Ce roman de science fiction de
Jeanne-A Debats nous dépeint un monde quasi apocalyptique sur lequel elle s'appui pour faire passer un message écologique. Un autre message peut également être trouvé dans son récit sur la discrimination et le rejet de la différence.
Ce livre ressemble ainsi beaucoup à une grande métaphore de préoccupations très contemporaines. C'est à la fois poétique et noir.
Pour autant le positif s'arrête là.
Le récit est lent, sans réelle action ni rebondissement permettant d'attiser l'intérêt du lecteur. On ne comprend pas vraiment où l'auteur veut nous emmener.
Les messages sous-jacents, les détails parfois inutiles, le phrasé souvent trop long, ainsi que des noms à rallonge comme Al-Dé-Em-Ré-Dim, perdent le lecteur et alourdissent le texte.
Sans compter l'usage incohérent avec la jeunesse du héros qui nous conte l'histoire, de mots tels que barguigner, pandémonium, cornaquer, valétudinaire. A notre époque, ces mots sont déjà très peu usités, voire plus du tout, il est donc difficile de les considérer comme pouvant sortir de la bouche d'un ado de 17 ans dans les années 2100.
Pas simple non plus de se projeter tant dans les personnages que dans l'histoire elle-même qui manque de crédibilité.
Le livre se termine dans une sorte de surenchère qui nous perd définitivement.
Au final, ce fut une lecture sans plaisir d'un récit confus.