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EAN : 9782896983384
288 pages
Le Quartanier (11/09/2017)
2.95/5   11 notes
Résumé :
Récapitulons. Nous savons comment Simone a rencontré celui qui deviendra, pour un temps, son quatrième mari. Nous connaissons le métier de Simone (dessinatrice), nous connaissons son âge (elle ne les fait pas), ses mœurs (comment dire ?), ses amitiés (une fameuse ribambelle), ses habitudes (de casanière contrariée). Nous avons appris sur elle des choses que sans doute elle ignorait elle-même. Il nous reste seulement à comprendre le rôle qu’elle a joué dans la célèbr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
C'est le moment pour moi d'avouer à la face du monde (enfin plutôt à celle de Babelio mais reconnaissez que ça en jette moins) que je ne comprends jamais rien aux histoires d'espionnage. Suivre l'intrigue d'un James Bond est pour moi mission impossible. Les romans de John le Carré sont pour moi aussi incompréhensibles qu'une notice de montage Ikéa. C'est qui le gentil, c'est qui le méchant ? Qui est copain avec qui ? Dormant, transfuge, double, je m'y perds très vite.
Par conséquent, si j'avais su que Simone allait m'emmener dans cet univers, je n'aurais pas fait ce choix de lecture… et pourtant j'y ai trouvé mon compte, sans doute parce que les sphères du renseignements ne sont pour l'auteur qu'un prétexte à jouer avec la langue, à créer un roman-farce.

Difficile de résumé ce livre à la trame mouvante mais voici ce qu'il faut savoir :
On rencontre Simone, dessinatrice de nu qui connait le succès. Autour d'elle gravite tout un petit monde. Sa future ex-fiancée Faya, son futur quatrième mari Fabrice Mansamé espion de profession (aussi connu sous le nom de Charles Rose), son galeriste Alban Wouters, un ami prof de dessin, une princesse, une chanteuse de groupe de rock et quelques gars à la mine patibulaire. Tout cela se déroule dans une ville fictive que l'on peine à placer sur la carte et une république qui n'en a que le nom. Ce qui est bien réel par contre c'est l'énorme diamant qui fait envie à tous et qui va passer de main en main.

David Turgeon exécute un véritable numéro d'équilibriste bourré de digressions et de récits gigognes avec une histoire qui semble s'inventer au fur et à mesure, en permanente construction. Tout cela nous donne un récit un brin alambiqué dont je ne suis pas sûre d'avoir tout compris, une histoire légère dont je doute garder longtemps en mémoire tous les détails mais qui a le mérite de m'avoir fait passer moment sympathique.
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Simone est dessinatrice. Elle fait principalement des nus, expose dans la galerie d'Alan Wouters et est autant attirée par les hommes que par les femmes. Charles Rose et Fabrice Mansaré gravitent autour d'eux. N'oublions pas au passage Pierre-Luc professeur et Sarah-Jeanne brillante élève. le jour où Charles Rose vient acheter une des toiles de Simone, leur vie prend une autre direction.

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S'il est aisé de vous citer les noms des personnages, il est bien plus ardu de suivre le fil de cette histoire alambiquée où dominent l'espionnage, le second degré, les amours versatiles mais surtout une atmosphère étrange que l'on peine à intégrer.

Si j'aime ce qui est décalé, cette histoire remplit, certes, le contrat mais j'ai eu beaucoup de mal à rejoindre les personnages, à m'immiscer dans l'histoire. Je n'ai eu aucun affect ; j'étais très au-dessus d'eux et n'ai eu aucun sentiment en lisant leurs aventures. Au tout début du roman j'ai eu l'impression que cela allait être du même style que les romans de James Hadley Chase car l'histoire et la narration avaient quelque chose de cinématographique, de très visuel. Or là il y avait beaucoup moins d'humour, de rires, d'empathie, de suspense, d'affection, de parti-pris pour l'un et l'autre des personnages.
J'ai trouvé ce roman très froid. Je n'y ai vu aucune couleur, aucun visage (cela m'arrive parfois mais là cela était gênant). Je m'y suis même ennuyée dès la moitié.
Je suis passée au travers de ce roman d'un auteur québécois. Je souligne en revanche la qualité de l'écriture.
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J'étais curieux de prendre la mesure de l'écriture de David Turgeon, j'étais curieux de le lire et de plonger dans son univers, de m'asseoir Simone au travail en main et de me laisser emporter vers ailleurs. Ses mots font images, la forme de son discours se dessine devant moi et des représentations s'esquissent sur un écran virtuel et mental. Et puis, une phrase vient confirmer ce sentiment figuré:
«Sur le sol parsemé d'aiguilles elle recensa quelques mégots de cigarette, ainsi qu'un bout de papier déchiré, vestige sans doute de l'étiquette d'une boîte de conserve; au verso elle déchiffra, manuscrit, le nom d'un navire qui ne lui dit rien.»[D.T.]
Voilà ce que je ressentais à ma lecture, ce que je lis est en fait la mise en mots d'une bande dessinée utilisant la ligne claire, celle qu'Hergé utilise lorsqu'il parle du Karaboudjan, une bande dessinée dont les décors auraient pu être adroitement construits par E.P. Jacobs et qui montrent une ville, Bruant, appartenant à un état ayant autant d'existence que la Syldavie ou la Poldévie où Nicolas Bourbaki professait naguère, une BD d'aventures où les différents moments forts s'étalent sur quelques pages et tendent vers des noeuds dramatiques à saveur d'espionnage et d'exotisme. J'y ai totalement adhéré à ce monde bédéesque où la planète de l'art côtoie sans s'en rendre compte un univers de complot et de conspiration qui s'étalent de Bruant à Port-Merveille. Ces cases, ces vignettes, qui s'organisent en planches sur un écran quelque part derrière ma tête, ne sont que des avatars de ma lecture. Si j'ai trouvé quelques indices dans le texte pour susciter cette matérialisation, cela est sûrement attribuable au pouvoir d'évocation que Turgeon inscrit si merveilleusement dans ses mots et ses phrases.
Lien : http://rivesderives.blogspot..
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Résumé sans spoiler:
Allez Simone! Hop! Au travail!!! Mais c'est quoi son travail au fait à Simone? Mesdames, messieurs, Simone est Artiste. Oui avec un grand A!! Elle expose dans une galerie, à un agent, ( Alban Wouters) et a une vie... compliquée. Déja trois mariages à son actif. Que voulez vous Simone vit intensément. Nous découvrons Simone, en pleine liaison avec l'un de ses modèles. Oui, parce que Simone fait du Nu. Alors évidemment, la promiscuité des corps fait qu'elle tombe souvent amoureuse de ses modèles. Homme ou femme peu importe. En ce moment, c'est Faya.
Et puis elle leur demandait, mais ils avaient été prévenus, des mises en scène plus intimes, plus immodestes, plus concupiscentes. Elle aimait qu'alors les corps lui échappent, oublient la présence de la dessinatrice, qu'ils louvoient l'un face à l'autre ou se consacrent à leur seul plaisir"
Parallèlement à Simone et ses questionnements artistiques et amoureux, un autre personnage pointe son nez: Fabrice Mansaré/ Charles Rose. Beau et mystérieux, il a craqué sur un nu de Simone représentant Faya. La rencontre entre eux sera... intrigante ....


Mon avis:
Connaissant les arts, j'ai trouvé que le milieu artistique et les questionnements , les gestes de l'artiste sont très bien décrits.
L'écriture de David Turgeon, que j'ai découvert avec cet ouvrage est agréable à lire, travaillée et rythmée.
Simone est un sacré morceaux!! À vous de vous faire votre idée ;)

Lien : https://lesvoyagesinterieurs..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il y a deux types d'angoisses, affirmait Simone à Charles Rose, il y a une angoisse liée au vide et une angoisse liée au trop-plein. Des deux angoisses celle qui provient du vide est la plus violente, elle exige la constante reconstruction de soi faute de quoi elle vous entraîne dans un désespoir qui ressemble à des sables mouvants. Quant à l'autre angoisse, elle résulte d'un surplus de soi, de tout ce qui a mené à notre existence, des lieux où nous évoluons, des personnes que nous rencontrons. Cette angoisse-là conduit à un débordement des humeurs, elle se laisse moucher si vous me pardonnez l'image, elle se libère quand on en fait l'effort. Paradoxalement, les deux angoisses coexistent parfois. En fait l'une est sans doute la prémisse de l'autre ; et vice versa. Le fait est, ajoutait Simone, que nous sommes fabriqués par les récits et les lieux, et que toute notre appréhension du monde dépend en grande partie de la matière même de ces récits et de ces lieux, de ce qu'ils nous disent, ou de ce qu'ils refusent de nous dire, parce que parfois les récits et les lieux se taisent, et on peut penser que c'est parce qu'ils sont morts, et c'est sans doute parce qu'ils sont morts.
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Ils se quittèrent sur un baiser dont on localiserait la teneur non loin du point médian d'une droite qui irait de l'amour à l'amitié, ceci sachant que le chemin qui relie ces deux points, s'il existe, est tout sauf une droite.
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Et puis elle leur demandait, mais ils avaient été prévenus, des mises en scène plus intimes, plus immodestes, plus concupiscentes. Elle aimait qu'alors les corps lui échappent, oublient la présence de la dessinatrice, qu'ils louvoient l'un face à l'autre ou se consacrent à leur seul plaisir.
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