La photo de Lime

Le pitch ? Un photographe et paparazzo danois, Peter Lime, résidant à Madrid, marié à une Espagnole et père d'une petite fille, voit sa vie basculer du jour au lendemain à cause d'une photo. Une vieille photo où figure une ancienne terroriste antisystème recherchée par les services secrets danois. Et les événements s'enchaînent. Une garde-vue - mise-sous-pression pour avoir pris des photos compromettantes d'un ministre de droite, la mort de sa femme et sa fille dans l'explosion de leur appartement, attentat attribué à l'ETA. Et Lime de se lancer sur la piste des assassins...

Mon avis ? J'ai adoré l'ambiance du roman. On voit que l'auteur connaît bien l'Espagne et les Espagnols. J'y ai retrouvé l'Espagne que j'aime. J'ai beaucoup apprécié les descriptions sur Madrid, d'autant que j'ai vécu pas très loin de la plaza Santa Ana où Peter Lime vit.
J'ai aussi beaucoup aimé tous les détails sur le métier de paparazzo, les contradictions de ce métier et l'hypocrisie qui l'entoure.
La plongée dans un passé pas si lointain de l'Europe... L'Espagne de Franco, l'URSS, les groupes anarchistes et les comunas des années 70. L'auteur nous balade d'un pays à l'autre et maîtrise chacun des aspects qu'il aborde dans son roman.
Côté thriller, ce n'est pas l'un de ceux où l'on se ronge les ongles toutes les cinq minutes sous l'emprise de l'angoisse. Même si ces moments n'en sont pas pour autant absents. Je dirais que c'est ici plus psychologique. Un plongeon dans le passé du personnage principal à la recherche d'éléments pouvant éclaircir les événements présents.

Davidsen Leif - "La photo de Lime", Gallimard Folio-Policier, 2009 (copyright en langue originale 1998) (ISBN 2-07-035806-2)

Le type même du roman, bien épais (534 p.), écrit par un journaliste soucieux d'étaler sa maigre science en cultivant son public ébahi.

L'intrigue est plus mince qu'un string de streap-teaseuse : un photographe danois (ancien paparazzo parasite) vivant en Espagne voit sa vie basculer le jour où son épouse et sa fille meurent dans une explosion de type terroriste. Il veut savoir pourquoi, rencontre une espionne danoise, et finit dans les dernières pages par découvrir ce que lecteur sait depuis le quart du bouquin, à savoir que c'est son "meilleur ami" qui l'a trahi à cause d'une vieille photo et que la belle espionne finit bien sûr dans le lit du héros, comme il se doit.
Cette intrigue, faiblarde et mal conduite de surcroît, n'est qu'un prétexte pour tartiner des pages et des pages de ces lieux communs que les journalistes d'aujourd'hui appellent un "décryptage". Des pages sur la vie à Madrid, le matin, le midi, le soir, sur la vie des papparazzi, sur l'ETA puis l'IRA, avant d'enchaîner par un vaste délire politico-historique où l'on croise la Stasi de l'ex-DDR, le KGB, les services secrets danois, bref, il ne manque que des martiens.
Le côté plus intéressant, mais aussi le plus affligeant, de ce livre réside dans l'exhibition de ce qu'est un journaliste d'aujourd'hui, une sorte de Zorro barbotant dans des lieux communs superficiels.
Consternant.

Un thriller dont le premier chapitre démarre bien et puis qui s'arrête là. Ensuite, des répétitions, du remplissage (j'ai eu quelquefois l'impression d'avoir entre les mains un guide touristique sur Madrid notamment), un style manquant de nervosité et, défaut rédhibitoire pour un thriller, une intrigue téléphonée. Je ne suis pas spécialement fan de thriller mais, lorsque j'en lis un, j'attends de lui qu'il me rende "accro", qu'il me détourne de toute autre occupation par l'efficacité de son intrigue. C'est, à mon avis, sa vocation. Ici j'ai arrêté ma lecture à la centième page, sans aucune envie de connaître le coupable, ni les dessous du mystère. Bref, décevant.

excellent polar qui nous fait voyager autour du monde avec le heros à la recherche d'une inconnue. Tres bien ficele, nerveux un regal à lire d'urgence !