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EAN : 9782266182768
384 pages
Pocket (30/11/-1)
4.11/5   659 notes
Résumé :
Quatrième de couverture
1924. Pour la première fois, une femme étrangère réussit à entrer dans Lhassa, capitale interdite du Tibet !
Huit mois auront été nécessaires à Alexandra David-Néel pour relever ce défi extraordinaire ! Huit mois d'un long périple à travers les immenses solitudes du "pays des Neiges". Huit mois d'une vie rude et dangereuse sous l'apparence d'une mendiante tibétaine! A une époque où personne ne parle de "raid", et encore moins qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
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Les récits de Alexandra David Néel sont des monuments dédiés au Tibet ...

J'espère seulement que tous ces textes incroyablement vivants , ne deviendrons pas les ultimes monuments funéraires de cette culture et de ce pays qui devrait être un état souverain . Au lieux de se trouver en danger de destruction massive .

Un pays véritable qui devrait être un état souverain véritable .

A.D.Néel a demandé à ce que ses cendres soient dispersée dans le Gange , ce qui fut fait après sa mort à Bénarès ( Vârânasî ) , citée sainte de l'indouisme .

Elle soulignait ainsi son attachement au bouddhisme née originellement dans la matrice spirituelle du sous-continent indien .

L'auteur est une femme intelligente , exigeante et très humaniste , qui a le talent de faire découvrir à son lecteur ses découvertes de chaque instant .

Le style est fluide , très agréable .
Chaque écueil est explicité sur le ton d'une confidence de l'auteur que l'on a véritablement l'impression d'accompagner dans ces paysages d'une puissance et d'une beauté à couper le souffle.

Des paysages qui sont habités par des gens porteurs d'une culture fabuleusement sophistiquée et encore intacte , la civilisation tibétaine .

Si on a un peu d'affection pour le Tibet ou bien pour l'Inde , ces textes sont indispensables , car l'auteur à possède une intimité absolue avec ces civilisations .

Elle affiche un grand respect dans le traitement de ses sujets et des thématiques , sans recourir à la sublimation ou encore , à une démarche qui relèverait de l'onanisme intellectuel ...

Ses textes et ces mondes qu'elle approche avec nous , ces univers qu'elle rend décryptables et accessibles pour ses lecteurs , qui acquièrent au contact de ses textes , véritablement l'impression d'être ses amis et ses complices .

Ses textes ne lui servent pas de faire valoir , c'est avant tout du vécu , du relationnel curieux , des idées miroirs de modes d'êtres à cent lieues des nôtres .

Bienvenue au Tibet car lire A.D.Néel , c'est parcourir ces montagnes où logent les dieux de l'inde et le pays où le Gange prend sa source ....
C'est parcourir le pays des drapeaux de prière semés aux vents impétueux des sommets et des cols ...

Tout ça en compagnie d'une vraie fausse mendiante tibétaine , doublée d'une ascète véritable ....
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Quelle femme incroyable ! Nous sommes en octobre 1924 et Alexandra David Néel entreprend de se rendre à Llassa à pied, en partant du Yunnan en Chine, soit une ballade de 8 mois à travers l'Himalaya.
Marchant de préférence la nuit pour ne pas risquer de se faire repérer, déguisée en mendiante pour passer incognito (l'entrée des étrangers est interdite au Thibet) le voyage se déroule dans des conditions extrêmes, les moyens sont rudimentaires. Pour s'orienter elle a discrètement dissimulé dans les ourlets de sa robe des petits bouts de papiers sur lesquels sont recopiés des bribes de carte ainsi que des boussoles. le périple est rude : il faut affronter le froid, la neige, les tempêtes, coucher à même le sol, à l'abri d'un buisson. La nourriture est ascétique composée essentiellement de thé au beurre et de tsampa , sorte de farine d'orge grillée.
Moins que les risques propres à la haute montagne, c'est avant tout la panique de se faire interpeller par les autorités qui la hantent. Les nombreuses péripéties du voyage n'ébranleront cependant jamais son enthousiasme, ni son profond sens de l'humour.
Portée par la volonté de pénétrer dans ce territoire alors inconnu sa détermination ne connaît aucune faille. Passionnée d'orientalisme depuis l'adolescence, toute sa vie sera tournée vers la recherche et l'étude de cette philosophie et du bouddhisme en particulier. Grande voyageuse, exploratrice, polyglotte, elle fait preuve d'un courage admirable et d'une liberté étonnante pour l' époque.
Je me suis laissée littéralement embarquée sur les sentiers avec elle, j'ai vu les paysages grandioses , perçu l'immensité solitaire, je me suis blottie sous les couvertures à l'abri des bourrasques de vent.
L'aventure véritable !
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Merveilleux récit du voyage d'une femme exceptionnelle. Alexandra David-Neel, née en 1868 et décédée en 1969, s'est révélée une pionnière hors norme, la première femme étrangère à séjourner à Lhassa au Thibet (Tibet : actuellement). Alexandra David-Neel restera dans les mémoires de beaucoup.
Pour atteindre son but, elle n'a pas hésité à se « transformer » en mendiante et à faire tout le voyage à pied ! En son âme, elle est devenue Thibétaine, s'est exprimée dans leur langue et s'est alimentée comme les lama en pèlerinage, devant parfois subir des jours de jeûne lors que sur les chemins, avec son fils adoptif, un lama, ils n'avaient rien à manger.
Ce livre se lit comme un roman, je l'ai lu d'une traite après en avoir vu le film, réalisé d'après celui-ci, diffusé il y a peu sur la chaîne ARTE.
Il suffit d'entrer son nom sur le web et s'ouvre un site officiel très complet.
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Il aura fallu 8 mois à Alexandra DAVID-NEEL pour se rendre à Lhassa, capitale interdite du Tibet.

Un périple rempli de moments riches, de peur d'être découverte, de froid. Ce ne fut pas simple. Loin de là. Alexandra, accompagné de son fils adoptif, le Lama Yongden, devra prendre l'apparence d'une mendiante.

Mendiante plus vraie que nature de façon à ce que son identité ne soit pas dévoilée, car cela aurait été la fin de l'aventure. Grimée, pas lavée, crasseuse, vêtue de peu de vêtement, couchant souvent à la belle étoile, sans tente, mangeant ce que l'on voulait bien leur donner, mendiant la plupart du temps, solitaires, évitant le plus souvent le contact avec les villageois qu'ils pourraient rencontrer, on se demande comment ils ont tenu le coup. Surtout, lorsqu'ils ont traverser les montagnes enneigées…

Pas une plainte, pas un gémissement, juste une personnalité déterminée à atteindre son but quelles que soient les embûches. Et surtout heureuse, sereine. Elle se dit la plus heureuse des femmes, dépouillée de tout ce qui encombre, sans bien, argent ou quoi que ce soit. Une femme libre. Nous sommes en 1924.

J'ai aimé l'écriture d'Alexandra DAVID-NEEL, j'ai aimé l'accompagner dans son voyage, j'étais bien en sa compagnie et de celle du Yongden. Il faut le lire doucement, ne pas être presser, l'apprécier.

Un beau voyage, vrai, dénudé de tout confort, mais le défi n'en n'était que plus grand et plus appréciable. Un beau moment de sérénité à la lecture de cet ouvrage qui remet les choses à leur place.

Bon, ne comptez pas sur moi pour accomplir le même exploit dans les mêmes conditions. Je vous l'ai dit, il faut se « dépouiller » complétement. Je ne suis pas sûre de passer le cap. J'aime trop mon petit cocon
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Dans ce récit, en parfait accord avec le titre, Alexandra David-Néel relate son périple à travers le Tibet afin de rejoindre sa capitale Lhassa. Nous sommes en 1924 et huit mois seront nécessaires pour atteindre son objectif : être la première femme étrangère à entrer dans Lhassa. Ce périple, elle l'accomplira grimée en mendiante et accompagnée de son fils adoptif Yongden, jeune lama au demeurant.
Ce récit sera l'occasion de découvrir le Tibet par ses paysages dont la diversité m'a étonné : outre les contrées glaciales et inhospitalières qu'on aurait à l'esprit, on voyage dans des contrées qui semblent correspondre aux Alpes avec vallées verdoyantes et chalets en rondin. Plus étonnant est la découverte de vallées à la végétation dont la luxuriance est proche de celle de la jungle.
Mais cette découverte est aussi et avant tout la découverte des Tibétains, dans leur différence, leur singularité. Ce récit ne serait pas rejeté dans un recueil ethnologique sur les populations himalayennes. Ainsi on apprendra les rudiments de la cuisine tibétaine, tout l'art d'allumer un feu à base de bouse séchée de yak, comment ressemeler ses sandales et rien sur l'hygiène car les tibétains ne brillent pas leur usage immodéré du savon. Plus intéressante encore est la description des rapports sociaux comme leur curiosité immodérée pour tout étranger (étranger dans le sens qu'ils ne sont pas de leur région tout en étant bien tibétain), leurs pratiques cultuelles très empreintes de superstition, leur art de recevoir, de faire l'aumône ou de la demander...
Mais, en fait, je n'ai pas réussi à prendre plaisir à cette lecture : je suis toujours resté en dehors et je n'ai pas réussi à m'y plonger et encore moins m'y fondre : j'ai dû me forcer pour finir ma lecture en me disant qu'il y avait pourtant matière. Pour exemple, Alexandra David-Néel était une femme au fait du bouddhisme, notamment dans sa version tibétaine lamaïste. Pourtant elle est peu diserte sur le sujet et nous laisse sur notre faim. En effet, lorsque des points en rapport avec la religion nécessitent développement, elle botte en touche en arguant que ce n'est pas le propos du livre. Cela m'a fortement frustré et participé à mon manque d'empathie avec le récit.
Au final, j'ai le regret d'une rencontre ratée.
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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Pendant des jours, nous marchions dans la demi-obscurité d'épaisses forêts vierges, puis, soudain, une éclairicie nous dévoilait des paysages tels qu'on n'en voit qu'en rêve. Pics aigus pointant haut dans le ciel, torrents glacés, cascades géantes dont les eaux congelées accrochaient des draperies scintillantes aux arêtes des rochers, tout un monde fantastique, d'une blacheur aveuglante, surgissait au-dessus de la ligne sombre tracée par les sapins géants.
Nous regardions cet extraordinaire spectacle, muets, extasiés, prêts à croire que nous avions atteints les limites du monde des humains et nous trouvions au seuil de celui des génies.
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La soupe ?... Sous quel nom pourrait-elle paraître sur une carte ? - Potage Vatel serait-il bien choisi ? - A tout hasard, je divulgue la recette. D'un sac à la mode locale la plus orthodoxe, c'est-à-dire noir à force d'être crasseux, j'extrais un tout petit morceau de lard séché, cadeau d'un fermier généreux. Mon jeune compagnon, le débite en une dizaine de menues pièces qu'il jette dans la marmite pleine d'eau bouillante, une pincée de sel ensuite, et un soupir : "Ah ! si nous avions un radis ou un navet !..." Mais ces friandises nous font défaut et les minuscules lamelles de lard à demi fondues dansent seules une gigue vivace dans le bouillon en ébullition - un liquide trouble dont l'odeur fade rappelle celle de l'eau de vaisselle. Maintenant, quelques poignées de farine délayée dans une tasse d'eau froide versées dans la marmite, et quelques minutes après, celle-ci est enlevée et posée à côté du feu. C'est le moment de se servir.
- La soupe est vraiment excellente, aujourd'hui...
- Délicieuse...
Mais en dépit de mon long séjour au Thibet, je garde encore un vague souvenir du goût de la cuisine française et j'ajoute :
- Les chiens de mon père n'auraient jamais voulu avaler un pareil brouet !
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Peu de paysages possèdent à un égal degré la majesté sereine et charmante que respire la vallée du Nou tchou. De grands sapins solitaires déssinaient leur silhouette imposante sur un arrière-plan de feuillage automnal dont l'or imitait un fond de mosaïque byzantine. Des cyprès s'alignaient en avenue mystique, close, au loin, par la ligne turquoise de la rivière. Un air de gracieux mystère enveloppait toutes choses. Il me semblait marcher à travers les images d'un vieux livre de légendes et je n'aurais été que modérément étonnée, eussé-je surpris un conciliabule d'elfes siégeant sur les rayons du soleil, ou atteint le palais de la Belle au bois dormant.
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Mais je ne permis pas à ces pensées lugubres de me dominer. Quel que dût être l'avenir qui m'attendait, je ne reculerais point. "Arrêtez-vous ici ! N'avancez pas plus loin !..." Tel était l'ordre étrange qu'une poignée de politiciens occidentaux, se substituant au gouvernement de la Chine, se permettaient d'intimer, ajourd'hui, aux explorateurs, aux savants, aux missionnaires, aux orientalistes du monde entier, à tous, sauf à leurs agents qui parcouraient librement le pays toujours dénommé "interdit". Quel droit avaient-ils d'ériger des barrières autour d'une contrée qui, légalement, ne leur appartenait même pas ? De nombreux voyageurs partis pour Lhassa et contraints de rebrousser chemin s'étaient résignés, acceptant leur échec, moi je relevais le gant. "On ne passe pas ici !..." Deux fois je me l'étais entendu dire, et je riais, maintenant, à ce souvenir, toute seule dans la nuit, au milieu de la brousse. "On ne passe pas !" Vraiment ? - Une femme passerait.
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Très loin, parmi la silencieuse immensité blanche, un minuscule point noir se mouvait lentement semblable à un insecte lilliputien grimpant avec effort le long de l'énorme plateau incliné. Plus qu'aucun des nombreux sites grandioses et terrifiants que j'avais contemplés jusque là au "Pays des Neiges", ces glaciers géants et cette vaste étendue morne soulignaient la disproportion écrasante entre la fantastique région des hautes cimes et les chétifs voyageurs qui avaient oser s' y aventurer, seuls, au cœur même de l' hiver.
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