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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Deux voix, deux récits pour une même histoire.
Dans un restaurant des Dolomites où il a ses habitudes, le premier narrateur travaille sur les traductions d'un texte en yiddish, langue qu'il a apprise pour rendre hommage aux victimes de la Shoah.
A la table voisine s'installent un criminel de guerre et sa fille.
C'est cette dernière qui prend la parole dans la seconde partie du roman pour nous raconter l'histoire de son père, un homme sans remord, pour qui le seul tort est d'avoir perdu la guerre.
Un livre bref, comme toujours chez De Luca, mais un livre poignant qui fait réfléchir sur les grandes tragédies et sur la notion de culpabilité.
Un texte bien différent des deux livres que je connais de cet auteur : « le poids du papillon » et « les poissons ne ferment pas les yeux », mais une fois de plus, ce fut un merveilleux moment de lecture.


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Quel étrange petit roman. Petit parce que court, 87 pages. Mais grand par le contenu.
Un homme, traducteur, traduit le yiddish par amour de cette langue.
L'autre, ancien nazi, lit la kabbale pour comprendre quel a été le tort des siens pour avoir été vaincus.
C'est un livre singulier. le début m'a semblé un peu étrange, mais on entre vite dans l'histoire pour vite réaliser que c'est aussi un livre intense..
Avec beaucoup de sensibilité et de délicatesse, de belles phrases poétiques, des réflexions profondes, Erri de Luca nous plonge encore une fois dans un univers connu mais qu'il sait rendre particulier.
Tout cela mériterait une relecture.
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Deux narrateurs se succèdent : un vieil homme amoureux de la langue yiddish dont il est traducteur, puis une femme plus jeune qui évoque son enfance et la vie de son père un ancien criminel de guerre allemand.
Ces trois personnages se croisent par hasard dans une auberge. Bien que la connaissance du trouble passé du père ne soit pas partagée entre eux, cette rencontre ne reste pas sans conséquences.

Les crimes nazis sont ici abordés de manière originale, surtout du point de vue de la fille d'un criminel sans remords. La concision du récit (87 pages) facilite sa lecture.
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Un roman très court sur la culpabilité, sur le devoir, sur la guerre. Mon ressenti sur ce livre est mitigé : j’ai aimé la première partie avec le regard extérieur de l’écrivain sur cette atrocité que fut la Shoah. Et la langue hébraïque qu’il compare, qu’il analyse, qu’il apprivoise… La seconde partie est narrée par la fille du criminel de guerre, obligé de se cacher. Car le tort du soldat, c’est d’avoir perdu la guerre. Mais il éprouve quand même une culpabilité… J’ai regretté que ces deux parties soient trop distinctes, il n'y a que quelques regards en ces deux mondes… Je relirai Erri de Luca, sur un autre sujet, pour voir si je peux retrouver cette poésie douce-amère dans ses autres livres.
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Le thème et l'intrigue m'ont plu. J'ai aimé suivre ce nazi en fuite, ce monstre qui croit n'avoir pour tort que de faire partie des vaincus. J'ai jubilé de le voir en stress permanent, devenu paranoïaque avec les années. le fait que sa chute soit liée à la culture qu'il a voulu éradiquer est comme un retour de karma, très jouissif.

J'ai également aimé le style d'Erri de Luca, plein de poésie mais aussi très authentique dans le vécu et le ressenti. Je trouve qu'il sonne comme un souvenir, à la fois doux et très nostalgique.

La première partie m'a par contre ennuyée et perdue par moments. Je me suis sentie noyée par le texte auquel le narrateur fait référence et que je ne connaissais pas; pour moi c'était trop long.
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Deux histoires mêlées. L'une racontée par un traducteur de livre yiddisch, inspiré par la montagne et qui lit des écrits à la table d'un bistro. L'autre racontée par la fille d'un fugitif SS qui dîne à la table voisine en compagnie de son père. le livre s'apparente plutôt à une nouvelle sur le thème de la fuite et de la culpabilité. Un livre qui se lit d'une traite et qui est intéressant dans sa manière de traiter l'interprétation d'une même situation au travers du regard de trois personnes différentes.
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Dans ce livre très court, extrêmement bien écrit et comportant deux histoires, c'est la seconde qui m'a le plus touchée. Toute la réflexion de la fille d'un ancien criminel de guerre nazi et sa relation avec son père dont elle ignore beaucoup de choses de son passé y compris, jusqu'à l'âge de 20 ans, qu'il est son père et non son grand père.
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Une rencontre fortuite dans une auberge des Dolomites. Un traducteur de yiddish amateur d'escalade et une femme dont le père est un criminel de guerre nazi. Ce n'est qu'une brève rencontre et chacun ignore qui est véritablement l'autre. En narrant ce court moment du point de vue de l'un puis de l'autre, Erri de Luca réussit une nouvelle miniature (88 pages) dont il a le secret. Et derrière les thèmes principaux, on y retrouve quelques uns de ses sujets majeurs : le goût de la nature et la sensualité des souvenirs d'enfance. Comme souvent dans les livres du romancier italien, il y a un goût de trop peu dans le tort du soldat, une frustration évidente tant on aimerait que l'auteur développe cet embryon de relation d'autant que la fin ouverte laisse espérer une suite possible. Brillant sans ostentation, émouvant sans pathos, puissant avec une force d'évocation peu commune, poétique sans oublier d'être réaliste, le tort du soldat, aussi rapidement lu soit-il, laisse une impression durable.
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Le tort de soldat c'est d'avoir perdu la guerre.
Voilà la vérité pour ce criminel nazi, qui n'a de cesse de vivre désormais traqué, sa fille dans son sillage. Celle-ci grandit peu à peu sans pourtant vouloir connaître le passé de son père. Ces deux personnages vivent ensemble mais demeurent diamétralement opposés. La lecture nous offre justement un aperçu de ces contrastes forts.

Le narrateur nous interpelle sur la notion de vérité (sujet ô combien cher au questionnement et au débat), ses différences d'une langue à l'autre et inévitablement son sens qui s'en trouve changé. le livre est suffisamment long pour aborder des sujets sensibles, profondément humains et beaucoup trop court pour satisfaire le plaisir de lire Erri de Luca.
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Erri de Luca écrit toujours brièvement, dans une prose simple, sur des sujets varies qui ont trait à la vie difficile des hommes. Ici, il s'intéresse à la responsabilité des criminels de guerre. Le quatrième de couverture est très explicite sur le contenu du livre. Il s'agit d'un double témoignage: celui du narrateur, spécialiste de yiddish, et celui d'une fille d'officier nazi. Ce dernier, absolument pas repenti, mais obsédé par la kabbale, se croit traqué par des justiciers juifs.
Ce livre très court est à la fois dense et entrecoupé de brèves digressions. Il est facile à lire et n'est pas dénué d'intérêt. Mais je ne sais pas vraiment quelle leçon (nouvelle pour moi) je peux en retirer.
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