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Un coup de coeur pour cette oeuvre en texte blanc sur fond noir : trois jeunes filles jouent, créent une course d'obstacles dans le noir pour arriver dans la cuisine. Même si les rires sont là, Jessy est un peu fâchée de ne pas avoir gagné :
« Elle m'a embrassée, elle a ri à nouveau, mais j'ai bien senti un petit peu de dépit lorsqu'elle m'a dit : Là, tu es avantagée, bien sûr : Tu es aveugle.
La narratrice termine par cette question : Et toi, Jessy, qui as la chance de ne pas être aveugle, es-tu sûre de savoirVOIR bien VOIR tout VOIR vraiment VOIR...
Tous les lecteurs verront-ils la dernière page (texte en relief noir sur noir « lorsqu'il ne fait pas noir ») ?
L'histoire est ensuite en braille. L'éditeur a choisi de la raccourcir légèrement afin de ne pas créer d'épaisseur et que l'on ne s'aperçoivent pas tout de suite de la présence du braille.

Un petit livre intriguant, tout noir - ou presque - qui a le très grand intérêt de se placer du côté de celui que l'on désigne généralement comme différent, comme celui qui ne voit pas ce qui l'entoure mais qui ici montre que les autres peuvent à leur tour se retrouver handicapés, notamment lorsqu'on les plonge dans le noir le plus total...

Un bel objet-livre, simple, conceptuel et percutant pour faire réfléchir petits et grands sur les thèmes de la cécité, de la différence et de l'amitié.
Texte traduit (enfin j'imagine) en braille à la fin du livre.

Étrange tout petit livre dont on ne sait pas trop, au départ, où il nous emmène...
En réalité c'est un minuscule mais percutant opus qui traite de la cécité.
Esthétiquement très réussi, ce petit livre se termine par une page en braille.
Original, intelligent et percutant.