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EAN : 9782373050189
185 pages
Aux forges de Vulcain (12/01/2017)
3.85/5   13 notes
Résumé :
François est un jeune homme sans histoires, passionné par son métier : professeur des écoles. Un matin, il reçoit un appel. Son père André vient d’être assassiné. André était bénévole dans le social et aidait un couple de migrants à se sortir d’un imbroglio administratif. Soupçonné par le mari jaloux d’avoir une aventure avec sa jeune épouse, le pauvre André finit poignardé. Commence alors une période de deuil pour François et sa famille. Mais leur besoin de paix es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dans quelques jours, le 1er tour des élections présidentielles sera passé, nous en serons à un nouvel épisode de l'histoire démocratique de la France. Si vous ne savez pas encore pour qui voter, il est urgent de choisir avec minutie vos lectures pour avoir un regard de citoyen éclairé lors du vote.

Bien sûr, il y a les médias... mais il y a aussi d'autres supports qui peuvent contribuer à votre culture sur le sujet. Des professionnels de l'édition oeuvrent en ce sens au quotidien. Certains se sont même fixés les objectifs de vous "instruire" et "changer la figure du monde". "Aux Forges de Vulcain", je crois que vous êtes à la bonne adresse.

Reste à choisir ensuite le type d'ouvrage, et là, je crois bien que le roman a un rôle à jouer. Il en est un sorti des presses en décembre 2016 qui pourrait bien vous intéresser... #Martyrs français, le 2ème roman de Alexis DAVID-MARIE.

Je vous raconte en quelques mots :

Le narrateur reçoit un appel téléphonique de son frère, Jérôme. Leur père, André, âgé de 56 ans, "a été poignardé dans les locaux de l'Assistance Catholique à Créteil pour laquelle il était bénévole. le suspect, ressortissant du Bangladesh, a été interpellé. Les policiers font état d'une éventuelle histoire de jalousie conjugale. Une enquête a été ouverte." La famille est plongée dans le deuil, les deux garçons aident leur mère à préparer les funérailles mais bientôt, ils se font rattraper par un acte porté par une nièce du défunt, Louise, qui lance sur les réseaux sociaux un "Tombeau virtuel" pour honorer la mémoire de son oncle et le canoniser, rien que ça ! C'est un saint et elle a bien l'intention de le faire savoir au monde entier. Louise est une militante de la fachosphère. Commence alors une toute nouvelle histoire...

Nous voilà plongé.e.s au coeur d'un roman policier pensez-vous. Et bien, c'est beaucoup plus compliqué que ça. Ce roman, il fait partie des inclassables, de ces livres déroutants ! C'est d'ailleurs, sans doute, la première réussite de son auteur, déstabiliser le.a lecteur.rice pour qu'il.elle tire sa propre interprétation du propos.

Et le défi à relever est grand, le risque élevé, il suffit de lire l'incipit pour s'en convaincre :

"A mesure que les citoyens deviennent plus égaux et plus semblables, le penchant de chacun à croire aveuglément un certain homme ou une certaine classe diminue. La disposition à en croire la masse augmente, et c'est de plus en plus l'opinion qui mène le monde."

C'est une citation de Alexis de TOCQUEVILLE extrait de son essai : "De la démocratie en Amérique". Il date de 1840 et semble prendre toute sa dimension aujourd'hui, quelques jours avant le scrutin présidentiel français.

Nous deviendrions donc des moutons au fur et à mesure de la croissance du sentiment d'égalité entre les citoyens. La couverture y fait largement allusion, mais c'est sans compter sur la déflagration qui va résonner dans votre esprit avec la lecture de ce roman. Impossible de ne pas choisir votre camp, vous êtes piégé.e.s !

Justement, "revenons à nos moutons" !

Le narrateur est enseignant en maternelle, en grande section plus précisément, cet emploi est temporaire, il préparer une thèse sur le roman du XVIIème siècle. Avec ce meurtre, il va se retrouver projeter dans des réalités inconnues.

D'abord, celle qui relève de l'émotion. Son père vient d'être tué. Il est bien malgré lui plongé dans un immense chagrin ponctué par les funérailles catholiques. L'auteur décrit avec beaucoup de justesse les sentiments éprouvés au gré des différents rites religieux. Il sème aussi les premières graines de ce qui pourrait bien relever d'un conflit culturel.

Le travail de deuil ne fait que commencer. Il y a un très beau passage sur la relation père-fils et ce que peut révéler l'absence :

"Il avait fallu que mon père disparaisse pour que je réalise qu'il était pour moi comme un pont reliant le passé au futur." P. 28

La prise de conscience est douloureuse, déchirante, mais heureusement, le narrateur peut se reposer sur une grand-mère bienveillante, ouverte d'esprit. Il y a cette complicité et une affaire de transmission entre les générations, quelque chose de très important pour commencer à trouver de nouveaux repères dans la perspective d'une nouvelle vie qui commence.
Les carnets d'André, ses journaux intimes, permettront au narrateur de découvrir une autre facette de la personnalité de son père et ne manqueront pas de le nourrir dans son parcours initiatique.

Ensuite, il y a celle de la religion. En réalité, il ne connaissait effectivement rien de la vie de son père au sein de cette organisation catholique, il savait juste qu'il portait assistance à des migrants et qu'il assistait à la messe dominicale. Il va partir à la découverte du Père Sanjali, un prêtre venu du Pondichéry en Inde. Il va apprendre à connaître les rouages d'une organisation parfaitement maîtrisée.

Il ne vous aura pas échappé que le titre fait référence à un terme aujourd'hui associé à l'envi à la religion musulmane, celui de "martyr" et pourtant... le Larousse définit le "martyr" comme une "personne qui a souffert la mort pour sa foi religieuse" et le terme était initialement utilisé pour décrire les chrétiens, une bien belle manière de renvoyer les religions dos à dos et de montrer à quel point l'opinion peut être instrumentalisée.

Enfin, il y a celle de la politique qui s'invite dans la vie d'une famille ordinaire. Nous sommes au XXIème siècle, les armes sont virtuelles, les organisations se cachent derrière des pages internet à coup de croisillons, hasthags pour les anglophones ! Ce signe typographique est bien connu et de longue date des milieux informatiques, mais il a pris ces toutes dernières années une dimension particulière dans notre environnement quotidien. Il permet, lorsqu'il est associé à un mot judicieusement choisi, de créer des communautés, de permettre à des hommes et des femmes du monde entier d'être fédérés autour d'une cause. Certaines sont louables, d'autres un peu moins. le risque d'une instrumentalisation des esprits est grand, et quand il s'agit de politique, il pourrait bien devenir haut ! L'auteur n'a bien sûr pas choisi par hasard le fait que le meurtrier soit un migrant.Venu du Bangladesh, il emmène avec lui les étrangers et autres immigrés, ceux qui constituent aujourd'hui le fonds de commerce des partis politiques de l'extrême droite.

Ce roman est particulièrement intéressant pour l'exploration qu'il mène des questions d'origine, d'identité, de culture, de frontières... Alexis DAVID-MARIE use d'une plume un brin poétique pour l'aborder :

"La question politique de l'identité est une falaise abrupte que la pluie acide de l'agressivité et de la haine rend toujours plus glissante. [...] Les lectures et les auteurs seraient les piolets qui me ramèneraient en haut, prêt à affronter la tempête qui nous avons jetés en bas." P. 129

Mais plus encore, il porte un regard croisé, celui de Louise et celui du narrateur, il permet ainsi à chacun de se faire sa propre idée des causes des mouvements migratoires d'aujourd'hui, de la subjectivité des discours tenus et des conséquences pour l'avenir de notre société. Il faut bien l'avouer, le procédé est ingénieux et très réussi, alors même que le sujet est régulièrement galvaudé et se prête à de nombreuses polémiques. Quant à la chute, elle est vertigineuse !

C'est un excellent roman qui donne à méditer, bienvenu dans ce contexte d'actualité où la citoyenneté prend un sens tout particulier.

Je vous le conseille, urgemment !
Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
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Le thème de cette lecture m'intriguait énormément, surtout au vu de l'actualité. Et, il faut bien avouer, le sujet est casse-gueule. Ne pas faire passer les groupuscules d'extrême-droite pour des caricatures ambulantes, ne pas tomber dans le moralisme à outrance, dans la facilité tout en défendant quelques valeurs, quand même. le tout sur fond de deuil, de récupération politique, mais surtout de colère.
Le père de François, qui accompagnait les migrants dans l'accès au droit en tant que bénévole, vient d'être tué par un des bénéficiaires de l'asso où il donnait de son temps. Un coup terrible pour sa famille. D'autant que François, son fils, n'a pas le temps de commencer son travail de deuil que la récupération politique de ce triste fait divers se met en marche.
Parce que sa cousine, Louise, est bien décidée à se servir de la mort de son oncle pour faire passer quelques messages. En parler à ses cousins ou au reste de sa famille ? Pas la peine, le respect, c'est dépassé. Néanmoins, elle ne se cache pas. Après une demande de canonisation de son oncle, c'est rapidement sur son décès, la faute à un migrant, qu'elle va se concentrer.
Très sceptique face à la première démarche, et très en colère face à la seconde, François va prendre les armes : hors de question que l'image et la vie de son père soient ternies pour devenir la mascotte d'un courant (qu'il qualifie au premier abord simplement de) raciste. le reste de sa famille préfère attendre que le soufflé retombe, bien conscients qu'ils sont que médiatiser le fait risque de promouvoir les messages véhiculés par Louise.
Le truc, c'est qu'on connaît finalement toujours peu ses parents. Quels individus sont-ils ? François va fouiller, lire beaucoup, chercher des contre-arguments pour défendre son père.
Là où l'auteur fait fort, mais là où il fait aussi peur, c'est dans sa façon d'incarner ces courants d'extrême-droite qui veulent protéger une identité "française". Louise et certaines des personnes que François va rencontrer ont des arguments. Ils se basent des études, des lois, des statistiques, plus uniquement sur des procédés de propagande pour faire peur au chaland.
J'ai froncé les sourcils, levé les yeux au ciel, mais au fond, très franchement, j'ai grimacé. Parce que face à un discours cohérent et construit, face à un vocabulaire pas forcément agressif, il est difficile de répondre sans y être préparé. Difficile de démontrer que ce que la personne en face raconte, c'est du caca en boîte.
L'auteur va également perdre François dans les méandres de la "fachosphère", un internet qu'il ne soupçonnait même pas (je suppose que tout le monde connaît un certain site "d'information" très extrême-droite que je ne citerai pas, mais qui pue l'islamophobie à plein nez et le même communautarisme (qu'ils dénoncent chez les autres) jusque dans le titre). RIP son historique de prof en maternelles.
Heureusement, l'auteur est malin. À travers François, il va bien expliquer comment ce site fonctionne : revue de presse de tous les articles / entrefilets / faits divers qui contiennent le mot "immigration" ou pire (y a de l'ironie ici, mes lapins) "musulman" et "islam". Sans oublier les lanceurs d'alertes, les témoins de faits invérifiables, évidemment.
Peu de place pour le travail de deuil, beaucoup pour l'indignation. Pour les réseaux sociaux, parfaits pour lancer des mouvements de masse souvent idiots. Pour la compréhension de mouvements qui demeurent à mes yeux simplement inadmissibles malgré un certain lissage de leur image. Et beaucoup de place pour la réflexion sur l'identité, la culture.
Un bouquin qui se lit d'une traite ou presque, qui est très intéressant. Mais surtout qui m'a fait flipper. Sévère. Avec les quelques mois qui nous séparent d'une élection présidentielle qui ne pas que nous apporter des paillettes dans les yeux, je le recommande.
Lien : http://delaplumeauclic.blogs..
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Puissant, pragmatique, superbement intelligent, ce clairvoyant roman sociétal au zeste d'une satire douée, est un sacré pas de côté. A l'instar d'une porte que l'on pousse du pied, d'un cri dans la nuit, il ose le dire. C'est un hymne républicain dans un filigrane valeureux. Il remet d'équerre en pans lissés le manichéen d'une société bancale aux relents racistes et nauséabonds. « Martyrs Français » s'échappe d'un conformisme littéraire, écrit avec une réelle force langagière sans partie pris. Alexis David-Marie délivre une histoire qui fait froid dans le dos tant elle reflète une vérité certaine sans caricatures. Elle affirme la catastrophe d'une vulgarisation extrémiste. le narrateur François, enseignant, cherche à comprendre la source du mal. Ce dernier est lucide, intuitif et intègre. Il va s'opposer en symbole altruiste et profondément sincère à sa cousine d'extrême droite sûre de ses dires, affirmée de convictions racistes et dangereuses. le bouc émissaire est André le père de François assassiné par un ressortissant du Bangladesh. André était un fervent bénévole défendant la cause émigrée en gestes fraternels .Louise brillante étudiante, convaincue et endoctrinée veut faire de son oncle l'image d'un Martyr. L'idiosyncrasie du Martyr est dévoilée sous toutes ses formes par une écriture réfléchie, calme et percutante. Une guerre froide s'enclenche entre les deux protagonistes. Ce récit est bouleversant car réaliste. Politique, engagé, il met le doigt là où ça fait mal. Subrepticement, le loup pénètre dans la bergerie. L'adage de Prosper Mérimée « Apprendre à toujours se méfier » prend tout son sens. Ce récit confronte deux adultes aux jeux d'enfances emmêlés, séparés par l'idéologie. Il foudroie un avenir familial serein. Les impossibles réconciliations sont un deuil à forger. Rester maître de soi et octroyer à la liberté de conscience le champ des possibles. Ce récit utile et nécessaire est publié par Les Editions Aux forges de Vulcain.
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J'ai beaucoup apprécié ce livre que j'ai trouvé vraiment très intéressant. Au départ je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, peut-être que je m'imaginais un livre prenant plus partie mais finalement je n'ai pas eu ce sentiment tout au long de ma lecture.

Dans ce livre on va suivre en principal deux protagoniste, François, thésard et jeune instituteur en maternelle qui vient de perdre son père celui-ci étant assassiné et de l'autre côté on trouve Louise, la cousine de François étudiante à la Sorbonne. Deux personnes aux idées opposées. Autour de ces deux personnages on va voir graviter leur entourage qui de par leur attitude vont donner une autre couleur au livre.

Ce livre s'inscrit parfaitement à l'actualité permettant ainsi au lecteur de s'identifier facilement. J'ai trouvé très intéressant les confrontations entre François et Louise. Les arguments présentés des deux côtés représentent bien les pensées de la société actuelle, la facilité avec laquelle des parties politique peuvent reprendre des faits réels pour servir les idéologies sans se soucier de ce que peuvent subir, pensée les proches de(s) victime(s).
L'impression que j'ai eu en lisant ce livre c'est que l'auteur représente les deux côtés, les pensées, les façons de voir différentes sans vraiment prendre partie pour l'un ou l'autre. Je trouve que cette façon de faire est très bien.

Ce livre ne parle pas que de politique, on y voit aussi d'aborder la difficulté de faire le deuil d'un être cher. En effet, ici François a du mal à faire son deuil et on peut se demander si ce n'est pas à cause de ça qu'il fait tout ça pour la mémoire de son père.

En tout cas j'ai beaucoup apprécié ma lecture. le livre est bien écrit et je trouve qu'il fait bien réfléchir à notre propre conception de l'identité de la France.
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S'il y a un roman à lire en cette quasi veille d'élection présidentielle, c'est sans aucun doute celui-ci.
L'auteur maîtrise son sujet. On sent qu'il a fouillé, qu'il s'est documenté et qu'il sait de quoi il parle. A aucun moment il ne tâtonne ou ne fait dans l'approximation.
Il nous livre l'histoire, comme un couperet qui tombe à deux pas de nous et qui nous laisse en train de suffoquer.
La fachosphère rôde, affûte ses armes, traque et manipule, usant des réseaux sociaux et de la presse.
Comment se réapproprier et défendre la mémoire de son père que l'extrême-droite s'est choisi en étendard ? Comment vivre son deuil en menant une telle lutte en parallèle ?
Un roman qui fait froid dans le dos tant il est réaliste.
Un roman sur la haine qui se répand dans les foyers, dans les rues, sans se cacher.
Un roman sur les secrets que l'on tente de préserver de notre vivant et que l'on espère certainement pas voir éclater au grand jour, après notre mort.
Un roman sur les peurs, toutes les peurs.
A lire, à partager !
Lien : https://livresetbonheurs.wor..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
J’aurais voulu scruter un instant son regard, y chercher la détresse du deuil que nous partagions. Mais penchée sur sa couture, en partie dissimulée par un clair-obscur, son visage ne renvoyait qu’une expression de sérieux et de concentration. Peut-être m’attendais-je à trouver en elle un bloc de souffrance ? Je n’avais pourtant devant les yeux qu’un roseau humblement ployé sous le drame, une silhouette résignée face à la mort de son deuxième fils, découragée sans doute à exalter sa souffrance par la certitude de sa fin prochaine, ou au moins pas si lointaine.
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Notre grand-père nous avait dit il y a longtemps que le bruit que nous entendions la nuit sous les toits venait d'une famille de musaraignes, ce qui, dans notre langage d'enfants, s'était déformé en la "Musareine". Que ça soit la même famille ou non, que ça soit cette espèce de rongeurs ou bien une autre, je venais d'entendre la Musareine, le fantôme de la maison avec lequel nous nous amusions à nous faire peur, Louis, Jérôme et moi lorsque nous étions enfants. Et je me pris alors à méditer sur ce que pourraient faire pour nous nos souvenirs d'enfants.
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Video de Alexis David-Marie (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alexis David-Marie
Alexis David-Marie - Prométhée vagabond
Alexis David-Marie vous présente son ouvrage "Prométhée vagabond". Parution le 11 septembre 2014 aux éditions Aux forges de Vulcain. Rentrée littéraire 2014.
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