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Critique de deidamie


"Bonjour les gens ! Aujourd'hui, je viens vous parler d'un livre sur lequel j'ai flashé dès que je l'ai vu. Pensez donc, il avait une étiquette « Coup de coeur » des bibliothécaires ! J'ai donc voulu l'essayer.

-Mytho.

-Hein ?

-Mytho. Tu ne l'as pas choisi pour ça. ‘Fin, si, mais pas que.

-Et bien, pour tout dire, la couverture m'intriguait, c'est rare une photo en noir et blanc…

-Myyythoooooo !

-Bon, d'accord, j'avoue ! J'ai craqué sur le titre, « le chat aux yeux d'or », parce que je suis une gagaloutche des chats, ça te va comme ça ? Oui, j'aime les vidéos de chatchats, et quand je serai vieille, ‘fin, encore moins jeune que maintenant, je serai une mémé à chats ! Je peux continuer, maintenant?

-Oui, maintenant que la vérité est faite sur toute la lumière, tu peux y aller.

-Bon ! Ca ne parle même pas tellement de chats, mais ce n'est pas grave. Il y a un chien, en revanche.

Or donc, Leila rentre en sixième et ça commence mal dès le début : elle est en retard. Ca ne s'arrange pas par la suite, elle est très vite mise à l'écart : trop grosse et trop pauvre, pas assez instruite. Elle trouve cependant l'espoir en rencontrant un chat, un chien… ainsi que les élèves de sa classe, finalement.

-Et donc ?

-Et donc c'est pas mal. le style est efficace, gentiment naïf sans être mièvre, Leila est un personnage attachant dont j'admire le courage : il en faut pour ne pas se laisser abattre par les horreurs de la prof d'italien. Leila décide de se battre, d'affronter, de lutter pour ne plus être une cancre. Elle s'ouvre à la détresse d'autrui et relativise très vite ses problèmes. le ton n'est pas misérabiliste, le texte au contraire valorise le courage pour s'en sortir tout en prenant soin des plus faibles que soi.

Il y a aussi une autre chose intéressante du côté des adultes : il ne suffit pas d'avoir de bonnes intentions pour enseigner. La pitié ou le mépris qu'ils manifestent handicapent sérieusement Leïla dans son apprentissage. Les bons sentiments ne suffisent pas, c'était intéressant de le démontrer.

Quant à la narratrice, elle monte un dialogue entre le lecteur et elle avec son jeu de notes explicatives, quelle excellente idée!

-C'est donc parfait ?

-Non, ça ne l'est pas. Leila a une amie, Myriam, et j'ai trouvé que la partie qui lui est consacrée n'est pas aussi réussie, le texte m'a paru brouillon en dépit du travail évident sur la forme. La découverte des problèmes de Myriam m'a semblé peu réaliste. Et je ne sais pas s'il est réellement possible de résoudre ledit problème aussi « facilement » et rapidement dans la réalité. Je comprends bien qu'il faut dénoncer ce genre d'horreurs*, soulever l'indignation et les réparer ou les empêcher, mais je ne suis pas convaincue par la façon dont toute cette partie se déroule.

En revanche, il était intéressant de voir comment les problèmes des parents pèsent sur leurs enfants et à quel point cela pèse sur ces derniers, au point de les abîmer. J'ai bien aimé cette partie observation. J'ai également apprécié les critiques de lecture. Mais…

-Mais ?

-Mais une dernière chose me chiffonne un peu. Elle se présente comme « Leila, comme la princesse de Star Wars ». Or, le rôle de Carrie Fischer s'appelle « princesse Leïa », ça m'a désagréablement irritée tout le long du texte.

-Euuuh… t'es pas un peu dingue, quand même ?

-Si ! Mais même ! Bref. Quoi qu'il en soit, le roman reste un bon moment de lecture, plaisant et intelligent. J'apprécie un peu moins la fin, je pense que je suis trop vieille et trop aigrie pour y croire vraiment, cependant, le style est plaisant, original et poétique. Saluons donc une oeuvre positive qui devrait ouvrir l'esprit des enfants tout en leur procurant joie de vivre et optimisme."

*Je précise que la violence demeure parfaitement soutenable car présentée de façon indirecte et pudique.
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