AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,25

sur 1577 notes
5
112 avis
4
73 avis
3
25 avis
2
6 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Voici donc venue l'heure de mon initiation à la biodynamie. [...]
une 500P, c'est le nom de cette préparation qu'on va pulvériser sur le sol de nos vignes. [...]
C'est de la bouse de vache qui a passé l'hiver dans des cornes, de vache aussi enterrées. On pense que cette préparation améliore la vie du sol. Par hectare, on met cent grammes de bouse et trente litres d'eau ( Regarde le sourire, ce grand con...) . [...] Ca a un impact réel...ça dynamise vraiment le sol ! Je le fais depuis dix ans et j'ai l'impression que ma vigne y a gagné une sorte d'équilibre...[...]
- Bon OK. Ca a un effet. Admettons...mais comment ?
- Ecoute, j'utilise un tracteur, aussi. Je m'en sers presque tous les jours... Mais ne me demande pas comment il fonctionne, j'en sais rien ! [...] Des vins vivants! voilà ce qu'on cherche avec cette pratique. Mais le mot le plus important c'est ça : on Cherche .
Cette méthode , a été initiée par Rudolf Steiner (1861-1925), un philosophe autrichien, fondateur de la société Anthroposophique. Ce courant de pensée propose une vision supramatérialiste du monde et des relations entre les êtres vivants. La biodynamie en est directement issue. Elle prétend travailler au respect et à la restauration de la vie des sols, des végétaux et des animaux. Par son refus des engrais chimiques et des produits de synthèse, elle rejoint l'agriculture biologique. Elle y ajoute la prise en compte des rythmes planétaires et lunaires, et l'utilisation de préparations diluées à base végétale ou animale comme cette ébouriffante "500P" ".
Extrait du chapitre 6, Eloge de la bouse.

Initiation sur plus de deux cent soixante dix pages.
sécateur, tracteur, outillage.
Bon à tirer, derniers réglages.
Botrytis, gel printanier, gaspillage
Faculté à se glisser dans la peau des personnages
L'objectif de ce livre : découvrir un monde subjectif....
Bémol sur la Biodynamie, comme M. Onfray , je reste dubitatif
.....le Chenin, du coeur est né ce cépage !
Chemin qui nous va droit au cœur, du très bel ouvrage ...

Pour cette initiative, cette Bande dessinée non fictive
Pour ce génial scénario, encore Bravo Monsieur Davodeau...




Commenter  J’apprécie          905
Quand un auteur de bandes dessinées rencontre un vigneron, que se racontent-ils ? Pas des histoires de... mais leur métier et leur passion !
Étienne Davodeau nous fait donc partager une année de travail de la vigne et du vin, et d'initiation à la dégustation, aux cotés de Richard Leroy, un vigneron du Maine-et-Loire. Il nous raconte comment il a fait découvrir la BD à son mentor agricole.

Le dessin, en noir et blanc, paraît simple, mais il fourmille de très nombreux détails. Il illustre parfaitement le dur labeur de la vigne, un peu moins bien les flonflons des salons, qu'ils soient du vin ou de la BD. On sent tout de duite où sont les priorités de Richard et Étienne.
Les textes et dialogues, plutôt courts, sont percutants, vont à l'essentiel. L'auteur n'hésite pas à utiliser les onomatopées pour leur donner plus de vie.
L'ensemble diffuse beaucoup de chaleur humaine, faite d'écoute de l'autre, de partage des préoccupations, des modes opératoires, des savoir-faire, d'échange sur ce qui fait la richesse de chacun des deux métiers et la qualité de la vie.
Une BD très rafraichissante !
Lien : http://michelgiraud.fr/2023/..
Commenter  J’apprécie          660
Comme un bon vin, j'ai savouré chaque dessin d'Etienne Davodeau.
"Les ignorants", comme se fait appeler lui-même Davodeau, raconte cette rencontre entre deux professions que tout semble opposer: un dessinateur et un vigneron. On se balade sur les terres d'Anjou, les pieds dans les vignes avec Davodeau, qui a passé une année dans les cépages de Richard Leroy.
Tout comme on m'a transmis l'amour du bon vin, Etienne Davodeau a parfaitement retranscrit le métier de vigneron et nous a fait partager la passion qui unit l'homme et ses terres.
A travers le regard de Richard Leroy, on en apprend beaucoup sur les différents métiers liés aux livres: rédacteur, éditeur, dessinateur...
Les dessins, de tailles différentes, sont magnifiques et touchants. Les textes sont passionnants, parfois didactiques ou amusants. On ressent le profond respect qui unit ses deux hommes, sincères, pleins d'humilité et d'amour.
Un joli bouquet, une belle robe, épicé, chaleureux, épanoui, généreux, puissant et tout en finesse, ce millésime se consomme sans modération et me laisse un agréable goût en bouche.
Commenter  J’apprécie          610
En amour, quand la passion réunit deux personnes, tout est transcendé. A la lecture du livre d'Étienne Davodeau « Les Ignorants », je ne peux que constater que c'est exactement la même chose en bande dessinée, la passion transcende parfois la création.

Ce n'est pas l'amour qui réunit ces deux hommes mais la passion de leurs métiers, deux métiers totalement différents. Étienne Davodeau est auteur de bande dessiné. Richard Leroy est vigneron. Deux univers, qui semblent n'avoir rien en commun, et pourtant… L'auteur demande au vigneron de lui faire découvrir son métier, la vigne, le vin, la terre et en échange, il lui fera découvrir le sien, la réalisation et l'univers de la bande dessiné. Nous assistons donc au « Récit d'une initiation croisée » sous-titre de cet album.

Davodeau va donc assister activement à toutes les étapes du travail de la vigne, tailler, sarcler, relever, être initié aux techniques de vinification, au choix des barriques et enfin, à l'art de la dégustation, sans doute pas le moment le plus déplaisant pour lui. Plus que tout autre chose, il va découvrir l'amour de la vigne et du vin. Leroy, le vigneron, va lui devoir commencer par découvrir, des choix variés de bandes dessinées, découvrir le monde de l'édition, de l'imprimerie, les festivals les plus renommés et même rencontrer des auteurs réputés, tout ceci afin d'avoir le meilleur aperçu possible de cet univers.

Les deux hommes sont de vrais passionnés, chacun dans leurs domaines et c'est ce qui fait toute la force de ce récit, parvenir à rendre leurs passions communicatives. Je ne suis pas amateur de vin, mais j'ai aimé la façon dont Richard Leroy en parle, son obsession presque maladive à obtenir le meilleur et le plus sain produit possible, quitte à prendre des risques. J'ai eu envie d'aller moi aussi marcher au milieu des vignes, d'observer ces ceps noueux bien ancrés dans leur terre nourricière, de voir les grappes, lourdes et dorées par le soleil, en alourdir les pieds. Pour ce qui est de la bande dessinée, j'ai maintenant envie de découvrir tous ces auteurs qui me sont peu connus ou parfaitement inconnus pour parfaire ma modeste culture dans ce domaine.

Une véritable réussite toute en simplicité, en authenticité et en intelligence.

Étienne Davodeau, « Les Ignorants », à déguster sans modération !

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
Commenter  J’apprécie          533
Richard Leroy et Etienne Davodeau ont un point commun. Ils se lèvent chaque matin pour faire un métier par passion et sont restés authentiques.

Richard Leroy est vigneron en Anjou, Etienne Davodeau est un auteur de bandes dessinés. Richard ne lit pas de BD et Etienne n'est pas un grand dégustateur de vin. « Les ignorants »c'est le récit d'une initiation croisée, l'histoire d'un bel échange. C'est beau et c'est bon d'assister à la confrontation de leurs ignorances, à leurs discussions et leurs découvertes. Contrairement à un documentaire, le dessin permet un arrêt sur image, un climat plus intime et les tons gris choisis par Etienne Davodeau donnent beaucoup de douceur à l'album.
Bien des passerelles existent entre leurs deux métiers, le même degré d'exigence les unit, ils vont prendre le temps de s'apprendre des choses…
Pour Richard Leroy « notre but, c'est d'abord que le vin soit bon » Et comme le dit l'un de ses confrères vignerons « Pour nous 90% du travail c'est la vigne »
Etienne Davodeau le dit « Je suis d'un naturel inquiet, mais je ne donnerais ma place pour rien au monde ! »Mais lui rétorque Richard, « le succès c'est un truc … incongru »« L'estime des confrères que j'admire, c'est vachement plus important »
On suit tout au long de l'année les aspects techniques du travail de la vigne et de la vinification tandis qu'Etienne entraine Richard chez son éditeur, dans des salons de BD ou organise des rencontres avec d'autres auteurs. Il y a beaucoup de passion, Richard pratique la biodynamie et met peu de souffre dans son vin, Etienne Davodeau même s'il admire beaucoup d'autres dessinateurs ne cherche surtout pas à les copier. Ces deux-là ne cherchent jamais à convaincre l'autre de leurs goûts personnels mais ils s'apprennent à regarder et à déguster…
Le marketing n'est pas au rendez-vous mais seulement deux hommes généreux qui nous rendent heureux, le temps d'un livre.
Commenter  J’apprécie          442
En ces terres d'Anjou, la rencontre entre vin et bande dessinée n'est pas chose nouvelle... Mais elle allait plutôt dans la confection d' étiquettes de bouteilles illustrées par des dessinateurs.
L'idée de génie d' Étienne Davodeau, c'est d' avoir entrepris un véritable échange de vécu et d'expérience entre l'auteur-dessinateur de bande dessinée et le vigneron-producteur: Une sorte de serment, d'engagement, dans lequel deux hommes échangent leurs sangs respectifs: Étienne, l'encre de ses planches dessinées et Richard le vin de son vignoble.
Ces deux hommes, d'encre et de vin, ont en commun leur exigence sur le produit final à livrer, que ce soit un album , sous sa couverture cartonnée pour Étienne ou un vin dans sa bouteille étiquetées pour Richard.
Alors, Étienne va découvrir le processus de la vigne, goûter les vins et rencontrer d'autres vignerons. Alors, Richard va découvrir les étapes de fabrication et d'édition d'une bande dessinée, lire des bande dessinées et rencontrer des auteurs-dessinateurs.
Les deux hommes vont s'enrichir mutuellement de leurs découvertes, de leurs émerveillement et-parfois-de leurs incrédulités.
Comme les cépages, les bande dessinées sont diverses et diversement appréciées: Certaines ne le sont que pour l'étiquette et le millésime d'une bouteille jamais bue; d'autres pour un dessin-dédicace de l'auteur sur la page de garde de l'album.
En ces terres d'Anjou, ce très bel album des Ignorants est né d'une démarche amicale, humble et exigeante de deux hommes d'arts différents: la jeune bande dessinée et la vigne multi-millénaire.
Lorsqu'on connaît l'Anjou et comme il peut y faire bon vivre, il est permis de penser que ce livre unique ne pouvait que naître ici.
Alors, moult merci à Étienne, à Richard pour leur investissement et leur serment échangé et si fructueux; et merci à ceux, qui oeuvrent en BD et en Vigne et que rencontrent les deux compères au cours du récit.
Commenter  J’apprécie          380
Il était une fois un vigneron qui faisait son métier avec passion, afin que son vin soit le meilleur et le plus sain possible… Et un créateur de BD qui prenait soin de son travail, afin que le lecteur prenne du plaisir à la lecture. Ils se rencontrèrent, ignorants qu'ils étaient du travail l'un de l'autre. Mais non, ce n'est pas un conte de fées… Nous sommes absolument dans le monde réel, cependant, nous sommes entourés de la magie des passions.

Qu'ont-ils en commun ? Que peuvent-ils apprendre l'un de l'autre ?
La passion de bien faire, la poursuite d'un idéal. le respect de la terre, du végétal et de l'homme pour l'un et, le respect du lecteur, des couleurs et de l'écriture pour l'autre. Le vin et le livre créent des liens, émettent des sentiments, des idées, des odeurs. Ils se partagent, ils sont faits pour se rencontrer, ils demandent à être appréciés, critiqués, aimés ou détestés. Ils sont au sein des passions. Ils sont multiples et ont chacun, à leur façon, un message ou une impression à transmettre, un amateur ou un lecteur à toucher.

Pour Richard Leroy, le vigneron, l'essentiel est de rester petit pour faire du bon vin. Ne pas empoisonner les sols avec de la chimie. Rester en contact physique avec sa terre et ses pieds de vignes. Considérer le vin comme un lien entre la terre et l'homme.

Pour Étienne Davodeau, son travail consiste à suivre ses œuvres jusqu'au bout, à ne pas les abandonner en chemin, à signer lui-même le bon à tirer, afin que les couleurs soient respectées et correspondent à ce qu'il a voulu transmettre. Créer un lien entre l'auteur et le lecteur, créer de l'humain à travers les dessins et les mots.

Étienne Davodeau nous transporte dans ces deux mondes à la fois, des mondes de passionnés. En même temps que le vigneron, on rencontre « Maus », « Le photographe », Gibrat, « Faire semblant c'est mentir ». Mais on y découvre aussi le monde de l'édition, les festivals de la BD, les imprimeurs. On entre aussi dans les restaurants, dans les caves. On traverse les saisons, voyant évoluer la vigne, assistant à tous les soins qu'il faut apporter à cette liane, jusqu'aux vendanges, à la mise en fût, à la dégustation, à la vente.

Grâce à l'ignorance qu'ils ont chacun du métier de l'autre, ils émettent des idées neutres, sans à priori. On peut ainsi se permettre d'aimer le vin qui nous plait, même s'il ne vaut rien économiquement, ou détester un écrivain de renom parce qu'il ne nous a pas touché, peu importe la popularité.

J'ai trouvé cette BD documentaire très enrichissante, étant une ignorante dans les deux domaines.

« La dégustation d'un livre est peut-être plus solitaire que celle d'un vin. Mais ils ont ceci de commun que leur goût se déploie et s'affine à la discussion. »

Je vous souhaite donc une bonne dégustation si vous ouvrez cette BD originale, pleine de passion, de découverte et de partage.

Commenter  J’apprécie          290
Ce formidable roman graphique est le récit plein d'humanité d'une initiation croisée : celle du vigneron Richard Leroy à la bande dessinée, et surtout celle de l'auteur Etienne Davodeau à la culture de la vigne.
La découverte de ces deux univers est passionnante de bout en bout, et on est tristes d'arriver à la fin de l'histoire même s'il y a beaucoup de matière avant.
A lire évidemment par les amateurs de bonnes bouteilles et de BD, mais aussi par tous ceux qui ne manqueront pas de le devenir au contact des deux héros de l'ouvrage!
Commenter  J’apprécie          280
Un superbe ouvrage tant comme objet que pour son contenu !
Au fil des pages, naissent une amitié profonde, la maîtrise d'un savoir-faire et la passion. On y apprend sur le livre, l'édition, l'imprimerie, la création, la BD, les salons... Et sur le vin, sa maturation, l'amour nécessaire à la confection d'un grand cru, la biodynamie, le quotidien des hommes de la Terre... et ce avec humour, tendresse et discipline !
A lire Les Ignorants, on le devient un peu moins, et on se sent l'irrésistible envie de se vouer pleinement à sa propre vocation !
Chapeau les deux compères pour cette rencontre qui redonne foi en le peu d'humanité qu'il nous reste et confiance dans le sens que l'on veut donner à notre vie !
Commenter  J’apprécie          260
Etienne Davodeau et Richard Leroy se connaissaient déjà à l'époque de Rural! (superbe roman graphique que je voudrais pouvoir relire un jour), peut-être même qu'ils se sont rencontrés à cette occasion. L'un est auteur de BD, l'autre est vigneron: ils décident de partager un an de leur vie (professionnelle!) pour apprendre du métier l'un de l'autre. Richard ne connait absolument rien du monde de la BD, dont il semble très éloigné, et Etienne n'en sait pas plus du métier de vigneron: il va donc accompagner Richard et apprendre à tailler la vigne, à arracher les ronces, fertiliser, vendanger et... tailler, tandis que Richard va recevoir sur un an son stock de BD à lire (je ne sais pas vous mais moi je sais clairement laquelle de ces deux places je choisirais...!!) Richard va donc découvrir, entre autres, Emmanuel Guibert, Lewis Trondheim, Moebius (dont il ne saisit pas la portée sur les auteurs contemporains) ou encore Art Spiegelman, les pontes de la BD quoi, tandis qu'Etienne va goûter grandes et petites cuvées d'Anjou et d'ailleurs.
On découvre les envers du décor de la BD, c'est-à-dire les réunions des éditeurs, les premières impressions des planches, les commandes, tout comme on apprend ce qu'est la biodynamie et le respect du vin pour tout viticulteur engagé. C'est un roman graphique nons seulement très instructif mais aussi très agréable et sympa à lire. Je regrette juste un peu que Davodeau n'aille pas plus loin sur les difficultés de la majorité des auteurs de BD à vivre de leur travail car on ne rencontre ici que des hommes vivant dans de belles maisons de campagne et confortablement installé sur leur notoriété, dommage de ne donner que cette image. de même, les vignerons présentés ici ne représentent clairement pas une majorité, mais un petit groupe ceci dit qui cherche à changer les choses, à éviter l'industrialisation du vin.
Commenter  J’apprécie          251




Lecteurs (3004) Voir plus



Quiz Voir plus

Douce France

L'histoire commence à Lyon, devant le 89 montée de l'Observance, "c'est donc ici, devant chez lui qu'il s'est fait tuer (...) le 3 juillet 1975, à 2h42 du matin. (...) " dit l'un des personnages faisant référence au juge...............?............ surnommé "le Sheriff".

François Michel
François Fayard
François Renaud
François Courrières

10 questions
35 lecteurs ont répondu
Thème : Cher pays de notre enfance: Enquête sur les années de plomb de la Ve République de Etienne DavodeauCréer un quiz sur ce livre

{* *}