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Critique de Asterios


Me jetant à corps perdu dans l'écriture riche et dense d'Erri de Luca, je me suis retrouvé vite hésitant quand aux intentions de l'auteur. Au départ, j'ai cru à un roman autobiographique mais plusieurs indices contradictoires m'ont fait hésiter et reprendre ma lecture. Il m'aura fallut quelques pages pour, dans le doute, consulter la quatrième de couverture et comprendre qu'il n'en était rien (bien que celle-ci puisse induire en erreur) et pourtant je m'y suis mépris tant cela semblait logique dans le texte. Mais cette probable proximité entre l'auteur et le personnage a peut-être pour objectif de rapprocher la fiction de la réalité...

En retraçant l'histoire de ces personnages qui ont un point commun dans leurs préoccupations pour les évènements de la seconde guerre mondiale et pour la place centrale qu'y a occupé le peuple juif, il offre des portraits de personnages aux idées bien divergentes. C'est donc dans un étrange ballet de jeux de coïncidences que le hasard réunis ses personnages aux destin si différents. Mais il n'y a pas de jugement dans les lignes d'Erri de Luca, il y a de l'humilité, il y a sorte une lumière blafarde projetée sur les évènements qui dessine les contours hésitants et indécis de la réelle volonté des hommes.

Alors que l'un est passionné par la langue et la littérature Yiddish dont il se fait le traducteur, l'autre est un ancien soldat allemand traqué est obsédé par la défaite. Chacun tente de comprendre, à sa manière.

Et il y a la jeune femme, celle qui semble être le trait d'union entre les deux hommes, les deux mondes qui se diluent en sa présence l'espace d'un instant, et qui peu après reprennent leur attributs passés. Erri de Luca a t'il voulu faire passer un message d'espoir pour l'avenir à travers ces liens invisibles et intergénérationnels?

Quand déjà une génération avance, une autre apparait avec un regard nouveau sur le monde présent, car si la mémoire est essentielle, tous les souvenirs ne le sont pas.
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