AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782845473447
320 pages
H & O Editions (18/06/2020)
3.71/5   7 notes
Résumé :
Dieu a longtemps servi à pallier les lacunes de notre compréhension de l’univers et du vivant. Émerveillé par la ­diversité et la complexité de la Nature, l’Homme ne pouvait imaginer ses origines qu’à travers un « grand architecte » ­(ou un « grand horloger ») régissant les choses selon ses desseins et ses humeurs — d’ailleurs souvent assez proches de celles de ses créatures !
Mais, aujourd’hui, la science nous offre des outils bien plus efficaces et bien plu... >Voir plus
Que lire après Dieu ne sert plus à rienVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
M.EINSTEIN, croyez-vous en Dieu ?
« Définissez-moi d'abord ce que vous entendez par Dieu et je vous dirai si j'y crois. »

Croyez-vous en Dieu ?
« Je ne serai pas sur lequel je dois parier ?

Petit, on en m'a demandé mon avis, moi cet enfant en plein développement social et cognitif, un cerveau encore fragile, modelable à souhait, pas de choix possible : Dieu était le créateur de tout… en plus il te surveille donc fait pas le con, tien toi bien, et à l'adolescence oublie la branlette. Jusqu'à l'age de 7 ans le cerveau est une véritable éponge, programmé pour croire ses parents, du coup si on lui impose des idées fausses, elles ont de forte chances de rester imprimées comme une vérité. Et c'est à l'adolescence qu'il apprend à prendre du recul, à se faire ses propres opinions et à gérer ses émotions.

Prenez quelqu'un qui n'a jamais reçu d'éducation religieuse et demandez-lui ce qu'il en pense : Dans la majorité des cas il prend cela pour une belle histoire, au pire il se marre.

En grandissant, « Yahvé » comme un doute, il ne remplissait pas toutes mes interrogations concernant la misère du monde, la violence, les guerres. Je suis donc devenu Athée pratiquant, je venais de découvrir le sopalin et les catalogues de la redoute, inutile de se mortifier la fabrique à problème en imaginant un être qui te surveille.

J'imaginais Dieu comme un concept, le mystère d'un hasard que le temps a modeler pour créer l'univers et ses nombreuses interactions.
Aujourd'hui je trouve ce Dieu abrahamique quelque peu démodé, dans le contexte de l'époque, on peut facilement comprendre, mais avec le progrès des sciences ces derniers siècles, il serait judicieux de devenir curieux et plus rationnel. D'autant plus que sur les trois religions : Christianisme, islam et juive, toutes se contredisent.

Combien existe-il de Dieu exactement ? de la mythologie Grecque, Romaine, Nordique, de toutes les civilisations, chacun avait ses dieux, mais qui est le plus légitime de tous ? unanimement nous ne croyons plus à la mythologie, car historiquement elle ne tient plus la route, pourtant à ces époques les gens vénéraient leurs Dieux… bah il en va de même pour le Dieu biblique, seulement lui il bénéficiera de la formation des sociétés modernes et du bouche à oreille, le téléphone arabe était le seul réseau internet de l'époque, déjà que de nos jours avec nos connaissances, des photos, des vidéos, des enquêtes poussées des témoins fiables, yen a encore qui s'imagine que le 11 septembre c'était un coup de la CIA, imaginez-vous à l'époque avec aucune connaissance scientifique , et juste des témoignages de plus en plus hasardeux, on peut vous pondre un univers de 6000 ans crée en 6 jours, ou le soleil est modelé après les végétaux, et la femme après l'homme et les animaux….

Sans déconner ? vous êtes sérieux

« Adam et Eve » quelle histoire cruelle, déjà on fout un pauvre péquin nu avec quelques animaux, le mec s'ennuie, du coup Dieu lui pécho une côte, pour créer une petite nénette toute aussi nue qui n'a pas le droit de manger des fruits, Bien sur on fait l'impasse sur la formation des cellules embryonnaires et du côté mammifère du truc, une côte suffira bien. Bon elle craque sa feuille de vigne, elle mord dans la pomme, elle fait goutter le truc à son pote, Dieu est vénère, du coup vous souffrirez toute votre vie. Sympa le créateur, un peu soupe au lait la perfection incarnée.

On peut parler des 10 commandements, bon « tu ne tueras point », ok le mec a une éthique, une morale, mais les 9 autres, putain ça vaut le coup, Dieu est jaloux, autoritaire, avec une pitié toute relative (Einstein si tu m'écoutes de là-haut), Ya qu'à demander à Jacob, A Noé, parce que le déluge on en parle ou pas, Dieu a fait plus de mort que le Diable, il a buté des enfants, lancé des épidémies, fait des blagues et des paris, un bon vivant me dire-vous…

Les historiens ont remis en cause les écrits saints, déjà il y en a une multitude qui sont passés à la trappe, et puis à l'époque fallait trancher, un peu de pif, d'anachronismes, on s'arrange avec les prophéties, on fait des traductions aléatoires et on vous pond une bible, nouveau testament pas formidable dans la miséricorde, pas très tolérante… Jésus débarque, enfin Dieu l'envoie se faire crucifier, enfin c'était l'idée, pour punir les hommes, bref le plan c'était de sacrifier quelqu'un à son image, tout se déroule sans accro, Juda fait le Job pour 3 francs six sous, bref il respecte les volontés impénétrable du seigneur et bim on condamne les juifs alors que bon c'était le plan de base. On fait l'impasse sur la cruauté de l'ancien testament, on justifie les saloperies par un revers de foi, prétextant des métaphores ou des symboles plutôt que des faits historiques avérés, et on garde la mer qui s'ouvre en deux, Jésus qui marche sur l'eau, puis l'eau en vin, et le corps en pain, c'est beau poétique, il y de belles choses c'est certain mais ça ne tient plus la route. Autant vous dire que les écrits ont pu être mise en page des siècles après les faits en question d'où les anachronismes, les évangiles ne sont peut-être même pas rédigés par les saints en question… Que de spéculations et d'approximations que la foi balaiera une nouvelle foi d'un signe de croix.

La foi suffit parait-il…

Après il y aussi le fait que la religion ressemble à s'y méprendre à une religion beaucoup plus ancienne avec le bien et le mal, le gentil et le méchant.

En remontant l'histoire, on peut aisément comprendre d'où viennent nos croyances, à cette époque lointaine ou chaque peuple était isolé les uns des autres, on ne connaissait rien du fonctionnement de notre univers et on n'avait même pas une idée du pourquoi… Il se passait des trucs, des phénomènes météorologiques supers inquiétants : un éclair qui zèbre le ciel, une lumière vive, suivi d'un grondement sourd, parfois sans conséquence, parfois ça foutait le feu quelque part, et puis le reste : inondations, vents violents, tremblements de terre, maladies, souffrance, notre cerveau se mettait à penser, à imaginer, nous sommes des êtres sociaux dont notre survie dépend de celle des autres, du coup on a commencé à être superstitieux, à interpréter des conséquences qui n'en sont pas, juste le hasard :

Celui d'un éclair mal luné : le mec voit l'éclair, vitesse de la lumière de 300 000 klm/seconde, puis le son plus lent, grondement sourd, la foudre s'abat sur le camp, l'incendie fait de nombreux morts… A ce moment précis le gars venait de tripoter sa femme, ou venait de labourer la terre de son champ ou n'importe quoi d'autre, bah comme son cerveau est intuitif, ni une ni deux, il fait le lien de cause à effet et bim il devient superstitieux.

Je vous la fais courte parce que bon on n'a pas trop le temps

Et puis l'évolution des espèces avec Darwin, qui dit ( pas Darwin hein) que pour survivre, nous avons pu trouver un intérêt à partager les croyances des autres afin de former des sociétés plus grandes en bonne entente etc… du coup colonisation, nous convertissons en masse, on torture, on condamne, on massacre les brebis galeuses, On dit à Galilée de fermer sa gueule, La terre est au centre de tout point… du coup beaucoup ont fermé leur gueule… et puis de moins en moins…. La science expérimentale se développe : Galilée, Newton, les philosophes des lumières Etc…
Mais revenons-en à Darwin arrivé après tout ce petit monde qui mettra le doigt sur l'athéisme avec L'origine des espèces. Coup de génie.

Einstein avec Les théories de la relativité restreinte et Générale, le mouvent Brownien qui prouve l'existence des Atomes, la découverte du photon, de la vitesse de la lumière, bref la mécanique quantique est née…
La liste est longue, de touts ces génies qui ont découvert les 4 forces fondamentales de l'univers : Force faible, Force nucléaire forte, électromagnétisme, gravitation, d'expériences en expériences, de recherches en recherches, d'expérience de pensées en expériences de pensées, de calculs en équations, à l'encontre de nos intuitions les plus reptiliennes, notre cerveau de nouveau née à l'échelle des premiers hommes, resté à l'âge des temps anciens, ils ont su bravé l'incompréhension, l'inexplicable par l'expérimentation, les preuves et les faits… Vous pourrez toujours les ignorer : la terre est ronde, La terre tourne autour du soleil, la lune autour de la terre, les corps tombent à même vitesse dans un mouvent rectiligne uniforme, l'espace est en expansion perpétuel, les ondes gravitationnelles existent, les Bosons aussi.

Maintenant faisons un exercice de pensée, imaginons que le christianisme soit créé aujourd'hui avec nos connaissances, comment ferions-nous pour établir la genèse ?

« Déjà je vais créer la parole parce que tout seul je me fais chier, parler à voix haute me permettra de relever les conneries que je vais dire, allez hop une particule élémentaire, puis deux puis pleins, je mélange le tout, je fais un petit crobar pour symboliser une grappe qui sera le noyau avec protons et neutrons, maintenant faut qu'il tienne ce noyau, allez hop quelques électrons négatifs pour faire léviter tout ça, que l'électromagnétisme soit…. Par contre je n'y vois rien, on va exciter ce petit monde en s'échangeant quelques photons et que la lumière soit, allez hop je percute les atomes entre eux…. Merde merde merde, fusion nucléaire, formation de l'univers, galaxies, planètes, ahhh c'est le bordel, bim faites donc des ondes et que les couleurs soient…. Vite la gravitation sinon tout le monde va se péter la gueule…. ensuite je vais faire en sorte que les bactéries, puis les molécules, les cellules, les tissus les organes et les espèces s'organisent dans un ordre chronologique pour que le poisson évolue en homme, que la baleine grand mammifère marin soit un ancêtre de l'homme (entre temps bah ???) etc..., mais merde d'ailleurs qui c'est qui m'a créé ? Etc etc et pour les siècles des siècles Amen… » ( autant vous dire que c'est pas 6 jours et Un RTT le Dimanche, mais plutôt dans les 13,7 milliards d'années d'évolution...)

Et Dieu pourquoi c'est un homme ?

Bref la théorie de l'évolution nous donne un machin bien sérieux face à ce hasard divin et aux dogmes religieux qui nous torche un truc en une semaine. bref la religion nous pond un Dieu à notre image alors qu'à l'origine les particules élémentaires ne ressemblaient qu'à de la physique quantique. imagine l'anticipation du bonhomme et le mal de crâne divin qu'il a du se taper.

J'ai lu de nombreux ouvrages sur la cosmologie, la génétique, la sociologie, la philosophie, j'ai regardé des conférences sur la mécanique quantique, le nucléaire, j'ai cherché à comprendre l'infiniment petit jusqu'à l'infiniment grand, de l'atome à la formation des cellules et du corps humain, la formation du cerveau, j'ai cherché à comprendre l'innée et l'acquis, pourquoi nous croyons, pourquoi le racisme, la violence, la suprématie, l'intolérance, l'altruisme, les sentiments humains, et j'ai appris, beaucoup appris et plus j'ai appris plus j'avais des questions mais une chose est sûre : Un dieu qui fait des miracles, qui réclame des prières, qui me surveille, qui condamne les homosexuels, les femmes et la branlette ça je n'y crois pas, je crois au nombre PI pour calculer le périmètre d'un cercle, et la science dont je ne snobe pas le plaisir de me faire perdre le sens de mes intuitions, qui me fout ma à l'aise avec la compréhensions, je crois aux faits, aux expériences et aux conclusions, je suis devenu curieux et de cause à effet je suis devenu Athée….

Des gens croient encore que les hommes ont une côte de moins que les femmes, amen
Que Marie était Vierge Amen
Que la terre est plate, Amen
Que la terre a 6000 ans, Amen

« Sans déconner, vous êtes sérieux… »

Merci M.DAWKINS pour cet ouvrage enrichissant.

A plus les copains
Commenter  J’apprécie          398
Cet ouvrage, dont le fait de se présenter comme une « lettre ouverte » apparaît entre autres choses par le tutoiement du lecteur dans le but de le pourvoir d'un argumentaire assez développé et complet pour interpréter le personnage d'un athée opposé à un chrétien américain de moyenne culture (et, à mon sens, de modeste argutie...), se compose de deux parties de longueur quasi égale : l'une (anti-)théologique, l'autre scientifique.
La partie anti-théologique, « Adieu à Dieu », comprend un ch. Ier qui parle de la « mort » d'innombrables divinités auxquelles l'on ne croît plus, et soulève le doute sur la nature véritablement monothéiste du christianisme, dans la pluralités des sens du « Dieu » abrahamique auquel il se réfère. le ch. II s'attelle à trouver les contradictions historiques et documentaires sur la figure de Jésus dans les évangiles (canoniques et apocryphes, sans oublier Flavius Josèphe) et pose enfin la question des conditions de crédibilité des miracles et autres prodiges. le ch. III, en traitant de l'Ancien Testament, s'interroge – assez superficiellement – sur la naissance et de la propagation des mythes. le ch. IV indique les aspects qui, selon notre conception éthique contemporaine, nous paraissent immoraux, féroces et cruels dans la morale biblique voire dans certains récits de la vie de Jésus. Cette analyse se poursuit dans le ch. V, « A-t-on besoin de Dieu pour être une bonne personne ? », par un double argument : la caducité de chacun des Dix Commandements ; une expérience de psychologie comportementaliste (cf. cit. 1) qui tendrait à montrer que la morale est fondée sur la surveillance ; le ch. comprend aussi des données statistiques de la population carcérale américaine selon son appartenance religieuse déclarée. le ch. VI, « Comment savons-nous ce qui est bon ? », comprend un interlude assez plaisant en forme de dialogue philosophique entre une partisane de l'absolutisme moral (Abby) et une conséquentialiste (Connie), notamment sur le thème de l'avortement.
Cette partie, m'a laissé grandement insatisfait pour les raisons suivantes : trop superficielle, trop marquée sur les débats états-uniens, ne tenant compte d'aucune autre religion que le christianisme, faisant fi de la question permanente de l'exégèse des textes religieux et celle des modes de vie et d'organisation sociale historiquement et géographiquement très divers développés pourtant au sein d'une même religion, négligeant enfin entièrement toute spiritualité, mysticisme, religiosité ethnologiquement décentrée (par ex. tous les systèmes herméneutiques issus du chamanisme...).

Dans la seconde partie, l'on reconnaît que l'auteur navigue dans des eaux connues et cela apporte beaucoup plus de satisfaction à lire. le ch. VII, « Ça n'a pas pu se faire tout seul », rappelle l'interprétation correcte de l'évolution darwinienne par des exemples fascinants : la coévolution du guépard et de la gazelle, la langue du caméléon. le ch. VIII, « Des petits pas vers l'improbable », en reprenant sa contribution célèbre de la théorie de « l'horloger aveugle » précise comment le concept d'aléatoire doit être appliqué à l'évolution et démontre qu'un « dessein intelligent » eût été incomparablement plus improbable que l'évolution par mutation aléatoire par « petits pas » cumulatifs sanctionnée par la sélection naturelle que nous enseigne la génétique. le ch. IX contient des éléments qui m'étaient tous entièrement inconnus et que je crois relativement récents : le fonctionnement des enzymes comme catalyseurs des réactions chimiques intracellulaires, et en particulier le fonctionnement de l'ADN en embryologie, selon la métaphore des cristaux et des puzzles. le ch. X, « Approche ascendante ou descendante ? », approfondit cette question embryologique, en précisant qu'il n'existe pas de « correspondance biunivoque entre l'individu et son ADN » (p. 235) et en généralisant les conséquences de l'approche ascendante aux cristaux comme aux nuées d'oiseaux et aux termitières. le ch. XI. expose l'ensemble des théories (néo-)évolutionnistes qui pourraient expliquer à la fois la diffusion de la tendance humaine si générale à développer des sentiments religieux et des sentiments éthiques. L'évocation de la multiplicité des premières, avec une référence particulière à l'ouvrage d'Andy Thomson, Pourquoi nous croyons en (des) Dieu(x), se fait totalement au détriment de la théorie de « mèmes » fascinante création due au même Dawkins, qui aurait gagnée à être précisément appliquée au religieux – et j'avoue que j'avais de fortes attentes dans ce sens vis-à-vis de ces pages-là ; sur la question de la genèse évolutionniste du sentiment moral, je regrette de n'avoir guère appris ici davantage que dans le bel essai de Matt Ridley, The Origins of Virtue qui, sans être cité, contient l'essentiel des arguments, y compris l'étude de Gerald Wilkinson sur les chauves-souris vampires. Enfin, le ch. XII, « Le courage donné par la science » évoque très rapidement de nombreuses découvertes scientifiques, notamment en physique, qui vont dans un sens tellement contraire à l'évidence, que leur acceptation par le public constitue un véritable acte de courage. La chute sur le thème de l'athéisme est, là aussi, très partiale : Dawkins suppose que la foi en Dieu ne résiste que là où la science est provisoirement incapable de fournir encore une explication et précisément pour la raison de cette incomplétude temporaire. Pour ma part, je suis prêt à parier que les croyants, dont je ne suis pas, n'ont assurément pas cette motivation pour croire, que Dieu n'est pas pour eux la science par défaut ni ne prospère sur les défauts de la science... Là se confirme toutefois le profil du lecteur envisagé par l'auteur, un « personnage » déjà convaincu dans son athéisme, ou peut-être presque ou récemment convaincu, qui doit s'armer contre des doutes qui seraient représentés par un interlocuteur peut-être assez imaginaire, peut-être une autre part de soi-même... Ce personnage, ce n'est donc pas moi !
Commenter  J’apprécie          80
"Dieu ne sert plus à rien"(signé) Dawkins
"Dawkins ne sert plus à rien" (signé) Dieu
Dans ce nouvel essai sur le même thème, s'obstinant à toujours recreuser le même sillon , Dawkins , s'adressant au lecteur, utilise une variante du stratagème de "l'homme de paille" de Schopenhauer.
Je n'essaierai pas de le contredire, les convictions de M. Dawkins sont les siennes, il a raison de les défendre, tort de vouloir démontrer ce qui est indemontrable.
Je dirai simplement qu'il a tort de s'aventurer dans des considérations historiques qu'il maîtrise mal
Éric-Emmanuel Schmidt, qui dit lui aussi beaucoup de bêtises, a quand-même dit ceci qui est assez juste et que je cite de mémoire (j'ai trouvé la citation originale dans Babelio mais n'arrive pas à remettre la main dessus) :"A ne pas croire en Dieu, on s'expose à croire beaucoup d'autres choses" J'avais pensé que cela s'appliquait assez bien à Dawkins et à sa théorie du "gène égoïste" qui aboutit à doter le gène d'une volonté autonome, un petit Dieu, quoi...
Et je terminerai par une autre citation, celle -la de Chesterton : "lorsque les pédants nous montrerent de quelle froide mécanique découlaient les évènements, nos âmes murmurerent dans l'ombre : peut-être mais il y a d'autres choses "
Commenter  J’apprécie          80

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
3. « La sélection naturelle a intégré dans notre cerveau une tendance à identifier des structures telles que des "séquences" : qu'est-ce qui suit quoi. Nous remarquons que le tonnerre suit la foudre, que la pluie suit l'apparition et le rassemblement de nuages gris, que les cultures ne poussent pas s'il n'y a pas de pluie. […]
Souvent, nous pensons détecter une séquence, alors qu'il n'y en a en réalité aucune. Et souvent, nous ne détectons pas de séquence alors qu'il y en a réellement une. Les mathématiciens appelés statisticiens distinguent deux façons de se tromper lorsque nous essayons d'identifier des séquences : ils parlent de "faux positifs" et de "faux négatifs". Un faux positif, c'est croire qu'il y a une séquence alors qu'il n'y en a pas – la superstition est un type courant de faux positif. » (p. 257)
Commenter  J’apprécie          10
1. « [… Pour réaliser une expérience, la professeure Melissa Bateson] a fait placer une "caisse de confiance" où l'on pouvait payer le café, le thé, le lait et le sucre dont on se servait au quotidien. Il n'y avait pas de caissier, juste cette boîte et la liste des prix affichée sur le mur. On te faisait simplement confiance pour introduire la bonne somme d'argent dans la boîte. […]
Chaque semaine, Melissa affichait la liste des prix dans la cafétéria. Et chaque semaine, une image différente était imprimée en haut de la liste. Parfois, l'image représentait des fleurs […] Les autres semaines, on pouvait voir une paire d'yeux qui variaient également. Et le résultat, fascinant, est le suivant : les semaines où des yeux étaient imprimés au-dessus de la liste de prix, les gens étaient plus honnêtes. On trouvait alors presque trois fois plus d'argent dans la "caisse de confiance" que lors des semaines "témoins" où seules des fleurs "surveillaient". » (pp. 110-111)
Commenter  J’apprécie          00
2. « Oui, l'ADN est bien un code numérique, tout comme le code informatique. Et oui, l'ADN transmet des informations numériques des parents aux enfants, et ainsi de suite à travers les innombrables générations. Mais non, les informations transmises ne sont pas un plan. […]
C'est un ensemble d'instructions sur la façon de construire un bébé […] Cela ressemble […] à un programme informatique dont les instructions sont respectées dans un ordre précis […] Un programme informatique est comme une très longue recette, compliquée par des points de branchement. [Et il n'est pas réversible : ...] tu ne peux pas reconstruire un programme informatique en regardant ce qu'il fait. » (pp. 236-237)
Commenter  J’apprécie          00

Video de Richard Dawkins (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Richard Dawkins
20 mars 2013
La théorie du gène égoïste, c'est la théorie de Darwin exprimée autrement. Plutôt que de se focaliser sur l'organisme individuel, Dawkins adopte le point de vue du gène sur la nature pour démontrer que nous sommes des robots programmés à l'aveugle pour préserver les molécules égoïstes connues sous le nom de gènes. On dit du Gène égoïste qu'il est « le livre le plus important écrit sur la théorie de l'évolution depuis Darwin ». le fait est que ce livre est devenu en quelques années un classique dont tous les manuels s'inspirent aujourd'hui. Et la biologie de devenir aussi excitante qu'un roman d'aventures.
+ Lire la suite
autres livres classés : atheismeVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (33) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1827 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}