Ce livre est un recueil de lettres constituant la correspondance entre la plus célèbre des orientalistes et son mari qui malgré la séparation physique resta son plus fidèle compagnon et ami. le texte débutant par des séjours en Europe, s'ensuit un long voyage asiatique de 14 ans qui la verra parcourir l'Inde, le Népal, le Tibet, la Chine, le Japon et la Corée puis un retour triomphal en Europe et enfin un nouveau départ en Chine, cette fois-ci officiel, où elle sera le témoin privilégié du conflit sino-japonais.
Ce livre permet de connaître cette femme d'exception d'un point de vue plus intime ce qui nous la rend sinon sympathique du moins plus humaine.
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Où l'on suit les voyages D'A d'N à travers ses lettres personnelles.
Magnifques
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La suite des lettres. formidable
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Kum bum 12 janvier 1919
[...] Je n'ai d'ailleurs aucune illusion sur l'état mental crée par la guerre. Nous avons tous rétrogradé vers la barbarie, vers la stupidité, vers la brute. Regarde donc cette levée de boucliers d'un tas d'ignares contre Nietzsche et fais-moi le plaisir de relire "Ainsi parlait Zarathoustra" que tu trouveras parmi mes livres. Eh ! oui, Nietzsche était un boche et il pouvait avoir des défauts boches, mais c’était un cerveau. On lui reproche d'avoir dit que le fort vaincrait le faible ; Darwin ne l'a-t-il pas montré en histoire naturelle et n’avons-nous pas des yeux pour voir qu'il en est ainsi ? Nous avons vaincu les Allemands parce que nous avons été plus fort qu'eux, non point parce que notre cause était plus juste que la leur. Sans les Anglais, les Américains, avec la même juste cause, nous étions écrasés. Il ne faut pas mêler les choses d'ordre différent. Quand on se cogne, c’est le poids des poings qui compte non pas la pureté ou les connaissances scientifiques.
[...]
Les vrais compagnons, ce sont les arbres, les brins d'herbes, les rayons du soleil, les nuages qui courent dans le ciel crépusculaire ou matinal, la mer, les montagnes. C'est dans tout cela que coule la vie, la vraie vie, et on n'est jamais seule quand on sait la voir et la sentir.
Les vrais compagnons, ce sont les arbres, les brins d'herbes, les rayons du soleil, les nuages qui courent dans le ciel crépusculaire ou matinal, la mer, les montagnes. C'est dans tout cela que coule la vie, la vraie vie, et on n'est jamais seule quand on sait la voir et la sentir.
J'aurais pu, certainement, apprendre le japonais parlé, mais la langue littéraire me serait restée inconnue et, alors, que peut-on savoir d'un peuple si l'on ne peut pas lire ses écrivains ?
La chorégraphe Régine Chopinot rend hommage à la grande voyageuse Alexandra David-Néel dans sa pièce "A D-N" : une danse méditative autour de la marche et du voyage. À retrouver à la MC93 les 5 et 6 juin, puis au Festival de danse d'Uzès le 19 juin.