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Il faut vivre pour boire, et z'il faut boire pour vivre… Daumal aurait pu jeter ça dans la sciure, parmi les résidus de mots et de phrases non-perçus, s'accumulant aux pieds des gens, parmi les mégots, pour ne plus servir à rien. Il parle de cela, mais personne ne l'écoutera, alors il fabule, c'est tellement mieux. Un rêve de morphinique, là… bien linéaire… avec cet infirmier comme Monsieur Loyal, dans ce pays sans haut ni bas qu'est le coma face-paillase, tâtant du tonnelet-tatin pour nous narrer un monde dont l'absurdité n'a rien à envier au notre. On connait tous ces quelques vérités, miroitées à l'aide de ce surréalisme de livre-dont-vous-êtes-le-héros, d'une trace à suivre dans l'autre sens. Affreusement soif il fait… des shadoks ayant démonté la pompe, pensant alors que l'eau bénite suffirait… Rien de bien compliqué au fond… même des éléments de prescience dans ce soi-disant rêve éthylique… comme un parfum de la culture numérique actuelle… Personne ne se fout de vous lorsqu'elle raconte : « D'autres jouaient à se laisser tomber la tête la première d'en haut d'une échelle, et celui qui, tombant de la plus grande hauteur, arrivait à se relever dans les dix secondes, recevait le titre de champion et beaucoup d'applaudissements. » Chacun pourra y voir finalement ce qu'il veut, tant qu'on lui laisse encore le choix. De la littérature à consommer avant midi, toujours plus grave qu'on ne l'aimerait. + Lire la suite |