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EAN : 9782916608167
Calliopees (05/09/2011)
2/5   3 notes
Résumé :
À l’aube de la Belle Époque, le rire va revêtir bien des aspects. Scatologique, cocasse ou empreint du plus mauvais goût issu des spectacles de music-hall, il adoptera aussi les formes de la parodie, voire de l’humour le plus subtil, jusqu’au lyrisme. Dans cet ouvrage, théâtre, poésie et récits d’Apollinaire sont ainsi passés au crible des influences comiques de ses prédécesseurs et contemporains (Jarry, notamment). L’étude du ressort «comique» de l’oeuvre apollinar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Textes réunis lors du XXe colloque international de Stavelot qui eut lieu du 30 août au 1er septembre 2007, cet ouvrage consacré à Apollinaire m'a paru relativement difficile d'accès.

Certains articles, peut-être plus intéressants que d'autres en raison du sujet qu'ils traitaient m'ont cependant intéressée tandis que d'autres m'ont carrément écoeurée. Il est vrai que je connaissais un peu l'Apollinaire poète mais je ne connaissais absolument pas l'Apollinaire conteur, auteur de récits en proses, critique littéraire et surtout pas l'Apollinaire aux écrits scatologiques, grossiers, à la limite du vulgaire. Et pourtant, c'est ce qui faisait rire en ces années 1900. Alors est-ce moi qui ai du mal à m'adapter à ce type d'humour pu est-ce simplement parce que les temps ont changés que ce qui était drôle au début du siècle dernier ne l'est plus forcément aujourd'hui ? Je pense que le problème vient de moi puisqu'Apollinaire reste un grand nom du XXe siècle et même s'il est vrai que je n'adhère pas à tous ses écrits, je trouve certains de ses poèmes superbes. Cependant, je pense que j'aurais beaucoup plus de mal avec les oeuvres en prose de ce dernier, du moins celles dont il est fait allusion ici et si je peux citer un des avantages de cet ouvrage est qu'il m'a clairement mis sur la voie de ce que j'aimerais (re)découvrir chez Apollinaire et ce que je ne souhaitais pas analyser en profondeur. J'aimerais citer ici un court passage de Joëlle Jean, intervenante ici, qui résume assez bien mes sentiments quant à l'auteur :
"Lire Apollinaire, c'est se tenir en équilibre sur une boule qui roule. Poétique de l'instabilité maintenue par le mouvement même de son énonciation...et le déplacement perpétuel de point de vue du lecteur.
La leçon salvatrice de la poésie n'est pas accessible à ceux qui ne "sachant pas encore rire" sont mystifiés par le vie, la mort, le monde et le langage".

Aussi, en ai-je conclu que je n'étais peut-être pas encore prête pour ce genre d'humour et que, le temps aidant, j'arriverai peut-être un jour à l'age de raison où j'idolâtrerai Apollinaire. Comme le dit si bien ce dernier :
"Belles journées, souris du temps,
Vous rongez peu à peu ma vie,
Dieu ! je vais avoir vingt-huit ans, [pour ma part, je les ai eus il i a dix jours]
Et mal vécus, à mon envie."

Peut-être suis-je trop jeune pour accéder à toutes les subtilités de langage présentes chez Apollinaire car il y a toujours chez cet auteur un double sens de lecture !
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Apollinaire et les rires 1900 rassemble les actes d'un colloque qui s'est tenu à Stavelot en 2007. Pas de véritable essai donc, mais les travaux de différents chercheurs, spécialistes d'Apollinaire on suppose, bien que le titre des auteurs n'est pas mentionnés ici.
Cet ouvrage commence par une mise au point sur le rapport entre le rire et la mort. D'où viennent les expressions “mourir de rire”, “éclater de rire” ? Cette parenthèse historique est une guise d'introduction pour nous prévenir que le rire chez Apollinaire revêt différents aspects, parfois jusqu'au macabre.
Dans la première partie de l'ouvrage, “Rire en écho”, il est fait un rapprochement entre les genres et les artistes qui ont été des sources d'inspiration pour l'auteur. Les cafés-concerts, très en vogue entre le Second Empire et 1914, sont évoqués. Apollinaire n'a pas hésité à utiliser certains de ses ressorts (chansons grivoises, déguisements farfelus, rythme effréné...) dans ses pièces de théâtre. J'ai apprécié dans cette première intervention, le nombre d'exemples et de citations qui permettent de bien cerner le sujet, aspect qui est tout à fait négligé par la suite dans les autres interventions de cette partie. On aborde donc l'influence d'Alfred Jarry, le fait qu'Apollinaire ait écrit des articles sur les salons des humoristes et qu'il se soit intéressé aux chansons joyeuses de son époque mais aussi des siècles précédents. Les deux dernières interventions sont relativement décevantes, l'une par la vacuité (et la fatuité) des propos de l'auteur, l'autre, du fait que cela ne nous intéresse guère lecteurs non-chercheur, de savoir qu'Apollinaire avait noté dans son agenda la côte de tel ouvrage se trouvant dans telle bibliothèque. Mais un chercheur spécialiste d'Apollinaire y trouvera certainement son compte entendons-nous bien.
Dans la seconde partie de l'ouvrage intitulée “Rire et fictions”, il est question d'abord des différents types de rires dans l'oeuvre de l'auteur, de l'influence des humoristes de la fin du siècle et des thèmes fumistes, puis des couleurs qui composent l'humour d'Apollinaire (cruauté et humour noir; incertitude et humour blanc, etc.). Dans l'intervention “Le rire comme facteur de désordre”, les thèmes de la vie, de la naissance et de la mort sont traités en lien étroit avec le pet et tout semble naître (n'être) de rien, du vent, de l'air... La troisième intervention décrit comment le burlesque est entré en poésie.
La dernière grande section de l'ouvrage, “Sourire en poésie”, prolonge la réflexion sur les thématiques du rire et du sourire dans l'oeuvre poétique d'Apollinaire (le Bestiaire, l'importance de la calligraphie, etc.).
Globalement, les interventions ne sont pas suffisamment nourries de citations et on décroche rapidement. La lecture de cet ouvrage ne nous amuse donc pas longtemps. Il semble réservé exclusivement à des chercheurs et quelques étudiants de Lettres.
Petite remarque sur l'objet-livre, la lecture de l'ouvrage aurait été plus confortable avec un papier moins blanc et moins brillant.
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Cet ouvrage comporte en réalité les actes ou articles, comme vous préférez, du XXe colloque international de Stavelot qui eut lieu du 30 août au 1er septembre 2007 et qui est consacré à Apollinaire et plus particulièrement, au rire dans les oeuvres de ce dernier. Tout d'abord, un grand merci aux éditions Calliopées ainsi qu'à Masse critique de m'avoir envoyé ce livre afin que je puisse le lire et, par la même occasion, le découvrir, afin de le critiquer.

Et en effet, il s'agit bien ici d'une critique au sens péjoratif du terme que je m'apprête à faire car je ne sais pas si c'est moi qui n'ai pas été à la hauteur pour rentrer complètement dans cet ouvrage ou si c'est en partie dû au fait de l'avoir lu plutôt qu'entendu tel qu'on écoute une conférence ou, dans ce cas précis, un colloque, toujours est-il que j'ai eu assez de mal à cerner toute la profondeur de celui-ci.
Je l'ai en effet trouvé relativement dur d'accès, d'autant plus que je connaissais très peu les oeuvres d'Apollinaire jusqu'alors et que ce ouvrage ne m'a pas réellement donné envie de creuser plus en profondeur quant à la découverte de cet auteur ou du moins, je la ferai de manière très sélective.

Je ne dis pas qu'il m'a totalement dégoûté d'Apollinaire, loin de moi cette pensée, mais il m'a fait découvrir un genre d'humour assez scatologique, grossier et sur l'amour cru au sens propre du terme. Je sais tout simplement que je ne suis pas faite pour ce genre d'humour, de par ma sensibilité peut-être trop exagérée.

Apollinaire étant cependant un grand nom du XXe siècle et les différents intervenants présents ici faisant tous l'éloge de cette homme de lettres, ils m'auront au moins permis de sélectionner les oeuvres de ce dernier que j'ai envie d'approfondir et celles que je veux à tout prix éviter.

En guise de conclusion, je dirais tout simplement qu'un tel ouvrage devrait avant tout être entendu car il est certain que bon nombre de sentiments que les différents auteurs ont voulu faire passer échappent au lecteur du fait de voir simplement ces mots écrits et non parlés.
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Apollinaire et les rires 1900 est le fruit du travail de chercheurs, spécialistes, qui s'est tenu à Stavelot en 2007. Il explore tous les aspects "comiques" de l'oeuvre d'Appolinaire.
J'ai ouvert ce livre alors que j'étais beaucoup trop jeune pour en comprendre l'intérêt et les subtilités.
Une dizaine d'années en plus, je le remets volontiers dans ma PAL (et reviendrai vous faire une critique plus fournie !)
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
"Aujourd'hui le ridicule même est poursuivi, on cherche à s'en emparer et il a sa place dans la poésie, parce qu'il fait partie de la vie au même titre que l'héroïsme et tout ce qui nourrissait jadis l'enthousiasme des poètes."
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_"Vous lisez donc ?
_Oh, parfois, de bons livres, en marchant...Allons, riez ! J'aime aussi parfois en marchant.
_Quoi ! vous aimez et n'êtes jamais jaloux ?
_Mes amours d'un instant valent des amours d'un siècle. Mais, par bonheur, personne ne me suit, et je n'ai pas le temps de prendre cette habitude d'où s'engendre la jalousie. Allons, riez ! ne craignez ni l'avenir, ni la mort. On n'est jamais sûr de mourir."
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"[...] la gaieté semble renaître aux dépens de ce sourire pincé qu'est l'humour."
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"[...] le non-sens qui apparaît dans le mot d'esprit est une fin en soi."

Freud
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"Mieux vaut de rire que de larmes écrire pour ce que rire est le propre de l'homme."

Rabelais
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