Il existe un adversaire pire que celui qui n’a rien à perdre : celui qui, ayant tout, est prêt à tout sacrifier.
« Au-delà des murs »
Aucun soldat conventionnel ne fait le poids face à nos armes et nos armures. Nous sommes surentraînés. Nous les manœuvrons avec la même nature que notre propre corps. Nous avons fait de nous réflexes les leurs. Et nous avons fait de leur force la notre.
L’Empire protège, et je suis son serviteur.
« Au-delà des murs »
L’humilité n’est jamais une marque de faiblesse pour qui détient l’avantage Je l’ai amplement vérifié : l’humble s’attire des amis... et pousse ses ennemis à le sous-estimer. Soyez humble, lieutenant... et le jour où vous écraserez vos opposants, on vous surnommera la Faucheuse.
Korvosa soupira.
«Lieutenant, c'est ce qu'on appelle la diplomatie. Nous feignons la sympathie et l'amitié dans l'espoir que l'autre peuple, au moins, soit sincère. Et si chacun joue suffisamment bien la comédie, il peut même finir par y croire lui-même.»
L'histoire nous apprend que les conquérants chutent toujours car ils répriment; mais nous transformons et guidons pour le bien et le progrès de tous. C'est pourquoi la clé d'une assimilation harmonieuse réside dans la conservation culturelle: le recueillement des traditions, puis la conduite des peuples aux principes d'égalité, de liberté et de vigilance qui forment notre socle civilisateur et cimentent la mosaïque des nations rassemblées sous l'aigle impérial.
"La fin de l'histoire"
On peut reconnaître la perfection, se laisser fasciner par elle, et décider malgré tout qu'elle n'a pas sa place en ce monde.
J'éprouve presque de la fraternité pour mon adversaire. L'un de nous deux tuera l'autre; deux hommes peuvent-ils être plus proches?
"Bataille pour un souvenir"
Fortes de leur supériorité technologique, nos armées montrent une discipline que n'égale aucune civilisation primitive qui partagent le monde avec nous.
La tactique terrestre impériale est donc très simple : les fantassins en armure lourde montent au contact sans empressement, pour recevoir au milieu du champ de bataille la charge ennemie qui se brise comme une rivière sur un barrage. Pendant ce temps, l'artillerie se déploie pour pilonner l'arrière-garde adverse. Rapide, efficace, utile : c'est la doctrine militaire asrienne. La théorie.
La réalité du terrain varie à chaque fois, bien sûr. Mais vous ne savez jamais de quelle manière elle va vous surprendre.
C'est idiot, mais la première chose que l'on pense à la mort d'un proche, d'un ami, c'est : «Je ne l'ai pas assez connu.» Comme si l'on pouvait connaître entièrement quelqu'un. Comme s'il était possible, déjà, de se connaître soi-même, puis d'appliquer cette sagesse à autrui.
« Ton roi, Childe Karmon, te convoque céans à sa forteresse, continua le soldat, où tu te plieras à son service en toute chose.
— Karmon est peut-être votre roi mais il n’est pas le mien, répliqua-t-elle d’une voix très calme. Pourquoi devrais-je donc répondre à son appel ? poursuivit-elle.
— Tu vis sur ses terres, tu es donc une citoyenne de son royaume, répliqua le capitaine en s’efforçant de dissimuler une bouffée d’appréhension, toute l’assurance conférée par le prède envolée. S’il a besoin de toi… tu te dois de lui répondre.
— Je suis une citoyenne du vent et des arbres, de l’eau et de la lune. Les affaires des hommes ne me concernent pas. »