AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jamiK


jamiK
02 février 2021
C'est du lourd, et pas seulement pour ses 1,4 kg de papier et ses 512 pages, c'est du lourd aussi par son ambiance pessimiste, résignée, pour les écorchés vifs qui vivent dans cette histoire, ou du moins qui essaient. le graphisme est en noir et blanc, au trait, les chapitres sont séparés par une page en aplat d'ocre, avec ou sans illustration. le trait est dur avec ses personnages, grosses têtes, silhouettes voûtées, les décors épurés nous font croire qu'on est dans un mauvais rêve. On est à Tréport, entre Normandie et Picardie, Lucille est anorexique et vit seule avec sa mère, Arthur est fils de pêcheur, fils d'alcoolique, il a des idées morbides, ils sont mal dans leur peau. C'est un récit qui raconte la souffrance de l'entrée dans l'âge adulte, à la manière de la fureur de vivre, mais sans le clinquant. Les rêves tiennent une place importante dans la narration. Ce graphisme assez repoussant au premier abord, finit par devenir totalement envoûtant, troublant, et la beauté surgit dans sa justesse pour raconter cette histoire, forte et dure.
Si je n'avais pas lu la trilogie Epiphania de Ludovic Debeurme juste avant, il n'est pas certain que je me serais intéressé à ce gros volume assez austère Au final, c'est une belle découverte, une lecture percutante et marquante, une sacré BD.
Commenter  J’apprécie          230



Ont apprécié cette critique (23)voir plus




{* *}