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Parfois, je me dis que certains auteurs (même parmi les plus grands) gagneraient à présenter leurs romans de manière anonyme à leurs éditeurs. Ainsi, ces derniers hésiteraient moins à critiquer les histoires qu'on leur propose et, éventuellement, à faire en sorte qu'elles deviennent meilleures. Je me dis que c'est ce qui aurait dû se produire avec cette étrange histoire que celle de Zéro K. Pourtant, le résumé qu'on retrouve sur la quatrième de couverture parait simple et intéressant. Un milliardaire décide de faire appel à la technologie (cryogénisation) pour « sauver » sa deuxième épouse qui se meurt d'une maladie incurable. Son fils Jeffrey, né d'un premier mariage, assure la narration, se déplace pour l'occasion. Un début prometteur. Malheureusement, à partir de là, l'histoire s'embrouille entre les souvenirs et les considérations philosophiques. Beaucoup des questions soulevées étaient pertinentes mais la manière dont elles étaient amenées (à travers un célibataire milliardaire, pas vraiment une référence pour moi) et le style de Don Delillo (lent et ardu, plein de circonvolutions) m'empêchaient de m'y pencher sérieusement. Je n'arrivais tout simplement pas à rester concentré. Pendant que mes yeux lisaient, mon esprit voguait ailleurs constamment. À plus d'un moment, je me suis ressaisi sans pouvoir reprendre le fil de ma lecture, sans pouvoir comprendre ce qu'il se passait dans le roman. le pire : je n'étais pas intéressé à revenir en arrière. Une lecture décevante.
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Malgré le grand nombre de livres que j'ai pu chroniquer, je dois l'avouer, je n'avais jamais lu de Don DeLillo, honte sur moi ! Heureusement, j'ai pu corriger cette anomalie et enfin découvrir ce maître de la littérature américaine.

Dans ce nouvel opus, Don DeLillo s'attaque au futur proche. Même si, à première vue, le thème semble éculé dans le domaine de la science-fiction, je ne pense pas qu'il a déjà été traité de cette manière. Dans ce texte, il n'est pas question de créer une dystopie où tous les évènements servent de prévenir l'avenir du monde. L'auteur ne cherche pas non plus à donner des leçons, à imaginer le pire ou à poser des questions. Il met juste la cryogénisation au centre de son roman, comme une évidence. Ensuite, il fait évoluer ses protagonistes dans ce nouveau monde sans jamais apporter de jugement. Cette mise en scène rend l'univers plus réel et de fait plus effrayant.

En confrontant les acteurs à une fin de vie que l'on peut contrôler, ce livre traite simplement du rapport à la mort et par ricochet du rapport à nos existences. Chaque personnage appréhende son rôle dans la société de manière diverse et imagine donc sa destinée sous un angle différent. On remarque alors que les inégalités dans la vie se retrouvent dans la mort.

C'est un roman philosophique sur la déshumanisation qui se définit plus par son atmosphère que par son scénario. On entre dans cet univers comme dans une bulle et on laisse divaguer son esprit. Par son ambiance spirituelle et assez sinistre, il ne plaira pas à tout le monde. Mais l'écriture somptueuse et exigeante de Don DeLillo nous offre un texte visuel et poétique qui m'a hypnotisé de bout en bout.

Dès leur fermeture, j'oublie souvent certains romans, pourtant bourré d'action et de péripéties, alors que « Zéro K », beaucoup plus méditatif, a hanté mon cerveau durant plusieurs jours. Belle expérience métaphysique par un grand écrivain.
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Glacé… L'ambiance SF d'un laboratoire, un centre de cryogénie. Les thèmes ? le Transhumanisme, l'art de mourir, la congélation dans l'espoir de ressusciter, la perte de la notion du temps.
Le narrateur, le fils, ne comprend pas la démarche. « Mourir un moment et vivre pour toujours ».
La mort, solution à la vie ?
Un roman documenté, avec des échappées philosophiques, et des questions qui restent sans réponse. Un conte, qui ne laisse pas indifférent.
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Zero K, le zéro absolu, symbole de la cryogénisation, la conservation par le froid des corps dans ll'espoir que les progrès de la science permettront de ramener à la vie un individu nouveau, guéri, éternel et d'une intelligence supérieure.De Lillo ne parle pas de morts mais bien de vivants , toujours très riches, souvent en mauvaise santé. Tout se passe dans une clinique secrète de l'Asie Centrale.Cette clinique , totalement originale , est une oeuvre d'art où oeuvrent les plus brillants cerveaux de la planète à la recherche d'un avenir idéal. L'auteur nous parle de la vie , de l'art ,de la mort,pose beaucoup de questions philosophiques et métaphysiques avec , très souvent , un vrai sens de la formule juste. le sujet a été maintes fois traité.Ici, il l'est de façon complexe et philosophique. La lecture n'est pas facile. Mais , si de Lillo pose beaucoup de question, il n'apporte pas beaucoup de réponses et on sort un peu frustré de cette lecture.
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Décevant. En d'autres temps, j'avais adoré Bruit de Fond et Body art. Mon esprit s'est-il à ce point allégé que ce soliloque pré-apocalyptique lui est rendu si pénible ? Suis-je trop vieux pour le post-modernisme ?
Les mots et la vie raclés à l'os, pourquoi pas. J'aime la densité et l'écriture sobrement existentialiste. Ici le style est visuel, la narration vaporisée et cataleptique et les sujets stylisés, réduits à de simples enveloppes de discours et d'identités en lambeaux. Le héros, si l'on peut dire, figure du Fils, adamique aussi bien que métaphysicien nominaliste, est projeté malgré lui dans cette quête des origines et de la vie d'après par un Père pas si tout-puissant que cela. Dans une ambiance de Génèse techno-prophétique, l'"action"(il paraît qu'une série est en projet de production, on se demande sur quelle base narrative vu qu'il ne se passe quasiment rien) se déroule en grande partie dans un phalanstère transhumaniste terré dans quelque part dans les sables d'Asie centrale post-soviétique, poste avancé de l'Utopie, vigie transfigurée dressée à coups de milliards de dollars par des donateurs qui cherchent à donner un sens à leur mort, n'ayant pu en donner un à leur vie, tandis que le monde se défait autour d'eux.
Bref, un opus essentiellement destiné à des étudiants de 3eme cycle en philosophie, option sciences du langage.
Restent les rares satisfactions d'images ou de formules aussi minimalistes que les décors du roman. Cette mise en abyme de la réalité et de ses miroirs, toujours en lisière de l'intelligible, comme la mort transhumaine l'est de la nature et du langage humain, rend exsangue tout espoir certes mais peut procurer au coeur navré certains moments d'empathie pour le destin humain.
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Superbe livre encore, l'ultime chic ce n'est plus de vivre sa vie mais de choisir sa mort. Roman génial, dans lequel tous les thèmes chéris par le grand Don sont biens présents. Beaucoup de travail sur le langage, sur le monde qui change et se déshumanise. Conquis à nouveau par cet écrivain génial.
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je me suis laissé emporter par la séduisante quatrième de couverture...mais , page après page et assez rapidement, mon enthousiasme a faibli pour arriver vide de toute énergie à la dernière page. J'ai trouvé cela assez creux. et voyant certaines critiques très positives, je me dis que j'ai du passer à coté de quelque chose....pas grave, je passe à autre chose!
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Une thématique très intéressante mais traitée ici de façon assez déconcertante par l'auteur. Après 100 pages je laisse tomber je ne trouve pas le fil à suivre, trop confus pour moi… Dommage!
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Première lecture et donc première découverte de cet auteur américain, et ce ne sera pas la dernière, j'en suis certaine.
Zero K m'a beaucoup plu mais je ne sais pas trop comment le classer.

Science-fiction?Pas vraiment, car pour l'instant nous sommes encore ''aujourd'hui''. Anticipation? pas vraiment non plus, nous ne sommes pas encore dans le future même s'il est l'objet de ce livre. Nous le préparons. du moins, certains. Ceux qui en ont les moyens.
Choisir le moment, l'heure de sa fin pour ne pas la subir, pour être ramené à la vie dans quelques années ou quelques décennies après avoir été cryogénisé. Partir, pour mieux revenir, avec la possibilité d'être soignée de sa maladie incurable ou rajeunie de quelques décennies. Être refroidie pour atteindre l'immortalité.

Voici un roman qui interroge notre présent (la place de la mort, se préparer, la programmer sans que cela soit de l'euthanasie) et du futur (ce que sera peut-être l'humain augmenté). Que trouverons-nous dans ce futur fantasmagorique?

Le lieu où cela se passe semble lui-même dans une autre dimension, perdu dans le désert du kazakstan, nu, dépouillé, coupé du monde et correspondant aux normes anti-sismiques les plus modernes. Un lieu hors du monde comme sur une autre planète qui amène à l'introspection et à l'interrogation dur notre société. Les personnages ne sont que des prétextes à réflexion, surtout le personnage principal, Jeffrey, qui vivote comme le commun des mortels.

Cette lecture fut une expérience déroutante et captivante. je vais donc prochainement devoir lire d'autres ouvrages de cet auteur qui semble m'attirer inexorablement.
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Don DeLillo est un monument de la littérature nord-américaine, voici son nouveau roman !

Zero K est à l'image de la majeure partie des oeuvres de l'auteur : c'est un livre complexe, riche, original. Il y a de nombreuses réflexions existentielles, philosophiques et éthiques qui recouvrent l'ensemble de ce livre. Ce dernier nous permet de se questionner sur la mort, la vie, sur la volonté de l'homme à contrôler le temps, l'espace, son univers et celui des autres. Sur cette pulsion de l'homme à se prendre pour un dieu vivant au point de dénaturer sa condition de mortel.

Nous sommes dans un roman d'anticipation a priori mais pourtant tout semble concorder avec notre époque: cette peur omniprésente de la mort et notre souhait d'y échapper. le récit est conté du point de vue de Jeffrey, un homme qui lui aussi se pose des questions sur les agissements de son père et sur les choix de chacun. C'est un personnage intéressant du fait de son intelligence et de ses nombreuses remises en question.

Si ce livre n'est pas un coup de coeur cela repose principalement sur cette réflexion continue qui prend parfois le pas sur l'action. C'est extrêmement intéressant mais j'aurais aimé que la lecture soit plus rythmée, plus émouvante et moins dans l'introspection. Cela reste bien entendu un bon roman, Don DeLillo démontre tout son art à mélanger la fiction et les controverses contemporaines avec talent.

En définitive, une lecture intéressante sur des thématiques modernes essentielles.
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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