Bitch Planet, tome 2 : President bitch

Cette saga, c'est un énorme coup de coeur ! Après avoir découvert le premier volume qui raconte l'histoire de femmes jugées non conformes pour la société, qui sont envoyées sur Bitch planet afin d'être réformées.

Suite aux événements dans le précédent tome, le père de Meiko (qui est ingénieur) arrive afin d'installer un terrain de sport et la révolte gronde, prête à éclater. Cette fois, Kelly Sue Deconnick se concentre moins sur les personnages et fait plutôt avancer l'intrigue (bien que nous en apprenons plus sur Meiko).

Cette fois, la transidentité est abordé et, ainsi, nous apprenons que les femmes trans ont été parmi les premières envoyées sur Bitch planet pour être réformées. Là-bas, elles sont maltraitées et sans cesse mégenrées, puisque traitées comme si elles étaient des hommes. Je trouvais vraiment bien que l'autrice aborde cette thématique, tout comme les oppressions raciales, validistes et, bien sûr, sexistes.

Un peu moins bon que le précédent - parce qu'il n'y a plus la découverte et que j'aurais aimé en savoir plus sur les différentes protagonistes -, ce second volume reste tout de même génial ! L'histoire avance vite, bien qu'elle soit parfois entrecoupée de publicités pour dire aux femmes ce qu'elles doivent faire.

Au vu de ce qui se passe à la fin du livre, j'ai vraiment hâte de découvrir la suite, et il est certain que je vais me précipiter pour l'acheter lorsque le troisième tome paraîtra, tant cette série est prometteuse !
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Si vous appréciez les comics, il est presque impossible que vous ayez pu rater l'existence de la série Bitch Planet, qui avait fait grand bruit déjà lors de sa sortie aux États-Unis chez l'éditeur Image Comics. Quand Glénat a annoncé avoir eu les droits de traduction, c'était une très bonne nouvelle. J'avais beaucoup apprécié le premier tome qui parvenait à mettre en place un univers malsain, dérangeant, où la société a tous les droits quant aux corps des femmes et aux décisions qui peuvent être prises pour elles. Mais l'intérêt de Bitch Planet, comme beaucoup d'oeuvres de science-fiction, est que cette société futuriste… n'est pas si éloignée de la nôtre. Tous les travers présentés existent déjà dans notre société occidentale contemporaine, ils sont seulement exacerbés dans Bitch Planet, pour montrer la dangerosité de vouloir discriminer les femmes, les personnes transgenres, les corps qui ne correspondent pas à un idéal, etc.

Le premier tome montrait à quel point la vie pouvait être difficile au sein de la prison destinée aux femmes non conformes ou coupables de quelconques crimes. Dans ce nouveau volume, « President Bitch », on voit les personnages s'activer, tenter de trouver des échappatoires et continuer à vouloir se battre malgré les chances maigres de réussir. On suit avec trépidation deux intrigues parallèles qui finissent par se rejoindre, au plus grand déplaisir des autorités et dirigeants de la prison « Bitch Planet ». J'avoue avoir eu envie de lire certaines pages très rapidement pour connaître la suite, mais j'ai malgré tout réussi à me contenir pour pouvoir réellement profiter de l'histoire et des dessins, qui ne déçoivent pas. Je sais que certains ne sont pas conquis par le trait de Valentine de Lantro mais je trouve qu'il colle parfaitement avec l'intrigue développée. le travail sur les couleurs est aussi impressionnant.

Si j'avais un reproche à faire à cette suite, c'est qu'elle ne s'attarde plus vraiment sur les personnages, comme s'il avait suffit de les présenter pour ne plus avoir à les approfondir et les développer. Mais ce reproche est minime, puisque l'avancée de l'intrigue et de l'action est suffisamment importante pour que tout ne puisse pas rentrer en un seul volume. J'ai par ailleurs énormément apprécié le premier chapitre, qui porte sur Meiko, justement parce qu'il nous permet d'en savoir plus sur ce personnage. À ce propos, j'ai été agréablement surprise par l'avertissement qui précède ce chapitre et qui prévient le lecteur qu'il contient une agression sexuelle et qu'il est possible de commencer la lecture au deuxième chapitre si cela est dérangeant, sans rien perdre de l'intrigue. J'imagine que cet avertissement était déjà présent dans la version originale, et les États-Unis et autres pays anglo-saxons sont en effet plus conscients du besoin d'utiliser ces avertissements pour protéger les lecteurs ; les trigger warnings y sont beaucoup plus répandus. Mais bravo à Glénat pour avoir conservé cet avertissement, et pas décidé de le supprimer.

On retrouve entre les chapitres des publicités du même genre qu'on avait pu lire dans le premier tome, qui essaient principalement de convaincre les femmes de rentrer dans le moule, pour mieux critiquer les conseils et encouragements similaires. Parce que je suis certaine que si vous comparez ces « fausses » publicités à certaines pages de magazine « féminins » actuels, la ressemblance donnerait des frissons dans le dos.

Encore une fois, Bitch Planet ne déçoit pas au niveau de la diversité des personnages, avec des corps de toutes formes, de toutes couleurs, et l'entrée en scène de plusieurs personnages transgenres, qu'il me tarde de connaître mieux dans la suite.
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Je retrouve avec bonheur cet univers particulier que j'avais pu découvrir dans le 1er volume il y a quelques mois.

Dans ce second volet, on retrouve les NC (femmes qualifiées de non conformes, ne rentrant pas dans le moule dicté par le patriarcat : lesbiennes, trans, grosses, de couleurs ...) sur bitch planet, une planète carcérale où elles purgent leurs peines.

Chamboulées par la mort de l'une d'entre elles, elles n'auront pas vraiment le temps de se poser des questions tant les évènements vont s'accélérer.

Ici, l'histoire est mise en avant et on s'attache moins à se pencher sur le passé des détenues qui est beaucoup moins présent que dans le 1er.

Entre secrets bien enfouis qui sont révélés, les magouilles, les vengeances, la violence à gogo, la solidarité, tout y est pour un second volume explosif.

Le 3eme volet est dès lors inscrit en tête de ma liste .

Bitch Planet... une colonie pénitentière où sont envoyées les femmes non-conformes. La non-conformité recouvre tout ce qui fait qu'une femme ne correspond pas à l'idée de la femme soumise et décorative en vogue dans cette société patriarcale pas si éloignée de la nôtre.
Bitch Planet est une série coup-de-poing qui emprunte beaucoup à la série Z, mais en lui insufflant une dimension politique. Elle dénonce violemment la misogynie ambiante, sans toujours prendre de gants. Excessif, pamphlétaire, tonitruant... mais j'ai l'impresion que les auteurs se laissent parfois emporter et négligent leur intrigue. Certains éléments sont introduits un peu à la hussarde. Cela donne parfois une impression de facilité. C'est d'autant plus étrange que certaines pages sont très bien écrites puis d'autres semblent tomber parce qu'iul fallait pour que l'intrigue avance. C'est dommage parce que cela déforce le propos.

Toutes les femmes dont le physique et/ou le comportement brûle les pauvres yeux fragiles des hommes sont envoyées sur une autre planète pour un redressement.

Ce comics a une histoire et des héroïnes vraiment super. C'est une ode à l'acceptation de soi qui dénonce la dictature d'un type de beauté et pousse à l'extrême les conséquences d'une soumission aveugle.
J'adore cet univers qui a été bien posé dans le premier tome et se complexifie dans ce tome 2. Et niveau découverte il y a du lourd dans ce tome avec un élargissement des « types » de personnages à redresser, un aperçu du passé qui montre qu'il en faut peut pour que les droits des femmes disparaissent et une vision moins manichéenne des hommes. Juste une petite remarque : il y a un décalage US/ France dans la mise en garde d'images choquantes. Quand j'ai vu un avertissement prévenant de la présence d'une agression sexuelle donc que les images pourraient choquées… je m'attendais à des planches très explicites et ça m'inquiétait alors que c'est une représentation qui est assez soft finalement.