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Quinze ans se sont écoulés à Saint-Paul-lès-Prés. Nous retrouvons Corinne Boisvert, désormais maman de 5 enfants. Celle-ci est toujours flanquée de son grand insignifiant de mari, toujours aussi détestable et fin noceur !
Pendant qu’il dépense les maigres revenus du ménage « aux tavernes et aux filles », notre Corinne se démène toujours autant pour arriver à subvenir aux besoins de toute la maisonnée et à l’éducation de ses cinq enfants.

Tout est à sa place dans ce petit monde où les querelles de clocher viennent pimenter un quotidien, rythmé par les tâches ménagères et agricoles, qui ne laissent pas beaucoup de répits et je ne vous parle pas des dévotions religieuses qui occupent une bonne part des heures de la journée...

Passée la frustration des quinze ans évanouis entre deux tomes, j’ai repris le fil de l’histoire au bout d’une cinquantaine de pages, avec autant de plaisir. Petit moment de flottement donc, comblé par quelques flash back qui nous permettent de raccrocher à l’histoire quelques acteurs dont il n’est plus trop question ici, et qui pourtant occupaient le devant de la scène...

Plus qu’un dernier tome pour découvrir la fin des aventures de cette belle galerie de personnages qui compose « un bonheur si fragile » de Michel David.
Si fragile ce bonheur, qu’il tarde à montrer le bout de son nez...

Suite et fin au prochain tome...
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Ce tome 3 se déroule en 1918. Corinne a cinq enfants, son voisin Jocelyn Jutras s'est enfin casé et elle ne le voit plus guère, son beau-père est toujours aussi malcommode et son mari aussi immature. Ce bond dans le temps est une bonne idée, évitant un quotidien répétitif. Corinne gère cinq enfants dont trois adolescents. Un matin d'hiver, elle découvre dans sa grange un vagabond malade, Léopold. Elle le soigne, le nourrit et l'engage comme ouvrier agricole au grand dam de Philippe son ainé. Cette jeune femme courageuse n'a guère vu sa situation s'améliorer : un fils colérique et fugueur, un mari infidèle et ivrogne, une fille pour laquelle elle rêve d'un avenir meilleur... de nombreuses épreuves l'attendent.

Ce tome nous plonge davantage dans l'Histoire que les précédents. Nous sommes en 1918, le Canada français enrôle les jeunes entre 18 et 32 ans dans le 22e bataillon. Beaucoup de conscrits se cachent pour échapper à ce conflit qui ne les concerne pas. le 22e bataillon s'illustrera notamment dans la bataille de Vimy. En Ontario, la loi 17 régule l'usage du français. Il n'est plus autorisé dans l'enseignement. A l'automne, la grippe espagnole envahit la Province. Les morts ne se comptent plus à Montréal. Les premières automobiles font leur apparition à Saint-Paul-des-Prés

Il arrive que certaines sagas s'essoufflent au fil des tomes. Ce n'est pas du tout le cas ici. J'ai pris le même plaisir à poursuivre ma découverte des habitants de ce village québécois.
Je me suis souvent demandé pourquoi tant de romans québécois parlent de l'Eglise et du clergé mais quand on découvre le pouvoir quasi sans limite de ceux-ci sur le quotidien des gens à l'époque, on comprend mieux que certains aient besoin d'exorciser les démons du passé.
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Troisième tome d'Un bonheur si fragile.

Quinze ans ont passé depuis la fin du deuxième tome, Corinne est maintenant mère de cinq enfants. Son mari est, hélas, toujours un beau salopard ( violent, ivrogne, égoïste, infidèle, fainéant ), le seul moment de répit dans la vie de Corinne, est le départ de son mari aux chantiers.

Dans ce tome, Corinne n'est pas du tout épargnée par les aléas de la vie. Mais grâce à son courage, elle surmontera toutes ces épreuves.

Un bien beau portrait de femme. J'espère que dans le dernier tome, elle goûtera enfin à ce bonheur si fragile.
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Corinne et Laurent Boisvert sont maintenant parents de 5 enfants. En cette année 1918, la guerre est sur toutes les lèvres, et lorsque Philippe leur ainé, s'enfuit de la maison pour aller s'enrôler dans l'armée, c'est un véritable déchirement pour sa mère. Heureusement, Corinne peut compter sur le courage de Léopold, le jeune homme engagé qu'elle a recueilli au début de l'hiver, car son mari, toujours aussi ivrogne, coureur de jupons et avare, ne lui est pratiquement d'aucune aide pour le dur travail de la terre. Corinne, comme toujours, fait face et va de l'avant.
Ce troisième tome de la série est à la hauteur des deux premiers, c'est avec toujours autant de tendresse que je retrouve Corinne et que je fais avec elle un bout de chemin ; d'ailleurs je n'ai qu'une hâte, lire le quatrième volet. Une saga extra !
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Ce troisième volume du cycle Un bonheur si fragile se déroule en 1918, 15 ans après les premiers.
Cette saga devient une chronique presque intimiste de la famille Boisvert et du village de Notre Dame des Prés.

Corinne se retrouve à la tête d'une famille de 5 enfants. Bien courageuse et déterminée, elle mène son petit monde ; ses moments de tranquillité annuels, loin de son mari alcoolique et violent, s'arrêtent quand Laurent décide de ne plus partir faire les chantiers l'hiver. le roman poursuit la chronique familiale ponctuée par l'arrivée de Léopold, nouvel « homme engagé », le départ de son aîné, les frasques de Norbert et les décès.
Le village est secoué par la conscription des jeunes et l'irruption de la grippe espagnole qui va toucher jusqu'au curé alors que la modernité arrive petit à petit avec les premiers « chars » et les « trucks » de Gonzague Boisvert.

Ce volume se lit bien avec une histoire qui se déroule tranquillement, qui raconte les petits riens du village et nous fait vivre les peines et les joies familiales, les évolutions de situation. C'est un volume de transition, tout se met en place pour le final qui prend le chemin d'un happy-end.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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Quel plaisir de retrouver l'histoire de Corinne, la fille cadette de la famille Joyal, celle qui a épousé Laurent Boisvert, le plus jeune fils de Gonzague ! (Voir critique du tome 1).
Si l'amour familial règne dans la famille Joyal, c'est plutôt l'avarice et le repli sur soi qui prédominent chez les Boisvert. Et Corinne, une fois mariée, s'aperçoit vite que son beau mari n'est pas très courageux, bien égoïste et plutôt coureur de jupon... Mais elle prend sa vie en main et bientôt des enfants vont naître, il va falloir les nourrir, les éduquer et les envoyer à l'école ; Corinne, contrairement à son mari, sait lire et écrire, et elle veut que ses enfants soient instruits pour avoir un travail et une vie moins dure que la sienne.
Ces livres nous racontent le destin d'une femme courageuse, intelligente et aimante mais solide et ferme ; une épouse qui ne se décourage pas face à une belle famille assez hostile et un mari épris de boisson et volage. Elle a de son côté une famille qui la soutient, des enfants qu'elle adore, une belle-soeur et des voisines qui l'affectionnent. Mais en ce début de XXème siècle, la vie n'est pas facile dans le petit village de Saint-Paul-des-Prés : il y a le dur travail à la ferme, la traite (appelée "le train") des vaches matin et soir tous les jours, les récoltes, le "jardin" pour les légumes, le nourrissage des poules, chevaux et autres cochons, beaucoup, beaucoup de labeur. L'énergique petite femme blonde se lève très tôt et se couche tard et il n'y a pas beaucoup de confort dans ce Québec rural.
Les curés et autres abbés occupent une position prépondérante d'autorité sur l'ensemble des habitants et ne se privent pas de leur faire peur en les menaçant des flammes de l'enfer s'ils n'obéissent pas...
En arrière-plan, il y a en Europe la première guerre mondiale et au Québec des jeunes qui "disparaissent" pour ne pas être envoyés se battre pour une cause à laquelle ils se sentent complètement étrangers ; et le Québec sera comme bien d'autres pays très touché par la grippe espagnole. L'arrivée des premières voitures et des premiers camions va causer bien des étonnements et quelques malheurs ; Laurent Boisvert sera un des premiers à apprendre à conduire.

Et puis - et surtout - il y a la langue ! C'est un bonheur de lire ce français, pantoute !
Torrieu ! Il reste un dernier tome à lire, pour savoir si Corinne récoltera les fruits de tout ce travail.
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Les années ont passé. Nous voici en 1918. Corinne a maintenant cinq enfants. Laurent est toujours aussi volage et buveur. Philippe, à seize ans, ressemble de plus en plus à son père. Tandis que les agents du gouvernement tentent de débusquer les jeunes pour les envoyer à la guerre, Philippe fugue pour aller s'engager, bien qu'il n'ait pas l'âge requis. Gonzague achète des camions et propose à son fils d'en conduire un. La grippe espagnole fait des ravages et, oui, bien des épreuves attendent notre héroïne et son entourage.
Quelle patience il m'a fallu avant de pouvoir me jeter sur ce troisième épisode !
Laurent ne gagne pas en sagesse, loin de là ! Il transforme sa grange en réserve d'alcool de caribou, il trompe ouvertement sa femme, il est violent. En colère, il lui est impossible de se dominer et, qui sait, peut-être serait-il capable d'aller jusqu'au meurtre, si on le laissait faire.
Ses fils ne sont pas vraiment une consolation pour Corinne. Philippe disparaît sans crier gare, laissant sa mère seule face à tout le travail et morte d'inquiétude à l'idée qu'il lui arrive malheur. Norbert joue au pitre à l'école et se fait punir plus souvent qu'à son tour. Il n'est pas le dernier quand il s'agit de commettre une sottise. Heureusement, il y a Madeleine, presque une femme, déjà.
La grippe espagnole est un véritable fléau, et on ne peut pas dire que le curé Bilodeau rassure ses ouailles. Il considère que la maladie est une juste punition de leurs péchés et le tonne bien fort dans ses prêches.
Corinne, éperdue, lui demande conseil parce que Laurent la trompe et la couvre d'opprobre. Loin de la réconforter, le prêtre la menace. Comment, elle n'a plus eu d'enfant depuis sept ans ? « Si je comprends bien (…) vous empêchez la famille...
- Mais j'ai déjà cinq enfants et j'en ai perdu un, protesta Corinne d'une voix faible.
- Mais ça excuse rien ! s'écria le prêtre. Il y a, dans cette paroisse, des familles de quatorze et même de seize enfants. Est-ce que vous manqueriez de courage, par hasard ? (…) Vous êtes en état de péché mortel (…) et vous venez vous plaindre que votre mari vous délaisse pour une autre ! Mais c'est Dieu qui vous punit : si vous aviez fait votre devoir de mère chrétienne, rien de tel ne serait arrivé. »
Insensible, Bilodeau est aussi orgueilleux, méprisant, lâche. Et c'est lui qui parle de péché mortel !
On frissonne en lisant le discours du curé, bien représentatif de la mentalité des prêtres il n'y a pas si longtemps.
Au fil des pages, on se félicite de vivre aujourd'hui. Quand Norbert souffre d'une rage de dents, on arrache la fautive à l'aide d'un fil attaché à une trappe qu'on ferme violemment. Cela donnerait presque envie d'aller chez le dentiste.
Pour les blessures et maux du quotidien,on a « l'eau de Pâques » (de l'eau bénite) et contre l'épidémie de grippe mortelle, un morceau de camphre. Vive les progrès de la science !
A la vie du village et de la famille Boisvert se mêlent quelques épisodes de l'Histoire avec un grand H.
Corinne est toujours aussi forte et attachante. On voudrait qu'elle connaisse enfin le bonheur. Peut-être dans le dernier volume ?
Alors, encore combien de fois dormir avant qu'il ne paraisse ?
Est-il besoin de préciser que j'ai adoré ?
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Quinze ans ont passé depuis la fin du deuxième tome, nous sommes désormais en 1918. Sur le vieux continent, la guerre se traîne et le gouvernement canadien promet l'envoi de nouvelles troupes pour aider les alliés au combat. Dans le petit village de Saint-Paul-des-Prés, on est bien loin de tout cela ; on a quelques nouvelles du front dans la presse mais personne n'a encore été appelé.

Chez Corinne et Laurent Boisvert, il y a désormais cinq enfants de dix-sept à sept ans. Philippe a bien grandi et ressemble de plus en plus à son père : impulsif, râleur, solitaire, il aide son père à la ferme et sur les terres et n'en peut plus de se laisser dicter sa conduite par sa mère. Madeleine, la deuxième, a tout hérité de sa mère, de sa beauté à son hardeur au travail. Elle aussi a fini l'école et aide désormais Corinne à la tenue de la maison et de la ferme. Les trois plus jeunes fréquentent encore l'école mais savent se rendre utile, chacun avec son petit caractère – parfait mélange entre Corinne et Laurent. Laurent continue de se rendre au chantier chaque hiver, au grand soulagement de Corinne. Ces quelques mois leur ramènent un peu d'argent et, surtout, permettent à la famille de respirer un peu, loin de la mauvaise humeur constante et des colères parfois fulgurantes du père.

Le grand-père Boisvert a été maire du village pendant quelques années mais a désormais dit adieu à sa carrière politique. Malgré ses septante ans passés, il est toujours bon pied bon oeil lorsqu'il s'agit de faire du commerce. C'est ainsi qu'il fait l'acquisition de deux trucks pour réaliser des travaux routiers pour le compte de la province. Il n'est pas le seul à avoir une voiture au village, le maire et le médecin utilisent également ce nouveau moyen de transport. Mais à Saint-Paul-des-Prés où aucun véritable mécanicien n'est présent, cela ne rend pas forcément la vie plus aisée qu'à cheval.
En plus, un truck, il faut savoir le conduire ! Ce n'est certainement pas le vieux Boisvert qui va s'y coller, il engage donc un homme et Laurent, fier comme Artaban d'être au volant d'un si beau truck. Il ne manque d'ailleurs pas de le prendre chaque samedi soir lorsqu'il sort boire à Yamaska.

J'ai été un peu déçue de découvrir que ce tome se déroulait quinze ans plus tard, je m'attendais à retrouver Corinne avec deux bébés, voilà qu'elle en a cinq – et qu'ils ne sont plus très petits ! Je me suis cependant très vite fait à ce choix et l'ai très bien compris : la série se serait sans conteste essoufflée si elle avait continué sur la même voie.
J'ai appris à connaître les enfants de Corinne, me suis amusée de découvrir la jeune femme dans son rôle de mère de famille nombreuse (étrangement, elle ressemble de plus en plus à sa mère :D) et me suis retrouvée porteuse d'une haine féroce pour Laurent. Ouuuh que je ne l'aime pas, celui-là !
Lien : http://milleviesenune.com/un..
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Bonjour les lecteurs

La saga québecoise continue avec ce 3°tome.

Nous retrouvons Corinne 15 ans plus tard. Nous sommes en 1918.
Elle est maintenant maman de 5 enfants avec des caractères bien différents.
La vie continue avec ses joies et ses difficultés pour cette " mère courage".

Ce troisième tome m'a beaucoup moins emballée que les deux précédents.
Même si l'écriture de Michel David reste très agréable à lire, j'ai trouvé ce livre assez monotone.

Beaucoup de répétitions, nous suivons Corinne au jour le jour et peu de choses se passent. Entre son travail à la ferme, l'éducation de ses enfants ( qu'elle assure seule ), son mari ivrogne, violent et peu présent, ses nombreux passages à l'église et ses dévotions...pas grand chose ne bouge.

Il est vrai qu'il n'est pas facile d'assurer une saga de plus de 2000 pages ! ( un tome en trop ? ).

Cette épopée reste néanmoins un bon moment de lecture.
J'espère que le dernier tome sera un peu plus passionnant et que Corinne trouvera ENFIN le bonheur .
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Encore un autre coup de coeur ! Les romans de Michel David ont le dont de m'apaiser et de me transporter dans des histoires douce et captivante ! Ce fût pour moi un bonheur de retrouver Corinne à travers ces pages et il me tarde de lire le tome 4.
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