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EAN : 9782205073263
100 pages
Dargaud (22/05/2014)
3.64/5   109 notes
Résumé :
Un homme d'une trentaine d'années, Vincent, va croiser un vieil homme sur sa route. Sur leur chemin ils rencontrent à leur tour Rose, une jeune femme qui pimentera leur trajet. Lorsqu'un des auteurs les plus audacieux et novateurs de ces dix dernières années s'attaque à un road-movie, on est sûr qu'on ne sera pas indifférents. Et on a raison.
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Tiens , un Davodeau en couleur ? Millésime 96 , pas très frais tout ça...
Alors , est-ce dans les vieux pots qu'on fait la meilleure soupe ? Meilleure , j'en sais fichtrement rien ! Par contre , ce dont je suis sûr , c'est que dans le domaine qu'est le polar , cet auteur focalisé sur l'humain touche également sa bille et rafle une nouvelle fois la mise !

Pochette arborant le Constat et voiture en rade , le lecteur de base que je suis pensait bien apprendre enfin à en rédiger un qui tienne la route , lui , à défaut de ladite bagnole pliée façon accordéon . Que nenni , puisque l'auteur , lui , beaucoup plus finaud , jouait alors subtilement sur les mots en évoquant la vie de trois êtres totalement dissemblables que rien ne prédestinait à se rencontrer , se confier , s'épauler , se sauver mutuellement .

Une bagnole , trois personnages .
Vincent fuit . Ici , point d'incontinence précoce mais la certitude d'y rester s'il ne taillait pas la route , pensant ainsi illusoirement échapper à ses dangereux acolytes de magouilles auxquels il a joué un bien mauvais tour !
Abel fuit . Beaucoup plus plausible à son âge . Seulement voilà , ce sémillant vieillard végétant en maison de retraite esquive un futur désormais sans surprises pour aller rendre un ultime hommage à sa bien-aimée disparue depuis fort longtemps .
Rose fuit . Elle fuit un morne quotidien , poussée par le vent , sans attaches aucunes , juste bercée par la certitude d'un lendemain qui chante . Elle a fait de la liberté son étendard et le brandit chaque jour que le grand sage à barbe blanche fait .

Road movie épique ! Suberbe évocation du temps qui passe , inexorablement , avec ses cortèges de fantômes . Davodeau évoque des gens ordinaires englués dans des situations qui le sont , elles , beaucoup moins ! Tour à tour touchant , poetique et crispant , ce thriller contrebalance savamment une tension de tous les instants avec un humour au doux pouvoir rassérénant .
De Palmas chantait Sur la Route . Vincent , Abel et Rose auraient pu légitimement s'en réclamer .
Trois personnalités distinctes mais complémentaires . Trois individualités attachantes . Trois destinées vouées à se percuter et fusionner pour faire la nique à un futur s'annonçant mortifère .
La patte Davodeau est déjà présente en privilégiant encore et toujours l'humain et ceci , quelque soit le thème abordé . Un texte puissant . Des dessins expressifs suffisamment ébauchés pour susciter l'adhésion immédiate . Une mise en page nerveuse alternant dialogues et silences révélateurs .
Palpitant et bouleversant du début à la fin , ce constat est sans appel , c'est une vraie réussite ! Et que dire du final...

Le Constat : n'aurait pas détonné dans la cave millésimée des Ignorants !
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Vincent, un ancien ingénieur devenu délinquant, un peu naïf, fonce sur l'autoroute à bord d'un vieux break. Il veut retrouver Anne, la femme qu'il aime, à l'autre bout de la France. Mais, tout ne se passe pas comme il l'avait prévu car en fait, il a tenté un coup de poker qui est en train de mal tourner, et il est dans les emmerdes. Sur sa route, il rencontrera deux personnes qui vont changer le cours de son aventure: Abel, un vieil homme rusé et abimé par la vie, et Rose une jeune fille insouciante, sans attache qui traverse la France en stop.

Avec ces trois comparses aussi déjantés les uns que les autres, on prend un malin plaisir à les suivre sur les routes de France.
Le constat, c'est à nouveau une grande leçon d'humanité et d'humilité que nous livre Davodeau. Les dessins sont toujours aussi chaleureux et tendres.
Je signe ce constat, les yeux fermés...
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Du grand Davodeau!
Une troïka improbable nous tient en haleine.

Abel, ce vieil homme revenu de tout,
essoré par les drames, s'intitule ange gardien
de deux loulous en perdition.
Sa vie a été un chemin de croix xxl
semé de deuils et de désillusions..
Il n'a rien à perdre,
et peut être, encore un espoir à explorer.

Vincent, ingénieur nucléaire au chômage
vient de faire le coup de sa vie
après lequel il compte tirer sa révérence
et se barrer loin, loin...
Mais tout démarre de façon pourrie.

Rose, sans entrave ni attache,
toute en fraicheur,
veut voir du pays..
Elle rejoint ces deux là, par hasard
et s'embarque dans un road movie déjanté

Davodeau veille sur ce trio
avec sa tendresse, son humanisme.
Le constat final est sévère et réaliste.
Un grand moment.
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Un très bon Davodeau. On y retrouve son trait caractéristique et son talent de raconteur. C'est une histoire sombre, sur fond de trafics et de mafia. mais il y a aussi beaucoup de tendresse, de sourires et d'amitié.

L'histoire est très bien ficelée, les personnages complexes et attachants.

J'ai vraiment pris un grand plaisir avec cet ouvrage issu des bacs de la médiathèque de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.
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J'ai pris cette BD un peu au hasard, pour sa couverture (merci le Challenge BD-je précise que l'édition que j'ai sous les yeux date de 1996 et que la couverture est différente que celle de la fiche Babelio) et parce que, en général, j'aime bien ce que fait Davodeau.
Cette BD n'est pas toute jeune et ça se sent...le rythme est assez moyen, l'histoire est un peu découse et ça a pas mal vieillit dans le propos.
Mais c'est assez inattendu. Au vu du titre et de la couverture, j'ai pensé à un accident de la route, un différent entre les deux accidentés au moment du constat mais ça n'est pas du tout ça. Il s'agit en réalité du road-trip improbable d'un vieux communiste rescapé des camps, d'un ingénieur nucléaire et d'une auto-stoppeuse...
Ca se lit mais ce n'est pas inoubliable.
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critiques presse (2)
Telerama
02 juillet 2014
En imaginant le parcours de ce trio plutôt désaccordé, Davodeau installe un récit où l'action commande des figures de style plus ou moins imposées.
Lire la critique sur le site : Telerama
BDGest
20 juin 2014
Excellent album en soi, Le Constat représente également une intéressante mise en abyme du travail futur d'un artiste devenu majeur dans le monde de la bande dessinée.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Avoir ! Avoir ! Vous êtes tous comme ça, hein? On ne vous a jamais appris à conjuguer le verbe être à l'école? Demande-toi ce que tu dois être plutôt que ce que tu peux avoir.
Commenter  J’apprécie          190
Malgré mon grand âge, j'ai l'impression que la mort ne s'intéresse pas à moi. Je n'ai plus aucun lien ici-bas. Je ne connais personne. Je n'attends rien. Mais la vie me colle aux semelles comme une merde de chien.
Commenter  J’apprécie          100
- Je voulais juste avoir une petite vie tranquille, avoir une maison, avoir une voiture, avoir...
- Avoir! avoir! vous êtes tous comme çà, hein! On ne vous a jamais appris à conjuguer le verbe être à l'école? Demande-toi ce que tu dois être plutôt que ce que tu peux avoir.
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Tu le regardes chercher sa maison dans ses souvenirs comme un gosse cherche sa mère dans la foule en s’asphyxiant d’angoisse. Quelques heures plus tôt, c’était un vieil homme fort d’une longue route et maître de lui.
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Malgré mon grand âge, j'ai l'impression que la mort ne s'intéresse pas à moi. Je n'ai plus aucun lien ici-bas. Je ne connais personne. Je n'attends rien. Mais la vie me colle aux semelles comme une merde de chien.
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