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EAN : 9782864248545
208 pages
Editions Métailié (23/02/2012)
3.32/5   71 notes
Résumé :
Dans la Buenos Aires des années 50, à l'ombre de la dictature, Santiago, un jeune provincial réparateur de machines à écrire, se retrouve par hasard responsable de la rubrique ésotérique du journal où il travaille et informateur du ministère de l'Occulte, organisme officiel chargé de la recherche sur ces thèmes et les vérités qu'ils recouvrent. Malgré son scepticisme à l'égard du surnaturel, Santiago assiste à une rencontre de spécialistes des superstitions, y est t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Aux détours d'une rue de Buenos Aires, je découvre La Forteresse, une librairie d'occasion où je m'y plais à fureter dans un joyeux bordel semi-organisé afin d'y dénicher la perle rare, un roman d'un auteur argentin que je ne connais pas encore, par exemple ce jeune Pablo de Santis. Là-bas, le gars, Santiago Lébron, qui achète, vend et surtout répare des machines à écrire me conseille, et m'offre un verre… Pas une Quilmes, dont j'aurais pourtant bien eu besoin pour étancher la soif après quelques déambulations littéraires en Amérique du Sud. Ni même un Bumbu ou un maté. Non, il me propose un élixir couleur sang, qui parait-il selon certains mythes nocturnes propose l'éternité.

Alors comment dire, les histoires de vampires, ça me laisse un peu de glace… le pic à glace dans le coeur, ça dépend de la main qui me l'enfonce. Non franchement, l'histoire ne m'a pas passionné, par contre, j'ai plutôt bien aimé l'écriture de Pablo, et j'ai déjà prévu d'en lire d'autres. Un bon point tout de même.

Sinon, on erre entre les antiquaires, un club mystérieux, des morts suspectes et le ministère de l'Occulte qui va faire appel à Santiago pour sortir de l'ombre ces immortels et dépoussiérer les vieux bouquins. Mordre la poussière et boire une pinte de sang, c'était un programme prometteur et alléchant, mais ça reste du passé car loin de moi l'idée de venir un jour un de ces gars qui rêvent d'éternité. Heureusement, à l'ombre de ces vieux bouquins, on y trouve parfois son comte littéraire même si Dracula reste tapi dans l'ombre…
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Je ne connaissais pas du tout cet auteur, c'est grâce à une critique récente de missmolko1 que j'ai découvert ce roman, qui m'a énormément plu.
Il y a des livres qu'on ouvre comme ça, un peu par hasard et qu'on a du mal à lâcher, même pour aller manger ou dormir, qu'on pose sur un coin de table parce qu'on est occupé mais qu'on reprend dès qu'on a cinq minutes de libre devant soi avec le risque de renverser du chocolat chaud dessus ou de le repeindre avec des projections de dentifrice, selon ce qu'on fait !

L'histoire se situe en Argentine dans les années 50 mais ni le lieu ni l'époque ne sont beaucoup décrit et ça pourrait presque se passer n'importe où ailleurs.
Un jeune homme, Santiago Lébron, va commencer à travailler comme réparateur de machines à écrire dans un grand journal et par le plus grand des hasards, il va devoir rédiger des articles ésotériques et faire partie d'une sorte de club très mystérieux, ce qui va l'entraîner dans le milieu des librairies et des antiquaires, mais même ces mots ne semblent pas avoir la signification qu'on leur connaît....
Les antiquaires semblent être des personnes dotées de pouvoirs particuliers, mais est-ce une légende liée à leur métier ou une réalité ?

J'ai été totalement envoûtée par cette histoire, parce qu'on ne sait pas trop vers quoi elle tend, parce que le héros, bien que jeune et sans expérience n'est pas complètement stupide, parce qu'on y rencontre des personnages fascinants, parce que l'intrigue est captivante, parce qu'il y a du suspense, de l'amour, des dangers, parce qu'une bonne partie de l'histoire se déroule au milieu des livres et autres objets anciens et qu'à chaque page, je n'avais qu'une envie, tourner la suivante tout en espérant ne pas terminer le livre trop rapidement pour prolonger le plaisir.

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Pour mon challenge "Le tour du monde en 8 ans", j'ai besoin cette fois mes valises en Argentine. La soif primordiale est un roman qui me faisait envie depuis quelques temps et je suis ravie de l'avoir lu.

Malgré un démarrage un peu lent, le lecteur est vite pris dans le suspense au point ou je dois vous confesser que j'ai mis mon réveil a sonner plus tôt pour pouvoir le finir avant de partir travailler.

Pablo de Santis revisite ici le mythe du vampire qui fait couler tant d'encre depuis des siècles. Dans son roman on les appelle "les antiquaires", puisque qu'ils collectent les vieux objets et vieux livres.
"Je découvris un passe-temps auquel Calisser n'avait jamais accordé d'importance : la recherche de ce que les livres gardaient entre les pages. J'y trouvais un billet périmé, une photographie de mariage, des fleurs séchées, une lettre décolorée, des programmes de cinéma, un ticket de tramway de la défunte Compagnie du Sud. Je contemplais longuement ces traces de lectures, ces marques laissées dans des livres lus dans le tramway, le métro, au lit, a la plage, au café. J'aimais ma collection, elle formait les lettres d'un message secret. Je rangeais ces reliques dans une vielle boite de thé Cross&Blackwell" Moi l'amoureuse des livres forcement ce passage m'a beaucoup plu.
Ils évitent bien évidemment aussi le soleil et préfère sortir la nuit. On est loin des vampires prédateurs puisque qu'ils se nourrissent d'un élixir qui substitut le besoin de sang.

Malgré le fait qu'il soit publié dans la collection Science Fiction, j'ai aimé qu'il y ai peu d'éléments fantastiques et j'ai trouvé qu'il y avait quelque chose de très réaliste dans ce roman. Les vampires de ce roman sont plus ou moins comme vous et moi.

Dans ce roman c'est plutôt l'ambiance qui est toujours un peu inquiétante : "-Nous avons tous un ennemi que nous ne soupçonnons pas, et auquel nous ne pensons peut-être jamais, mais qui passe des nuits blanches a réfléchir au mal qu'il peut nous faire. Il y a toujours un ennemi quelque part qui nous tient pour responsable de tout ce qui cloche dans sa vie."

On tourne les pages sans s'en rendre compte et je vous recommande vraiment cette lecture. Mon seul regret est que l'Argentine est très peu décrite, ainsi que l'époque. J'aurai aimé en savoir un peu plus. Malgré ça le roman reste très bon. Cétait ma première rencontre avec l'auteur, je suis maintenant curieuse de découvrir ses autres romans.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Santiago est réparateur de machines à écrire. Un beau jour, il est embauché pour réaliser la grille de mots croisés du journal dans lequel il livrait les machines réparées, et dévient par là-même responsable de la rubrique ésotérique du journal, et conseiller auprès du ministère de l'Occulte. Bien qu'il ne croit pas plus que ça au monde de l'occulte, cette double casquette lui permet de vivre plus que décemment, et Santiago remplit les missions qu'on lui confie avec plus ou moins de bonne grâce. Jusqu'à ce qu'il soit chargé d'assister à une rencontre entre grands spécialistes intellectuels, réunis pour voir de leurs yeux un mystérieux antiquaire. A cette occasion, il rencontre la belle Luisa. "Je sentis cet élancement douloureux que l'on éprouve devant une femme véritablement belle. Et perçus le message secret que murmure toujours la vraie beauté : Tu ne m'auras pas." le coup de foudre est à sens unique, et le promis de la belle fait partie de la communauté d'intellectuels du surnaturel. A ce sujet, qu'est-ce donc qu'un antiquaire ?
- Quelqu'un qui vend des antiquités ?
Il soupira, agacé.
- Quelqu'un qui n'est pas affecté par le passage du temps ni par la maladie et qui ne peut connaitre qu'une mort violente. On leur prête un pouvoir de transfiguration quand ils se sentent en danger.
- Ils changent d'aspect ?
- Il ne vous est jamais arrivé de reconnaitre de la fenêtre d'un train ou dans une foule quelqu'un qui est mort ? Quand cela nous arrive, c'est que nous avons vu un antiquaire.
Oui mais… la réunion tourne mal et le mystérieux invité est assassiné sans autre forme de procès. Aussi, dès qu'une ébauche de projet concernant ces antiquaires se reconstitue, Santiago s'arrange pour les avertir du danger et... se retrouver dans une situation critique.

J'ai apprécié la première partie de ce récit raconté à la première personne, avant que Santiago ne rejoigne les rangs des antiquaires. Les premiers chapitres sont drôles et fantaisistes, plein d'imagination, avec des chaises de dentiste transformée en appareil à effacer les lignes de la main, le gout du secret, la communication via boite postale, tout ce mystère plein d'attentes et de promesses. La seconde partie du livre m'a moins intéressée, je suis restée à côté, comme on dit. Ce n'est pas que la lecture soit pénible, ou l'écriture désagréable, au contraire, Pablo de Santis nous propose parfois de jolies formulations qui sonnent comme des aphorismes, c'est juste que l'ensemble manque de sentiments, d'émotions, de passion, de tension, d'action, de frustration. J'aime les lectures qui font réagir, qui dérangent ou qui bouleversent, qui bousculent ou réconfortent. Or, j'ai lu La soif primordiale (et dans primordiale, il y a quand même une idée de "nécessaire", de "vital", d'irrépressible", non ?) "intellectuellement", j'ai suivi la transformation, la quête, la rébellion, la vengeance… de Santiago, mais je suis restée indifférente à son histoire. Je ne me suis pas ennuyée, ce livre ne me laissera un souvenir désagréable, mais je l'oublierai sans doute très vite.
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Je suis plutôt mitigée après avoir refermé ce livre. Tout dans la quatrième de couverture m'avait attirée : le côté historique tout d'abord, avec la didacture argentine ; le côté mystérieux ensuite avec l'occulte ; le thème, enfin, avec le personnage principal évoluant au milieu de vieilles machines à écrire.

S'il est vrai que j'ai trouvé intéressant le début du roman, mettant très vite en scène tous ces facteurs qui devaient contribuer à faire de cette lecture un vrai moment de plaisir, j'avoue m'être très rapidement ennuyée. le côté historique, la didacture en Argentine, n'apparaît pratiquement pas, ce qui, déjà, est un point négatif pour ma part. Ensuite, j'ai trouvé des longueurs à n'en plus finir. Il est vrai que j'aime généralement les romans où les actions ne laissent pas le lecteur souffler, ce qui n'est pas le cas ici. Quant aux vampires, certes l'idée était bonne, mais je crois qu'il faut laisser définitivement ce thème à Sheridan le Fanu ou à Bram Stoker.

Je reste persuadée qu'avec un rythme plus soutenu, ce roman aurait eu une autre envergure et m'aurait plu. Là, je reste un peu dubitative...

Merci à Ys de News Book pour ce partenariat ainsi qu'aux Editions Métailié.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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critiques presse (2)
LeMonde
12 mars 2012
Le scepticisme fondamental de Santiago et la précision des descriptions des quartiers populaires de Buenos Aires, de l'atelier de l'oncle, de la rédaction du journal contribuent à ancrer dans le réel les étranges révélations qui suivent […].
Lire la critique sur le site : LeMonde
Liberation
12 mars 2012
L’intelligence et l’humour de Pablo de Santis trouvent la distance et la proximité exactes pour mêler les thèmes du roman populaire.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
J'ai appris qu'une librairie doit se protéger autant de l'ordre que du désordre. Si elle est trop chaotique et que le client ne peut s'y orienter seul, il s'en va. Si l'ordre est excessif, le client a l'impression de connaître la librairie de fond en comble et que rien ne le surprendra. Et il s'en va également. Il faut songer que les librairies de livres d'occasion n'existent que pour les lecteurs qui détestent poser des questions : ils veulent trouver par eux-mêmes. De plus, ils ne savent jamais ce qu'ils cherchent ; ils ne le savent que lorsqu'ils l'ont trouvé. Dans La Forteresse, je laisse coexister des principes de classification contradictoires : ainsi, un mur est réservé à l'ordre alphabétique, un autre aux livres rares, un troisième aux récits de voyage ou aux classiques. Mon rayon favori est celui des œuvres dépareillées : un tome II des ‘Démons’, de Dostoievski, ‘Albertine disparue’, de Proust, l'appendice du dictionnaire étymologique grec de Lidell-Scott, le tome Ill de ‘Cœur de jade’, de Salvador de Madariaga... Ces livres, qui sont des rossignols, provoquent pourtant de temps en temps un petit miracle quand se présente un client à qui il manquait précisément ce tome-là. C'est agréable de voir que parfois, dans le puzzle du monde, une pièce finit par trouver sa place.
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Il sortit de sous un tas de papiers un livre à couverture noire, épais et abîmé, qu'il me tendit : le dictionnaire dont il m'avait parlé, Superstitions sud-américaines. Je cherchais à la lettre A et lus à voix haute :
- "Le professeur Amadeo Lippi découvrit, en octobre 1916, à la bibliothèque de Parme, l'oeuvre de Pietro Gauderio, dont nous ne connaissions qu'un fragment. Il s'agit de la description d'une espèce particulière de malades, qui avaient fait de leur mal un culte. Ces malades reçurent le nom d'antiquari, car les deux patients que Gauderio avait rencontrés exerçaient cette profession."
- Je saute les citations et les sources, dis-je à Crispino.
- Les livres des universitaires sont comme les jardins publics la nuit : fontaines et obscurité.
Je poursuivis : "Dans le Rio de la Plata, on a trouvé des traces de cette superstition parmi les marchands d'Antiquités. Trois traits caractérisent ce mal : une longévité anormale, la capacité d'évoquer chez les autres le visage ou les gestes de personnes décédées et la soif de sang que les antiquaires appellent soif primordiale."
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Je découvris un asse-temps auquel Calisser n'avait jamais accordé d'importance : la recherche de ce que les livres gardaient entre les pages. J'y trouvais un billet périmé, une photographie de mariage, des fleurs séchées, une lettre décolorée, des programmes de cinéma, un ticket de métro de la défunte Compagnie du Sud. Je contemplais longuement ces traces de lectures, ces marques laissées dans des livres lus dans le tramway, le métro, au lit, à la plage, au café. J'aimais ma collection, elle formait les lettres d'un message secret. Je rangeais ces reliques dans une vieille boîte de thé Cross & Blackwell.
Commenter  J’apprécie          120
Dans une longue vie, les hommes changent. J'ai rencontré de vieux amis qui m'ont paru des personnes différentes. Un jour, ils rompent avec une habitude, le lendemain ils ajoutent une folie, ou deviennent subitement impassibles comme des maitres chinois… Même leur regard change. Mais cela n'arrive pas aux femmes. Immortelles ou non, elles ont toujours l'air pareil à elles-mêmes.
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Il faut songer que les librairies de livres d'occasion n'existent que pour les lecteurs qui détestent poser des questions : ils veulent trouver par eux-mêmes. De plus, ils ne savent jamais ce qu'ils cherchent ; ils ne le savent que lorsqu'ils l'ont trouvé.
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