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sur 564 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Fabien est agent d'accueil et de surveillance au Musée du Louvre. C'est un peu stressé et mal à l'aise que Fabien rejoint sa petite amie Mathilde. En effet, celle-ci tient absolument à le présenter à sa famille. Il est content de les voir, même si, comme dit Mathilde, ils sont un peu bizarres. Ils sont accueillis les bras ouverts par Maxime, le grand frère de Mathilde, dit Bouboule. Arrivés à la maison, un vrai comité d'accueil les attend:son papa Louis, à la tête depuis 40 ans de l'entreprise de meubles Benion et son autre frère, Joseph. Après quelques remarques plus ou moins drôles et franchouillardes sur son métier, son statut de parigot, ces derniers tiennent absolument à lui montrer une oeuvre qu'a peinte l'arrière-arrière grand-père. Ils se rendent ainsi tous ensemble dans l'entreprise. Et, là, Fabien reste quelque peu pantois et étonné devant la toile du chien qui louche. Ils pensent avoir affaire à un spécialiste en art et lui demandent alors si cette peinture n'aurait pas sa place au Musée du Louvre, rien que ça ! le jeune homme est étonné par cette demande et finalement embarrassé. Il n'ose pas les vexer, leur promet d'en parler à sa hiérarchie. Et c'est tout penaud qu'il rentre sur Paris...

Davodeau laisse de côté ses albums-reportages pour nous conter la merveilleuse histoire qu'est celle du chien qui louche. Il se pose ici la question de savoir pourquoi une oeuvre mérite sa place dans les musées et pas une autre. Qu'est ce que finalement l'Art et pourquoi certaines oeuvres attirent plus le public que d'autres ? L'auteur nous concocte ici une aventure quelque peu burlesque, fantaisiste et attendrissante où il s'amuse à dépeindre avec humour cette famille provinciale qui tient à tout prix à faire connaître au public cette fameuse toile. Avec des personnages vraiment attachants, que ce soient la famille Benion ou la confrérie de la République du Louvre, Davodeau réussit une fois de plus à captiver et émouvoir le lecteur. Avec son trait reconnaissable, ce récit à la fois riche et dense nous offre une jolie balade dans les couloirs du Louvre. En prime, une annexe explicative sur le mode d'acquisition des oeuvres.

Le chien qui louche... du grand Art...
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En voilà un titre peu commun ! le chien qui louche est le tableau tout aussi peu conventionnel qui va servir à la fois de cadre, de support et d'excuse à la nouvelle aventure servie par Étienne Davodeau. Merci à PriceMinister et à la librairie Pages après Pages de m'en avoir fait profiter.

Après la rencontre entre un vigneron et un auteur de bande dessinée dans Les Ignorants, Étienne Davodeau narre ici la rencontre entre la tendre naïveté du grand public vis-à-vis de l'art et le difficile accès des oeuvres au sein du Louvre. Son personnage central, Fabien, y est agent de surveillance. À l'occasion d'une première visite chez sa belle-famille un brin trop joviale, lui est mis entre les mains « l'oeuvre » du peintre de la famille, l'aïeul Gustave. Son Chien qui louche n'est pas à proprement parler un chef-d'oeuvre évidemment, mais il déclenche malgré tout une vague d'espérance de la part de cette famille Benion au point de charger Fabien, qui s'en serait bien passé, de le faire rentrer dans le Musée du Louvre, carrément !
Comme à son habitude, Étienne Davodeau prend plaisir à transcrire, scénaristiquement bien sûr, mais aussi et surtout graphiquement, les affres et les joies simples du quotidien. Fabien aime Mathilde, qui lui rend bien. Mathilde aime sa famille (malgré son côté un peu « lourd » parfois exagéré à l'extrême), mais fait avec. le quotidien des personnages fait ici face à l'éternité accordée par la muséification d'oeuvres choisies pour représenter une frange de l'humanité. C'est à la fois simple et cruel. de la même façon, les corps répétitivement nus de Fabien et Mathilde sont racontés en parallèle de l'exposition des statues antiques, comme celles de la cour Puget par exemple. Et c'est dans cet entre-deux qu'apparaît la République du Louvre, sorte de société à peine secrète faisant le lien entre le musée et des personnages ayant avec lui une relation particulière.
Vu que ce roman graphique a été publié en collaboration avec les éditions du Louvre, c'est également l'occasion de détailler un nombre intéressant d'oeuvres remarquables et de salles entières appartenant au célèbre musée parisien. Cette multiplication d'évocations graphiques, particulièrement prenantes puisque nous pouvons imaginer les heures qu'a dû passer l'auteur dans ces salles, carnet à la main, se fait au risque de faire passer plusieurs planches pour de la simple contemplation. Mais véritablement, c'est un des buts de cet album. Celui-ci propose d'ailleurs, à la toute fin, quelques pages sur le pourquoi et le comment de l'acquisition des oeuvres au Musée du Louvre.

Le Chien qui louche est encore une fois une lecture divertissante sur notre chère petite société française comme a désormais pris l'habitude de nous décrire Étienne Davodeau. Entre contemplation, vie quotidienne et désir d'éternité, nous pouvons regretter non seulement que cet roman graphique se lise relativement vite, mais aussi de ne pas savoir pourquoi ce chien louche tant.
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A la veille de l'ouverture du Festival d'Angoulème, LE festival de la Bande dessinée, rien de plus logique que de vous parler BD et d'un des auteurs vivants les plus célèbres, j'ai nommé Etienne Davodeau.

En effet, comme je suis de ceux qui aime la BD, mais de la BD sans super héros ni monstre à deux têtes, il y a quelques années, des amis travaillant en rayon BD d'une bibliothèque , m'avaient fortement conseillé de lire les oeuvres de cet Etienne Davodeau dont à l'époque j'en avais jamais entendu parler, d'un auteur connu pour s'ancrer profondément dans le réel et le social.

J'avais donc suivi leurs conseils à la lettre et m'était plongé dans un de ses plus grand succès, les Mauvaises gens, une bande dessinée-reportage qui revenait sur le récit de l'enfance des parents de l'auteur dans les Mauges, région catholique et ouvrière située entre Cholet et Angers, et notamment leur éveil à l'engagement politique dans la France d'après-guerre et leur libération de la double tutelle du curé et du patron.

Le récit était complet et touchant, mais j'avais trouvé l'ensemble quand même un peu didactique et scolaire, reproche que j'ai souvent tendance à faire avec la bande dessinée.

Je n'avais donc pas forcément eu une énorme envie de retenter de suite l'expérience Davodeau , même si j'avais entendu énormément de bien des Ignorants (une BD sur l'univers des vignerons) ainsi que de Lulu femme nue, dont l'adaptation cinématographique est d'ailleurs sorti en salles mercredi dernier ( que j'ai vu et dont je vous parle aussi vite que possible).

Et un peu par hasard, je me suis retrouvé avec dans les mains la dernière livraison de Davodeau, au titre intriguant, le Chien qui louche, et j'avoue m'être laissé ce coup ci totalement charmé par cette excellente BD, parue en fin d'année 2013 toujours chez son fidèle éditeur, la non moins excellente Futuropolis.

Dans ce chien qui louche, Davodeau nous emmène cette fois ci au coeur du Louvre. On y suit Fabien, un trentenaire bien tassé, qui officie comme gardien de salles du musée et le récit commence lorsque sa copine Mathilde l'emmene dans sa famille pour lui faire rencontrer toute sa famille qui travaille dans un magasin de meubles en Anjou. Chez le grand père, un tableau peint par un aïeul représentant "le chien qui louche" est montré à Fabien et celui ci est chargé par les frères de Mathilde de le faire rentrer au Louvre !

De cette décision un peu ubuesque, vont découler des aventures de plus en plus incongrues et même une rencontre avec une mystérieuse confédération, presque une société secrète à la Dan Brown, sauf qu'on est chez Davodeau et évidemment plus dans le réalisme et également un peu, et c'est la bonne surprise de cette BD, dans la satire.

Car ici, contrairement à des mauvaises gens par exemple, Davodeau ose et réussit la carte de l'humour...on est dans "ce Chien qui louche", bien plus dans la comédie de moeurs que dans la chronique réaliste et sociale, même si on apprend aussi plein de choses sur les coulisses du Louvre et, sincèrement, même si l'auteur n'évite pas une ou deux caricatures ( "les beaufs"- dans les deux sens du terme- vivant à la campagne sont quand même un peu gratinés), le plaisir avec lequel Davodeau croque avec ironie lestravers des habitués du Louvre est un vrai régal.

Cette critique amusée mais jamais méchante de ces prétendus passionnés d'art pictural qui parcourent les salles au pas de course à la recherche des chefs-d'oeuvre dont ils ont entendu parler et n'ont pas un regard pour le reste est évidemment trés juste pour tous ceux qui ont l'habitude de faire quelques expositions comme j'ai pu le faire, surtout lorsque j'étais sur Paris..

Et ce chien qui louche est également une réflexion bien interessante sur l'Art et sa perception, ainsi que sur les raisons qui font qu'une oeuvre puisse être accrochée en ces lieux.

Bref, ce chien qui louche est une bien belle réussite, car c'est une BD qui est à la fois une comédie charmante qui croque les travers de nos contemporains et une étude documentée et pertinente du monde de la Culture. A vous conseiller sans hésiter!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Fabien est dans l'embarras. Cet agent de surveillance au musée du Louvre vient de faire la connaissance de sa belle famille, des marchands de meubles d'Angers un poil franchouillards. Après un repas quelque peu écourté, les frères de sa petite amie Mathilde lui exhibent une croûte peinte par leur arrière grand-père et lui demandent si cette toile mérite d'être accrochée au Louvre. N'osant pas dire non, Fabien botte vaguement en touche et ne se doute pas que son semblant d'hésitation va le mener dans une drôle d'aventure...

Le chien qui louche est une BD qui fait du bien, une BD réjouissante. Comme il le dit lui-même, Davodeau met en scène une sorte de cambriolage à l'envers : non pas comment faire sortir du Louvre un tableau mais plutôt comment y faire entrer l'oeuvre d'un peintre du dimanche. L'histoire est légère mais elle interroge aussi, posant notamment la question de « qu'est-ce qu'une oeuvre d'art ? ».

Les personnages sont tous hauts en couleur : Fabien et la pétillante Mathilde bien sûr mais aussi Mr Balouchi, pilier d'une société secrète et saugrenue dont les membres entretiennent un rapport très particulier avec le Louvre. Il ne faut évidemment pas oublier les Benion, notables de province sûr d'eux et sans complexes, un peu beaufs, un peu caricaturaux mais tellement drôles et excessifs.

Graphiquement, on est plus dans l'évocation que dans la reproduction la plus réaliste possible du musée. le travail au lavis est une fois de plus superbe et restitue lumières, volumes et profondeurs, ce qui est bien l'essentiel.

Cet album est la première véritable comédie de Davodeau. Son coté loufoque pourra surprendre ses lecteurs habituels mais le résultat est tellement réussi que l'on ne peut qu'applaudir. Et puis comme toujours, il cherche à extraire de leur anonymat les gens ordinaires, c'est une caractéristique de son oeuvre que j'apprécie particulièrement. Bref le chien qui louche est une totale réussite, je me suis régalé.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Fabien est agent de surveillance au Louvre. Il est amoureux de Mathilde.
Un jour, il rencontre la famille de Mathilde : le clan Benion. Ils sont bien particuliers chez les Benion et ne se gênent pas pour se moquer du métier de Fabien, eux, les vendeurs de meubles de père en fils, un peu bruts de décoffrage. L'intégration de Fabien au sein de la famille Benion ne s'avère pas si simple mais heureusement pour lui, un tableau " le chien qui louche" lui sauvera la mise !

Ce que j'aime vraiment dans cette BD éditée par Futuropolis et Louvre éditions, c'est que l'histoire se déroule sous le regard des oeuvres d'art et plus particulièrement des statues. Etienne Davodeau a su les intégrer parfaitement et leur donner une "âme".
Je ne suis pas spécialement fervente des Bd en noir et blanc mais là, chapeau au dessinateur ! Les traits fins et justes d'Etienne Davodeau sont d'une précision réaliste et rendent un bel hommage au Louvre et aux décors parisiens.
Non seulement l'auteur ravit ses lecteurs par le dessin mais il leur offre également une histoire amusante débordante de gaieté : les dialogues sont enlevés et les personnages singuliers, fantasques et attachants.

Un bon moment de lecture !
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Qui décide qu'une oeuvre est un chef-d'oeuvre ? qu'un peintre du dimanche est un artiste ? c'est à cette question aussi que tente de répondre cette histoire originale et tendre concoctée par Etienne Davodeau.

Fabien, gardien au Louvre est tombé amoureux de Mathilde, une jeune femme indépendante qui refuse de vivre avec lui. Il accepte de rencontrer sa famille, les Bénion, une dynastie de marchands de meubles du Maine et Loire, dont un ancêtre a réalisé un tableau, une croûte sans intérêt, représentant un chien qui louche. le père et les frères sont exubérants et le grand-père gâteux, et ils se moquent un peu du métier de Fabien.

Très régulièrement, dans le cadre de ses fonctions au Louvre, Fabien croise un vieil homme, Monsieur Balouchi, qui prétend appartenir à une sorte de société secrète, "la république du Louvre", qui pense possible de réaliser le rêve des Bénion, de voir un beau jour le tableau de leur ancêtre entrer dans le musée, comme une sorte de "cambriolage à l'envers".

J'ai emprunté ce roman graphique à la médiathèque car j'avais aimé dans "un homme est mort" et "les mauvaises gens", la manière dont Etienne Davodeau raconte avec émotion, les gens simples , le travail et la vie quotidienne . J'ai retrouvé là, dans cette histoire improbable, son tracé précis, son scénario nerveux, ses répliques drôles et son regard tendre sur ses personnages. J'ai aimé aussi sa façon de mettre en scène ce couple de notre époque, et cette famille déjantée, encombrante et peu discrète. On s'y retrouve tous un peu.
Et puis, il parle avec tellement d'amour et de sensibilité du musée, et ça me touche beaucoup, car, j'ai dû passer tellement souvent dans ces 45 kilomètres de galerie au milieu des chefs-d'oeuvres, à m'attarder sur un détail ou un autre, privilège de ceux qui habitent à peu de distance et ont la possibilité revenir souvent.
Maintenant, je ne verrai plus du tout de la même façon les gardiens, ces hommes et ces femmes visibles et invisibles tout à la fois, mais dont la présence est tellement rassurante dans les salles des musées partout dans le monde. Je dédie cette lecture à un gardien du MoMa, qui invitait les visiteurs à manger les bonbons du champ de bonbons, installation réalisée par un artiste contemporain. Il fallait surtout ne pas oublier de reposer le papier argenté dans le champ qui se vidait et évoluait avec notre gourmande collaboration.


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Etienne Davodeau nous entraîne ici dans une sorte de comédie moderne qui se moque du monde assez fermé de l'art.
Fabien est surveillant au musée du Louvre depuis une quinzaine d'années, il a une compagne et elle vient d'ailleurs de lui présenter sa famille. A cette occasion, le grand-père lui montre une toile qu'il tient de son aïeul et se demande si le tableau ne serait pas digne d'être accroché au Louvre. La toile représente un chien qui louche...A partir de cette anecdote plutôt cocasse, l'auteur va nous entraîner dans des péripéties assez comiques concernant le monde de l'art et ses dessous. Qui peut vraiment dire ce qui mérite d'être appelé de l'art ? La technique, l'émotion ou le talent sont-ils aussi importants que la renommée d'une personne voire même la simple popularité née de rien du tout ?
Cette bande dessiné m'a fait sourire et permet de se promener au milieu d'oeuvres mondialement connues pendant quelques pages, de côtoyer des professionnels, des passionnés d'art et des hurluberlus...mais qui pourrait affirmer que l'avis des uns à moins d'importance de celui des autres ?
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Où est la frontière entre une croûte et un chef-d'oeuvre, entre le beau et le moche ? Avons-nous tous la même perception de l'Art ? Et de quel droit et sur quels critères un musée peut refuser d'exposer une oeuvre ? C'est le genre de questions que tout visiteur de musée se pose un jour à la vue d'un tableau ("Ben dis donc, çui-là s'est pas foulé, j'aurais pu le faire ! Tonton Gaston peignait mieux que ça !") ou une sculpture ("Dans quel sens ça se regarde ? C'est nul ! Et dire que ça vaut des millions, je voudrais pas de ça chez moi !").
Dans le cadre de la collection créée en 2005 par le Musée du Louvre et la maison d'édition Futuropolis, qui donne carte blanche à des auteurs de bd de tous horizons et de styles différents à imaginer une histoire, des scènes, des univers sur et autour du Louvre, Étienne Davodeau a choisi en 2013 de poser ce genre de questions par le biais d'une comédie farcesque, drôle et non moins profonde.
Dans la ligne de son univers habituel au plus près de l'humain et du quotidien, Étienne Davodeau prend comme héros un homme ordinaire, agent de surveillance au Louvre. Amoureux de sa belle un tantinet peu pressée de se caser, que ne ferait Fabien pour lui plaire ! Rencontrer sa famille est un premier pas qui va lui causer bien des soucis car le voici engagé à mener une mission impossible : celle de faire entrer au Louvre le tableau très très moche d'un aïeul de sa future belle-famille. Un chien très laid, aux yeux globuleux, la langue pendante et qui louche ! le voici donc bien embêté jusqu'à sa rencontre avec les mystérieux membres de la République du Louvre.
Plus léger que d'habitude, Étienne Davodeau nous fait bien rire avec cette comédie enlevée aux dialogues vifs et drôles.
Le dessin est précis et détaillé et nous donne à voir quelques oeuvres exposées au Louvre.
Chouette balade drôle et inspirée.
Au sujet du beau et du moche dans l'Art, je vous encourage à lire le Louvre insolent de Cécile Baron et François Ferrier, un petit bijou de savoir et d'humour.
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D'un côté, je trouve les personnages de Davodeau toujours prévisibles, et par là plutôt caricaturaux. de l'autre, ses albums sont, eux, imprévisibles et originaux, comme ce tableau d'un Chien qui louche que les descendants d'un peintre très mineur veulent voir exposé au Louvre, rien que ça!

Tout commence par le repas de famille lors duquel Mathilde - alias Bouboule pour ses frères - leur présente Fabien, son amoureux. La rencontre entre un banlieusard et des campagnards n'est pas facile, d'autant plus que Fabien est "agent d'accueil et de surveillance au musée du Louvre", bref: il passe ses journées le cul collé à une chaise dans une salle remplie de touristes... et quand il ose faire le lien avec le boulot de la famille Benion- vendeurs de meubles depuis trois générations - qu'est-ce qu'il ne prend pas!!
Mais surtout, le voilà chargé de faire entrer au Louvre la croûte de l'ancêtre, le fameux Chien Qui Louche, tout ça pour faire plaisir au grand-père et au père - mais aussi aux fils -.
Les deux frères de Mathilde sont quand même inquiétants, avec leur sans-gêne et leurs menaces à demi-mots, et le pauvre Fabien va devoir lutter pour contenter sa belle-famille, ET ne perdre ni Mathilde ni son boulot.

J'ai trouvé la dichotomie Paris / campagne peu subtile, même franchement agaçante, mais Davodeau fonctionne plutôt de cette manière, il me semble. Il n'en reste pas moins que le secret de la République du Louvre est, lui, une belle trouvaille qui rétablit l'ensemble.
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Fabien est gardien au musée du Louvre. Aussi, c'est en spécialiste de l'art et pratiquement en gendre qu'il est accueilli dans la famille de son amie Mathilde. Après un accueil chaleureux mais pensant, les Benion père et fils, rois du meuble dans leur région, viennent à parler d'un aïeul, l'artiste de la famille. En son temps écrivain mais surtout peintre. Peintre étant un bien grand mot pour un homme qui n'a commis qu'une unique toile " le chien qui louche", oeuvre signée Gustave Benion 1847. Harcelé par toute la famille, Fabien s'engage, à reculons, à faire entrer cette oeuvre majeure au musée du Louvre. le temps, pense-t-il, aura tôt fait d'effacer sa promesse. Mais c'est bien mal connaître les Benion...
Le chien qui louche est une B.D. hilarante, une comédie où l'on ne s'ennuie pas une seconde, les personnages sont truculents à souhait et la visite du Louvre et la découverte de ses chef-d'oeuvres pleine d'humour et d'anecdotes, la face cachée de cette immense navire du patrimoine de l'humanité.
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