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Critique de Morthina
Que penser de ce gros pavé « L'intégrale » (pas si intégrale que cela d'ailleurs, car regroupant trois tomes alors que visiblement un tome 4 est disponible mais en anglais seulement. D'autres livres du même auteur dans le même univers sont également disponibles en anglais…) de 1115 pages ?
J'ai la sensation d'avoir assisté à un magnifique et prometteur feu d'artifices dont le final aurait connu des ratés et gâché le ravissement des meilleurs moments.
J'ai démarré la lecture avec avidité car dans le chaudron de Stephen Deas tous les ingrédients sentaient bon le très bon cycle de fantasy, façon Game of Thrones ou Roue du Temps… Un monde immersif où rois et reines, princes et princesses luttent sans cesse pour le pouvoir ; des manoeuvres machiavéliques ; des combats épiques ; des meurtres sanglants ; de magnifiques et cruelles créatures mythiques, les dragons ; de puissants alchimistes manoeuvrant dans l'ombre ; une civilisation lointaine aux demi-dieux énigmatiques…
La lutte pour le pouvoir, au coeur de ce récit, repose sur les précieux et terribles dragons, rassemblés et élevés au coeur de chacun des royaumes pour servir de montures et d'armes de guerre phénoménales aux monarques, leurs princes et chevaliers. Dans leurs aires, les dragons, dès leur éclosion, sont contrôlés et asservis par le biais de potions administrés par les Ecailleux, sortes de palefreniers, sous la conduite des puissants Alchimistes, détenteurs du savoir.
Le nombre de dragons est constant car tout dragon mourant est remplacé par une nouvelle éclosion et le pourquoi de cet équilibre mystérieux et la véritable nature des dragons nous seront dévoilés au cours de l'intrigue.
Et l'intrigue commence très fort dès le prélude avec le meurtre de la reine Aliphera par le prince Jehal, personnage central charmeur mais cynique, manipulateur et ordure fini. Jehal est l'amant de l'ambitieuse Zafir aussi belle que cruelle et perfide et doit épouser l'une des 3 filles de Shezira, reine du royaume de Sable et de Pierre. Survient l'attaque du convoi accompagnant Snow, le seul et unique dragon blanc des royaumes, cadeau de noce de Shezira à son futur gendre, et sa disparition. Pendant que Jehal, Zafir et les rois et reines jouent aux Borgia avec moultes complots, trahisons, empoisonnements, assassinats en tous genres, ignorant que le danger ultime vient de se réveiller… le dragon Snow, libéré des potions qui l'abrutissaient, se réveille lentement à l'intelligence et à son histoire. Animé d'une haine et rage folles, Snow décide de se venger des humains et de libérer l'ensemble de ses frères et soeurs dragons.
Les 3 romans sont structurés en chapitres extrêmement courts alternant le récit entre de nombreux (trop ?) personnages principaux. Ici, pas de véritables héros car les personnages sur lesquels s'attardent le plus le récit sont le plus souvent corrompus, machiavéliques, avides, brutaux, cruels voire abjects. Si la description des batailles et de l'intrigue est brillante, il est difficile de s'attacher aux différents personnages car leur psychologie est décrite plus que sommairement et il est malaisé de comprendre les raisons profondes de leurs motivations. Par ailleurs, la retranscription en italiques des pensées des personnages est assez agaçante car ces pensées sont au mieux des tergiversations, des questionnements inutiles au pire des réflexions en totale opposition avec les actes futurs des personnages. Tout cela manque de cohérence et consistance.
Mais mon reproche principal, c'est la sensation que l'auteur a bâclé la fin de son tome 3. Que Stéphane Deas se comporte en boucher en prenant un malin plaisir à trucider avec désinvolture la plupart des personnages, c'est en soi un péché véniel et je n'ai rien contre la fantasy très dark.
En revanche, cela devient une faute impardonnable quand on expédie abruptement la fin d'un personnage majeur. Attention spoiler Bref, cela laisse un goût amer de fin un peu trop rapidement torchée.
Au final, compte-tenu du traitement réservé aux personnages majeurs et à la difficulté de les apprécier, on se retrouve à espérer la dernière page tournée que la tentative des dragons rebelles d'exterminer tous les humains soit couronnée de succès !
Sans ces défauts, cette trilogie aurait pu valoir une bien meilleure note.
Je vais tenter tout de même la lecture du tome 4 compte tenu de la richesse de l'intrigue, en espérant que Deas aura corrigé le tir.
J'ai la sensation d'avoir assisté à un magnifique et prometteur feu d'artifices dont le final aurait connu des ratés et gâché le ravissement des meilleurs moments.
J'ai démarré la lecture avec avidité car dans le chaudron de Stephen Deas tous les ingrédients sentaient bon le très bon cycle de fantasy, façon Game of Thrones ou Roue du Temps… Un monde immersif où rois et reines, princes et princesses luttent sans cesse pour le pouvoir ; des manoeuvres machiavéliques ; des combats épiques ; des meurtres sanglants ; de magnifiques et cruelles créatures mythiques, les dragons ; de puissants alchimistes manoeuvrant dans l'ombre ; une civilisation lointaine aux demi-dieux énigmatiques…
La lutte pour le pouvoir, au coeur de ce récit, repose sur les précieux et terribles dragons, rassemblés et élevés au coeur de chacun des royaumes pour servir de montures et d'armes de guerre phénoménales aux monarques, leurs princes et chevaliers. Dans leurs aires, les dragons, dès leur éclosion, sont contrôlés et asservis par le biais de potions administrés par les Ecailleux, sortes de palefreniers, sous la conduite des puissants Alchimistes, détenteurs du savoir.
Le nombre de dragons est constant car tout dragon mourant est remplacé par une nouvelle éclosion et le pourquoi de cet équilibre mystérieux et la véritable nature des dragons nous seront dévoilés au cours de l'intrigue.
Et l'intrigue commence très fort dès le prélude avec le meurtre de la reine Aliphera par le prince Jehal, personnage central charmeur mais cynique, manipulateur et ordure fini. Jehal est l'amant de l'ambitieuse Zafir aussi belle que cruelle et perfide et doit épouser l'une des 3 filles de Shezira, reine du royaume de Sable et de Pierre. Survient l'attaque du convoi accompagnant Snow, le seul et unique dragon blanc des royaumes, cadeau de noce de Shezira à son futur gendre, et sa disparition. Pendant que Jehal, Zafir et les rois et reines jouent aux Borgia avec moultes complots, trahisons, empoisonnements, assassinats en tous genres, ignorant que le danger ultime vient de se réveiller… le dragon Snow, libéré des potions qui l'abrutissaient, se réveille lentement à l'intelligence et à son histoire. Animé d'une haine et rage folles, Snow décide de se venger des humains et de libérer l'ensemble de ses frères et soeurs dragons.
Les 3 romans sont structurés en chapitres extrêmement courts alternant le récit entre de nombreux (trop ?) personnages principaux. Ici, pas de véritables héros car les personnages sur lesquels s'attardent le plus le récit sont le plus souvent corrompus, machiavéliques, avides, brutaux, cruels voire abjects. Si la description des batailles et de l'intrigue est brillante, il est difficile de s'attacher aux différents personnages car leur psychologie est décrite plus que sommairement et il est malaisé de comprendre les raisons profondes de leurs motivations. Par ailleurs, la retranscription en italiques des pensées des personnages est assez agaçante car ces pensées sont au mieux des tergiversations, des questionnements inutiles au pire des réflexions en totale opposition avec les actes futurs des personnages. Tout cela manque de cohérence et consistance.
Mais mon reproche principal, c'est la sensation que l'auteur a bâclé la fin de son tome 3. Que Stéphane Deas se comporte en boucher en prenant un malin plaisir à trucider avec désinvolture la plupart des personnages, c'est en soi un péché véniel et je n'ai rien contre la fantasy très dark.
En revanche, cela devient une faute impardonnable quand on expédie abruptement la fin d'un personnage majeur. Attention spoiler Bref, cela laisse un goût amer de fin un peu trop rapidement torchée.
Au final, compte-tenu du traitement réservé aux personnages majeurs et à la difficulté de les apprécier, on se retrouve à espérer la dernière page tournée que la tentative des dragons rebelles d'exterminer tous les humains soit couronnée de succès !
Sans ces défauts, cette trilogie aurait pu valoir une bien meilleure note.
Je vais tenter tout de même la lecture du tome 4 compte tenu de la richesse de l'intrigue, en espérant que Deas aura corrigé le tir.
