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Critique de Floyd2408


Tracts de Crise (N°01) - Quitte ou double de Régis Debray inaugure cette initiative Gallimard de proposer des petits textes gratuits écrits par différents auteurs. Régis Debray est un auteur, philosophe et haut fonctionnaire français, habitué de Gallimard, son premier tract édité début janvier 2020 sous le titre, le Siècle Vert. Un changement de civilisation, puis suivra le premier tract de crise gratuit.
Le titre Quitte ou double est une expression d'un joueur, ayant perdu, voulant se refaire, est-ce ironique ! Il introduit son texte avec une citation souvent attribué à Kipling.
« La première victime d'une guerre est la vérité. » pour la métamorphoser et transformer cette vérité en mensonge, cette dure réalité qui nous assène. Régis Debray, avec beaucoup d'humeur et beaucoup de réalisme pose la situation, de cette guerre annoncée par le chef de l'État, lors d'un discours diffusé en boucle par les médias, ce mot guerre fût prononcé un nombre de fois important, cette guerre invisible, où les ennemis sont nos proches, nos voisins, nos amis, porteurs probables de cette COVID-19 !, Régis Debray en devient sarcastique avec ce paradoxe, et des contradictions, comme « Ne sortez pas et allez voter », et l'appelle drôle de guerre, car le mot d'ordre de notre chef de l'armée, notre président, au lieu de nous faire combattre, c'est « planquez-vous », nous pourrions être dans une parodie de Charlie Chaplin
Régis Debray s'interroge sur cette anaphore de guerre, cet homme désirant entrer dans l'histoire, citant Clemenceau : « Je fais la guerre, rien que la guerre. » Churchill : « du sang et des larmes. » Et de Gaulle bien sûr, le 18 juin : « Cette guerre est une guerre mondiale », mais est-ce important lorsque les soldats n'ont rien pour combattre, lorsque l'Europe devient un fantôme face à cette crise, Régis Debray éborgne Bruxelles et ces lois libérales, pour nous dire cette belle phrase.
« N'était-il pas temps d'appeler un chat un chat, et l'Union européenne, avec son corset libéral, un pieu mensonge ? »
Il est vrai que notre instinct primaire prend le dessus sur le reste, celui de la survit au détriment du reste, Régis Debray désire que cet état de guerre réveille nos consciences, la fragilité de la civilisation est certaine, il faut un espoir de cet état de conscience.
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