Juste un peu de cendres

Quand deux artistes français proposent un projet comics original dans le domaine de l‘imaginaire, on n'a pas d'autre choix que de se jeter dessus à sa sortie ! de toute manière, avec de telles illustrations, comment résister : la couverture est juste sublime ! le titre est intrigant juste ce qu'il faut, même si on découvre assez vite pourquoi « juste un peu de cendres ».

Ashley est née avec les yeux vairons et le pouvoir de voir des choses que la plupart des gens ne perçoivent pas. Certaines personnes, souvent des êtres désespérés exclus de la société, ont deux visages : celui qu'ils montrent au monde et leur vraie nature, qu'on ne définit jamais vraiment, mais que je situerais entre le démon et le zombie.Pour protéger sa famille, Ashley décide de quitter le domicile familial et de partir sur les routes américaines avec un gars rencontré sur internet qui voit les mêmes choses qu'elle. Ensemble, ils vont essayer de trouver d'autres gens comme eux pour les avertir et les aider, mais aussi tenter d'éradiquer les créatures qui les assaillent. Mais que peut-on faire contre une armée en marche quand on est deux?

J'ai absolument tout aimé dans ce comics. L'histoire était originale, sombre à souhait. Elle mêlait le monde réel à un univers fantastique inédit, ainsi qu'à un passé ancré de croyances païennes. Les personnages étaient très nuancés, aucun ne se ressemblait, et tous amenaient quelque chose d'unique à la quête. C'était un récit plein de violence et de massacres, mais l'illustration ne tombait jamais dans l'obscène ou le gore. le caractère démoniaque des êtres passait par des nuances rouge/orange dans le dessin.

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Ashley. C'est une jeune fille simple, malgré les traumatismes qu'elle a vécus. Elle suit Bruce sur la route, mais elle continue de penser par elle-même et de suivre ses intuitions. Elle doit faire des choix qui vont bouleverser son existence et celles d'autres personnes, mais n'hésite pas longtemps sur le chemin à emprunter. J'ai aussi été fascinée par le personnage d'Owen et par son incroyablement triste histoire. Un personnage très touchant.

Petit détail que j'ai appris dans ce livre : David Bowie n'avait apparemment pas les yeux vairons, mais souffrait d'une mydriase permanente à l'oeil gauche. Voilà. 😀

Si j'ai adoré le scénario, c'est les graphismes de ce comics qui m'ont totalement bluffée. Un style que j'ai trouvé proche de celui de Bastien Lecouffe-Deharme, tout en étant beaucoup plus dynamique dans la mise en page. (Après, je ne pense pas que Bastien L-D ait déjà fait de la bande dessinée 😉 ) La façon dont les cases habillement agencées et l'arrière-plan se fondent l'un dans l'autre pour former un tout visuellement magnifique m'a impressionnée. Un travail digital sur ordinateur, mais en partie réalisé sur base de vraies photographies. le graphiste explique dans le cahier bonus à la fin de l'ouvrage que les fonds basés sur des cendres est en fait le premier jet du manuscrit qu'il a brûlé dans une poêle à frire, puis photographié !

Le cahier bonus explique aussi les choix de l'auteur ou du dessinateur pour certains éléments, comme les personnages. Il y a aussi une description étape par étape du travail graphique effectué pour réaliser une planche, ce que j'ai trouvé super intéressant !

Un coup de coeur pour ce comics à quatre mains francophones ! L'histoire est originale et sombre, les personnages attachants et nuancés. Les graphismes et leur mise en page sont juste incroyables. Foncez sur cet ouvrage, il en vaut largement la peine !
Lien : https://livraisonslitteraire..

Ayant tout de suite reconnu le travail graphique d'Aurélien Police (qui illustre un grand nombre de romans de fantasy notamment chez Scrineo et Folio SF) dont je trouve l'univers magnifique, c'est un peu par hasard que je me suis laissé tenter par ce livre. J'avais envie de voir comment son univers graphique pouvait s'épanouir dans une histoire complète.

Pas de mystère inutile, je ne suis pas déçue. Texte et images se mêlent parfaitement et nous livrent une histoire sombre et cruelle de l'Amérique. Un ouvrage qui parle finalement peu de monstres amateurs de chair fraîche, mais bien d'humains qu'une société affamée de terres et de pouvoir a mis à mal.

Le texte qui alterne entre narration à la première personne et quelques dialogues est vivant et profondément humain. Les personnages sont décrits de manière sommaire, mais cela ne les empêche pas d'être crédibles et permet de laisser toute sa place au récit.

Les illustrations : mélange de photographies et de travail sur ordinateur sont fouillées et vivantes. Bien qu'elles soient très sombres, le rythme qu'elles imposent permet de ne pas s'embourber dans une histoire bien trop noire.

Auteur et illustrateur ont trouvé une alchimie qui se retrouve dans tous les aspects de ce très beau livre. Je ne serai pas contre une nouvelle collaboration.

Je suis tombée par hasard sur ce livre à la bibliothèque, attirée par la couverture, et surtout par les deux noms de Thomas Day et d'Aurélien Police. Alors ça, si ça n'était pas alléchant !!!
Je me suis plongée dans cette histoire très sombre, magnifiquement illustrée, parfois abstraitement, parfois de façon très réaliste, avec de multiples techniques différentes. J'ai adoré cet ouvrage hybride, ni vraiment BD, ni vraiment illustration, mais en tout cas graphiquement sublime.
L'histoire est finalement assez simple et passe très vite, trop vite ! ... Et peut-être que cette fin volontairement "soft" m'a laissé sur ma faim.
Les quelques pages d'entretiens que l'on retrouve à la fin nous trompent quant à la longueur du récit ! Mais j'ai apprécié aussi ces quelques mots des auteurs, et surtout un exemple de la façon de travailler d'Aurélien Police. C'était passionnant !

Un univers graphique innovant et qui plonge le lecteur dans un univers mêlant légende indienne, fait historique et mysticisme le tout sur fond d'apocalypse.
Une histoire captivante et des illustrations qui poussent loin l'imaginaire et le gout de l'esthétisme.

Lien : http://letmentertainyou.com/..

Une histoire qui sort des sentiers battus et un graphisme remarquable.
Question intrigue on retrouve ce qui fait le succès des fictions du moment : humanité décadente, humains zombifiés, petite bande prête à sauver le monde. Mais tout cela se noie dans un univers beaucoup plus travaillé. Les créatures peuplant Juste un peu de cendres n'ont rien des traditionnels monstres de séries Z. Leur histoire est d'ailleurs explicité, leur déchéance illustré.
J'ai été particulièrement marquée par le style graphique de l'oeuvre. le travail d'Aurélien Police est superbe ! J'aurais presque pu acheter le livre simplement pour les illustrations.
J'ai toujours hésité à me lancer dans la lecture de romans graphiques, par peur d'un manque de quelque chose (un intrigue bâclée par exemple). Je ne regrette en rien l'acquisition de Juste un peu de cendres !

Une véritable claque ! J'ai adoré cette bande dessinée - ou roman graphique ?
La mise en scène est intelligente, enveloppante, immersive... Les illustrations sont sublimes (comme toutes les couvertures de romans réalisées par Aurélien Police), mélangeant dessins, photos, numérique...
Quant au scénario, j'ai été agréablement surprise par l'histoire sombre et le point de vue original porté sur les "marginaux" notamment.
Le seul bémol réside dans l'épilogue, quelques pages supplémentaire n'auraient pas été de refus...
Je recommande à fond cette oeuvre pour une expérience de lecture qui ne laisse pas indifférent.
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Énorme cette bd aux dessins super bien réalisé et tape a l'oeil juste magnifique et le scénario et vraiment magique je vous la recommande vraiment un véritable coup de coeur et une énorme tuerie on en prend vraiment pleins les yeux en tournant les pages

illustrations extras (compo, dessins, textes, photos, ...) : tout à la fois original et adapté au récit sombre. L'histoire apocalyptique change des classiques autour des zombies. Presque dommage que ça ne dure qu'un tome... bravo aussi pour le cahier bonus !