Alain Decaux/5
9 notes
Résumé :
L'histoire de France pour les enfants racontée par cet incomparable conteur qu'est Alain Decaux.
L'histoire que je vous propose ne ressemble à aucune autre, parce qu'elle est celle de cette France où vous êtes nés, que vous habitez et où probablement vous passerez votre vie.
De cette France qui a grandi, pendant des centaines d'années, au travers d'aventures si extraordinaires qu'elles laissent bien en arrière celles que l'on imagine p... >Voir plus
L'histoire que je vous propose ne ressemble à aucune autre, parce qu'elle est celle de cette France où vous êtes nés, que vous habitez et où probablement vous passerez votre vie.
De cette France qui a grandi, pendant des centaines d'années, au travers d'aventures si extraordinaires qu'elles laissent bien en arrière celles que l'on imagine p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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Petit quiz pour commencer !
A qui attribue-t-on ces célèbres phrases historiques ?
« Souviens-toi du vase de Soissons ! »
« J'ai épousé un moine non un roi ! »
« Tuez-les tous, qu'il n'en reste pas un pour me le reprocher ! »
« Paris vaut bien une messe. »
« L'Etat c'est moi ! »
« Mon Dieu, protégez-nous, nous régnons trop jeunes ! »
« Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes ! »
« De l'audace, Encore de l'audace ! Toujours de l'audace et la France est sauvée ! »
« Soldats, du haut de ces Pyramides, quarante siècles vous contemplent ! »
...
Venons-en maintenant à la critique.
Dans ce livre, l'historien Alain Decaux choisit de narrer l'Histoire de France comme s'il racontait une histoire. le discours est plutôt fluide et agréable, les mots à la portée des enfants. Chaque épisode historique est retracé comme une aventure, une anecdote visant à marquer la mémoire des enfants et où l'on retrouve souvent ces petites phrases cultes plus ou moins assassines citées plus haut.
On peut bien sûr reprocher à Alain Decaux d'utiliser à foison ces phrases passées à la postérité et dont l'authenticité n'est pas toujours vérifiée, et même de présenter L Histoire comme une suite d'anecdotes sans donner une réelle vision d'ensemble de la réalité historique de telle ou telle période. Mais le récit historique n'est-il pas le meilleur moyen pour capter l'attention des enfants ? Pour rendre attrayante L Histoire ? Pour leur donner envie de s'y plonger et d'en savoir plus ?
Comme Nastasia – indispensable babéliote ! - (je pense à elle car je viens de lire sa critique sur « Les Trois Mousquetaires »), Alain Decaux invite à la lecture de ce chef d'oeuvre. Voici ses mots : « Au milieu des prodigieuses aventures de d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis, vous verrez surgir un sombre et terrifiant personnage Que tous appellent le Cardinal – cela suffit- et qui, pour mieux exercer son influence sur le roi Louis XIII, gouverne les Français à l'aide de tout un réseau d'espions, de policiers, d'agents secrets qui sèment autour d'eux l'épouvante. Les Français tremblent mais le résultat est là : ils obéissent. »
Alors, bien sûr, certains puristes n'aiment pas qu'on leur raconte L Histoire romancée car elle est souvent porteuse de confusions, trahissant honteusement les faits réels. Pourtant, je reste persuadée que les romans historiques ouvrent des portes...et qu'ils permettent d'attiser la curiosité ! Qu'ils donnent envie de puiser dans d'autres ouvrages plus "sérieux" des éclaircissements sur les faits véritables que les historiens s'ingénient à démêler.
Mais ne nous éloignons pas du sujet...
Le livre que j'ai en ma possession n'est pas tout jeune et mériterait sans doute d'être réactualisé. Alain Decaux l'a écrit en 1987 et il semble qu'il ait été réédité en 1995. Je ne sais pas si cette deuxième édition a été modifiée …
Certains passages de la première édition sont en effet désuets. Jugez-en par vous même !
« Aujourd'hui encore tous les enfants ont peur des loups. Ils interrogent leurs parents :
- Est-ce qu'il y a des loups en France ?
Nous leur répondons que, depuis longtemps, les loups ont été chassés de notre pays. Hélas, les parents du début du XV ème siècle ne pouvaient en dire autant. »
En fervente admiratrice des loups, je peux vous assurer que ce « hélas » me hérisse le poil !
Pour résumer, je dirai que c'est une très bonne idée de raconter notre Histoire aux enfants, en la rendant fascinante et vivante. Pour ma part, il m'arrive parfois de lire quelques passages de ce livre à mes élèves. Mais, bien sûr, il ne faut pas s'arrêter là. Certains passages cruels de l'Histoire nécessitent qu'on les réexplique, qu'on les replace dans leur contexte afin d'être mieux appréhendés. Cette lecture peut soulever des interrogations, des débats et c'est là que L Histoire devient passionnante !
(Pour la réponse aux questions du quiz, c'est ici → http://www.babelio.com/quiz/8014/Phrases-historiques-cultes)
A qui attribue-t-on ces célèbres phrases historiques ?
« Souviens-toi du vase de Soissons ! »
« J'ai épousé un moine non un roi ! »
« Tuez-les tous, qu'il n'en reste pas un pour me le reprocher ! »
« Paris vaut bien une messe. »
« L'Etat c'est moi ! »
« Mon Dieu, protégez-nous, nous régnons trop jeunes ! »
« Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes ! »
« De l'audace, Encore de l'audace ! Toujours de l'audace et la France est sauvée ! »
« Soldats, du haut de ces Pyramides, quarante siècles vous contemplent ! »
...
Venons-en maintenant à la critique.
Dans ce livre, l'historien Alain Decaux choisit de narrer l'Histoire de France comme s'il racontait une histoire. le discours est plutôt fluide et agréable, les mots à la portée des enfants. Chaque épisode historique est retracé comme une aventure, une anecdote visant à marquer la mémoire des enfants et où l'on retrouve souvent ces petites phrases cultes plus ou moins assassines citées plus haut.
On peut bien sûr reprocher à Alain Decaux d'utiliser à foison ces phrases passées à la postérité et dont l'authenticité n'est pas toujours vérifiée, et même de présenter L Histoire comme une suite d'anecdotes sans donner une réelle vision d'ensemble de la réalité historique de telle ou telle période. Mais le récit historique n'est-il pas le meilleur moyen pour capter l'attention des enfants ? Pour rendre attrayante L Histoire ? Pour leur donner envie de s'y plonger et d'en savoir plus ?
Comme Nastasia – indispensable babéliote ! - (je pense à elle car je viens de lire sa critique sur « Les Trois Mousquetaires »), Alain Decaux invite à la lecture de ce chef d'oeuvre. Voici ses mots : « Au milieu des prodigieuses aventures de d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis, vous verrez surgir un sombre et terrifiant personnage Que tous appellent le Cardinal – cela suffit- et qui, pour mieux exercer son influence sur le roi Louis XIII, gouverne les Français à l'aide de tout un réseau d'espions, de policiers, d'agents secrets qui sèment autour d'eux l'épouvante. Les Français tremblent mais le résultat est là : ils obéissent. »
Alors, bien sûr, certains puristes n'aiment pas qu'on leur raconte L Histoire romancée car elle est souvent porteuse de confusions, trahissant honteusement les faits réels. Pourtant, je reste persuadée que les romans historiques ouvrent des portes...et qu'ils permettent d'attiser la curiosité ! Qu'ils donnent envie de puiser dans d'autres ouvrages plus "sérieux" des éclaircissements sur les faits véritables que les historiens s'ingénient à démêler.
Mais ne nous éloignons pas du sujet...
Le livre que j'ai en ma possession n'est pas tout jeune et mériterait sans doute d'être réactualisé. Alain Decaux l'a écrit en 1987 et il semble qu'il ait été réédité en 1995. Je ne sais pas si cette deuxième édition a été modifiée …
Certains passages de la première édition sont en effet désuets. Jugez-en par vous même !
« Aujourd'hui encore tous les enfants ont peur des loups. Ils interrogent leurs parents :
- Est-ce qu'il y a des loups en France ?
Nous leur répondons que, depuis longtemps, les loups ont été chassés de notre pays. Hélas, les parents du début du XV ème siècle ne pouvaient en dire autant. »
En fervente admiratrice des loups, je peux vous assurer que ce « hélas » me hérisse le poil !
Pour résumer, je dirai que c'est une très bonne idée de raconter notre Histoire aux enfants, en la rendant fascinante et vivante. Pour ma part, il m'arrive parfois de lire quelques passages de ce livre à mes élèves. Mais, bien sûr, il ne faut pas s'arrêter là. Certains passages cruels de l'Histoire nécessitent qu'on les réexplique, qu'on les replace dans leur contexte afin d'être mieux appréhendés. Cette lecture peut soulever des interrogations, des débats et c'est là que L Histoire devient passionnante !
(Pour la réponse aux questions du quiz, c'est ici → http://www.babelio.com/quiz/8014/Phrases-historiques-cultes)
Voilà une bien belle façon de faire découvrir l'histoire aux enfants - et pas qu'à eux. Bien sûr, les connaissances ont un peu progressé depuis mais l'essentiel est là et tout glisse mieux quand on raconte une histoire que quand on apprend formellement l'histoire.
Il y avait une série télévisée de Stellio Lorenzi, André Castelot et Alain Decaux riche et ludique du temps de l'unique chaîne de l'ORTF : la caméra explore le temps. Il en reste quelques épisodes en DVD et aussi la série Alain Decaux raconte qu'on trouve également en DVD.
Pour réconcilier ceux qui sont fâchés avec l'histoire... et aussi pour ceux qui aiment.
Il y avait une série télévisée de Stellio Lorenzi, André Castelot et Alain Decaux riche et ludique du temps de l'unique chaîne de l'ORTF : la caméra explore le temps. Il en reste quelques épisodes en DVD et aussi la série Alain Decaux raconte qu'on trouve également en DVD.
Pour réconcilier ceux qui sont fâchés avec l'histoire... et aussi pour ceux qui aiment.
C'est mon Grand Père qui m'a offert ce livre, alors que je commençais à vraiment m'intéresser à L Histoire en générale et à l'Histoire de France en particulier.
Ce livre écrit de manière ludique donne de manière claire eto concise les grands moments de la civilisation française. C'est très ludique et je compte bien le passer plus tard à mes enfants.
Ce livre écrit de manière ludique donne de manière claire eto concise les grands moments de la civilisation française. C'est très ludique et je compte bien le passer plus tard à mes enfants.
Citations et extraits (34)
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Ce fils faible, sans volonté, aux nerfs fragiles, écoute sa mère crier qu'un complot protestant se lève contre sa personne et qu'il faut y faire face sur-le-champ. Pendant deux heures, Catherine exhorte, insulte, supplie son fils. Elle jure que le péril, à chaque minute, devient plus grand. Le roi doit se hâter de donner l'ordre de massacrer les chefs. Après quoi les protestants terrorisés se soumettront.
Tant qu'il le peut Charles refuse l'ordre fatal. Avec une habileté diabolique, la reine amène son fils - qui ne sait plus où il en est- à se contredire. Accablé, il se convainc qu'il est incapable d'être un vrai roi. Ce n'est pas contre les protestants que monte sa rage, mais contre lui-même.
- Avez-vous peur ? lui demande tout à coup Catherine.
Il se dresse, furieux. En un instant, il a perdu la raison.
Tant qu'il le peut Charles refuse l'ordre fatal. Avec une habileté diabolique, la reine amène son fils - qui ne sait plus où il en est- à se contredire. Accablé, il se convainc qu'il est incapable d'être un vrai roi. Ce n'est pas contre les protestants que monte sa rage, mais contre lui-même.
- Avez-vous peur ? lui demande tout à coup Catherine.
Il se dresse, furieux. En un instant, il a perdu la raison.
Soldats incomparables, les Arabes, s'avançant sur le pourtour de la Méditerranée, ont aussitôt remporté de prodigieux succès. On les a vus en 635 à Damas, en 641 à Alexandrie, en 713 à Tolède. Ayant occupé l'Espagne, c'est le Royaume des Francs qu'ils se sont mis en tête de conquérir.
Depuis Clovis, il s'est beaucoup affaibli, ce royaume. En ce temps, quand un roi meuty, on partage son domaine entre tous ses fils. Le drame, c'est que la plupart du temps ces héritiers ne s'entendent pas entre eux. Ils se font la guerre ou s'entretuent. Cette famille des Mérovingiens -elle tient son nom de Mérovée, grand-père de Clovis-, qui règne sur la Gaule et que déchirent des intrigues de toutes sortes, n'a cessé de voir diminuer son autorité. Seul le roi Dagobert, qui a régné de 629 à 639, a su restaurer la grandeur du royaume de Clovis. Après lui, on a vu hélas la Gaule sombrer de nouveau dans le désordre.
Charlemagne sans barbe fleurie
Charles Martel bat les Arabes à Poitiers en 732
Depuis Clovis, il s'est beaucoup affaibli, ce royaume. En ce temps, quand un roi meuty, on partage son domaine entre tous ses fils. Le drame, c'est que la plupart du temps ces héritiers ne s'entendent pas entre eux. Ils se font la guerre ou s'entretuent. Cette famille des Mérovingiens -elle tient son nom de Mérovée, grand-père de Clovis-, qui règne sur la Gaule et que déchirent des intrigues de toutes sortes, n'a cessé de voir diminuer son autorité. Seul le roi Dagobert, qui a régné de 629 à 639, a su restaurer la grandeur du royaume de Clovis. Après lui, on a vu hélas la Gaule sombrer de nouveau dans le désordre.
Charlemagne sans barbe fleurie
Charles Martel bat les Arabes à Poitiers en 732
Je suppose que vous aimez les bandes dessinées. Sachez que la première des B.D existe toujours, qu'il n'en est pas de plus grande en France et qu'elle se
trouve aujourd'hui toujours en Normandie ?
Un conseil : obtenez de vos parents qu'ils vous conduisent à Bayeux. Une immense tapisserie y est exposée, tout en longueur, qui raconte en de merveilleux dessins la conquête de l'Angleterre par Guillaume. Vous y verrez tout : les bateaux, les chevaliers qui s'y entassent, les chevaux que l'on embarque, l'attente des vents favorables, le départ enfin, le 28 septembre 1066.
trouve aujourd'hui toujours en Normandie ?
Un conseil : obtenez de vos parents qu'ils vous conduisent à Bayeux. Une immense tapisserie y est exposée, tout en longueur, qui raconte en de merveilleux dessins la conquête de l'Angleterre par Guillaume. Vous y verrez tout : les bateaux, les chevaliers qui s'y entassent, les chevaux que l'on embarque, l'attente des vents favorables, le départ enfin, le 28 septembre 1066.
Un jour, des marchands grecs, asiatiques, syriens, qui apportaient leurs marchandises en Provence et remontaient le Rhône, se sont mis à parler d'un certain Jésus, qu'ils appelaient aussi Christ, qui avait vécu en Palestine et que les Romains avaient cloué sur une croix. Ce Christ disaient ces marchands, envoyé sur la terre pour sauver le genre humain, était le fils de Dieu. Il avait demandé aux hommes d'aimer la paix, de refuser l'inhjustice, de détester l'argent, de secourir les pauvres, de se garder de la violence et, avant tout, d'être bons. Avant de mourir crucifié, il leur avait laissé un dernier message :
- Aimez-vous les uns les autres !
Un certain nombre de Gaulois ont été frappés par ce qu'on leur disait de ce Christ. Ils ont voulu en savoir davantage. D'autres voyageurs leur ont fait connaître les récits d'hommes qui avaient suivi Jésus -les apôtres- et aveint recueilli ses paroles. Celles-ci étaient si belles, si consolantes pour les gens qui souffraient, sir riches d'espoir pour tous les hommes, que, vers l'an 150, à Vienne et à Lyon notamment, des Gaulois ont voulu devenir les disciples de ce Christ, c'est-à-dire des chrétiens.
Malheureusement pour eux, les Romains, s'ils acceptent en général toutes les religions -on dit à juste titre qu'ils sont tolérants- exigent que celles-ci reconnaissent l'empereur régnant à Rome comme étant lui-même un dieu. Les chrétiens s'y refusent : ils disent qu'il n'y qu'un seul Die, celui qui a envoyé Jésus, son fils, parmi les hommes. Voilà pourquoi on a commencé à pourchasser les chrétiens, à les arrêter, à les persécuter. Si, terrorisés, ils renient leur religion, s'ils jurent qu'ils ne sont pas chrétiens, on les libère. Mais, malgré les tortures, le plus grand nombre tient bon. Alors on les met à mort. On les exécute en public dans l'amphithéâtre.
De César à Clovis
Le sacrifice de Blandine
- Aimez-vous les uns les autres !
Un certain nombre de Gaulois ont été frappés par ce qu'on leur disait de ce Christ. Ils ont voulu en savoir davantage. D'autres voyageurs leur ont fait connaître les récits d'hommes qui avaient suivi Jésus -les apôtres- et aveint recueilli ses paroles. Celles-ci étaient si belles, si consolantes pour les gens qui souffraient, sir riches d'espoir pour tous les hommes, que, vers l'an 150, à Vienne et à Lyon notamment, des Gaulois ont voulu devenir les disciples de ce Christ, c'est-à-dire des chrétiens.
Malheureusement pour eux, les Romains, s'ils acceptent en général toutes les religions -on dit à juste titre qu'ils sont tolérants- exigent que celles-ci reconnaissent l'empereur régnant à Rome comme étant lui-même un dieu. Les chrétiens s'y refusent : ils disent qu'il n'y qu'un seul Die, celui qui a envoyé Jésus, son fils, parmi les hommes. Voilà pourquoi on a commencé à pourchasser les chrétiens, à les arrêter, à les persécuter. Si, terrorisés, ils renient leur religion, s'ils jurent qu'ils ne sont pas chrétiens, on les libère. Mais, malgré les tortures, le plus grand nombre tient bon. Alors on les met à mort. On les exécute en public dans l'amphithéâtre.
De César à Clovis
Le sacrifice de Blandine
Ce pécheur expérimenté n'est autre qu'un homme de Cro-Magnon. Tout ce dont il dispose , il l'a inventé il y a plus de 15 000 ans.
Sa pêche achevée, il rentre chez lui, dans l'une de ces nombreuses grottes dont on aperçoit aujourd'hui encore l'ouverture en hauteur, sur les parois calcaires qui dominent la vallée. Il y grimpe par une échelle de corde qu'il a tissée.
Là, sa petite famille l'attend. Sa femme prépare le repas du soir. Le plus près possible de l'ouverture - à cause de la fumée- un feu brûle. Elle y a placé des pierres qui, peu à peu, sont portées à l'incandescence. Elle en saisit une et la jette dans une outre en cuir, largement ouverte et remplie d'eau. En quelques insatnts le liquide se met à bouillir. Mme Cro-Magnon pourra y faire cuire des légumes ou de la viande, selon sa préférence. Ou celle de son mari. Quant aux enfants, on ne les questionne pas : dès cette époque, les parents exigent qu'ils mangent de tout. Pour leur bien.
Ce dont Mme Cro-Magnon pourrait concevoir de l'orgueil, c'est d'avoir inventé la cuisine.
L'aiguille est responsable de tout cela. depuis l'invention du feu, voilà la découverte essentielle. (...)
Grâce à ces aiguilles, Mme Cro-Magnon a pu assembler des peuax de bêtes et les ajuster sur son propre corps avec talent, il faut le supposer ; sur ceux de son mari et de ses enfants avec amour, il faut l'espérer : les premiers vêtements ont vu le jour. d'autres peaux cousues sont devenues des sacs, bien utiles pour entasser les provisions, et des outres que l'on peut remplir de liquide. Toute la vie quotidienne s'en est trouvée changée.
La préhistoire
Cro-Magnon joue et gagne
Sa pêche achevée, il rentre chez lui, dans l'une de ces nombreuses grottes dont on aperçoit aujourd'hui encore l'ouverture en hauteur, sur les parois calcaires qui dominent la vallée. Il y grimpe par une échelle de corde qu'il a tissée.
Là, sa petite famille l'attend. Sa femme prépare le repas du soir. Le plus près possible de l'ouverture - à cause de la fumée- un feu brûle. Elle y a placé des pierres qui, peu à peu, sont portées à l'incandescence. Elle en saisit une et la jette dans une outre en cuir, largement ouverte et remplie d'eau. En quelques insatnts le liquide se met à bouillir. Mme Cro-Magnon pourra y faire cuire des légumes ou de la viande, selon sa préférence. Ou celle de son mari. Quant aux enfants, on ne les questionne pas : dès cette époque, les parents exigent qu'ils mangent de tout. Pour leur bien.
Ce dont Mme Cro-Magnon pourrait concevoir de l'orgueil, c'est d'avoir inventé la cuisine.
L'aiguille est responsable de tout cela. depuis l'invention du feu, voilà la découverte essentielle. (...)
Grâce à ces aiguilles, Mme Cro-Magnon a pu assembler des peuax de bêtes et les ajuster sur son propre corps avec talent, il faut le supposer ; sur ceux de son mari et de ses enfants avec amour, il faut l'espérer : les premiers vêtements ont vu le jour. d'autres peaux cousues sont devenues des sacs, bien utiles pour entasser les provisions, et des outres que l'on peut remplir de liquide. Toute la vie quotidienne s'en est trouvée changée.
La préhistoire
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Titiou Lecoq
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