .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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