AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782924996003
384 pages
Du parc en face (26/03/2019)
4.16/5   22 notes
Résumé :
Max ne veut qu’une seule chose pour sa dernière année de secondaire : passer inaperçu et ne pas faire de vagues. Mais l’arrivée d’un nouvel élève aussi beau que sympathique et dont la seule présence lui donne des papillons vient tout chambouler…

Si Nic a accepté de suivre sa mère à Montréal et d’y finir son secondaire 5, c’est dans le seul but d’oublier Jennifer et sa peine d’amour. Il n’avait aucune intention de tomber dans un tourbillon de sentimen... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Chimie 501Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Bien que de plus en plus nombreux, je n'avais pas encore trouvé de roman jeunesse homoromantique issus du Québec, la plupart venant des US. Donc, c'est avec le langage "ado" de la Belle Province que nous suivons les premiers amours d'un duo de jeunes hommes, l'un québecois, l'autre Ontarien.


Alors qu'ils amorcent leur dernière année d'école au secondaire 5 ( dernière année du lycée, pour nos amis européens), Maximilien et Nicolas ne sont pas très enthousiasmes à l'idée de la prochaine année. Max traine un passé d'intimidé et Nic a décidé de changer d'air suite à sa première rupture amoureuse en quittant Ottawa pour vivre un an dans la métropole québecoise. Quand Max se retrouve attablé avec "le nouveau" en cours de chimie, il est clair que l'un comme l'autre se trouvent un attrait réciproque. Entre leurs groupes d'amis, les partys et les cours, Max et Nic développe une relation plus ou moins ambiguë, entre Max qui s'assume pleinement gai et Nic, qui se découvre une nouvelle orientation. le problème, c'est que peut importe ce qu'ils décident de faire, le fait est que Nic va retourner dans sa province à la fin de l'année.


Comme la plupart des romans sur le thème de la romance adolescente, on a donc un récit qui surfe sur les ambiguïtés entre amitié et amours, les premières fois, les quiproquos situationnels, les non-dits, le manque d'expérience, surtout en communication, et les émotions houleuses, ça ce n'est donc pas nouveau. Et comme beaucoup de romances d'ado, nous avons le "petit nouveau" super mignon qui arrive dans un réseau social bien établit où tout le monde connait tout le monde, ça aussi déjà-lu.


Mais la nouveauté réside dans le fait que ce roman à deux voix raconte le premier amour entre deux adolescents d'environ 16-17 ans, l'un assurément gai, l'autre peut-être bisexuel. Et dans cette optique vient des thèmes qu'on ne voit pas forcément dans les relations hétéro, comme le fait de parler du secret dans la relation pour éviter d'être intimidé ou du fait qu'être "en couple" pourrait offenser d'autres gens, ce qui implique des limitations de comportements.


Ce qui est bien avec ce roman, c'est justement que, de manière générale, à peut près tous les personnages qui gravitent dans les univers de Max et Nic en ont pas grande chose à faire du fait d'être aux hommes ou aux femmes. C'est donc dire que Max ( surtout) anticipait des réactions négatives souvent pour absolument rien. Comme le disait Félix "tu n'es pas aussi intéressant que tu le crois". Non seulement il a raison, mais j'ai bien aime cet angle d'approche de l'autrice de mettre un cercle social aussi désinvolte sur le sujet. Parce que l'orientation sexuelle de la personne, au final, ne regarde qu'elle et la personne impliquée. La plupart de leurs proches étaient même heureux de les voir ensemble, au final.


Un autre élément qui jalonne l'histoire est celle du Grand-Papa de Max, qui se meurt lentement , mais surement , de l'Alzheimer. Non seulement c'est touchant de voir la relation qu'ils ont, Max et lui, mais c'est une réalité sociale très actuelle et qui , forcément touche la jeunesse beaucoup plus qu'avant. On a donc le thème du Deuil qui se développe dans cette histoire.


Donc, parmi les nombreux romans LGBTQ que j'ai pu lire, celui-ci aura été marquant. J'ai été particulièrement touché par les personnages secondaires, autant que les deux principaux, avec notamment: le très bavard et souvent indélicat Félix, qui a des trésors de sagesse insoupçonnés; Jeanne, sans doute la première fille qui aime le sexe à ne pas passer pour une trainée ( Une injustice de genre qui à encore court) Sidélie ( quel prénom) la grande soeur vraiment solidaire et mature qu'on ne voit pas trop souvent dans les dyades frères-soeurs; le Grand-Papa Beaulieu et ses expressions d'époque hilarantes, l'ambiguë personnage de Brandon, dur à suivre, mais éternel optimiste qui aura soutenu son "chum de gars" jusqu'au bout au final, ainsi que - mention spéciale - aux parents. On leur refile souvent le mauvais rôle aux parents dans les romans pour ados, mais pas ici. J'ai bien aimé l'ouverture de Nic par rapport à sa propre sexualité, loin du "macho qui lutte contre ses instintcs", ainsi que sa réflexion sur "le fait d'aimer" comme une manière naturelle d'être simplement là pour l'autre, sans contre-partie. Et j'ai apprécié de voir un personnage aussi anxieux que Max, puisqu'on a de plus en plus d'ados anxieux actuellement, c'est donc bien d'en avoir des références dans les romans. J'apprécie toujours les romans où les thèmes psychologiques sont bien exploités. Seul petit hic que j'aurais à formuler: personnellement, Max et Nic s'expriment de manière peut-être trop similaire, ils focalisent sur les mêmes détails ( comme les yeux). C'est souvent la difficulté avec les narrateurs multiples, surtout au "je".

Niveau écriture, on ne se le cachera pas, c'est bien celui des ados du Québec, avec des sacres occasionnels, des mots coupés, des "y" pour remplacer les "il", des "genre", des "comme" par-ci par là. Après tout, c'est un roman pour des ados avec des ados qui s'exprime au "je", c'est donc de circonstance. L'autrice a fait fort sur les émotions, très détaillés, parfois très intenses, surtout dans les moments "chauds" entre les deux jeunes hommes. C'est donc assez simple de suivre le ressenti des protagonistes.


Oui, il y a du sexe, mais ce n'est pas le degré totalement cru à la limite vulgaire qu'on voit en Jeune Adulte ces temps-ci. Néanmoins, ce n'est peut-être pas "adapté" pour les moins de 15 ans, surtout si on ajoute la présence de beuveries et du langage ( les sacres, ben oui, en français et en anglais, d'ailleurs). Mais c'est détaillé, donc on aura droit à des images très claires. Mais bon, au demeurant, nous avons une génération d'ados-Internet alors j'aurais du mal à croire que ce roman puisse être "osé" pour une génération aussi informée. Je le mentionne surtout pour les profs et les bibliothécaires.


C'est donc un roman touchant, drôle, moderne et plutôt addictif qu'on peut mettre dans la lignée de "Pourquoi pas nous?", d'Albertalli et Silvera, mais en poussant plus loin la relation des deux jeunes hommes. Et j'ai trouvé ça mignon de voir un Québecois sortir avec un Ontarien ( c'est d'un accord assez commun que les deux provinces sont "chien et chat"). Ne vous laissez pas décourager par la couverture moche.


P.S Nic fait souvent le parallèle de la dualité de couleur des yeux de Max, qui sont bleus, mais qui "passent de couleur froide à chaude". Un parallèle que je me fais une joie d'attraper au vol pour vous suggérer la BD LGBTQ "Le bleu est une couleur chaude", une très belle et bonne BD sur un amour entre deux filles.

Pour un lectorat du second cycle secondaire, 15 ans+.

Pour les profs et bibliothécaires: Présence de sexualité explicite et de jurons.
Commenter  J’apprécie          11
Déçue par cette lecture que je pensais être faite pour moi. J'adore les romans contemporains d'adolescents qui explorent leur sexualité et vivent leurs expériences à fond. Ce n'est malheureusement pas le livre pour moi.

Pour commencer, je pense que ce roman aurait bénéficié d'être coupé d'environ 100 pages. Presque 400 pages pour un roman d'amour adolescent où il ne se passe presque rien ? Un peu long...

Ensuite, la relation entre les deux personnages principaux était très "je t'aime, moi non plus" ce que je n'ai pas du tout apprécié. Je trouvais que les "problèmes" qu'ils rencontraient étaient la plupart du temps des enfantillages ou des malentendus qui pourraient se régler avec une meilleure communication. Et puis, je trouve particulier que Max évoque son passé plusieurs fois dans le roman et que pourtant, on n'a jamais de détails sur l'intimidation qu'il a vécu parce qu'il est guai. Ça rend donc plus difficile pour le lecteur de premièrement s'attacher au personnage et deuxièmement de comprendre le choix qu'ils font de ne pas se montrer en public sous prétexte qu'ils peuvent se faire battre. (Je sais justement que les guai ont une toute autre réalité très difficile que je ne peux même pas imaginer, je trouve justement que celle-ci était mal représentée dans ce livre).

Et finalement, mais il faut absolument en parler, wtf le langage utilisé!!! Ça ne représente pas du tout la manière dont les jeunes parlent et surtout text entre eux au Québec. Ça m'a sorti de ma lecture à plusieurs endroits, c'était comme si l'auteure essayait d'être "one of the cool kids".

Bref, c'était une lecture rapide, mais qui avait beaucoup de longueurs avec une relation sans réelle profondeur. Je ne recommande pas, sauf peut-être pour une première lecture mettant de l'avant des personnages LGBTQ2+.
Commenter  J’apprécie          10
Dès les premières pages, on sent quand on est en contact avec un livre important, marquant. Et celui-ci en est un. D'abord sur le fond : Chimie 501 est un roman d'amour LGBT, oui, mais pas que. C'est une grande histoire qui résonnera chez les lecteurs amateurs d'émotions, un récit sensible et nuancé qui se révèle être une ode à l'adolescence dans tout son nuancier, sans jamais que l'on sente le jugement de l'adulte derrière.
Lien : http://sophielit.ca/critique..
Commenter  J’apprécie          10


Videos de Josée de Angelis (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Josée de Angelis
Josée de Angelis vous parle de sa nouvelle série Louis tout croche! Louis n'a qu'un objectif en tête, et c'est de se ramasser assez d'argent pour s'acheter une guitare Fender Stratocaster. Mais c'est cher, vraiment cher. Et à coup de 15 $, son compte en banque ne grimpe pas très rapidement. Matt, son ancien-meilleur-ami-maintenant-ennemi, lui propose de remplacer le guitariste de son band pour le spectacle d'Halloween. Même si Louis n'a pas particulièrement envie de l'aider, l'attrait du 100 $ proposé vient à bout de ses réticences. Lorsque Louis découvre que le band prépare un mauvais coup, il est confronté à un dilemme : les abandonner, ou rester et démanteler leur opération?
+ Lire la suite
autres livres classés : compromisVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Autres livres de Josée de Angelis (1) Voir plus

Lecteurs (42) Voir plus



Quiz Voir plus

Tintin : 24 Albums - 24 Questions

Dans Tintin au Pays des Soviets, comment Tintin s’évade-t-il de sa cellule de prison ?

En prenant le garde par surprise
En scaphandre
Milou vole les clefs
Il ne d’évade pas, on le libère

24 questions
396 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd belge , bd aventure , tintinCréer un quiz sur ce livre

{* *}