AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de brigittelascombe


"L' Associé n'a pas de corps et il utilise le mien. Quand je m'endors,il sort la tête et prend la barre.Quand c'est lui qui s'endort je fais pareil."
L'enquêteur Sandrone possède une double personnalité, d'où l'originalité de ce polar: Sandrone se soigne.
Il y a celui que ses amis appellent le "Gorille", violent (qui donne et reçoit des coups pour arriver à ses fins),séducteur, infidèle à sa petite amie Val, acrobate à ses heures de balcon en chaussée.
Puis il y a l'Associé plus posé (qui lit des livres d'histoire), rangé,ordonné, peu diplomate, réfléchi (qui écrit des rapports).
Sandrone, un coup tête, un coup jambes, est engagé par l'éditeur de science fiction Scotti (qui édite aussi du plus osé) pour savoir qui le menace par colis piégé interposé, qui le traite de "fassiste" et pour le protéger lors du prochain congrès de SF.
Parallèlement, un Albanais, en rapport avec une communauté de sans papiers dirigée par un curé "rouge", est sauvagement assassiné. Les deux affaires seraient-elles liées?
Malgré l'argot (mais le milieu space s'y prête) employé à toutes les sauces, j'ai apprécié l'humour de Sandrone Dazieri (auteur italien,journaliste et directeur de collection) dont certaines expressions très imagées prêtent à rire: "Blues Brothers de carnaval", on discute comme "Onc' Picsou et Onc' Donald", "un accent Plougatchov.... des descriptions rigolotes aussi: "un rire argentin de fée clochette un peu montée en graine" et dont les personnages éclectiques et spéciaux (Véra "très vive"qui "jure comme un charretier, Svelana la belle secrétaire russe de Scotti, le curé chauve à perruque, l'étudiant glandeur "anarchiste", la mineure avec un anneau dans le nez, l'acteur au "dentier immaculé") campent le décor à eux seuls. le style est vif et alerte.Le suspense est maintenu et le retournement de situation final était imprévisible.
Le milieu décrit: sans papiers, drogue,prostitution,trafics, rave,radio...n'est pas très reluisant, ce qui sert d'écrin aux meurtres sordides.
Bref Sandrone se soigne est un excellent polar!
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}