Une bonne description des année 30-40-50... j'ai retrouvée mon enfance. Je connais toutes les rue qui ne sont pas démolies ou remplacées par de grosses bâtisses. J'ai eu du plaisir à lire cette saga.
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Depuis deux ou trois ans, Gérard se faisait de plus en plus coquet, sans qu'elle trouve à y redire. Le père de famille avait choisi de soigner son apparence. Il ne sortait jamais de la maison avec une mise débraillée, même lorsqu'il allait chez Comtois pour acheter son tabac ou son journal. Lors de leurs sorties, il n'était pas question de porter autre chose qu'une chemise blanche dotée d'un col rigide. Il portait évidemment une cravate et un veston. Pour aller au travail et en revenir, il avait toujours des vêtements propres et était minutieusement peigné. Parfois, il osait même faire à sa femme une remarque sur sa tenue. En ces occasions, Laurette ne manquait jamais de laisser éclater sa mauvaise humeur.
- Moi, ta famille, je peux plus la sentir ! s'emporta-t-elle.
— Qu'est-ce qu'elle a, ma famille ?
— Elle a qu'elle manque jamais une chance de nous mépriser. T'as entendu ta mère. Nous autres, les pauvres, on reste dans un trou. C'est pas comme chez ta sœur qui, elle, va rester dans un château ! Même si ta mère continue à me dire «vous» pour me faire sentir que je suis une étrangère, elle rate pas une occasion de m'écœurer. J'ai profité des Parenteau, à cette heure, et je les ai maltraités, à l'entendre. Elle est bonne, celle-là ! Pas de saint danger qu'elle me demande mon opinion. Ben non ! Moi, je suis juste la bru, celle qui a pas de classe, celle qui fume et qui parle mal.
Avant même qu'il s'en rende compte, Laurette avait traversé la rue, l'avait saisi par une oreille et lui avait envoyé une gifle propre à lui arracher la tête. Le vaurien se retrouva par terre, les quatre fers en l'air, tout étourdi. Devant l'impétuosité de l'attaque, Bessette avait lâché sa victime pour faire face à la jeune fille, un sourire mauvais aux lèvres. S'il pensait intimider la fille d'Honoré Brûlé, il en fut pour ses frais. Elle fonça sur lui, l'attrapa par les cheveux et, avant même qu'il puisse esquisser le moindre geste de défense, lui écrasa le nez d'un solide coup de poing. Stupéfait, le voyou retrouva son complice par terre en tenant à deux mains son nez ensanglanté.
Bonyeu, on prend des remèdes quand on est malade, pas quand on est en santé ! s'emporta Laurette, en répétant sans s'en rendre compte ce qu'avaient dit ses aînés. En tout cas, je t'avertis, Gérard Morin, si c'est pour faire un drame chaque fois que je dois leur faire prendre ça, c'est toi qui vas leur faire avaler leur cuillerée. C'est pas écrit sur la bouteille que ça doit être pris le matin, cette affaire-là. Ça peut être le soir. Je suis tannée d'être la seule à m'obstiner avec eux pour leur faire faire des choses qu'ils aiment pas.
Lorsque l'enfant revint à la maison ce midi-là, il n'eut qu'un seul commentaire :
— J'aime pas ça, l'école. C'est plate.
— Eh ben, mon petit gars, t'es mieux de t'habituer parce que je te garantis que t'en as pour un bon bout de temps à y aller, lui dit sa mère. Tu viens juste de commencer ajouta-t-elle pour le rassurer, tu vas finir par aimer ça.
Un bonheur si fragile T04: Les amours de Michel David aux éditions Kennes
1921. Son mari décédé, Corinne se retrouve seule pour exploiter la terre familiale. Encore une fois, elle fera face à l'adversité avec le caractère qu'on lui connaît. Heureusement, Philippe et Norbert s'investissent davantage ; Madeleine, elle, réalise le rêve de sa mère en devenant institutrice alors qu'Elise est attirée par la vie au couvent. de leur côté, Gonzague et Henri Boisvert sont toujours aussi détestables. Si le premier est de plus en plus bourru avec l'âge, le second rêve d'un bel héritage. Il y a aussi les amours : Philippe s'entiche de la petite Cécile Melançon, tandis que Madeleine reçoit la grande demande de Léopold. Voyant les projets de ses enfants prendre forme, Corinne se sent de plus en plus seule. Les voisins célibataires sauteront-ils sur l'occasion pour se rapprocher de la jeune veuve ? Corinne trouvera-t-elle enfin le bonheur tant espéré ?
http://www.lagriffenoire.com/1681-romans-un-bonheur-si-fragile-les-amours-vol4.html
Un bonheur si fragile Tome 1: L?Engagement de David Michel aux éditions
Alors que fidélité, piété et esprit de travail sont des vertus encouragées par le clergé tout-puissant, Corinne Joyal, issue d'une famille dont les membres sont liés par l'amour et l'esprit d'entraide, n'aurait jamais cru qu'en épousant Laurent Boisvert, elle allait faire son entrée dans une famille où l'argent et l'égoïsme sont rois. Dès les premiers mois de vie commune, Corinne découvrira rapidement que le fils de Gonzague Boisvert est un homme irresponsable et un coureur de jupons. Pendant cette première année de vie commune, elle fera néanmoins des rencontres avec des personnages colorés et attachants comme Rosaire, un adolescent orphelin, Juliette, la soeur de Laurent, et Wilfrid Boucher, le grand-père de son mari.
Au fil des mois, la jeune femme, d'abord considérée comme une étrangère dans son nouveau village d'adoption, apprendra à se défendre autant des excès de son mari, qui aime bien prendre un verre, que de l'avarice de son beau-père, un homme rongé par l'ambition et en lutte ouverte avec le curé de la paroisse.
À l'automne 1900, Laurent quitte le village plusieurs mois pour le chantier. Il apprendra alors que sa femme est enceinte et, pas prêt à affronter les responsabilités paternelles, il ne reviendra pas à la maison à la fin de cette première partie. Reviendra-t-il dans le tome 2 qui se déroulera en 1901 ou a-t-il fui à jamais?
http://www.lagriffenoire.com/52196-divers-litterature-un-bonheur-si-fragile-t01---poche.html
Vous pouvez commander Un bonheur si fragile T04 sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
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