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Le titre de ce livre n'est, me semble-t-il, jamais prononcé au long de la petite centaine de pages au fil desquelles Constance Debré gratifie ses lecteurs d'une logorrhée sans style, avec quelques virgules par-ci par là, pour un ensemble dans lequel elle ne dit finalement rien ou presque.

Offenses, mais qui est offensé dans cette histoire de malheureux enfants qui ont sombré à l'image de leurs parents, biologiques ou non, de leurs fratries douteuses, absorbé qu'ils ont été par le désert de l'indifférence, pire sans doute que la haine car elle, elle exprime au moins quelque chose.

La grand-mère assassinée a déjà quitté le monde avant le meurtre puisqu'elle a été abandonnée par sa famille, croisant enfants et petits-enfants dans la rue, sans même être saluée, encore moins donc aidée ou accompagnée.

La relation du meurtrier avec sa victime est complètement zappée même si Constance Debré affirme, à juste titre sans doute, qu'il était devenu le seul à l'aimer un peu. Et puis, pour quelques euros, il la tue dans un déchaînement de violence inutile, tel que celui que que les médias s'appliquent à diffuser bien trop souvent hélas.

N'ayant rien à dire, Constance s'en prend aux juges, aux avocats, aux témoins, aux jurés, à tous ceux qui font tourner si mal un système qu'elle semble dénoncer du bout des lèvres.

Il n'y a rien à retirer de cette lecture, pas même un semblant de qualité littéraire, heureusement c'est très court et cela suffit largement.
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Le poète a dit
la vérité,
elle doit être publiée (?)

Un être insignifiant. C'est ainsi que le psychiatre, le spécialiste du médico-légal,décrit notre homme. Il ne signifie donc rien. Pas de métier, pas de formation. Même pas de passe-temps. Ni opinions ni intérêts. C'est blanc, comme une page blanche, il n'y a rien à voir. Il ne signifie rien et il n'est pas signifié non plus, par d'autres. Membre de rien, affilié à personne. Non, en fait on ne sait même pas où il vit, quelque part dans la grande banlieue, dans un logement standardisé. C'est gris, tout gris, rien ne ressort. Alors, que ca ne vous fasse rien s'il n'a pas de nom. Ni nommé ni décrit. Grand, petit, fort… tout cela n'a pas d'importance. Un être générique, non pas parce qu'il représenterait une classe ou une catégorie d'analogues, mais justement parce qu'il ne représente rien. Il ne se représente même pas lui-même.

Les gens autour de lui, c'est pareil. Eux non plus ne représentent rien. Il se trouve qu'ils sont là. C'est tout. Des êtres… déconstruits. Ou plutôt, des êtres qui ne se sont jamais construits. Alors, forcément, ils ne signifient rien. Ni l'un pour l'autre, ni pour eux-mêmes. Car ce “soi”, auquel je viens de faire référence, ce “soi” existe à peine. C'est un potentiel, qui ne sera jamais réalisé. Une masse indifférenciée de potentiels à la limité de l'existence, au bord du néant, pas trop sur s'ils existent, au fond. Et puis ca n'a pas d'importance.

Ca n'a donc pas d'importance non plus si dans un tel monde il se passe des choses. On fait des petits boulots. On vole un peu. On deale, on se drogue, comme on peut. Mais, non, parfois, juste une ou deux fois par ci par là, on franchit, sans le savoir, un seuil d'alarme. Car… il y a d'autres mondes. Et ceux-ci, une fois un certain seuil franchi, se sentent concernés.

C'est le cas. On a tué. Tué, vous dis-je ! Vous ne comprenez pas ? Tué !

Ici, ce sont des choses qui arrivent, mais ailleurs, ailleurs, c'est énorme. Ca s'appelle un meurtre. Alors surgit du brouillard, d'un coup, toute une machinerie : policiers, juges, procureurs, avocats ! Tout à coup, ici !

Le spot se pose sur un être qui, subitement, n'est plus insignifiant. Il prend la signification d'accusé, puis de coupable. Mission accomplie, le coupable est évacué vers une région encore inférieure, et toute la mystérieuse machine repart vers son monde. Allez-y comprendre quelque chose. Sauf ceci : un seuil d'alerte a été franchi, un coupable trouvé et rejeté, les paramètres ne sont plus en zone rouge, mission accomplie.

Une femme faisait partie d'une telle machinerie. Elle était hautement signifiante : diplômes, finances, pouvoir. Hautement signifiée aussi ; le nom, les réseaux. Elle les a rejetés. Aussi radicalement, aussi totalement qu'elle a pu. Elle, construite, par d'autres dit elle, elle s'est déconstruite. Pour devenir quoi ? Une auteure. Elle n'est pas passée par la zone des insignifiants - elle serait “ontologiquement riche” même sans une thune - elle a suivi une courbe différente. Elle décrit les insignifiants, même si elle ne peut pas en être. Elle ne peut cesser d'être totalement qui elle a été. Elle est devenue, est en devenir, devenir autre chose. Quoi ? Elle ne sait, elle joue, elle danse, elle esquive, ne veut pas se laisser cerner, ne veut pas être définie. Que signifie t-elle ? Par qui se laisse t-elle signifier ? On ne sait.

Cette danse d'autofictions qui ne se veulent pas autobiographiques, d'êtres déconstruits évoquant ceux qui ne se sont jamais construits, d'attaques, d'esquives et de parades, cette farandole d'accusations et de dénis se déroule sur scène. Une scène entourée par des journalistes, des critiques, des personnalités médiatiques en tous genres, des éditeurs et des gestionnaires . Ou alors un tribunal. Ca aussi, c'est une scène. Mais où sont les juges, le procureur et l'avocat, les jurés ? Et quel code, pénal ou autre, fera référence?








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On ne parlera pas de plaidoirie, ni de réquisitoire. On lira ses lignes. Comme l'écrivait Victor Hugo dans l'Homme qui rit : «  Il est effrayant de penser que cette chose qu'on a en soi, le jugement, n'est pas la justice . le jugement, c'est le relatif. La justice , c'est l'absolu. Réfléchissez à la différence entre un juge et juste . » Constance Debré est avocate, née dans une famille de la grande bourgeoisie française. Elle sait. Elle connaît l'envers du décor auquel peu d'entre nous peuvent avoir accès. Les coulisses de l'histoire, et même ses égouts. A elle a décidé de rompre, de rompre le silence, de rompre avec les apparences. A présent, plus exactement depuis plusieurs années maintenant, elle ne plaide plus, elle écrit. Elle écrit, et surtout, elle vit, enfin. « Offenses » ce n'est pas un tournant, c'est son oeuvre naturelle et légitime. Il faut lire ces lignes. Un constat des lieux, une reconstitution des faits, des origines, des conséquences. Tout à la fois. Qui pose la frontière entre le bien, entre le mal ?...Qui juge ? Qui est jugé ? Quels chiffres participent à la construction ou à la dé-construction de ce monde ? Des passages fulgurants, des lignes comme des coups de poing. Constance Debré a fait du droit, non pour être avocate, mais pour comprendre. Un livre, qui je l'espère sera lu par nombre d'étudiant.e.s en droit. Il faudra en débattre.

Astrid Shriqui Garain
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La démonstration est implacable, le regard sur la société et la justice sans concession, le récit serré, concis, vrai : s'extraire de la misère, « s'en sortir » comme on dit, est chose quasi impossible. Quoi qu'on fasse, on est rattrapé par la drogue, le crime, la prison. Et l'autrice se place du côté des petits, de ceux qui sont engloutis dès le début, des victimes, même si ces victimes sont des assassins. Pour eux « tout est abîmé. Tout est abîmé dès la naissance ensuite ça ne fait qu'empirer. »
Car « ça peut venir tôt que tout soit trop tard.»
Elle raconte l'histoire d'un jeune gars écrasé par la misère sociale qui a le projet de refaire sa vie ailleurs avec sa femme et son môme. Mais quand on vient de ce milieu-là, on y reste. le seul mouvement possible est vers le bas. On a beau vouloir s'extraire, on a beau vouloir que « ça cesse », on est « retenu » par la dette au dealer, par l'absence de boulot, par une famille toxique ... Et Constance Debré s'inclut dans le groupe de ceux qui apparaissent comme des coupables alors qu'ils ne font que subir la pression d'une société et d'une soi-disant justice qui les accablent. « C'est avant les actes que tout se joue, qu'est-ce qu'on peut faire contre ça, rien. Il se condamne d'avoir cru, un instant, qu'il pouvait s'échapper. Échapper à quelque chose qui est la cité, sa famille, les dealers. Péché de démesure. » C'est l'ubris de la grande tragédie des temps modernes. Parce que pour qu'il y ait des grands, il faut qu'il y ait des petits : « sans dessous, il n'y a pas de dessus.» Selon Constance Debré, l'origine du mal « n'est pas dans celui qui le commet mais dans l'humanité tout entière.» L'autrice semble constamment interpeller son lecteur : « Vous ne tuerez point en effet. Mais pas parce que vous êtes meilleurs que nous, vous n'êtes pas plus près du bien que nous. Car il faudra qu'on parle du bien puisque c'est toute la question du bien et du mal cette affaire, quelque chose qu'il faudra bien que vous affrontiez, même si vous n'êtes plus habitués.» Soudain, en lisant ces lignes, j'entends la voix de Jean-Baptiste Clémence dans « La Chute » de Camus qui au fur et à mesure de son discours tisse une toile pour nous prendre au piège de la culpabilité. « Il faut donc commencer par étendre la condamnation à tous, sans discrimination, afin de la délayer déjà.» disait-il…
En tout cas, Constance Debré nous rappelle que nous sommes coupables nous aussi avec notre casier judiciaire vierge, nos bonnes manières et notre conscience tranquille. Et pourtant, ce sont les autres qui portent le fardeau : « Je suis coupable oui, mais je suis coupable à votre place. Puisqu'il faut bien que quelqu'un porte la faute, puisqu'il faut bien que quelqu'un porte la peine. »
Certaines formules d'« Offenses » sont d'une force et d'une beauté inouïe. Allez, je ne peux m'empêcher de vous livrer les quelques lignes de fin de ce grand texte parce que je les trouve sublimes : « Ce monde d'égalité et de justice, ce monde de délicatesse et de bon goût, ce monde d'intelligence et de livres, votre monde qui ne sera jamais le nôtre, celui en dessous duquel nous vivons, celui qui se nourrit de nous. Vous avez bien fait de récuser Dieu, d'annuler le jugement dernier, de ne plus craindre l'heure où vous pourriez être jugés de tout le mal dont est fait votre bien. »
Superbe ! Et tellement vrai !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Après avoir écrit 3 oeuvres autobiographiques, Constance Debré surprend avec ce nouveau texte. On retrouve néanmoins son style si concis, précis et ses phrases courtes qui vont droit au but. Elle raconte un meurtre. Un jeune homme de 19 ans poignardé sa voisine, une vieille dame pour qui il fait des courses. Il lui vole 450 Euros pour régler la dette qu'il doit à son dealer. En peu de pages, elle raconte l'enfance et la vie de ce jeune homme, elle évoque sa famille, leur pauvreté. Elle raconte ensuite le jugement. Elle parle du bien du mal. Un texte court et percutant à partir d'un fait divers.
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"Offenses" c'est l'histoire d'un meurtre puis d'un procès d'un jeune de banlieue accusé du meurtre d'une octogénaire, qui conduit à la réflexion sur la société et qui bouscule quelques idées reçues sur la justice française.

Le jeune homme est pauvre, déjà père a à peine vingt ans, pris en otage par un dealer à qui il doit de l'argent, tue une vieille femme de dix coups de couteau pour seulement 450euros. Cette femme habite en dessous de chez lui, après son geste, il attend chez lui, ne fuit pas, six jours plus tard la police l'embarque. Les journaux en sont les gros titres "Il tue pour 450 euros". Mais que sait-on de ce jeune homme ?

Constance Debré décrit le procès et le contexte autour de ce geste : les faits, les liens, la famille, l'injustice, la misère, la pauvreté. L'auteure pose la question : peut-on reconnaitre qu'un agresseur peut être aussi une victime ? Dénonciation d'une justice a un seul sens, une injustice qui est faite pour les personnes de haut rang, de la haute société, des personnes bien nées, qui ne manque pas d'argent..

Premier roman lu de Constance Debré, lu d'une traite, en apnée, impossible de s'arrêter ; l'écriture est cash, forte, sans fioritures, aux phrases coup de poing. Chaque chapitre dérange, interroge, énonce ; les mots sont choisis avec minuties et intensités.

Un roman très cout qui interroge sur le bien et le mal, sur la société, sur notre justice, sur notre violence, sur la misère. Constance Debré avec un style concis, provoque, fait réfléchir, questionne, mais pour en sortir plus fort, pour nous sortir de notre zone de confort, pour nous montrer la vision de sa propre justice !
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“Il n'y a pas d'innocents”, car nous sommes coupables, nous dit en pointillé Constance Debré dans Offenses. Ce cri, où l'écriture est taillée, dépecée de toutes émotions et de tous ressentis, énonce, dénonce même, la partialité du jugement en matière de Justice et la violence comme expérience salvatrice. Pour elle, loin de représenter la justesse, la Justice n'est qu'un mensonge et la brutalité, une conséquence inéluctable pour arrêter le mal-être.

En s'inspirant de son expérience d'avant, celle où elle était “avocat” dit-elle en interview, Constance Debré décrit un fait divers inventé et le procès qui s'ensuit.

Un jeune poignarde sa vieille voisine qu'il avait pourtant l'habitude d'aider en lui faisant ses courses. Parce qu'elle lui réclame l'argent qui ne lui a pas rendu, il ne le supporte pas et se laisse envahir par sa violence qui l'assaille. Dix plaies au couteau. On découvrira le corps baignant dans une mare de sang dans son appartement de sa cité en banlieue.

Constance Debré dissèque la vie du jeune et dévoile la misère sous toutes ses formes. Et elles sont nombreuses. Quelques-unes comme celle de ce jeune, père à 16 ans. Ou celle de la voisine dont le fils habitant de l'autre côté de sa rue et ne vient pas la voir. Il lui fait un signe de tête lorsqu'il la croise dans la rue. Pourtant, l'agresseur est le seul à parler de sa voisine avec attention et empathie.

Du coup, à toutes les misères, la violence, quelle que soit sa nature, est l'élément déclencheur et inéluctable pour que les choses puissent cesser.

Chaque chapitre interroge, dérange ou bouscule. La justice est devenue incohérente avec ses codes et son cérémonial à traiter ce genre de situations. Ainsi, même l'intervention de l'expert psychiatre n'a plus de sens par le prisme que pose Constance Debré. Les témoins se succèdent mais leurs interventions se dénaturent. L'accusé semble persuader qu'il n'y avait pas d'autres issues et même qu'elle devient salutaire.

Du moins, c'est la vision que l'écrivaine impose. Offenses rappelle la responsabilité que nous partageons pour accepter les inégalités. Notre société produit et laisse s'enkyster des situations où la violence est la seule issue. Est-ce la nature humaine ou la société qui engendre ce type de situation ? Constance Debré ne répond pas mais distille une noirceur qui est omniprésente.

Le style et les mots choisis captent avec intensité. Constance Debré condense sa langue, la dépouille, l'épure pour ne garder que le strict minimum.

Offenses est un roman court qui interroge sur la justice et la violence, sur notre société et les injustices qu'elle produit, sur la nature humaine et le bien et le mal. Avec une langue travaillée comme au scalpel, Constance Debré convoque pour partager sa vision, dénonce pour réveiller et interpelle pour bouleverser !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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Un jeune homme tue une vieille dame de plusieurs coups de couteau pour la somme dérisoire de 450 euros. La nécessité pour lui d'un remboursement urgent. Je n'en dirais pas plus pour garder le mystère ; le livre fait moins de 150 pages.

Tout est condensé et bref, dans un style gonflé de colère, de ressentiment et de rage. On sent la violence sous-jacente dans chaque phrase, le ras-le-bol, le trop plein contre une forme de fatalité et de société qui prône une justice qui n'existe pas.

Ancienne avocate pénaliste, Constance Debré connait son sujet. On suit les pensées de ce jeune homme, ses tergiversations, ses choix ou absence de choix, les conséquences judiciaires en passant par la description de son quotidien où l'espoir d'une vie meilleure semble pipé dès l'enfance.

Virage littéraire pour Constance Debré qui délaisse l'autobiographie/autofiction de ses trois premiers livres. Si le style est assez différent, comme un choix volontaire de cumuler changement de thème avec changement de plume, j'ai malgré tout retrouvé cette volonté d'en découdre, cette forme d'agressivité et de remise en cause des codes, des croyances et des certitudes.

Elle y va franco. Elle assène, elle constate, elle décrit, elle accuse ; on a parfois l'impression qu'elle hurle et a envie de tout casser. Un roman d'une rare intensité.
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« Notre Père (…)
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés »

Il l'a tuée pour 450 euros
Il l'a tuée et est retourné se coucher
Dans l'appartement du dessus
Sans se cacher
Il a tué cette octogénaire
Pour qui il faisait des courses
Une dette de drogue
De pauvres gens
450 euros pour deux vies

« et ne nous laisse pas entrer en tentation,
Mais délivre-nous du Mal »

Rapidement la police le retrouve
L'engrenage judiciaire
La condamnation
La prison
Un crime brutal, violent, sans motif, il faut bien condamner son auteur
Protéger la société
Maintenir l'ordre

« Que ton règne vienne
Que ta volonté soit faite sur terre comme au ciel »

La justice
La société
La prison
La vie
L'exclusion
La drogue
450 euros

Qui est coupable?

Constance Debré fout un grand coup de pied dans ce monde manichéen. Iconoclaste, elle l'est définitivement. Gentille petite fille, pas son genre. L'ancienne avocate penaliste pose un regard sans concession sur la société, le système judiciaire et la loi des hommes. « Le droit est une farce ».

Elle nous offre un texte fort, qui se lit en apnée, avec un champ lexical travaillé. le Bien et le Mal. le Bien contre le Mal. le Mal dans le Bien. le Bien dans le Mal.

Un texte qui ne vous laissera pas indemne. Qui vous remuera. Vous poignardera. Un texte comme je les aime duquel transperce un certain humanisme.
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Ce très court roman commence par une scène de crime.
Un pauvre gars a tué sa pauvre voisine.
On est en banlieue avec des bus à trois chiffres.
"Il a tué la vieille comme il aurait pu tuer n'importe qui, comme il aurait craché au visage de n'importe qui."
Le crime comme une fatalité, une vengeance sans objet.
Ou plutôt peu importe l'objet, n'importe quelle victime...
Le mal est en chacun de nous à attendre une occasion...
L'occasion chez lui ce sera la vieille, l'argent qu'il doit...
Il faut que certains se chargent du mal pour que puisse exister le bien.
La France d'en bas qui va en prison et celle d'en haut qui juge.
Chacun à sa place : dormez braves gens...
Un salutaire coup de poing dans la littérature.
Dostoïevski ramassé sur 100 pages.
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