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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Aux détours d'une rue de Buenos Aires, je découvre La Forteresse, une librairie d'occasion où je m'y plais à fureter dans un joyeux bordel semi-organisé afin d'y dénicher la perle rare, un roman d'un auteur argentin que je ne connais pas encore, par exemple ce jeune Pablo de Santis. Là-bas, le gars, Santiago Lébron, qui achète, vend et surtout répare des machines à écrire me conseille, et m'offre un verre… Pas une Quilmes, dont j'aurais pourtant bien eu besoin pour étancher la soif après quelques déambulations littéraires en Amérique du Sud. Ni même un Bumbu ou un maté. Non, il me propose un élixir couleur sang, qui parait-il selon certains mythes nocturnes propose l'éternité.

Alors comment dire, les histoires de vampires, ça me laisse un peu de glace… le pic à glace dans le coeur, ça dépend de la main qui me l'enfonce. Non franchement, l'histoire ne m'a pas passionné, par contre, j'ai plutôt bien aimé l'écriture de Pablo, et j'ai déjà prévu d'en lire d'autres. Un bon point tout de même.

Sinon, on erre entre les antiquaires, un club mystérieux, des morts suspectes et le ministère de l'Occulte qui va faire appel à Santiago pour sortir de l'ombre ces immortels et dépoussiérer les vieux bouquins. Mordre la poussière et boire une pinte de sang, c'était un programme prometteur et alléchant, mais ça reste du passé car loin de moi l'idée de venir un jour un de ces gars qui rêvent d'éternité. Heureusement, à l'ombre de ces vieux bouquins, on y trouve parfois son comte littéraire même si Dracula reste tapi dans l'ombre…
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Santiago est réparateur de machines à écrire. Un beau jour, il est embauché pour réaliser la grille de mots croisés du journal dans lequel il livrait les machines réparées, et dévient par là-même responsable de la rubrique ésotérique du journal, et conseiller auprès du ministère de l'Occulte. Bien qu'il ne croit pas plus que ça au monde de l'occulte, cette double casquette lui permet de vivre plus que décemment, et Santiago remplit les missions qu'on lui confie avec plus ou moins de bonne grâce. Jusqu'à ce qu'il soit chargé d'assister à une rencontre entre grands spécialistes intellectuels, réunis pour voir de leurs yeux un mystérieux antiquaire. A cette occasion, il rencontre la belle Luisa. "Je sentis cet élancement douloureux que l'on éprouve devant une femme véritablement belle. Et perçus le message secret que murmure toujours la vraie beauté : Tu ne m'auras pas." le coup de foudre est à sens unique, et le promis de la belle fait partie de la communauté d'intellectuels du surnaturel. A ce sujet, qu'est-ce donc qu'un antiquaire ?
- Quelqu'un qui vend des antiquités ?
Il soupira, agacé.
- Quelqu'un qui n'est pas affecté par le passage du temps ni par la maladie et qui ne peut connaitre qu'une mort violente. On leur prête un pouvoir de transfiguration quand ils se sentent en danger.
- Ils changent d'aspect ?
- Il ne vous est jamais arrivé de reconnaitre de la fenêtre d'un train ou dans une foule quelqu'un qui est mort ? Quand cela nous arrive, c'est que nous avons vu un antiquaire.
Oui mais… la réunion tourne mal et le mystérieux invité est assassiné sans autre forme de procès. Aussi, dès qu'une ébauche de projet concernant ces antiquaires se reconstitue, Santiago s'arrange pour les avertir du danger et... se retrouver dans une situation critique.

J'ai apprécié la première partie de ce récit raconté à la première personne, avant que Santiago ne rejoigne les rangs des antiquaires. Les premiers chapitres sont drôles et fantaisistes, plein d'imagination, avec des chaises de dentiste transformée en appareil à effacer les lignes de la main, le gout du secret, la communication via boite postale, tout ce mystère plein d'attentes et de promesses. La seconde partie du livre m'a moins intéressée, je suis restée à côté, comme on dit. Ce n'est pas que la lecture soit pénible, ou l'écriture désagréable, au contraire, Pablo de Santis nous propose parfois de jolies formulations qui sonnent comme des aphorismes, c'est juste que l'ensemble manque de sentiments, d'émotions, de passion, de tension, d'action, de frustration. J'aime les lectures qui font réagir, qui dérangent ou qui bouleversent, qui bousculent ou réconfortent. Or, j'ai lu La soif primordiale (et dans primordiale, il y a quand même une idée de "nécessaire", de "vital", d'irrépressible", non ?) "intellectuellement", j'ai suivi la transformation, la quête, la rébellion, la vengeance… de Santiago, mais je suis restée indifférente à son histoire. Je ne me suis pas ennuyée, ce livre ne me laissera un souvenir désagréable, mais je l'oublierai sans doute très vite.
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Nous sommes dans la Buenos Aires des années 50, et nous découvrons le personnage de Santiago, tout juste arrivé de province. Après un passage chez son oncle qui lui a appris comment réparer les vieilles machines à écrire, Santiago se fait embaucher dans un journal, afin de tenir la rubrique ésotérique. Mais le ministère de l'Occulte va également faire appel à ses compétences, et Santiago découvre ainsi des êtres à part, qui se font appeler les Antiquaires, immortels, perdus dans le passé et les vieux livres, vivant dans l'ombre et subissant la soif primordiale, la soif du sang.

Dans La soif primordiale, Pablo de Santis revisite le mythe du vampire, bien loin des classiques, mais on y retrouve pourtant tous les éléments fondateurs. Ce qui m'avait au premier abord attirée dans ce livre, c'est ce mélange entre le côté historique et culturel de l'Argentine d'une part, et l'aspect fantastique des vampires d'autre part. Mais il faut avouer que le "folklore" argentin, bien présent au début du roman, disparaît très rapidement, et que le vampire n'est ici qu'une pâle copie de ce qu'il peut être dans d'autres oeuvres majeures traitant du sujet (je pense bien entendu à Bram Stocker).

Une petite déception donc pour moi... Cela ne veut pas dire que ce roman n'est pas agréable à lire, ni qu'il manque de qualités. Il manquait juste le petit truc qui fait qu'on s'y intéresse pleinement et qu'on a envie de continuer cette histoire. Je tiens quand même à préciser que j'ai particulièrement apprécié les passages qui parlent des livres anciens et du métier de libraire. Des sujets qui me tiennent à coeur et que j'adore explorer.
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Il ne sert à rien de nier. Ce qui m'a attirée dans ce livre, c'est l'idée du mythe du vampire revisité, à la sauce argentine, et bien loin de la figure romantico-niaise de Twilight. Ici, le vampire, appelé antiquaire, évolue en milieu urbain, dans la Buenos Aires des années 50, alors que la dictature sévit. le lecteur oscille entre la lumière éclatante du soleil qui répand sa chaleur et les ombres nécessaires aux déplacements furtifs, aux actions douteuses d'une communauté qui veut rester secrète.
A la suite du décès d'un de ses collègues de travail, Santiago devient journaliste en charge de la chronique de l'occulte. Il n'y croit guère, jusqu'à ce qu'il soit confronté à un antiquaire. Et qu'il en devienne un. Commence pour lui une nouvelle vie. Et la soif, qui apparaît. Mais qu'il ne faut pas étancher. Une fiole permet de lutter.
L'atmosphère est un peu désuète, du mystère dans le dédale des rues de la ville, un mystérieux livre, l'Ars Amandi, qui apporterait la solution pour qu'un antiquaire puisse vivre son amour… On retrouve un peu de l'ambiance de l'Ombre du vent de Zafon. Est-ce du à une plume typiquement espagnole ? Ou au fait que le personnage principal vive dans une librairie au milieu d'ouvrages poussiéreux ?
La réalité fait parfois son apparition. Ainsi le lecteur est-il confronté à la torture que le commissaire Farías fait subir à ceux qu'il veut faire parler, en les amenant dans un cirque. Ou encore à l'invention d'une machine, construite autour d'un tour de dentiste, et qui change les lignes de la main, le patient se tordant de douleur ligoté sur la chaise. N'oublions pas que nous sommes en pleine dictature de Peron. Mais ce ne sont ici que de brefs rappels. Tout le reste du roman évolue dans une sorte de nébuleuse poussiéreuse correspondant assez aux états d'âme de Santiago. Il se débat dans les moeurs des antiquaires dont il ne connaît rien et apprend petit à petit. Il découvre le monde qui est désormais le sien. Et il découvre surtout qu'il ne pourra jamais vivre la vie qu'il souhaitait : ni le métier, ni l'amour d'une jeune fille, promise à une autre, et que son changement de communauté lui interdit à jamais.
C'est plus un roman d'ambiance que d'histoire que nous propose ici Pablo de Santis. Un roman agréable, lent, dans lequel il faut accepter de se laisser porter. J'ai apprécié cette pause lecture.

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Buenos Aires, dans les années 50. Santiago, un jeune réparateur de machine à écrire se retrouve un peu par hasard, journaliste d'une rubrique ésotérique. Il travaille alors pour le ministère de l'Occulte. A travers plusieurs missions, il commence par y croire. Il rencontre "les antiquaires" que l'on pourrait également appelé vampires. Santiago va finir par en devenir un...

J'ai tout de suite était attiré par cette couverture qui nous montre une bibliothèque avec plein de livres ! Et lorsque j'ai lu la quatrième de couverture, où l'éditeur nous parle du mythe du vampire revisité, je n'ai pas pu résister !

Nous faisons la connaissance du jeune Santiago, qui passe de réparateur de machine à écrire à journaliste en une soirée. Mais, en plus d'être journaliste, il va devoir travailler pour le ministère de l'occulte. Au début, on sent qu'il ne croit pas à l'occulte. Mais, lors d'une de ses missions, il va rencontrer un antiquaire. Il s'agit d'un être exceptionnel qui en plus de collectionner les choses, vous permet de rentrer en relation avec une personne décédée, et il est également en proie la soif primordiale, autrement dit le sang ! Ici, le mot vampire n'est jamais employé, mais le lecteur le comprend assez rapidement.

J'ai aimé voir le mythe du vampire exploité sous un autre genre. C'est autre chose que la bit-lit traditionnelle, on est loin de Twilight ou le journal d'un vampire ! Et ce n'est pas plus mal !

C'est un roman d'ambiance. L'auteur nous emmène, à travers le personnage de Santiago, dans les rues de Buenos Aires des années 50. Nous entrons dans le cercle très fermé des antiquaires avec lui. C'est un roman dont le rythme monte crescendo.

Bref, un roman intéressant qui m'a apporté un autre regard sur les vampires !

Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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Roman d'amour, policier, fantastique ? Un petit peu tout ça à la fois et encore plus.

Santiago, un jeune réparateur de machines à écrire, se trouve mêlé malgré lui à des complots ésotériques. Devenu indicateur du ministère de l'Occulte, il est mis en présence des "antiquaires", ces êtres qui fuient la lumière, vivent entourés d'objets anciens et sont soumis à la soif primordiale, un besoin de sang qu'ils essaient de combattre en le substituant par un élixir. Mais cet élixir est-il assez puissant pour résister à cette soif primordiale ?

Si vous êtes un spécialiste des vampires, oubliez tout ce que vous connaissez. Pablo de Santis invente ici une nouvelle race de non-mort : les antiquaires. Voisins agréable, commerçants honnêtes, ils évoluent au milieu des humains. S'ils sont sensibles au soleil, il n'est pas pour autant mortel. S'ils sont difficiles à tuer, ils ne sont pas pour autant immortels. Quant au sang, c'est un besoin certes mais ils ne tuent pas pour l'avoir. Et si possible, ils se nourrissent d'un substitut. Voilà ce que nous savons d'eux. Mais nous n'en saurons pas beaucoup plus. C'est là tout le problème de ce livre : agréable à lire, histoire originale et très imagée mais pas assez approfondie. le début se déroule normalement puis le rythme de l'aventure s'accélère mais le héros semble faire du sur place. Il est plus spectateur qu'acteur. Tout arrive sans qu'il se pose réellement des questions. D'ailleurs, pour une personne décrite comme quelqu'un de curieux, il ne pose pas beaucoup de questions, tout au moins pas les bonnes. de celles qui pourraient nous éclairer un peu plus sur ces fameux antiquaires par exemple. L'auteur nous propose un genre nouveau qui n'est ni le vampire sanguinaire et ni le héros à la beauté gothique. Aussi, il aurait été normal de connaître un peu plus leur mode de vie, leur origine, leur tradition etc… Mais non, un souci et hop, ils disparaissent, laissant notre héros avec les mêmes incertitudes et les mêmes questions que le lecteur ! Il en est de même pour la période décrite : les années 1950 en argentine correspondent à des années d'instabilités politiques (Péronisme puis push militaire) mais dans le roman rien ne transparait. Si ce n'est au début, par la présence de ce commissaire quelque peu de comédie et ce ministère de l'occulte tout aussi loufoque. Or, nous ne sentons pas, au travers des lignes de l'auteur, ce climat de dictature.
Alors que dois-je penser de ce livre et comment en faire une chronique : tout le problème est là. Il est indéniable que j'ai apprécié ce roman mais si j'essaie de savoir ce que j'ai aimé, je suis bien en peine de pouvoir répondre. S'il se lit facilement, qu'en reste-il finalement ? Comme une impression que l'auteur n'a pas été jusqu'au bout de son idée, comme s'il avait écrit son roman avec une idée de départ mais qu'il avait changé d'objectif en cours d'écriture. Il me laisse donc un sentiment de lecture plaisante mais qui aurait pu être plus intéressante !
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J'ai tout de suite été attirée par la couverture de ce livre, une couverture remplie de livres. J'étais aussi intéressée par le fait que l'histoire se passe en Argentine, ce dont je n'ai pas tellement l'habitude. Je remercie les éditions Folio pour cette lecture.

La Soif primordiale est un roman qui revisite le célèbre mythe du vampire. D'emblée, le lecteur comprend que l'histoire tourne autour de ces créatures, bien que le mot "vampire" ne soit jamais écrit : ici, ils sont appelés "les antiquaires", puisqu'ils se passionnent pour les vieux objets. Les antiquaires craignent la lumière du jour et ressentent une soif qui les torture; pour éviter de boire du sang, ils peuvent se boire le contenu d'une fiole qui ne leur procurera pas le même plaisir que du vrai sang, mais qui calmera leur soif. Habituée aux vampires des livres young-adult, j'ai aimé découvrir ce nouveau genre de vampires et, il n'y a pas à dire, le mythe est parfaitement réinventé !

C'est dans une atmosphère très sombre que se déroule l'histoire. On imagine les petites ruelles de Buenos Aires, les vieux hôtels et les librairies où les livres s'entassent dans la pénombre. C'est une ambiance très spéciale, très obscure. L'histoire de l'Argentine n'est un thème vraiment abordé, à part une ou deux fois, ce qui pourrait gêner certains lecteurs mais qui m'a plutôt plu (je n'aime pas quand l'auteur donne l'impression de donner un cours d'histoire).

J'ai mis pas mal de temps à lire ce livre car le rythme est très lent. Bien qu'il se passe pas mal de choses, j'ai trouvé le récit empreint de langueur et j'aurais aimé qu'il y ait plus de dynamisme. Pourtant, c'est certainement le style qui me fait dire ça puisqu'assez paradoxalement, dans l'histoire, les années passent sans que l'on s'en rende compte, comme si, comme les antiquaires, nous avions des centaines d'années devant nous.

En conclusion : L'ambiance du livre et le mythe du vampire m'ont beaucoup plu mais il m'a manqué un rythme plus soutenu pour que je ressorte pleinement satisfaite de cette lecture.
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A Buenos Aires dans les années 50, Santiago apprend chez son oncle à réparer les machines à écrire, puis il travaille pour un journal à la rubrique ésotérique. Il est témoin d'un meurtre et rencontre les "antiquaires", des êtres qui vivent dans la pénombre au milieu d'objets anciens. Ces "antiquaires" vendent des vieux livres et sont l'objet de la soif du sang, la soif primordiale. Santiago devenu un des leurs, ne résiste pas à cette soif. Dès lors, il va devoir survivre pour l'éternité dans un monde hostile. Avec ce roman l'auteur nous raconte une histoire de vampire, encore une ? Oui, mais celle-ci est originale et touchante. Je ne connaissais pas cet auteur argentin mais avec ce roman l'envie de lire ses autres romans est forte !
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Un original roman 'fantastique' dans la veine de la prose argentine. Agréable.
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