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Citations sur Americana (11)

L'identité physique signifiait beaucoup pour moi, quand j'avais vingt-huit ans. J'avais presque le même type de relation avec mon miroir que tant de mes contemporains avec leur analyste.
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Les hommes aiment qu'on leur raconte la défaite, l'échec, l'effondrement, la perdition d'un autre ; cela les rends plus forts. Les femmes ont besoin d'entendre ces histoires d'âmes vaincues parce qu'elles y trouvent l'espoir de découvrir un être solide et malheureux en manque de maternage. La compassion est affaire de glandes ; le sein est magique.
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Ce qu'il dit ne veut jamais rien dire. il raconte aux gens qu'il était dans les parachutistes sous-marins pendant la guerre. ils sautaient tous des sous-marins. Mais au lieu de sauter vers le bas, ils sautaient vers le haut.
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Pourquoi n'aurait- il pas les cheveux bleus, s'il en a envie ? Est-ce que tu le ressens comme une menace ? franchement, sérieusement cette fois, quel mal fait-il ? si tu te laisses être ce que tu veux être, physiquement et spirituellement, tu peux tuer une grande part de la mort qui est en toi.
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(Brand, bien sûr, comme c'est apparu, était un écrivain de pages blanches. C'est ainsi que je pense à lui, romancier sans aucun doute, et artisan de grand talent - mais qui choisissait des mots de la même couleur que le papier sur lequel il les traçait.)
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L'une des dames présentes leva la main avec une ardeur d'école maternelle, tandis que les hommes soulevaient leur derrière du canapé ou de leur chaise avec la réticence de pianos qui ne veulent pas se laisser emporter.
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Les hommes sur des petites îles feraient bien d’éviter la poursuite de la philosophie. L’illusion de l’île, à savoir que la sagesse et la solitude se seraient inventées l’une l’autre, est fort convaincante. Jour après jour je me sens devenir plus philosophe. Il me semble parfois être au seuil d’une grande découverte philosophique. L’Homme. La Guerre. La Vérité. Le Temps. Heureusement, je reviens toujours à moi-même. Au-delà de la dentelle blanche de l’écume, je contemple mon passé resté en vrac, et je décide de laisser aux autres le soin de recoudre ensemble les systèmes. Je me régale de la banalité de la situation, l’homme et l’île, exilé dans l’ultime banlieue. L’écume s’amasse et se bouscule, irrégulière, telles des pages de mots terriblement sauvages. Toutes les couleurs sont empruntées, celles de la mer à la plage et au ciel, et au bout d’un moment je reprends le chemin de mes empreintes pour rentrer à la maison.
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C'est ce temps, si plein de vie et d'odeurs tendres. Il faut lutter, pour surmonter un temps pareil. J'aime tramer mon existence sur une courbe de température dans ma tête. A New York, quand l'air était moite, elle montait, et une fois, dans le Montana, à vingt degrés au-dessous de zéro, elle a failli sortir de la fiche et j'ai cru que j'allais mourir d'un excès de vie. Mais je suppose que ce genre de choses se ramène surtout à de l'autosuggestion. Je puis me convaincre d'à peu près n'importe quoi. Quand je mourrai, je m'emporterai dans un autre ventre et je recommencerai. C'est ce qu'ils font au Tibet - des gens qui ne pourraient même pas entrer à Princeton et qui entrent comme des fous dans de nouveaux ventres.
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"- Le téléviseur est un emballage rempli de produits. A l'intérieur, on trouve des détergents, des voitures, des appareils-photos, des céréales pour le petit déjeuner, d'autres téléviseurs. Ce ne sont pas les émissions qui sont interrompues par les publicités, mais le contraire. Un téléviseur est une forme électronique d'emballage. C'est aussi simple que cela. Sans les produits, il n'y a rien. La télévision éducative est une plaisanterie. Qui, en Amérique, voudrait regarder la télévision sans les publicités ?"

Troisième Partie.
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Nous nous réunissions dans des pièces noyées de pénombre, nous brûlions des bâtons d'encens, et nous écoutions des cassettes aux limites du silence.

Je sortis sur la terrasse. Des voitures traversaient Central Park, les portiers sifflaient pour appeler des taxis. Les réverbères luisaient d'un éclat d'argent froid et dur. Je gâchais ma vie.

Le dimanche après-midi, nous recevions des amis et nous leur servions un cocktail-dessert de notre invention. L'Avortement Spontané - gin vodka scotch bourbon cognac et deux litres de glace à la vanille avec des cerises.

L'histoire me fascina. J'éprouvai sensiblement la même chose quelques mois plus tard, quand Jane me lut ses notes pour le YMCA sur les religions primitives du monde. Tous ces gens somptueusement fous me donnaient le sentiment d'être tout petit et bien habillé.

Au supermarché, les femmes plongeaient la tête dans des congélateurs monstrueux et en ressortaient vivantes.
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