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Tellement poétique que c'en est presque illisible. Un style trop imagé et métaphorique, aucune identification au personnage principal, qui pense trop. de trop nobles et belles idées, de jolies phrases mais qui sonnent creux. de ce livre il ne me restera que le titre, belle trouvaille.
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Hymne à la vie , à l'amour, à l'amitié. Bijou littéraire qui rend hommage à la poésie de la langue. Erri de Lucca montre que l'homme va chercher dans les tréfonds de son être le plus meurtri, le plus blessé par les tragédies du siècle, les ressources nécessaires pour survivre et surmonter le passé.
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Malgré le titre, l'histoire ne parle pas d'équitation. Jeunes filles amoureuses des équidés, passez votre chemin. Ou plutôt, non, restez, et lisez. Lisez attentivement ce que sont les Trois chevaux d'Erri de Luca, ces chevaux qui symbolisent les trois vies du héros de ce roman sensible, amoureux et triste.
Un homme peut vivre la vie de trois chevaux, voilà le postulat de départ. Notre héros en a déjà enterré un en argentine, sa vie en Amérique du sud se terminant avec la dictature et la fuite vers l'Italie ; puis un autre en Italie à cause d'une femme, de la guerre en Bosnie. Il entre dans son dernier tiers.
Mais sans haine aucune, sans rancoeurs ni regrets. C'est pourquoi l'écriture est si agréable à lire malgré la douleur que l'on voit sourdre partout.
Erri de Luca est un écrivain engagé. Mais il n'assène pas ses vérités, n'impose rien. On devine, on sent ce qu'il pense de ce qui se passe en Argentine, on comprend que son expérience durant la guerre de Yougoslavie l'a laissé meurtri, on devine que ses amoures n'ont pas toujours été de merveilleux éclatement de joie ; et pourtant il n'en ressort pas de rancune envers la vie.
L'homme, héros du livre, raconte simplement, avec des mots tranquilles, cette vie qu'il a mené, et pourquoi. Tout paraît simple, l'écriture est simple, ses engagements sont simples et pourtant , quelle poésie superbe se dégage de l'agencement de ces mots ! C'est là le talent de l'auteur qui sait mieux que quiconque avec des mots simples faire surgir des images, des sensations, en quelques petites phrases, sans effets de style, sans mots longs comme le bras.
C'est un style accessible et pourtant inimitable, minimaliste mais qui dit tant.
Une merveille.
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Trois chevaux, un petit livre ressorti de ma PAL dans une tentative désespérée de la faire baisser. Un livre que j'ai sans aucun doute acheté à cause de l'auteur … mais surtout du titre. Un livre dont je ne savais rien … qui ne parle absolument pas de chevaux, mais dont le titre est issu d'une phrase « Une vie d'homme dure autant que celle de trois chevaux et tu as déjà enterré le premier ». Une phrase belle et poétique, une des nombreuses que contient ce court récit.

Le narrateur, d'origine italienne rentre au pays après avoir passé des années en Argentine (sa première vie donc). Opposant à la dictature militaire argentine, sa femme a été assassinée et jetée à la mer. Dans sa seconde vie, il est jardinier, en Italie et rencontre la belle Laila qui fait commerce de son corps. Il se lie aussi d'amitié avec Selim, un éleveur africain.

Trois chevaux c'est une histoire de passion, d'amitié, de souvenirs que le narrateur conjugue au présent (ce qui demande au lecteur un peu d'adaptation et ce d'autant plus qu'il n'y a ni date, ni lieu) ou de rapport à la nature (sous la plume d'Erri de Luca les gestes les plus simples du quotidien prennent une tout autre dimension).

L'écriture est sobre, précise, souvent teintée de poésie. L'émotion, tout en retenue est sans cesse présente dans ce beau texte, plus évocateur que narratif. L'histoire de cet homme rescapé d'une dictature à qui il reste deux vies est assurément magnifique.
Lien : http://www.instantanesfutile..
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Bien beau livre d'un auteur que je decouvre .....les comparaisons sont toujours risquées mais j'ai plaisir à retrouver des accents de Giono et de Peixoto dans cl'écriture poétique de De Luca.Le livre est poignant et le personnage plein de noblesse malgré ses blessures. J'aime aussi cette lecture de la vie en trois étapes.....applicable à moi meme?
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Tout en discrétion et en silence, Erri de Luca propose de nous raconter l'histoire d'un homme aux blessures et déchirures profondes qui a décidé de continuer d'avancer. Une opportunité de pouvoir aimer s'est offerte à lui, mais l'amour est-il sans conséquence?

Rescapé de la vie suite à l'assassinat de sa femme en Argentine pour cause de lutte contre le pouvoir en place, il retourne en Italie. Son choix se résume à une vie solitaire en jardinant. Mais un jour, tout va changer avec deux rencontres. L'une amicale avec un africain, Sélim et l'autre amoureuse avec Làila, prostituée. Les deux vont lui permettre de son mutisme du à son passé, à son métier et sa passion des livres. Bien entendu, tout ne va pas aller pour le mieux même si son coeur ne s'était pas animé de cette façon depuis des années.

Malheureusement, l'espoir a un prix, celui de la réalité du monde. Tout en discrétion, j'ai été touchée par l'histoire de cet homme qui va devoir continuer à vivre avec sa tristesse, sa déception et sa déception. Des silences et des non-dits, je m'attache à ce personnage écorché vif.
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Ce livre est un petit bijou précieux, une poésie qui se délecte, on comprend à la fin du livre que les trois chevaux qui ont constitué tristement ou joyeusement sa vie, c'est la dictature en argentine où sa femme périra, la guerre des Malouines, et le pays de son enfance l'Italie où il se retrouve en toute quiétude avec la nature, les livres et son dernier amour pourquoi pas. J'aime cet homme qui ressemble étrangement à mon père, silencieux aimant se retrouver à planter, creuser la terre, sans trop de paroles mais les rares fois où il se livre cela devient une explosion.
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Dialogues avec un jardinier.
Après Trois mille chevaux vapeurs d'Antonin Varenne que l'on vient de refermer, voici Trois chevaux de l'italien Erri de Luca !
Mais en matière de lettres, on aurait tort de se fier aux seuls chiffres.
D'abord parce qu'en dépit de la proximité des titres nous ne sommes pas du tout dans le même registre et ensuite parce qu'en dépit de son modeste attelage chevalin, ce roman de l'italien Erri de Luca est un bijou de grande qualité. Une poignée de perles serties avec soin dans un beau collier de prose.
De poésie même, devrait-on dire tant est belle la plume du napolitain.
Une plume avec laquelle il peint les choses ordinaires ou mieux, ce que laissent deviner les choses ordinaires.
Comme la simple pause déjeuner au café du coin ...

[...] Je mets la soupe entre moi et le livre posé contre le demi-litre. [...] Je mange. La cuillère est amie de la lecture, elle pêche même toute seule dans l'assiette. La fourchette demande plus d'attention.

Quelques moments de la vie d'un homme simple (appelé d'ailleurs L'homme par un ami).
Un jardinier. Un ancien émigré parti en Argentine et qui est revenu de la dictature un peu meurtri forcément. Erri de Luca a toujours été engagé politiquement.
Dans ce petit livre , l'auteur évoquera également les Balkans (qu'il a connus), en quelques mots terribles.

[...] Tout autour les champs sont immobiles, les mines attendent les pas. Comment grandissent les enfants avec tant de terre interdite autour d'eux ? [...]
Il répond que les femmes attachent les enfants quand elles doivent sortir et les laisser seuls.

En dépit de ce décor géopolitique un peu sombre, l'histoire est lumineuse. Celle d'un homme ordinaire, simple jardinier. Evidemment on ne peut que songer à la sage maxime chinoise qui veut que :
Cultiver son jardin et ses légumes pour subvenir à ses besoins quotidiens, voilà ce qu'on appelle la politique des simples.
Un être simple (et c'est pas écrit par un parisien) mais entier et humain, dont on ne saura même pas le nom mais dont on apprendra tant de choses. Et qui nous fera faire quelques belles rencontres. Un ami ou deux, un africain ou deux, et quelques femmes. de très beaux et respectueux portraits de femmes.
La prose (ou la poésie) de Erri de Luca n'est pas vraiment épurée. Au contraire, chaque mot est choisi, chaque phrase est ciselée (longuement sans doute) parfois jusqu'à l'excès.
Ce travail d'orfèvre nous vaut quelques perles scintillantes. de la magie pure qui nous laisse pantois.
Mais parfois aussi, l'artisan nous livre quelques pièces trop ouvragées qui déparent la vitrine. Ce sont les risques du métier et l'orfèvre Erri de Luca n'hésite pas à prendre quelques risques.
On pense à d'autres plumes plus légères : Maxence Fermine (un savoyard), Alessandro Baricco (encore un italien). Et John Fante même parfois (encore un autre).
Ce petit roman aurait gagné à être un peu allégé tant finissent par peser les effets de sieur Luca. Mais ne boudons pas le plaisir de goûter à de la belle ouvrage venue du sud italien. On tient là une belle histoire d'amour.
Pour celles et ceux qui aiment les arbres et les fleurs.
Lien : http://www.bmr-mam.blogspot...
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Décidément, Erri de Luca n'en finira pas de faire sonner en moi des émotions de vie subtiles et intactes. Dans cette Italie qui me parle tant, il expose encore l'histoire d'un homme qui retrouve une vie, l'amour, qui revient d'ailleurs et du passé - d'Argentine et de dictature. Dans les gestes, les repas, les regards, il donne aux êtres et aux lieux une présence forte, brutale parfois, mais toujours entière. Les destins qui se frottent, les mains qui se touchent font la vie qui avance. Lisez Erri de Luca !
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Il est jardinier, il a cinquante ans, vit simplement, mange tous les midis dans un bistrot, sa cantine, portant à la bouche la cuillerée d'une soupe en ne quittant pas des yeux le livre tenu en équilibre, toujours d'occasion, aux pages rendues plus dociles par de précédentes existences. Cette attitude attire l'attention d'une jeune femme qui vit de l'attrait fort temporaire d'hommes d'occasion. Une relation députe entre eux malgré la différence d'âge. Elle n'empêche pas l'homme de penser à l'amour de jadis, celui qui l'a fait quitter son Italie pour l'Argentine : une femme qui a disparu, victime comme de milliers d'autres, du "Processus de réorganisation nationale". En parallèle, le narrateur rencontre, durant son activité de paysagiste, un travailleur africain, qui vient régulièrement pour offrir le labeur de ses bras, rester en Italie, jamais plus d'un an, puis retourner au pays.

Erri de Luca est un poète, il marrie bien les mots, il trouve souvent l'expression heureuse. En revanche et malgré tout, le récit peine à garder son souffle, l'ennui point assez singulièrement, dans cette lecture qui ne dure pourtant qu'une après-midi.
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