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sur 142 notes
Un petit roman d'aventure humaine dans les grands espaces vers l'ouest américain pour un homme, John Cyrus Bellman, conquérant de ses idées, qui espère y découvrir des animaux préhistoriques, improbables mammouths, voire dinosaures. Il abandonne sa très jeune fille, Bess, auprès de sa tante pour ce voyage incertain, dont le retour s'avère au fil des pages aussi irréaliste que l'idée du départ.

La personnalité la plus attachante m'a parue sans hésiter celle de Bess, sa fille, qui, sans imaginer la faisabilité et l'aboutissement du si long périple de son père qui doit dépasser deux années. Elle vit de très loin ce voyage et sa solitude en mûrissant dans sa tête, comprenant à mesure les obscures pulsions des adultes qui l'entourent. Elle s'enferme intelligemment dans un secret final qu'elle ne peut partager et dont elle pourra cultiver le souvenir tout au long de sa vie.

Le jeune indien est également un personnage à remarquer, il est au service du père voyageur, acceptant divers objets en échange de ses services, il lui reste fidèle dans l'adversité et sera un messager silencieux, inattendu et salvateur pour la fille, Bess.

Dommage que l'ensemble manque un peu de souffle, l'auteur se perdant parfois en redites plutôt que d'approfondir le vécu de ses héros et, surtout, à mon goût, de consacrer un peu plus de texte pour la description de la nature qui enserre les deux voyageurs et qui fournit une matière première inépuisable pour tout écrivain féru de ses attraits.

Cela reste une belle histoire, un thème original que cette conquête de l'invisible, voire de l'inexistant, avec une belle écriture qui gagnera à s'étoffer pour prendre l'ampleur à laquelle elle peut accéder.
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John Cyrus Bellman a pris sa décision, les bagages sont faits, le cheval sellé, il part. Il laisse derrière lui Bess, sa fille , 10 ans et en confie la garde à sa soeur. Depuis la mort de son épouse, il a pris soin de sa fille, de sa maison, de ses bêtes mais la neurasthénie gagnait du terrain.. et il y a eu cet entrefilet dans le journal : il s'est réveillé... il va partir, il le faut et aujourd'hui il part!.
Ce court roman m'a surprise par son thème, celui d'un homme qui part à la poursuite d'une chimère laissant tout ceux qu'il aime derrière lui, celui d'un homme perdu dans l'immensité de l'Ouest. Ce voyage est pour lui source de rencontres humaines, de découvertes diverses et variées mais sa quête semble interminable et infructueuse.
A la ferme , Bess attend les lettres de son père, elle devient jeune fille et les prédateurs rôdent..
Un roman qui me laisse perplexe et désabusée.


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Une épopée à travers l'Amérique du XIX siècle, où tout est à conquérir, à découvrir;Tout semble possible même aller à la conquête de l'Ouest pour y chercher de drôles de bestioles ! Immenses, jamais vues, mais qu'importe, il faut y aller pour savoir. Bellman, n'hésite pas, laissant sa fille orpheline de mère à sa soeur.
C'est donc un roman à deux mouvements, l'un sur les chemins, fleuves, aux côtés de notre aventurier et son compagnon de fortune "Vieille femme de loin" qui a un sacré look ! Il ferait des ravages de nos jours ! et l'autre temps le récit nous conte la vie de la petite Bess.

C'est un roman assez court, nous offrant de quoi s'évader mais une fin à la fois surprenante et décevante ou du moins j'aurai pensé plus un happy end.

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Quel roman étrange, déroutant, presque dérangeant, et pourtant si touchant !
Un père, veuf, quitte sa fille, en quête d'une chimère, après avoir lu un article sur des fossiles d'animaux géants. Il laisse donc Bess à sa soeur, son élevage de mules, et part plein ouest, pour découvrir ces mystérieux animaux. Accompagné d'un jeune indien, il s'obstine, tandis que Bess, sa fille, restée à la ferme, grandit et entre dans l'adolescence sans père...
Foncièrement triste, ce court roman est également très beau, touchant de simplicité. Des personnages simples, des descriptions justes.
Je ressors émue de cette lecture.
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Le hasard est souvent amusant, car après la lecture de Cent Millions d'années et un jour de Jean Baptiste Andréa , j'enchaine , sans avoir lu, comme d'habitude la quatrième de couverture sur ce roman qui raconte le voyage d'un homme au XIX eme siècle , Cy Bellman, jeune veuf , de la Pennsylvanie vers le Kentucky à la recherche d'un animal fabuleux dont on vient de trouver les ossements . Il veut trouver cet animal gigantesque qu'il pense vivant .

Il laisse dans sa ferme sa petite fille Bess, dix ans , aux soins de sa soeur secondée pour les travaux agricoles par un voisin taciturne .

Bellman s'est bien renseigné dans les atlas de la bibliothèque sur le trajet à prendre, suivant en cela l'expédition de Lewis et Clarke le long du fleuve Amazone. Il part , chargé de bimbeloteries qu'il échangera avec les indiens qu'il va croiser . En cours de route, il se fait d'ailleurs seconder par un jeune indien .

Plus que le récit peu développé de sa traque du monstre, ce sont ses rencontres au cours de sa route et ses relations avec l'indien qui sont mises en avant .

Que va t'il chercher, l'aventure ou plus certainement une raison de survivre à la disparition de sa femme en poursuivant une chimère mais pendant qu'il est loin, sa fille Bess grandit avec l'espoir de voir revenir son père, en guettant les lettres qui se perdent en route , elle quitte le domaine de l'enfance , seule, entourée d'hommes concupiscents .

C'est l'histoire d'un mauvais calcul d'un homme malheureux et qui finit sous forme de conte .

Un livre attachant malgré un certain manque de rebondissements et de surprise ressenti .
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Découvrir des territoires inconnus, des créatures disparues, se lancer dans une aventure afin de panser ses blessures, afin de grandir aux yeux de ses proches, afin de trouver une raison de continuer.

Comme ce jour (…) où il avait découvert l'article consacré aux os monstrueux : ce jour-là la pensée de tout ce qu'il ne connaissait pas lui avait donné le vertige, et il avait compris qu'il ne pouvait rester chez lui. Il avait été totalement incapable d'expliquer cela à quiconque (…). A présent, il se demandait si cela était dû à la possibilité qu'à travers ces animaux géants, une porte s'ouvre soudain sur le mystère du monde. (…) Il lui arrivait (…) de contempler le ciel (….) et de se demander ce qu'il pouvait bien y avoir là-haut – ce qu'il découvrirait s'il trouvait le moyen de s'y rendre pour jeter un oeil. (p80)

XIXème siècle, John Cyrius Bellman, 35 ans, père d'une fillette de 10 ans, Bess, va se lancer dans la traversée d'Est en Ouest du continent américain pour trouver des traces de créatures dont des ossements ont été retrouvés. Tel Donc Quichotte (auquel j'ai beaucoup pensé pendant cette lecture) il se lance dans un voyage périlleux, n'emportant que quelques traces et objets de sa vie passée, pour un voyage d'un an ou ……. deux peut-être, confiant sa fille à sa soeur Julie, femme sévère et revêche.

Se lancer dans un voyage dans l'inconnu afin de soigner ses blessures, de donner un sens à sa vie et renaître aux yeux des autres

On voit qu'il est encore en colère à cause du passé, mais ambitieux pour l'avenir. Impossible de savoir laquelle de ces deux impulsions finira par l'emporter, ou si ces deux élans sont tout simplement liés l'un à l'autre, inséparables ; s'ils forment l'essence de ce qu'il est. (p140)

Il va trouver en un jeune amérindien, Vielle femme de loin, un compagnon et un guide silencieux car aucun des deux ne connaît la langue de l'autre. Grâce à lui, il apprendra la nature, la chasse et la confiance en l'autre.

Ce récit est à la fois un récit d'aventure et un récit « philosophique » sur la quête de soi, la découverte de l'autre, les rêves, les espoirs mais aussi une quête de reconnaissance. Il jette aussi un regard sur l'humanité, abordant les thèmes de la différence, des âmes humaines humaines : leur beauté pour certaines, leur noirceur pour d'autres.

L'inconnu n'est pas le plus dangereux, l'inconnu n'est pas éloigné….

On avance dans ce premier roman au rythme du pas du cheval et des pensées de John Cyrius, au fil des jours, des mois, des années, des saisons, de ses rencontres, des territoires traversés, du partage du quotidien avec Vielle femme de loin, de leur solidarité indispensable à leurs survies et des pensées de Bess, qui attend ses lettres, qui le suit grâce aux livres et qui compte les jours avant le retour de son père : un an ou ….. deux !

J'ai lu ce récit à la manière d'un conte, une fable, une épopée. j'ai accompagné cet homme dans sa quête, j'ai espéré qu'il trouverait ce qu'il cherche, j'ai tremblé pour Bess, j'ai aimé Vieille femme de loin, son humanité, sa logique, son honnêteté.

L'écriture est limpide, à la manière d'une narration orale, cadencée, simple mais empreinte de lucidité, des phrases courtes, rythmées, efficaces.

Caryes Davis a précédemment écrit deux recueils de nouvelles et l'on retrouve dans la construction et la sobriété de ce premier roman les caractéristiques de cette écriture : installation rapide du contexte, du langage, de l'univers où nous entraîne l'autrice.

C'est un voyage vers l'inconnu, on en revient avec des images, des sensations même si certains personnages et situations sont attendus et sans surprise, on prend plaisir à s'embarquer dans cette chevauchée à travers un continent, à la recherche d'un trésor, on le lit comme un de ces récits d'aventures qui nous font voyager, oublier et rêver.

Une chose vous semblait essentielle jusqu'à ce qu'une autre apparaisse, plus importante. (p144)

Traduction de David Fauquemberg

Merci à Babelio Masse Critique et aux Editions Seuil pour cette lecture
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Sacré voyage.

Carys Davies dit avec beaucoup simplicité l'histoire d'un homme possédé par une soif.

Le quotidien est difficile au XIXe et un simple article de journal va faire vriller le quotidien du personnage principal, laissant derrière lui sa fille et son arpent d'exploitation.

Cette quête va prendre des formes bien différentes, qu'elle soit source d'accomplissement, d'aventure ou de découverte scientifique, elle se révèlera chimérique, immodérée, raillée mais obstinée.

Bien qu'un peu plus sage car moins épique qu'un Lonesome Dove avec ses descriptions de paysages à couper le souffle et son épopée bien ciselée, ou moins habitée d'essence initiatique que Les étoiles s'éteignent à l'aube, elle m'a rappelé l'incontournable Au loin, d'Hernan Diaz qui m'habite toujours autant.

Beaucoup de poésie dans ce petit récit, un peu plus ramassé en prose l'écriture est belle car simple, pas un pète de gras, et d'autant plus poignante.

Les personnages sont bien travaillés et ce quelque soit leur sexe. Si on pourrait reprocher à l'auteur de ne pas creuser un peu plus la psychologie de ses personnages et la descriptions des paysages dans lesquels il les fait évoluer, je trouve que le format relativement contenu du roman colle parfaitement au ton donné à ce récit, c'est très sobre et élégant, fort et émouvant.
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Gros coup de coeur pour ce roman multiple et inclassable. Entre western, roman d'initiation, roman d'aventures, West introspecte nos désirs refoulés, nos blessures passées, nos folles initiatives. Alternent comme des journaux intimes le récit du père, John Cyrus Bellman - aventurier, égoïste, ou simplement fou ? - et celui de sa fille Bess. Entre celui qui court après un rêve et celle qui grandit dans l'absence, s'immisce peu à peu un troisième personnage qui sonnera l'épilogue. C'est magistralement scénarisé, d'une sobriété et d'une classe folle.
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Imaginez. Début du dix-neuvième siècle. John Cyrus Bellman, un colosse roux, a traversé l'Atlantique avec sa femme Elsie et sa soeur Julie. Ils viennent d'Angleterre et s'installent en Pennsylvanie. Déjà, « ce picotement de tout son être, [un] vertige ; un désir de ce qu'il n'avait pas vu, de ce qu'il ne connaissait pas ». Deux ans après la naissance de leur fille Bess, Elsie s'éteint. Cyrus ne s'en remet pas. Huit ans à déprimer, dans les limbes de son élevage de mules. Jusqu'à cet article de journal, un jour, qui évoque des squelettes géants découverts dans le Kentucky. « Dans son esprit ils ressemblaient à une église en ruine, ou une épave de pierre ». Des os monstrueux, de prodigieuses défenses. « Et si, peut-être, de tels monstres foulaient encore la terre, dans les territoires inexplorés de l'ouest ? »

C'est décidé, il va partir à leur recherche. Il confiera Bess aux bons soins de sa soeur « Il faut que j'y aille. Il faut que j'aille voir. C'est tout ce que je peux te dire. Il le faut. Je ne sais pas quoi dire d'autre ». Cela ramène sa vie à un monde où les mystères existeraient encore. « Les bêtes colossales flottaient dans son esprit, semblables à ces nuages aux formes évocatrices qu'il apercevait lorsque, debout dans le paddock derrière la maison, il levait la tête vers le ciel ». Pour préparer son voyage, il consulte à la bibliothèque les livres sur l'expédition de Lewis et Clark, qui ont traversé les Etats-Unis jusqu'à la côte Pacifique entre 1804 et 1806, une dizaine d'années avant lui. Nulle mention de ces animaux fantastiques, qu'importe. Lui les trouvera.

Il part pour au moins deux ans. Mille trois-cent kilomètres jusqu'à Saint-Louis, puis il suivra le fleuve Missouri vers l'ouest jusqu'aux Rocheuses, avec des détours dans les terres vers le Nord. Un jeune indien Shawnee, disgracieux et malingre, l'accompagne, qui se nomme Vielle Femme de Loin.

Les chapitres du roman alternent entre père et fille, Cyrus et Bess, l'un explore, l'autre attend en imaginant le chemin parcouru de l'autre. le temps passe, mais les démons rôdent parfois où on ne les attend pas.

West prend très vite des allures de conte, et réussit à nous emporter vers l'ouest par des chemins que nul n'avait encore emprunté. En ce sens, l'exploit de la galloise Carys Davies est à saluer. L'ensemble possède un très grand charme. Mais je l'avoue, je suis restée sur ma faim. Tout ceci est un peu poussif, plat, prévisible, peut-être. Et pourtant, je ne voudrais pas me montrer trop incisive envers ce roman, car il se lit vraiment très bien, et l'histoire est belle. A découvrir ?

« Bellman aimait cette histoire, qui lui redonnait de la force – cette idée que, quelle que soit la vision qu'on avait d'un monde connu, il existait toujours des choses en dehors de celui-ci, dont on n'avait jamais rêvé. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Rien ne réussit à réintroduire une étincelle dans la vie de John Cyrus Bellman depuis la mort de son épouse, hormis Bess, sa fille de dix ans. Et pourtant, un jour, après avoir lu un article de journal, il quitte sa fille et sa petite ferme en Pennsylvanie, et part sur les routes, avec un paquetage improbable, vers l'ouest encore largement inconnu.
Au-delà du fleuve Mississippi, des ossements d'animaux géants ont été découverts et Bellmann s'imagine être le premier à trouver ces animaux paissant tranquillement dans les grandes plaines. Il n'est pas scientifique, il a simplement trouvé là un moyen de continuer à vivre. Il laisse Bess aux bons soins de sa tante.
Pendant que son père affronte des routes incertaines et des hivers rigoureux, accompagné seulement d'un jeune indien nommé Vieille Femme de Loin, Bess est la seule à comprendre et soutenir le projet irréaliste de son père, à imaginer son retour.

C'est le récit d'une sorte de crise de la quarantaine, telle qu'elle aurait pu se concrétiser au beau milieu du dix-neuvième siècle, dans un continent encore en grande partie inexploré. Et celui d'un amour filial intact et innocent.
Avec une écriture comme je les aime, cette histoire simple mais efficace a réussi à m'attacher à ses lignes et m'enthousiasmer complètement à la fin. Alternant les points de vue de John Cyrus et de sa fille, le texte se fait de plus en plus prenant, de plus en plus pressant, car la jeune Bess est bien mal protégée en l'absence d'un homme à la maison, avec seulement sa tante qui est quelque peu aveugle aux dangers qui peuvent guetter.
Cette histoire aussi brève que forte, qui m'a enchantée, a été écrite par une jeune auteure anglaise, dont j'attendrai avec intérêt les romans suivants.
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