En juillet, cette année-là
Il était trop tôt pour te rejoindre
Sans poème, sans enfant
À la recherche d’un corps
Personne d’autre que toi
Ne se souvient de mon séjour
Mes mains fouillaient le sol
Égrenaient les résidus d’os
Appartenant à d’autres familles
Longtemps, je t’avais réservé l’oubli
Comme une chambre ouverte sur l’Adriatique
Je confonds les oliviers avec les mimosas en fleurs
Nous roulons dans les nuages
Je vais à ta rencontre
Bien que je sois déjà venue à cet endroit
J’ai la peur d’être abandonnée
Sur le bord d’une route
La blessure d’ouvre, se referme
La nuit, je veille les morts, les vivants
Cherche mes clés
Mes enfants pas encore nés
Sous le lit
Des années après ton décès
Un enchevêtrement de fils
Des pièces de tissu renouvelés
Dans le cœur de ta femme
Pénélope immortalisée
Dans ces débris
Chutes formant un manteau semblable
À celui que tu portais