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EAN : 9782280309509
416 pages
Harlequin (01/09/2014)
2.9/5   5 notes
Résumé :
Lorsque le cadavre d’une adolescente est découvert enterré dans les environs de Plainville, l’agent spécial Liam McKenzie comprend tout de suite qu’il va devoir s’attaquer à une affaire beaucoup plus complexe qu’elle n’y paraît au premier abord. Et quand, quelques jours plus tard, une photographe de renom, Natalie Jones, est agressée chez elle, non loin de la scène de crime, il est aussitôt convaincu qu’il existe un lien entre les deux affaires. Qu’a vu la jeune fem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Natalie, atteinte de dégénérescence rétinienne profite des derniers moments de vision pour s'adonner à sa passion, la photographie. Jusqu'à ce qu'une crise surprise et plus forte que les autres ne la laisse dans le noir le plus complet. Elle garde cependant la tête haute devant le monde même si parfois seule chez elle le désespoir la saisit.

Liam MC Kenzie est un flic qui a vécu, morflé tant professionnellement que personnellement mais qui continue à donner tout ce qu'il a pour que les familles des victimes voient un jour que justice est faite. Sorti aussi d'un passé d'alcoolique, il tient le coup et son palmarès d'affaires résolues en fait une célébrité au sein de sa brigade. Flic et divorcé de père en fils, il se consacre entièrement à son boulot et cette fois-ci encore il compte bien relever le défi de l'enquête en cours et envoyer le coupable derrière les barreaux.

De prime abord, rien ne les relie. Rien jusqu'à ce fameux soir où Natalie est victime d'une agression à son domicile. Agression qui ressemble à celle sur laquelle enquête Mac mais qui a pour Natalie une finalité moindre que pour la précédente victime. Car elle va s'en sortir et c'est ce qui va les faire se rencontrer.

Ils sont tous deux des personnages blessés et pourtant malgré un début fracassant un lien invisible semble s'être tissé entre eux.
C'est comme s'ils sont l'un l'autre capables de voir leur vraie personnalité derrière la façade. Et pour eux deux qui dissimulent leur faiblesse à la face du monde ce face à face irréel et pourtant incisif les prend au dépourvu, les humanise et les déstabilise aussi.

Le livre à peine entamé j'aime cette relation complexe qui débute entre nos deux protagonistes. Il y a des quiproquo dès le départ qui les font partir sur de mauvaises bases.

Lui l'agent spécial professionnel semble oublier toute logique lorsqu'elle est dans les parages. Pour une simple photo il est troublé car il semble voir la passion qu'elle cache derrière l'objectif de son appareil.

Elle, qui croit que la photographie et donc ses passions sont finies, entrevoit dans la présence de Liam des désirs nouveaux de reprendre sa vie en main.

Cette découverte amenée rapidement dans le scénario aurait pu être jugée trop rapide et pourtant elle met ainsi en place une ambiance chaude et tendue qui va tout à fait avec l'enquête elle-même.

Les relations ainsi dévoilées entre les différents protagonistes, principaux ou secondaires sont une bouffée d'air frais dans la noirceur de l'enquête.
On les découvre tous avec leurs forces et leurs faiblesses et cela nous les rend attachants et amicaux.
Le métier de flic est difficile, beaucoup de scènes nous le prouvent pourtant ces hommes et ces femmes se battent chaque jour pour trouver en eux un rai de lumière afin de garder le sourire, l'humour ou l'amour pour continuer à avancer.
Nos héros vont évoluer au fil de l'enquête, se découvrir eux-mêmes mais aussi apprendre que faire confiance aux autres n'est pas QUE synonyme de douleur ou seulement de travail. La confiance peut aussi exister autrement.

Et lorsqu'au hasard des chapitres nous passons du "côté sombre de la Force", la rencontre avec le tueur et ses motivations est,elle aussi, intéressante. Car l'auteure réussit à nous le montrer victime et coupable à la fois.
Ancien détenu, il a découvert la foi en prison. D'autres éléments allant dans ce sens l'ont mené vers une conception particulière de Dieu, du pardon ou du péché.
Nous n'avons pas envie de lui trouver d'excuses mais plutôt de blâmer ces prédicateurs manipulateurs qui ont d'une manière ou d'une autre mis en lui ces pensées obtues qui l'ont amené à la suite des événements. Il est constamment obnubiler par cette idée de péché et les sentiments de culpabilité qui l'assaillent à ses pensées sont contrebalancés par cette petite voix divine qui le pousse vers ce qu'il semble être la rédemption.
C'est donc un personnage complexe là encore que nous côtoyons à notre plus grand plaisir car ses réactions semblent imprévisibles et le suspens reste ainsi omniprésent sur ses prochains actes. Car malgré certaines décisions prises dans un sens ou dans l'autre il y a toujours ce côté schizophrène entre Dieu et Diable qui nous tiendra en haleine.

L'auteure nous dépeint une image particulièrement cynique de cette Amérique puritaine par devant et corrompue par derrière.
Les actes jugés punissables ou haïssables dans le cadre de la Bible et de Dieu sont ici presque excusables et divins pour la protection de Son Royaume.

La corruption et la noirceur n'est semble-t-il pas l'apanage des bandits. Car certains semblent penser que de se jouer de la loi dans un but dit "louable" les amende aux yeux de Dieu et des hommes.
Ce sont les dangers d'un fanatisme mis au service de criminels que nous retrouvons dans ce roman.

Et cependant il s'agit aussi de la lutte d'autres hommes et femmes pour cette même justice, pour sa reconnaissance et son respect. Mais aussi une bataille contre l'adversité, le handicap, ou tout simplement de droit à vivre comme on l'entend.

Ce roman est à lui seul un thriller haletant , une leçon de vie et de courage et une sombre image de la décadence de notre société.
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Ce romantic suspence était l'heureux vainqueur de notre tirage au sort pour le challenge des Chroniques Aléatoires de Septembre. Au final, on ne l'a pas dans le temps imparti, mais comme j'aime bien ce genre d'histoire je voulais tout de même le lire. Une histoire de meurtre avec aucune preuve d'utile, une femme qui se fait agressée mais on ne sait pas pourquoi, un flic bien brut de décoffrage comme il faut et une fin rocambolesque. Il y a tout cela dans ce livre qui est en réalité le premier volet d'une trilogie basée sur le SIG, un groupe de policiers d'élite.

Liam « Mac » McKenzie est à la tête de cette unité. Il est le flic type comme on se l'imagine : plutôt beau dans la force de l'âge, viril et autoritaire, c'est un divorcé à cause de la trop grande importance de son emploi. Pour lui, c'est l'enquête avant tout et on voit très bien dans son point de vu, qu'il ne pense presqu'à ça, jusqu'à ce qu'il rencontre Natalie. Natalie est victime d'une agression qui semble être liée à l'enquête de Mac. C'est jeune femme magnifique, ne laisse pas le policier indifférent. C'est une photographe mondialement reconnu et un handicap va couper court à sa vie pleine d'adrénaline. J'avouerai que ce personnage m'a souvent gênée avec son côté intolérant pour son « handicap ». Elle se replit trop sur elle, refuse de demander de l'aide et de voir la réalité en face.

Tout ce qui touche au côté thriller, policier est vraiment bien écrit. On suit l'affaire en même temps que les personnages en faisant diverses suppositions. Car en plus d'avoir le point de vue du SIG et de Natalie, on a aussi celui de « l'assassin » et d'autres personnes dont on ne connait pas le lien à prime abord. Ces multiples points de vue donne un côté haché à l'intrigue, reboostant le tout et surtout insufflant un peu plus d'action et d'information. L'autre chose mise en avant est l'érotisme. le sexe, l'attraction physique et surtout l'amour a une place centrale ici. La plupart des personnages qu'on voit ont des problèmes relationnels : ils ne font pas confiance à l'autre, ils ne s'intéressent pas à des relations de longue durée ou bien ont des relations extra-conjugales quand elles ne sont pas dysfonctionnelles. le couple et l'idée d'un amour sincère en général n'est pas décrit de façon positive.

Bien que j'ai apprécié l'histoire et certains des personnages secondaires comme Jase et Carrie, que les suspects comme Alex sont intéressants, je n'ai pas accroché du tout avec le style d'écriture de l'auteure. Elle fait énormément de répétition aussi bien dans les termes que dans les réactions de ses personnages. de plus, le fait qu'elle appuie énormément sur le handicap de Natalie (j'utilise ce terme car il revient énormément de fois dans le livre) fini par nous la rendre parfois énervante pour ne pas dire antipathique. Je lirais tout de même la suite, mais ça ne sera pas dans mes priorités.
Lien : http://leschroniquesaleatoir..
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Nathalie Jones était une grande photographe de renom avant de perdre peu à peu la vue, jusqu'à ne plus apercevoir que des ombres, victime d'une maladie génétique qui avait déjà frappé sa mère. Son mari Duncan Oliver, l'a quittée, se sentant incapable de gérer ce handicap.

Elle vit recluse chez elle à Plainville, ne cotoyant que sa psychologue et sa meilleure amie Mélissa. Un jour en rentrant chez elle, elle sent qu'elle n'est pas seule, une odeur, une impression et avant qu'elle ne puisse réagir, elle est agressée.

Le corps sans vie d'une adolescente en fugue est retrouvé dans les environs du domicile de Nathalie, et l'agent spécial Liam McKenzie fait tout de suite le lien entre les deux affaires, et après avoir consulté sur internet la vie de Nathalie Jones, il tombe complètement sous son charme sans rien connaître de son handicap.

Il va être très difficile de chroniquer ce roman. En premier lieu parce qu'il est agréable à lire, même s'il traîne en longueur et se répète un peu. En second lieu, parce que la quatrième de couv' le classait quand même dans les romans policiers avec un peu de romance, alors que c'est complètement l'inverse.

En effet, il apparaît très nettement que le seul suspense de cette histoire est de savoir si nos deux héros vont coucher ensemble ou pas. On ne peut même pas parler d'enquête policière car il n'y en a pas vraiment, on sait dès le départ vers qui portent les soupçons, qui très rapidement se confirmeront.

En revanche, on en a des tartines et des tartines sur les tentatives d'approche de Nathalie et Mac, irrésistiblement attirés l'un par l'autre comme deux aimants. Chacun tentant de réfréner ses ardeurs avec des motifs plus qu'hasardeux. Elle, se considère comme une handicapée qui n'a besoin de personne pour s'en sortir, et lui, comme un flic pur et dur qui n'a pas le droit de tomber amoureux d'un témoin dans une affaire.

Alors ils se tournent autour, se retournent encore autour, et encore un peu, pour faire bonne mesure. Ça traîne en longueur, ça discutaille, çà se chicane et finalement ils répètent toujours la même chose en boucle.

Mais bizarrement çà reste agréable à lire, avec quelques passages bien hot quand même.

Mais ce n'est pas du tout un roman policier, loin s'en faut. Il aurait fallu plus de travail d'investigation sur le fond, faire durer le suspense et creuser d'avantage certains personnages. Un dénouement sur un fond mystique religieux qui ne convainc pas.

Lien : http://onirik.net/L-etau-du-..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Plainville était l’un de ces bourgs pittoresques au charme suranné, assez bucolique pour servir de décor à un film gore à petit budget. Comme sur grand écran, l’art du contraste et de la juxtaposition est important en photographie. Peut-être était-ce pour cela que Natalie avait choisi Plainville, Californie du Nord, pour la dernière étape de sa descente vers les ténèbres.

Le morceau de bravoure d’une tragicomédie dont elle était à la fois l’unique personnage et la seule spectatrice, et dont le dénouement était proche.

Mais elle n’en était pas encore là. Pas tout à fait. Et en attendant, elle appréciait cet intermède aux allures de sursis.

Oui, elle pouvait encore prétendre n’avoir jamais entendu parler de dégénérescence rétinienne. Prétendre qu’elle ne serait pas bientôt plongée dans le noir. Prétendre qu’elle était une femme comme une autre ; une femme en train de flâner entre les étals d’un marché de campagne, examinant avec attention les fruits et légumes bio tout en jouissant d’un agréable sentiment d’appartenance à une communauté.

Lorsqu’elle aperçut un des policiers à cheval qui faisaient de temps à autre le tour du marché, elle leva sans hésiter son reflex numérique et immortalisa la scène. Malheureusement, prétendre que tout était normal devenait impossible dès lors qu’elle prenait une photo.

Non, tout n’était pas normal. Elle n’était pas normale. A vrai dire, elle ne l’avait jamais été. Certes, elle pouvait discerner la taille imposante de l’animal au milieu de la petite foule des badauds ; distinguer sa silhouette et suivre ses mouvements. Elle savait même qu’il s’agissait d’un alezan doré. Mais malgré son téléobjectif, elle était incapable de voir les muscles travailler sous la peau du cheval, incapable de deviner la selle en cuir sans doute posée sur une couverture qu’elle ne pouvait qu’imaginer, incapable de dire avec certitude si c’était un homme ou une femme qui montait l’animal.

Les lèvres serrées, elle baissa l’appareil photo et ravala les larmes qui lui montaient aux yeux.
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Une psychothérapeute avait un jour conseillé à Liam McKenzie — Mac pour ses amis — de créer une « diversion mentale » quand il était la proie d’images morbides. Autrement dit, de penser à autre chose. Pour un enquêteur criminel doublé d’un ancien alcoolique (lui se disait « alcoolique abstinent »), ce conseil avait été à peu près aussi utile que celui de prévoir chaque semaine une soirée en tête à tête avec sa femme, une suggestion qui avait fini par le mener au divorce. Mac avait noté avec intérêt qu’il n’avait pas eu envie de se remettre à boire lorsque son mariage avait sombré corps et biens, pas plus qu’il n’avait songé à rendre son insigne de police, comme sa femme l’avait si souvent réclamé. Ça en disait long sur ses rapports avec Nancy, avait-il alors songé. Au fond, elle n’avait jamais vraiment su qui il était. Sans doute était-ce aussi révélateur du peu d’importance que son mariage avait eu pour lui.

Au bout du compte, rien ne viendrait le distraire de la pensée de la mort. Il avait ça dans le sang, tout comme son métier de policier. C’était le prix à payer, voilà tout. Que ce soit le fruit de son talent ou de son caractère obstiné, Mac avait le chic pour mettre la main sur des tueurs qui semblaient avoir définitivement échappé à la justice des hommes.
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Tandis qu’il prenait l’escalier pour se rendre dans le bureau du commandant, quelques étages plus haut, Mac songea à la conversation qu’il venait d’avoir avec Hilbourn. Les affaires dont s’occupait sa brigade figuraient parmi les plus complexes que les autorités de Californie aient à traiter, ce qui rendait ce travail aussi passionnant qu’exigeant. Mais la question de Hilbourn concernant les sacrifices qu’exigeait leur métier méritait réflexion. Mac ne pourrait éternellement faire ce boulot, il en avait conscience. Dans ce métier, passé un certain âge, on était bon pour la casse. Qu’adviendrait-il quand le commandant lui expliquerait que l’heure de la retraite avait sonné ? Penserait-il toujours que le jeu en valait la chandelle ?

Une moue fataliste poussa sa lèvre inférieure vers l’avant. Quel que soit le regard qu’il porterait sur son parcours professionnel, une fois les gants raccrochés, il aurait élucidé beaucoup d’affaires. Aidé beaucoup de gens.

Tout comme il s’apprêtait à aider la famille Monroe. Mais, avant cela, il devait prévenir le commandant Stevens que l’enquête pour disparition inquiétante venait d’être requalifiée en enquête pour homicide.

Deux minutes plus tard, il se trouvait face au commandant.
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A présent, tandis qu’elle goûtait au plaisir d’être enfin chez elle, l’étau qui comprimait sa poitrine commença à relâcher son étreinte. La familiarité des lieux était comme un bol d’air frais. Ici, elle connaissait le moindre meuble, le moindre objet. Pas de surprise tapie derrière chaque coin de la pièce. Et surtout, elle pouvait se mouvoir librement, sans se préoccuper de l’image qu’elle renvoyait et de ce qu’on pensait d’elle ; être elle-même et non ce que son handicap faisait d’elle.

Elle prit une profonde inspiration, puis une autre, se demandant quelle serait la prochaine suggestion de Joanna pour l’encourager à reprendre une vie sociale. Pendant longtemps, Joanna et Bonnie, sa coach personnelle, avaient été d’accord pour dire que Natalie avait besoin de rester chez elle ; besoin de prendre tout le temps nécessaire pour se faire à sa nouvelle existence. Mais, depuis peu, Joanna…
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