AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782845972131
173 pages
Textuel (17/02/2007)
4.5/5   1 notes
Résumé :

Mike Davis propose ici une réflexion sur le rapport entre terrorismes actuels et passés. En 1988, écrit-il, les quartiers de Los Angeles " bruissaient des récriminations et les sans-culottes suburbains menaçaient l'ancien régime de la cité ". Une première partie est consacrée à l'histoire du terrorisme anarchiste de la fin de XIXe siècle et du début du XXe siècle. Une deuxième, par un r... >Voir plus
Que lire après Les héros de l'enferVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Malgré son caractère disparate, ce livre propose des réflexions sur les violences protestataires, les indisciplines collectives et certaines dérives terroristes. Cette note ne fait qu'effleurer les sujets traités. Trois mouvements pour un livre, de fait pluriel.

Daniel Bensaid dans une longue préface, contextualise les mouvements qualifiés de terroristes. Il ne s'agit pas ici de morale mais d'analyse politique des violences du système, des phénomènes d'autodéfense, de légitimes empiétements sur la propriété, de la privatisation de la violence armée mais aussi des désespoirs, des substitutionismes et du fétichisme.

« Lorsque la violence s'autonomise et se détache d'un projet collectif d'auto émancipation pour se réduire à une violence pour soi, à une mystique de violence exemplaire (ou symbolique), à un fétichisme de la violence nue, éthique et politique ne jointent plus. »

Le monde de la violence globalisée n'est plus celui des actions de Ravachol, Bonnot et autres héros de l'enfer. « La violence légitime de l'opprimé ne peut plus être tenue sans examen comme l'accoucheuse de l'histoire orientée à sens unique vers l'avènement d'un monde meilleur. »

La première partie « Héros de l'enfer » est composée d'une présentation de Jean Batou, d'une interview de Mike Davis et d'un ensemble de mini biographies de mouvements ou d'individus se réclamant peu ou prou de l'anarchisme (Michel Bakounine, les narodniks, Errico Malatesta,, Ravachol, Buenaventura Durruti, pour n'en citer que quelques uns). Ces notices sont précédées d'un succulent texte du pape Léon XIII contre la peste mortelle du socialisme.

Mike Davis nous présente ensuite les « Éruptions juvéniles » dans le Los Angeles des années 60-67. « La bataille légendaire du Strip, 1966-1968, n'est évidemment que l'épisode le plus connu de la lutte des adolescents de toutes couleurs durant les années 1960-1970 pour créer leur propre espace de liberté et de vie sociale festive dans les nuits de la Californie du Sud. ».

Pour terminer, en résonance avec certains anciens événements italiens, allemands et français (actions armées et assassinats au nom du prolétariat), j'extrais une autre phrase de la préface de Daniel Bensaid « C'est lorsque la défaite éteint les lumières et lorsque la désespérance l'emporte, que la violence régulée par un horizon d'émancipation bascule dans la criminalité, sans autre but ni cause que sa propre satisfaction immédiate. » Nous n'en n'avons pas fini avec les débats sur la violence.

Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La bataille légendaire du Strip, 1966-1968, n’est évidemment que l’épisode le plus connu de la lutte des adolescents de toutes couleurs durant les années 1960-1970 pour créer leur propre espace de liberté et de vie sociale festive dans les nuits de la Californie du Sud.
Commenter  J’apprécie          00
Lorsque la violence s’autonomise et se détache d’un projet collectif d’auto émancipation pour se réduire à une violence pour soi, à une mystique de violence exemplaire (ou symbolique), à un fétichisme de la violence nue, éthique et politique ne jointent plus
Commenter  J’apprécie          00
C’est lorsque la défaite éteint les lumières et lorsque la désespérance l’emporte, que la violence régulée par un horizon d’émancipation bascule dans la criminalité, sans autre but ni cause que sa propre satisfaction immédiate
Commenter  J’apprécie          00
La violence légitime de l’opprimé ne peut plus être tenue sans examen comme l’accoucheuse de l’histoire orientée à sens unique vers l’avènement d’un monde meilleur
Commenter  J’apprécie          00

Video de Mike Davis (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mike Davis
Les cartes ont des partis pris, des biais. Tentatives de retranscription du monde, elles sont aussi des moyens d'imposer une vision du monde, des objets de combats politiques, de propagande. Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu ne cessent d'en agiter en conférences de presse et jusqu'à l'Assemblée générale des Nations Unies.
Depuis quelques années, dans le sillon de la géographie radicale et de ses grands noms, David Harvey et Mike Davis notamment, une cartographie radicale se développe. Cette dernière assume : l'exercice de représentation du monde est forcément subjectif et fondamentalement politique.
Dessiner le monde, c'est se le figurer, le nommer, l'organiser. Les cartes deviennent dès lors des champs de bataille et des outils de propositions politiques. Des peuples indigènes contestent les cartes hégémoniques pour imposer leur récit sur les terres dont ils sont issus. Des groupes de citoyens, d'académiciens ou de militants se retrouvent autour de projets de carte pour donner de la force aux habitants en matière d'aménagement du territoire. D'autres encore cartographient l'absence des femmes dans l'espace public, la gentrification…
Nous en parlons avec Philippe Rekacewicz, géographe et cartographe, chercheur associé à l'université de Helsinki et Nephtys Zwer, historienne.
L'invité des Matins de France Culture. Comprendre le monde c'est déjà le transformer(07h40 - 08h00 - 23 Décembre 2021) Retrouvez tous les invités de Guillaume Erner sur www.franceculture.fr
+ Lire la suite
autres livres classés : violenceVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (6) Voir plus




{* *}