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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une superbe biographie, celle d'un homme qui est toujours resté debout, durant les 102 ans de sa vie.
A travers son récit, c'est aussi l'histoire de l'Amérique ségrégationniste, celle des Etats du Sud (George Dawson est Texan) de la fin de l'esclavage, du Klu Klux Klan, des relations Noirs-Blancs, des petits fermiers pauvres mais dignes, du travail tout au long de la vie (l'auteur a travaillé jusqu'à 90 ans).

Mais c'est aussi et avant tout l'histoire d'homme libre : Jusqu'à ses trente ans environ, George Dawson a beaucoup voyagé par le train, parfois avec billet, souvent sans, sautant d'un train de marchandises à un autre en compagnie des nombreux oubliés, les bolos. George Dawson est ainsi allé, sans le sou, jusqu'au Canada. Et fait de multiples rencontres.

Un homme exceptionnel, qui n'ayant jamais pu aller à l'école, a appris à lire aux cours pour adulte à l'âge de 98 ans.

Une belle lecture.
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A l'âge de 98 ans, Georges Dawson décida d'apprendre à lire et à écrire. Juste parce qu'il avait toujours eu envie d'en être capable. Lorsque Richard Glaubman entendit parler de ce vieil homme qui était retourné à l'école, il le convainquit de raconter son histoire.
A travers le récit de la vie de Georges, c'est un siècle d'histoire américaine qui est évoqué. Une histoire de ségrégation où on croise le Klan, où on assiste à des lynchages, à des vexations quotidiennes, où les noirs restent à leur places, respectent les maîtres, où on croise des jeunes recrues obligées de changer de wagons à leur retour au pays après la grande guerre.
Georges, lui, n'a pas fait de politique. Il a grandi avec quelques principes moraux bien ancrés dans la tête. respect des autres, respect du travail bien fait, obéissance aux patrons. Armé d'un invraisemblable optimisme, il a voyagé, visité les Etats du Nord et du Sud, et même le Mexique, un pays dont les trains n'ont pas de compartiments pour gens de couleurs. Il a cardé la laine avec sa grand mère, servi comme garçon de ferme chez des blancs alors qu'il n'avait pas dix ans, il a construit des digues sur le Mississippi, traversé la plaine dans des trains de marchandises avec des hobos, été ouvrier et même jardinier à plus de 80 ans. Il a travaillé dur et mouillé sa chemise. Mais à 95 ans, il voulait arrêter, aller à la pêche et aux matches de Baseball.
Glaubman écrit à la première personne, c'est de la bouche de Georges que nous entendons ce récit fascinant. Ce qui frappe, c'est la générosité de l'auteur qui, sans encenser l'homme, met en évidence un héroïsme au quotidien, une volonté sans faille, une sorte d'abnégation naïve, une humanité profonde qui ont permis à Georges de traverser les difficultés de la vie, et Dieu sait s'il en a connu, sans jamais flancher.
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Le récit d'une vie d'un noir américain qui a vécu simplement mais avec des aventures surprenantes pour l'époque.
George est analphabète mais il a à coeur de bien travailler de ces mains, cette qualité il la tient de son père et cela lui permettra de se débrouiller au fil des ans.

Le livre nous raconte des moments tout au long de sa longue vie (102 ans).
Ce qu'il y a d'étonnant dans ce récit c'est finalement la double histoire, l'histoire des Etats-Unis avec un grand H et l'histoire de cet homme qui a complètement fait abstraction de la grande histoire puisqu'il n'avait pas accès aux journaux. Les grands évènements ont complètement glissés sur lui sans qu'il ne s'en rende vraiment compte.
La simplicité de ces voyages en train est passionnante, ceux-ci me semblent totalement inenvisageables à l'heure d'aujourd'hui.
Certains passages sont un peu longuets et pendant une bonne partie du livre je n'ai pas trouvé Georges très attachant cela est surement dû à la forme de la narration mais dans la dernière partie j'ai trouvé le récit émouvant.
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Quelle vie incroyable ! Cet homme mérite notre respect !
Georges Dawson est né en 1898 et a connu 3 siècles…
Un homme dont la vie simple est un exemple de sagesse, de bonté et d'intelligence.
Il a vécu jusqu'à 102 ans, et au travers de l'histoire de sa vie, c'est aussi l'histoire de l'Amérique, l'histoire du peuple noir américain.
Une vie dure, faite de travail, de pauvreté, de soumission…
Mais malgré toutes ses difficultés, Georges reste un homme humain, bon, à qui le courage, la force et surtout l'optimisme ne manquent pas.
Georges a toute sa vie été un homme de principes, travailleur, respectueux, obéissant.
Bien qu'illettré, cela ne l'empêchera pas de subvenir aux besoins de toute sa famille et d'éduquer ses enfants. Incroyablement vif et volontaire, il apprendra à lire à 98 ans.

Cette histoire, racontée à la première personne par Georges, est pleine de sensibilité, d'émotions et se déguste comme un hymne à la vie, et à l'optimisme.
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le temps ne fait rien à l'affaire : quand on est bon, on est bon

Indestructible.
George Dawson est né juste avant le 20ème siècle et il a traversé l'histoire des Etats-Unis jusqu'à l'année 2001 (il est mort à 102 ans).

Enfin, il a traversé une certaine histoire de ce pays, car George est né noir et pauvre.

Et pour lui, pendant longtemps, il y a eu deux Amériques, deux lectures des évènements, comme il y avait des lieux séparés en fonction de la couleur de la peau, ainsi que l'autorisaient les épouvantables lois "Jim Crow" (le principe "Separate but equal").

Et pourtant, George, bien qu'exploité et méprisé, ne se plaint jamais, ne regrette rien, ne professe que la bonté et le bonheur de vivre.
Une leçon d'optimisme et de courage.

Deux éléments expliquent ma réserve d'une étoile :
- si le livre s'attarde à juste titre, longuement sur la jeunesse de George, il glisse un peu trop rapidement à mon goût sur sa vie d'homme marié et de père de famille et sur les évolutions de la société américaine post 1ère guerre mondiale.
- par ailleurs, il ne faut pas rechercher dans ce livre une leçon de style. Bien qu'écrit avec un journaliste, le récit est un peu terne.

Ceci dit, vous l'aurez compris, l'intérêt de "Life is so good" est ailleurs.
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