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Critique de Corboland78


L'écrivain américain Don DeLillo nous a habitué depuis longtemps à ses gros livres touffus qui mêlent les époques et brassent les idées. Se plonger dans l'un de ses pavés s'est s'immerger dans sa vision du monde, sous forme de métaphores où s'enchevêtrent aujourd'hui et hier pour mieux nous parler de demain.
Avec ce roman, Les noms, paru en 1982 aux Etats-Unis mais traduit en 1990 pour la France, l'auteur nous livre sa version de la place de l'Amérique dans le monde. « L'Amérique est le mythe vivant du monde ». le monde vu par l'Amérique, l'Amérique vue par le monde à travers cinq cents pages d'un roman politique et méandreux, complexe à appréhender.
Le livre se déroule autour de la Méditerranée et au Moyen-Orient comme dans les romans d'espionnage, car la zone est riche en Histoire, conflits larvés ou actifs, peuples divers, nomades ou sédentarisés. Régions des débuts et peut-être de la fin pour l'Homme, terres des langues ancestrales et millénaires. Des employés Américains de grandes multinationales naviguent entre ces différents pays, rédigeant des rapports et des analyses sur la situation géopolitique pour anticiper les évènements qui pourraient perturber les cours des matières premières et énergétiques. A Beyrouth ou Athènes, ils ont leurs habitudes, leurs points de chute. L'un d'eux va se laisser entraîner dans une enquête suite à un meurtre rituel qui va le mettre sur la piste d'une secte qui a le culte des mots. le nom de votre ennemi est inscrit sur une poterie, on brise la poterie, plus de nom donc plus d'existence. « Voilà ce que nous apportons au temple, non pas des prières ou des incantations ou des béliers sacrifiés. Notre offrande est le langage ».
Un livre dense, pas facile à lire. Difficile de suivre les protagonistes, la chronologie des évènements et les idées. Néanmoins un roman fascinant pour ceux qui acceptent de se laisser entraîner par le rythme des mots, quitte à perdre pied durant plus phrases avant de refaire surface à la page suivante. Personnellement je n'ai que moyennement adhéré à la narration et ce n'est pas mon bouquin de Don DeLillo que je préfère, mais il faudrait le relire au moins une fois de plus pour donner un avis sensé.
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