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Critique de yo


yo
31 octobre 2011
Berlin Alexanderplatz est un roman foncièrement noir, sombre sur l'image de l'humanité qu'il renvoie. Biberkopf, malgré ses bonnes intentions, est condamné d'avance, ce que rappelle constamment le narrateur. On sait que cela finira mal, et les rares personnes qui tentent de l'aider agissent vainement. C'est comme si le milieu dans lequel vit Biberkopf, celui des petits voyous et grands malfrats, le poussait à devenir mauvais malgré lui.

Néanmoins, la noirceur du récit est balancé par l'écriture tout à fait originale de Döblin. Par le recours à une oralité très travaillée, le texte évoque le travail de Céline. Surtout, le texte est émaillé de nombreuses digressions, qui permettent de prendre la température de cette ville. On découvre ainsi au fil des pages l'ambiance des abattoirs et le rythme effrénée des égorgements de porc (magnifiques pages), les programmes de théâtre, les faits divers du moment. Döblin a également souvent recours à des extraits d'autres textes, en particulier ceux de la bible ou des chansons populaires, qui prennent place dans le récit. C'est ainsi qu'est racontée, au coeur de l'ouvrage, l'histoire de Job. Ce mélange de références, d'entrées dans le texte, fait de Berlin Alexanderplatz un texte riche, très dense, mais qui conserve une unité grâce à Franz Biberkopf, fil rouge de l'ouvrage. Et la traduction d'Olivier le Lay rend parfaitement hommage à ce foisonnement.
Lien : http://livres-et-cin.over-bl..
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