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3,67

sur 81 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai eu du mal au début à entrer complétement dans ce roman et à me faire un avis dessus. Il y a de très bonnes idées dedans mais le rythme assez lent m'a un peu déroutée. Cependant, ce roman fait partie de ceux auxquels on repense après coup et qui vous marquent. Il est assez long et pas forcément facile à lire par moments pourtant je dirais qu'il est comme un bon vin dont on apprécie les qualités pas forcément à la première gorgée mais dont on découvre les saveurs et les arômes petit à petit et qui se révèle un grand cru. Il faut prendre le temps de le lire, de le découvrir et d'apprécier ses nombreuses qualités.

La plume de Lionel Davoust est pleine de sensibilité avec un vocabulaire très riche et varié. le roman se situe dans l'univers d'Evanégyre et dans la ville d'Aniagrad. Cette ville est une entité propre gérée par ses lois et presque un personnage à part entière.C'est une ville à part dans le monde, dont on découvre quelques parties de l'histoire en même temps que Rhuys, le personnage principal.

L'histoire suit la quête initiatique de Rhuys Ap Kaledan, un jeune noble déchu. Sa quête est multiple: pour redorer le blason de sa famille, pour savoir quoi faire de sa vie, quête amoureuse et quête pour se trouver lui-même. Ce personnage est attachant mais assez naïf. Il se laisse facilement manipuler au début mais change peu à peu au contact de la ville et de ses horreurs du moins à ce qu'il en pense. Il est parfois agaçant mais évolue beaucoup et c'est aussi pour moi un des points forts du roman. le second personnage du roman est celui de Vibeka Danàn. On apprend son nom assez tardivement dans le roman. Son nom est un clin d'oeil de l'auteur, le prénom étant celui de la chanteuse de Tristania dont on trouve les paroles au début du livre et le nom fait référence aux dieux celtes ( et aussi à Willow…). Elle est très mystérieuse et on en apprend peu sur elle. C'est une poétesse qui a fuit sa vie. Elle personnifie la difficulté à écrire et la sensibilité dans un monde où elle semble avoir disparu.

L'univers du roman est une société médiévale très hiérarchisée où il y a peu de magie et pas d'autres races que les humains. Un des seuls éléments quelque peu surnaturel du monde est le transfert. Il se fait à l'aide d'une plante, la litane, et permet de transférer une partie d'âme, de souvenir d'une personne à une autre. Ce concept est très original mais il pose beaucoup de questions autant à Rhuys qu'au lecteur. Cela est aussi un des gros points forts du roman qui amène pas mal de questionnements et réflexions.

La ville d'Aniagrad est gérée par l'Administration comme l'apprend vite Rhuys à ses dépens. Les administrateurs ont tout pouvoir et sont prêts à tout pour arriver à leur fin. Ils sont toujours habillés en gris, ont l'air triste et sont les vrais dirigeants de la ville. le terme d'administration m'a fait sourire étant donné ce qu'on dit souvent sur l'administration en France.

Le livre est assez long et le rythme du récit assez lent du moins au début. Cependant, l'enquête principale est intéressante même si elle n'avance pas très vite, cela fait aussi partie du charme du livre. L'univers est original, l'évolution et la quête du personnage principal sont pour moi les gros points forts de ce livre. J'ai aimé suivre le parcours de Rhuys et voir ce qu'il devient. C'est un roman qu'il faut donc prendre le temps d'apprécier et qui pose beaucoup de questions très pertinentes.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Port d'Âmes est le 3ème roman se déroulant dans le monde d'Evanégyre imaginé par Lionel Davoust, après La Volonté du Dragon , puis en 2014 La Route de la Conquête.

« Un proverbe prétend qu'à Aniagrad, tout se monnaye, même l'usage des miroirs. »

Rhuys ap Kaledán est un héritier déchu.

Tout juste libéré de la servitude et des galères, il rejoint la cité franche d'Aniagrad, où tout se vend et tout s'achète, pour reconquérir l'honneur de sa famille. L'occasion lui en est rapidement donnée : Edelcar Menziel, un ancien ami de son père, lui propose de travailler sur la conversion dranique, un procédé perdu depuis des siècles qui permettrait de réaliser des machines magiques. Résolu à tracer son chemin dans la haute société de la ville, le jeune homme s'investit de tout son coeur dans le projet.

Mais bientôt, coincé entre des intrigues politiques et son amour pour une mystérieuse jeune femme qui vend des fragments de son âme pour survivre, Rhuys découvre que le passé recèle des secrets bien sombres et tortueux. Aux prises avec l'ambition, la duplicité et le mensonge, il devra se montrer plus rusé que ses ennemis s'il veut atteindre son but sans perdre son âme.

Rhuys ap Kaledán, le héros...

Ou le novice dans la vie… En effet, Rhuys est presque comme un bébé. Enlevé et mis aux galères suite à des magouilles sordides, il n'a jamais pu entrer dans le monde, son monde comme il aurait du. Certes, il a appris la navigation, la vie dure auprès des marins, mais rien qui n'ai pu le préparer à la vie sans pitié à Aniagrad.

Bon alors, heureusement, Rhuys n'est pas le genre de « héros » à pleurer sur son sort. Genre « tout le monde il est méchant, je suis trop malheureux ». Il sait ce qu'il veut, mais il part avec un handicap… Sa naïveté (a priori) sans bornes !

Port d'Âmes se présente comme un roman initiatique d'un jeune homme réapprenant la vie. de rencontres salvatrices, en amères désillusions, Rhuys cherche la voie qui sera la sienne. Sa vie à Aniagrad va lui permettre de se découvrir lui-même. Sa rencontre avec une mystérieuse et envoutante jeune femme, scellera-t-elle son avenir ? Ou lui permettra-t-elle d'appréhender le monde sous un angle différent ? A qui peut-il se fier ?

« J'ai vu des tas de gens qui ont fait des erreurs. Des qui ont cru prendre de bonnes décisions, qui ont été heureux, malheureux, bien entourés, seuls. Ça m'a appris qu'on est jamais qu'une seule personne. On agit des fois sur un coup de tête parce qu'on est frustré, qu'un truc nous chiffonne mais qu'on sait pas quoi, même qu'on ose pas se dire quoi. Alors, pour calmer la douleur, on tempête, on beugle, mais en fait, on se trompe de cible, jeune. La cible, c'est nous. Et on fait des erreurs. Tragiques, parfois. »

Même si l'intrigue débute au Rhovel, celle-ci se déroule majoritairement dans la ville d'Aniagrad. Une ville état, puissante et dangereuse, entourée de trois royaumes gourmands (mais peu futés jusqu'à présent).

Aniagrad fait beaucoup penser, par sa structure physique, à Édimbourg. (Et non au niveau de la structure sociale)

En effet, Édimbourg a été construite en plusieurs strates au fil des siècles. Vous trouverez ci-dessous un reportage fort édifiant de sa construction et du peu de scrupule qu'on eu les autorités face aux plus démunis. (la suite sur mon blog)
Lien : http://lecomptoirdelecureuil..
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A l'heure d'aujourd'hui, Lionel Davoust est devenu un nom incontournable de la fantasy française. Régulièrement présent aux nombreux festivals du genre, il est impossible de faire l'impasse sur cette plume quand on cherche à faire l'état des lieux de cette littérature.
Bien qu'appartenant à un vaste projet d'écriture cherchant à nourrir un univers copieux, Port d'Âmes peut également se lire individuellement.

D'un simple roman, l'auteur a fait de Port d'Âmes une oeuvre magistrale aussi bien du point de vue de sa richesse que de sa subtilité. A travers la trépidante vie d'un jeune noble désargenté, Lionel Davoust nous fait explorer l'incroyable cité franche d'Aniagrad.
Lionel Davoust est l'auteur ici d'un roman tout en ambivalence. Tantôt intimiste avec un héros solitaire qui y mène une introspection personnelle grâce à certaines de ses rencontres qui lui ouvrent notamment les yeux et l'amènent à réfléchir. Tantôt de grande envergure à travers cette course menée par le personnage principal pour redorer le blason familial et étancher sa soif de vérité. L'auteur lui-même incarne un peu l'alter-ego de son héros en se faisant parfois poète, parfois intriguant. L'histoire démarre sur une cause noble menée par un protagoniste pétri de bonnes intentions arborant même une grandeur d'âme pour évoluer vers une intrigue menée par un personnage calculateur et froid.
Evanégyre est le challenge incroyable dans lequel cet auteur s'est lancé. Celui d'écrire une série de romans aux intrigues indépendantes mais gravitant dans un monde commun. Un univers coloré et flamboyant qui nous emporte au coeur d'une fantasy grandiloquente. Soutenu par les éditions Critic, Lionel Davoust est l'écrivain français de fantasy à ne pas rater.... plus d'infos sur Fantasy à la carte
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Encore une fois, j'ai adoré retrouver le monde d'Evanegyre, découvert suite à une rencontre fortuite et inopinée avec Lionel au hasard d'une tasse de café.
Bien que longtemps après les évènements décrits dans la Route la Conquête, j'ai recollé les morceaux avec plaisir et su retrouver les détails liant les histoires entre elle.
Ici, nous suivons la quête d'une jeune homme perdu mais désireux de se venger qui doit faire face à son passé pour gagner son avenir.
Bref, encore une très bonne lecture !
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Je retrouve enfin la plume de Lionel Davoust, cette fois dans son univers Evanégyre qui est de la fantasy pure et dure, à l'inverse de sa trilogie Leviathan que j'avais tant aimée.

Port d'Âmes est un roman riche, avec une histoire et une mythologie propre que l'on ne fait qu'effleurer car l'univers d'Evanégyre est extrêmement vaste et j'ai hâte de me plonger sur les autres romans qui s'y déroulent à différentes époques afin de mieux le cerner.

Dans ce roman, nous suivons Rhuys, qui a été obligé de servir en mer pendant 8 ans pour payer les dettes de son père, un homme droit et honnête. Il termine ses années de servitude à Aniagrad, cité portuaire, indépendante où tout se monnaye. Et là, notre pauvre Rhuys va cumuler les désillusions. C'est un personnage bien équilibré, plutôt naïf mais avec du plomb dans la tête quand il faut. Il apprend vite, défend des valeurs nobles et assume ses erreurs. Tout comme lui, j'ai voulu croire à ses beaux principes, j'ai voulu espérer que tout irait pour le mieux et que non, tout le monde n'est pas pourri jusqu'à la moelle. Oui, moi aussi je suis un peu naïve ^^"

L'autre personnage important du roman, c'est la Vendeuse. Je vous mentirais si je vous disais que j'ai pu m'identifier à elle ou même la comprendre car elle est très spéciale. On la rencontre alors qu'elle vend des bouts de son âme sur le marché. Il s'agit d'émotions brutes liées à des souvenirs de sa vie. J'ai beaucoup aimé cette idée et surtout le fait que l'acheteur peut faire perdurer ces morceaux d'âmes en lui. Ce n'est pas uniquement une question de prostitution de l'âme. La Vendeuse, donc, est un personnage à part, que j'ai beaucoup aimé malgré son étrangeté et son côté intouchable. Elle était d'une telle tristesse et pourtant d'une si grande noblesse et fierté. C'est un personnage inoubliable, d'une grande force qui m'a touchée.

L'histoire m'a passionnée ! J'ai voulu savoir comment Rhuys allait faire pour se sortir de tous les pièges qui lui ont été tendus. Ses réactions ont toujours été surprenantes. Il est parfois impulsif mais conserve une grande intelligence et une bonne remise en question. À travers lui, l'auteur questionne ses lecteurs sur eux-mêmes, sur leurs principes et ce qui est réellement important.

L'univers est donc vaste, riche, il attise notre curiosité. J'ai adoré certaines idées comme l'Administration (mais suivre un vieux perfide appelé Cassian après avoir vu Rogue One et être tombée amoureuse du héros, c'était rude XD), la dranaclase, la cité même d'Aniagrad qui se développe en écrasant tout ce qui se trouve dessous, ce qui me fait penser à des couches géologiques...

L'impression générale du roman est assez poétique, contemplative disait l'auteur. J'ai aussi trouvé cela mélancolique et triste. L'objet livre en lui-même est très beau et je n'ai pas vu passer les 500 pages ! Il s'agit, tout comme les autres romans de Lionel Davoust, d'un roman exigeant, qui demandera toute votre attention. Il se savoure, il faut qu'on s'en imprègne, à l'image des transferts d'âme de la Vendeuse.

Pour conclure, ce fut une belle lecture, certes triste, mais immersive et introspective.
Lien : http://dryade-intersiderale...
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Ma première incursion dans l'univers d'Evanégyre... J'ai été charmée.
Le pitch est assez classique : le jeune héritier d'une maison noble injustement déchue refait son apparition en société, pétri de principes et de rêves de restauration, et découvre que ladite société s'accorde assez mal à ces principes et qu'il va lui falloir redescendre de son piédestal. Mais sur cette trame, Lionel Davoust tisse une histoire semée de moments intimistes, d'une poésie mélancolique liée au temps, à la perte et au sens caché des choses, et de trouvailles évocatrices, comme les nuages cristallins du Transfert ou les strates vertigineuses d'Aniagrad, ville sans cesse rebâtie sur les ruines de son propre passé oublié.
Cette atmosphère assez contemplative m'a réellement fait vibrer et, tôt ou tard, je me laisserai sans doute tenter par Les Dieux Sauvages. Les fragments de passé révélés dans Port d'Âmes sont assez énigmatiques pour donner envie de découvir l'épopée de Mériane...
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Rhuys est un jeune noble condamné à vivre huit années comme simple marin alors qu'il n'a que 14 ans. Enfin libre, il débarque à Aniagrad, orphelin et idéaliste, sans avoir été formé aux rouages du pouvoir, n'appartenant à aucun monde et bien décidé à reprendre son dû.

Aniagrad est une cité franche indépendante sur laquelle règnent les tout puissant Administrateurs. Les contrats ne sauraient être transgressés car ces Administrateurs, que l'on peut quasiment qualifier d'omniscients, se souviennent de tout et sont garants de la liberté et l'indépendance de la cité, tant qu'elles vont dans leur sens bien entendu. Très peu de règles encadrent la vie à Aniagrad mais les enfreindre peut vous voir devenir la cible d'une vindicte sans nom.
Lien : https://lesnotesdanouchka.co..
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