AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782350960579
80 pages
Les Prairies Ordinaires (23/08/2012)
3.5/5   2 notes
Résumé :
La crise actuelle n'est pas seulement de nature économique. L'effondrement que les pays occidentaux connaissent depuis 2008 a exacerbé une crise politique qui couvait depuis longtemps. De gesticulations en réunions au sommet, les gouvernants et leurs experts se révèlent incapables de rompre avec le néolibéralisme et n'ont qu'un mot à la bouche : austérité. Dans une prose acérée, Mike Davis analyse les causes d'un aveuglement qui conduit le monde entier vers la cata... >Voir plus
Que lire après Soyez réalistes, demandez l'impossibleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il est plaisant de retrouver Mike Davis, sa plume acérée dans les six textes mis aujourd'hui à disposition : « A court de chewing-gum », « Crash club », « Manif de conducteurs », « Obama peut-il voir le Grand Canyon ? », « Toma el valle : en direct de la révolution » et « Les dix commandements du militant ».

L'auteur nous parle de Occupy Wall Street et de la place publique « c'est encore sur la place publique que prospère le mieux l'auto-organisation militante, et c'est encore dans la libre discussion que se cristallise la volonté politique », des trois piliers du McWord (« la consommation américaine, la stabilité européenne et la croissance chinoise »). Il compare, dans un texte de 2008, l(a) (im)possible politique d'Obama en regard de la politique rooseveltienne, ou nous invite à être radical pour « parvenir à la démocratie économique ; en l'espèce, à un système où les gens ordinaires décideraient de grandes questions comme les dépenses sociales, les taux d'intérêt, les transferts de capitaux, la création d'emplois, le réchauffement climatique… Si le débat ne porte pas sur le pouvoir économique, alors il ne sert à rien »

J'ai particulièrement été intéressé par « Toma el valle : en direct de la révolution », la description de la mobilisation d'El Centro, le programme couvrant les droits des migrants, l'opération anti-Wind, le féminisme et les droits des anciens combattants.

L'auteur nous rappelle l'importance de ne pas laisser nier, enfouir les mémoires, de faire connaître les histoires, les luttes « il est fondamental de relayer les histoires venues de l'Amérique profonde et de ses marges dans les médias nationaux. le récit de la contestation doit devenir la fresque des luttes menées par les gens ordinaires… ».

Dans « Les dix commandements du militant », il énonce et explique des taches/orientations, sur l'auto-organisation, le caractère nécessairement temporaire et révocable des directions, le remplacement régulier des porte-paroles, la place de la démocratie représentative, les alliances, l'importance de « Occupy the Hood » (Occupez le quartier, mouvement initié par de jeunes militant-e-s noir-e-s), la construction d'infrastructures répondant aux besoins élémentaires, la diversification des manifestant-e-s (gens de couleur, syndicalistes), l'emploi des mots du quotidien, etc.
Commenter  J’apprécie          60
C'est avec humour, culture et simplicité que Mike Davis parviens à exposer des situations, des mouvements et des idées complexes. Un appel à la lutte et à l'action davantage qu'un véritable essai, comme il a pu en faire par ailleurs, convaincant pour ceux qui veulent bien prendre une heure de leur journée à "demander l'impossible". Un petit plus perso pour "les dix commandement du militant".
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
il est fondamental de relayer les histoires venues de l’Amérique profonde et de ses marges dans les médias nationaux. Le récit de la contestation doit devenir la fresque des luttes menées par les gens ordinaires…
Commenter  J’apprécie          30

Video de Mike Davis (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mike Davis
Les cartes ont des partis pris, des biais. Tentatives de retranscription du monde, elles sont aussi des moyens d'imposer une vision du monde, des objets de combats politiques, de propagande. Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu ne cessent d'en agiter en conférences de presse et jusqu'à l'Assemblée générale des Nations Unies.
Depuis quelques années, dans le sillon de la géographie radicale et de ses grands noms, David Harvey et Mike Davis notamment, une cartographie radicale se développe. Cette dernière assume : l'exercice de représentation du monde est forcément subjectif et fondamentalement politique.
Dessiner le monde, c'est se le figurer, le nommer, l'organiser. Les cartes deviennent dès lors des champs de bataille et des outils de propositions politiques. Des peuples indigènes contestent les cartes hégémoniques pour imposer leur récit sur les terres dont ils sont issus. Des groupes de citoyens, d'académiciens ou de militants se retrouvent autour de projets de carte pour donner de la force aux habitants en matière d'aménagement du territoire. D'autres encore cartographient l'absence des femmes dans l'espace public, la gentrification…
Nous en parlons avec Philippe Rekacewicz, géographe et cartographe, chercheur associé à l'université de Helsinki et Nephtys Zwer, historienne.
L'invité des Matins de France Culture. Comprendre le monde c'est déjà le transformer(07h40 - 08h00 - 23 Décembre 2021) Retrouvez tous les invités de Guillaume Erner sur www.franceculture.fr
+ Lire la suite
autres livres classés : indignésVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (9) Voir plus




{* *}