Beaucoup de sincérité dans ce témoignage d'une femme soudain confrontée aux trous laissés dans la construction de son identité par la mort prématurée de son père.
Alors que sa fille arrive à l'âge (6 ans) auquel elle a assisté au rapide déclin de son père malade, mort à 43 ans dans des conditions un peu floues, la narratrice retrouve les souvenirs et les sensations de cette période, 30 ans auparavant.
Un père syrien, une mère libanaise, des frères et soeurs nés au fil des déménagements de la famille, en France ou au Koweit. Une villa à Cannes qui abrite ses plus jolis souvenirs d'enfance. Et puis San Diego en Californie, la dernière demeure de son père venu finir ses jours dans la maison de sa soeur.
On devine le grand vide laissé par l'absent et surtout ignoré par cette jeune femme bien décidée à grandir et à avancer sans se plaindre ni faire de bruit, sans alourdir le chagrin d'une mère amputée d'une part d'elle-même. On comprend le lien qu'elle tisse entre les générations et tente de consolider en faisant la lumière sur les dernières zones d'ombres qui entourent les derniers jours de son père, souvenirs à hauteur d'enfants qui méritent quelques éclaircissements par les adultes.
Mais le risque avec ce genre de témoignage c'est de rester trop personnel et de ne pas parvenir à faire entrer le lecteur dans le jeu. C'est un peu ce qui m'est arrivé même si j'ai quand même été touchée par les toutes dernières pages.
C'est typiquement le genre de livre qui touche ou pas, selon son vécu, selon ses lectures sur le même thème, selon sa sensibilité.
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Un livre sympa idée originale que ce parallèle entre l l'enfance de l'auteur et de sa famille
L'amour d'une fille pour son père est bien exprimé
C'est avec beaucoup de sérénité qu'Hadia raconte ses pérégrinations de pays en pays
Comment vois t on la vie à 6 ans. ?
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Il faut suivre cette auteure : elle a du talent !
Elle nous raconte avec émotion et finesse son enfance mouvementée et bouleversée par la mort de son papa lorsqu'elle avait 6 ans. C'est une véritable déclaration d'amour qu'elle lui adresse ici, en évoquant également la nostalgie, la quête identitaire et le déracinement.
Il y a dans ce livre libérateur beaucoup de clins d'oeil à la culture populaire des années 70-80, cela m'a parlé.
Son écriture est fluide, elle sait trouver les mots justes.
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Je n'ai malheureusement pas tellement apprécié ce livre, alors que le thème et l'écriture me plaisaient... Je m'ennuyais, je suis restée à côté, parfois un peu agacée par les changements d'époque brutaux.
La fin quand même m'a plus intéressée, plus touchées que le reste du roman.
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