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Critique de lotusmauve



Apollinaire et les rires 1900 rassemble les actes d'un colloque qui s'est tenu à Stavelot en 2007. Pas de véritable essai donc, mais les travaux de différents chercheurs, spécialistes d'Apollinaire on suppose, bien que le titre des auteurs n'est pas mentionnés ici.
Cet ouvrage commence par une mise au point sur le rapport entre le rire et la mort. D'où viennent les expressions “mourir de rire”, “éclater de rire” ? Cette parenthèse historique est une guise d'introduction pour nous prévenir que le rire chez Apollinaire revêt différents aspects, parfois jusqu'au macabre.
Dans la première partie de l'ouvrage, “Rire en écho”, il est fait un rapprochement entre les genres et les artistes qui ont été des sources d'inspiration pour l'auteur. Les cafés-concerts, très en vogue entre le Second Empire et 1914, sont évoqués. Apollinaire n'a pas hésité à utiliser certains de ses ressorts (chansons grivoises, déguisements farfelus, rythme effréné...) dans ses pièces de théâtre. J'ai apprécié dans cette première intervention, le nombre d'exemples et de citations qui permettent de bien cerner le sujet, aspect qui est tout à fait négligé par la suite dans les autres interventions de cette partie. On aborde donc l'influence d'Alfred Jarry, le fait qu'Apollinaire ait écrit des articles sur les salons des humoristes et qu'il se soit intéressé aux chansons joyeuses de son époque mais aussi des siècles précédents. Les deux dernières interventions sont relativement décevantes, l'une par la vacuité (et la fatuité) des propos de l'auteur, l'autre, du fait que cela ne nous intéresse guère lecteurs non-chercheur, de savoir qu'Apollinaire avait noté dans son agenda la côte de tel ouvrage se trouvant dans telle bibliothèque. Mais un chercheur spécialiste d'Apollinaire y trouvera certainement son compte entendons-nous bien.
Dans la seconde partie de l'ouvrage intitulée “Rire et fictions”, il est question d'abord des différents types de rires dans l'oeuvre de l'auteur, de l'influence des humoristes de la fin du siècle et des thèmes fumistes, puis des couleurs qui composent l'humour d'Apollinaire (cruauté et humour noir; incertitude et humour blanc, etc.). Dans l'intervention “Le rire comme facteur de désordre”, les thèmes de la vie, de la naissance et de la mort sont traités en lien étroit avec le pet et tout semble naître (n'être) de rien, du vent, de l'air... La troisième intervention décrit comment le burlesque est entré en poésie.
La dernière grande section de l'ouvrage, “Sourire en poésie”, prolonge la réflexion sur les thématiques du rire et du sourire dans l'oeuvre poétique d'Apollinaire (le Bestiaire, l'importance de la calligraphie, etc.).
Globalement, les interventions ne sont pas suffisamment nourries de citations et on décroche rapidement. La lecture de cet ouvrage ne nous amuse donc pas longtemps. Il semble réservé exclusivement à des chercheurs et quelques étudiants de Lettres.
Petite remarque sur l'objet-livre, la lecture de l'ouvrage aurait été plus confortable avec un papier moins blanc et moins brillant.
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