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EAN : 9782916207988
230 pages
Editions Ca et Là (20/06/2014)
2.69/5   8 notes
Résumé :
Après Troupe 142 - le roman graphique de Mike Dawson sur des scouts en furie - l’auteur met de côté l’enfance et déplace cette fois son récit dans la grande ville et s’attarde sur le monde des jeunes adultes américains. Dans Angie Bongiolatti, nous suivons un groupe de jeunes New-yorkais naviguant sur des pentes glissantes entre le travail, l’amitié, le sexe et la politique au tout début du XXIe siècle. Angie travaille dans une start-up où elle est productrice de pr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Lorsque les éditions Çà et Là m'ont gracieusement adressé un exemplaire d'Angie Bongiolatti, je me suis senti fébrile : et si j'étais rebuté ? A moins de n'avoir aucune éducation, on n'écrit pas qu'on n'aime pas un cadeau !
Enfin, je respire ! Il s'agit là d'une bande dessinée remarquable, tant du point de vue du fond – que Woody Allen et ses névroses ne renieraient pas ! – que de la forme – rappelant les graphismes de Crumb ou Spiegelman, artistes underground du 9e art américain ayant réussi la prouesse de nous révéler que la B.D. made in U.S.A. ne se résumait pas à des super-héros plus ou moins super forts et psychopathes !
Angie, c'est le personnage-titre. Elle fait le lien entre d'autres personnages présents et passés. Une fille avenante qui travaille dans une startup, et pleine d'espoirs sur l'avenir du monde, autant dire pleine d'illusions. Ses convictions, sa sexualité quelque peu débridée la feraient passer pour une militante des droits civiques dans les années 1960 ou une égérie rock de la décennie suivante.
Angie n'est cependant pas malsaine : elle est libre. Ce qui signifie à peu près la même chose dans la société désenchantée newyorkaise d'après le 11-Septembre, orchestrée par l'un des plus déplorables présidents américains : Junior Bush ! Quoique ses illusions ne soient plus les miennes, Angie est noble, mue par un rêve de société idéale. Elle expérimente – c'est de son âge ! – tous les moyens possibles pour matérialiser ce rêve.
Alors, on pourra se moquer de cette candeur que nous n'avons plus – nous, les diplômés assumés de l'université Vieux Cons ! –, mais il est sain de croire aux utopies irréalisables qui reposent sur une honnêteté existentielle ennemie de la domination, et permettent de supporter un monde qui se fissure moralement de toute part. Certes, je ne partage pas tous les points de vue des personnages, loin de là, mais je les respecte pour avoir connu les mêmes certitudes, revirements, hésitations, avant de goûter aux désillusions. Angie me fait voyager dans mon propre passé.
L'entourage de l'héroïne navigue dans les mêmes eaux qu'elle : c'est une jeunesse incertaine qui n'a plus le soutien d'une contre-culture forte pour s'épanouir dans sa révolte. Elle est seule cette jeunesse, empêtrée dans ses désirs, quels qu'ils soient.
Angie éveille ses amis, les aime aussi, et la plupart ont en commun d'en être amoureux. Mais elle demeure insaisissable. Elle n'appartient à personne, affirme-t-elle. Elle est, je l'ai déjà écrit : LIBRE.
Mike Dawson brosse donc un portrait sans concession de l'Amérique post 11-Septembre, à travers des personnages dont le pathos n'a heureusement pas la pesanteur d'un pachyderme boulimique ! C'est « léger » sans être mièvre ; une tranche de vie que le dessin, avec sa fluidité d'esquisse, renforce. Ce n'est pas une énième histoire du quotidien des classes moyennes américaines : Angie Bongiolatti sous-tend une réflexion profonde sur l'impasse du capitalisme mondialisé qui plonge ses acteurs dans l'apathie pour en faire ensuite ses esclaves consentants.
Et si l'auteur dissémine des citations d'Arthur Koestler plusieurs fois dans son récit – accompagnées de crayonnés embrumés – ce n'est pas anodin : Koestler est une figure du désenchantement du monde, et sa vie faite de revirements.
Angie Bongiolatti ne nous propose pas de remède miracle et nous dit en substance ceci : une société est faite d'individualités et ne saurait être une conscience collective. Les personnages, comme chacun de nous, se débattent à la fois dans leur vie intime et leurs convictions. Rien n'est définitif quand il s'agit de vivre.
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Difficile pour moi de critiquer cette BD, tant je n'ai pas l'habitude de lire de bande dessinée américaine. A la veille du forum économique mondial, de jeunes New Yorkais se croisent autour d'un personnage clé, Angie, militante politique très active.
Ce qui m'a plu dans ce récit, c'est la galerie de personnages, même si la plupart (des hommes en tout cas) ne sont qu'esquissés. A travers les attentes de ces jeunes désabusés, pour la plupart non politisés, se dessine la chronique d'une époque et d'un milieu. L'intrigue apparait vite secondaire et convenue, ce sont ces personnages attachants, et les discours véhiculés qui intriguent. Les parties "citations", bien qu'elles fassent respirer le récit, m'ont assez dérangé, je les trouvais assez obscures. Il est probable aussi que ce récit nécessite plusieurs niveaux de lecture. Néanmoins, l'opposition entre les parcours d'Arthur Koestler et de Langson Hughes est hyper intéressante. Pour conclure, malgré une intrigue assez absente et un graphisme que j'apprécie peu, cette bande dessinée a été pour moi une découverte, d'un univers, et surtout un portrait très fouillé d'un milieu politique et d'une époque donnée.
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lu grâce à la Masse critique Babelio. Des jeunes New-yorkais débutent dans le monde du travail et vont redéfinir leur valeurs suite aux manifestations en 2002 sur le Forum économique tenue à New-York. le graphisme est simple. Histoire très bien menée mais je n'ai pas tout compris, notamment le parallèle avec les "propos d'Artgur Koestler" mis en images simple pour exprimer sa théorie. Je pense que je ferai une seconde lecture pour tout bien comprendre. En tous les cas, c'est un auteur de BD à découvrir.
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critiques presse (1)
BDGest
25 juillet 2014
Si tous les éléments narratifs d'une bonne histoire sont bien présents, le côté légèrement frustre et répétitif des planches n'encourage pas vraiment la flânerie oculaire. Au final, malgré un contenu riche intellectuellement, Angie Bongiolatti manque le coche, principalement victime d'une exécution quelque peu maladroite.
Lire la critique sur le site : BDGest

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