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Critique de Allantvers


Niagara Falls, ou Cataract city : « This city holds you », cette ville te tient, fait dire l'auteur en conclusion à Owe, l'un des deux protagonistes, et sans l'aide d'un puissante force de séparation telle le canon du cirque pour quitter son orbite, on ne peut s'en échapper.
En effet, le pouvoir d'attraction intangible et poisseux de la ville pèse sur chaque page de ce roman, à tel point que c'est un soulagement d'en sortir.

Après « les chutes » de Joyce Carol Oates, « Cataract City » qui marque pour moi un retour littéraire dans ce lieu de l'autre côté de la rive cette fois, me rappelle à nouveau ce sentiment étrange, ressenti en y arrivant en voiture par le côté américain, de m'être trompée d'endroit : avant d'arriver aux chutes, on traverse une immense plaine minée d'usines fumantes, toute la laideur du monde industriel à perte de vue côtoyant l'un des plus spectaculaires paysages que la nature puisse offrir.
Lieu pour le moins étonnant, envoûtant dans ses contradictions ; pas étonnant qu'il soit source d'inspiration pour des écrivains aimant fouiller la complexité des choses et des hommes.

Terrain fertile pour Craig Davidson qui signe-là d'une écriture âpre et poétique une histoire d'amitié faite de rivalité et de soutien à la vie à la mort, de ténacité et d'abandon entre deux hommes, Dunk et Owe, luttant pour s'arracher à l'attraction morbide de la planète Cataract.

Un beau livre qui vous ancre dans la terre, mais je dois reconnaître avoir par moment peiné sur des longueurs – entre passages testostéronés de combat d'hommes ou de bêtes et déambulations nocturnes peuplées de rêveries noires – qu'une lecture en VO n'a pas simplifié.
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